
Gaza : 550 hauts responsables sécuritaires israéliens appellent Trump à faire pression sur Netanyahou pour mettre fin au conflit
Près de 600 anciens responsables de l'appareil sécuritaire en Israël, parmi lesquels plusieurs ex-patrons du Mossad (chargé du renseignement extérieur) et du Shin Bet (chargé du renseignement intérieur), ont appelé le président américain Donald Trump à faire pression sur le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pour mettre fin à la guerre à Gaza.
«Arrêtez la guerre à Gaza!», exhorte ce courrier du mouvement des «Commandants pour la sécurité d'Israël» (CIS), signé par 550 anciens chefs espions, militaires, policiers et diplomates et rendu public dans la nuit de dimanche 3 août à lundi 4 août. «Cette guerre a cessé d'être une guerre juste et conduit l'État d'Israël à perdre son identité», alerte Ami Ayalon, ancien directeur du Shin Bet, dans une vidéo diffusée par le même mouvement pour accompagner la publication de ce courrier.
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Trois anciens patrons du Mossad (Tamir Pardo, Efraim Halevy, Danny Yatom), cinq ex-dirigeants du Shin Bet (Nadav Argaman, Yoram Cohen, Ami Ayalon, Yaakov Peri, Carmi Gilon) et trois ex-chefs d'état-major (Ehud Barak, Moshe Bogie Yaalon, Dan Halutz) figurent parmi les signataires de la lettre, et apparaissent dans la vidéo.
«Au nom de CIS, le plus grand groupe israélien d'anciens généraux de l'armée, Mossad, Shin Bet, police et corps diplomatiques équivalents, nous vous exhortons à mettre fin à la guerre à Gaza. Vous l'avez fait au Liban. Il est temps de le faire à Gaza également», plaident-ils auprès du président Trump. «Tsahal (l'armée israélienne) a depuis longtemps atteint les deux objectifs qui pouvaient être réalisés par la force: démanteler les formations militaires et le gouvernement du Hamas», estiment les membres du CIS. «Le troisième, et le plus important, ne peut être atteint que par un accord : ramener tous les otages chez eux», soulignent-ils.
«Nous considérons, en tant que professionnels, que le Hamas ne représente plus une menace stratégique pour Israël, et notre expérience nous indique qu'Israël dispose de tout ce qu'il faut pour gérer ses capacités résiduelles de terreur, à distance ou autrement», estiment-ils. «Traquer les derniers hauts responsables du Hamas peut être fait plus tard», mais les «otages ne peuvent pas attendre», insistent les anciens généraux et espions.
«Votre crédibilité auprès de la grande majorité des Israéliens renforce votre capacité à guider le premier ministre Netanyahou et son gouvernement dans la bonne direction», ajoutent les signataires : «Mettre fin à la guerre, ramener les otages, arrêter les souffrances et former une coalition régionale-internationale qui aide l'Autorité palestinienne (une fois réformée) à offrir aux Gazaouis et à tous les Palestiniens une alternative au Hamas et à son idéologie perverse».
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