
Un arnaqueur sur Tinder condamné à quatre ans de prison ferme pour avoir soutiré 50.000 euros à 19 femmes
Il séduisait ses victimes sur Tinder... avant de les piéger. Grégory A., 24 ans, a été condamné lundi 11 août à quatre ans de prison ferme pour avoir soutiré 50.000 euros à 19 femmes qu'il avait piégées sur l'application de rencontres, selon nos confrères de Ouest-France.
Les faits se sont déroulés entre janvier 2023 et avril 2025, entre la Loire-Atlantique et la Bretagne. Le jeune homme de 24 ans, qui comparaissait pour la quatrième fois devant un tribunal pour des escroqueries, prenait contact avec les femmes qui «matchaient» avec lui puis les «mettait en confiance», comme il l'a assuré à la barre du tribunal correctionnel de Rennes. Une fois sa proie ferrée, il lui assurait avoir besoin temporairement d'argent, lui promettant de pouvoir la rembourser dans les jours suivant.
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«Il me disait qu'il était agent immobilier»
«Il me disait qu'il était agent immobilier, qu'il allait toucher son premier salaire dans les prochains jours», a raconté l'une de ses victimes durant son procès. À une autre, il lui avait envoyé une photographie de lui tenant des liasses de billets. Pour les persuader, il transmettait également des images de sa carte vitale et de sa carte d'identité.
Son stratagème fonctionne à de nombreuses reprises. Il parvient à récupérer des sommes allant de centaines à des milliers d'euros selon les victimes. Lorsque l'une d'elles demande à se faire rembourser, il envoie de fausses captures d'écran attestant son soi-disant virement. «C'était des montages que je faisais sur un logiciel», a-t-il admis.
Lorsque certaines des femmes piégées lui annoncent vouloir déposer plainte, l'homme devient menaçant. «Je sais où tu habites», a-t-il écrit à l'une d'elles. À l'audience, il a en outre expliqué avoir dépensé l'argent de ses victimes «dans les paris en ligne». Le tribunal, qui a suivi les réquisitions du parquet, a condamné l'arnaqueur à 4 ans de prison ferme.
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Le Parisien
8 minutes ago
- Le Parisien
Le conducteur ivre qui a tué un enfant de 6 ans roulait trop vite et à contresens dans un rond-point
Les circonstances de l'accident tragique qui a coûté la vie à un enfant de six ans à Méru (Oise) se précisent. Dans un communiqué, Frédéric Trinh, le procureur de la république de Beauvais, a dressé le déroulé précis des instants ayant précédé les faits. Ce mercredi 13 août, en fin d'après-midi, la voiture du chauffard responsable de la mort de l'enfant roulait « à trop vive allure » lorsqu'il a emprunté le rond-point de la Manufacture, à proximité de la gare de la commune du sud de l'Oise. Cinq personnes à bord du véhicule À cet instant, 5 personnes se trouvent à bord du véhicule. Toujours selon Frédéric Trinh, le chauffard s'y engage alors « en sens inverse » avant de monter sur un trottoir. Le choc avec le jeune enfant de six ans qui passait par là est inévitable. Prise en charge immédiatement par les secours et héliportée vers le centre hospitalier d'Amiens (Somme) en urgence absolue avec un pronostic vital engagé, la jeune victime a finalement succombé à ses blessures 24 heures plus tard, ce jeudi 14 août. Placé immédiatement en garde à vue, le mis en cause, qui est soumis à un test d'alcoolémie, présente un taux mesuré « à 0,64 mg par litre d'air expiré », soit plus de deux fois le taux limite autorisé (0,25 mg). « L'exploitation des caméras de vidéoprotection et les déclarations des nombreux témoins ont rapidement permis de clarifier le déroulement des faits, confirmé par le conducteur lui-même lors de ses auditions », précise le procureur de la république. Le placement en détention provisoire requis par le parquet Présenté à un juge d'instruction ce vendredi, le mis en cause devrait rapidement être mis en examen. Plus tôt, le parquet de Beauvais avait ouvert une information judiciaire pour les chefs « d'homicide routier aggravé par la violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité et par l'état d'ivresse », « mise en danger d'autrui » et « défaut de maîtrise ». « Le placement en détention provisoire du mis en cause sera requis par le parquet », ajoute Frédéric Trinh. Il s'agit des deuxièmes poursuites pour « homicide routier » engagées à l'encontre d'un conducteur dans le département de l'Oise. À la fin du mois de juillet, un automobiliste de 27 ans à l'origine d'un carambolage mortel coûtant la vie à un homme de 66 ans à Creil sur la RD201 en direction de Senlis, a ainsi été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès fixé au 13 octobre. Le délit « d'homicide routier », dont la création était fermement soutenue par les familles de victimes d'accidents de la route, avait été adopté mardi 1er juillet dernier par le Parlement. Les peines maximums encourues pour avoir commis l'infraction d'homicide routier aggravé par deux circonstances sont, notamment, de dix ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.


Le Figaro
38 minutes ago
- Le Figaro
Indignation après l'abattage d'un arbre planté en hommage à Ilan Halimi
Une enquête a été ouverte à Épinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, pour retrouver l'auteur de cet acte à caractère antisémite. De l'olivier planté dans le jardin communal d'Alcobendas, à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), il ne reste plus qu'un tronc de quelques dizaines de centimètres de haut. Le reste de l'arbre, mis en terre en hommage à Ilan Halimi il y a presque quinze ans, gît à proximité de la plaque commémorative. « Aucune autre dégradation n'a été constatée » sur ce lieu, situé au-dessus des berges de la Seine, tout près de l'hôtel de ville, indique une source policière. La scène a été découverte jeudi matin, à 9 heures, par des agents de l'établissement public territorial Plaine Commune, dont Épinay-sur-Seine fait partie. Immédiatement, Hervé Chevreau, le maire sans étiquette de cette ville d'un peu plus de 50.000 habitants, a porté plainte pour dégradation de bien public. Pour l'édile, il ne fait aucun doute que cet acte de vandalisme revêt un caractère antisémite. À lire aussi Olivier d'Ilan Halimi coupé : «Ils peuvent abattre un arbre, nous replanterons», condamne Aurore Bergé Publicité L'olivier, symbole de paix et d'espoir, avait été planté en 2011 pour rendre hommage à Ilan Halimi, jeune Français juif de 23 ans, ciblé parce qu'il était « juif, donc riche », selon les préjugés antisémites de Youssouf Fofana et de son « gang des barbares ». Il avait été séquestré et torturé pendant 24 jours en janvier 2006 dans une cité de Bagneux (Hauts-de-Seine) par une vingtaine de tortionnaires qui comptait obtenir une rançon. Découvert un peu moins d'un mois plus tard nu, bâillonné et menotté au bord d'une voie ferrée de Sainte-Geneviève-des-Bois, dans l'Essonne, où l'avaient abandonné ses bourreaux après l'avoir poignardé et brûlé à l'essence, le jeune homme était mort pendant son transfert à l'hôpital. Présenté comme le « cerveau » de ce meurtre antisémite, Youssouf Fofana a été condamné en juillet 2009 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté. «C'est le tuer une deuxième fois» À l'époque, le calvaire d'Ilan Halimi avait suscité une vive émotion dans toute la France. Près de vingt ans plus tard, l'abattage de cet arbre, planté pour lui rendre hommage, résonne comme une volonté de « le tuer une deuxième fois », a réagi le chef de l'État, Emmanuel Macron, sur X. Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête pour « destruction de bien destiné à l'utilité ou la décoration publique », confiée à la sûreté territoriale du 93, pour faire la lumière sur cette profanation qui a eu lieu vers 2 heures du matin. À cette heure-là, la présence de témoins oculaires est peu probable. Des voisins ou des passants auraient-ils pu entendre le bruit d'une tronçonneuse ? Aucun outil n'a été retrouvé près de l'arbre abattu, indique le parquet. « Le parc est dépourvu de caméra de surveillance, mais le parking situé à proximité immédiate en compte trois », précise une source policière. Selon nos informations, les images enregistrées ont déjà pu être consultées par un officier de police judiciaire. « Au milieu de la nuit, on aperçoit une silhouette avec un sac escalader les grilles, mais le lieu est très végétalisé, très boisé, l'identification formelle pourrait être compliquée », a commenté le maire, contacté par nos confrères du Parisien, qui ont révélé l'affaire. En attendant les suites de l'enquête pour identifier l'auteur et connaître les raisons qui l'ont poussé à commettre cet acte de vandalisme, le président de Plaine Commune, Mathieu Hanotin, s'est « d'ores et déjà engagé à ce qu'un nouvel arbre commémoratif soit replanté dans les meilleurs délais ». La ville de Sainte-Geneviève-des-Bois, où Ilan Halimi avait été retrouvé agonisant, en avait fait de même après que deux arbres plantés en sa mémoire, dont l'un portait sa photo, avaient été vandalisés et sciés le 11 février 2019. L'arbre pour Ilan Halimi, vivant rempart contre l'oubli, a été fauché par la haine antisémite François Bayrou, premier ministre Les réactions politiques n'ont pas tardé à affluer pour dénoncer l'abattage de l'arbre d'Épinay-sur-Seine, alors que la haine antisémite a explosé en France depuis l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. « La nation n'oubliera pas cet enfant de France mort parce que juif. Tous les moyens sont déployés pour punir cet acte de haine. Face à l'antisémitisme : la République, toujours intransigeante », a affirmé Emmanuel Macron sur X. « L'arbre pour Ilan Halimi, vivant rempart contre l'oubli, a été fauché par la haine antisémite, a accusé le premier ministre, François Bayrou. Nul crime ne peut déraciner la mémoire. La lutte jamais achevée contre le mortel poison de la haine est notre devoir premier. » Une condamnation unanime La ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, a regretté l'abattage d'un « symbole d'espoir face à la barbarie ». « Le détruire est un acte infâme de haine et d'antisémitisme d'une lâcheté absolue. Nous sommes face à un affront à notre mémoire collective et aux valeurs de la République. Les auteurs devront répondre de leurs actes. » Le président de l'UDR, Éric Ciotti, a de son côté fustigé « un abominable symbole de l'explosion de l'antisémitisme dans notre pays autant qu'une infâme attaque contre la mémoire du martyr d'Ilan Halimi ». Publicité À gauche, l'eurodéputé Raphaël Glucksmann, coprésident de Place publique, a rendu hommage à « Ilan Halimi, victime perpétuelle des barbares », « pourchassé désormais par-delà la mort ». « Paix à son âme et lutte sans relâche contre les ordures antisémites, ceux qui les excusent et leur pavent la voie », a-t-il asséné. Quant à Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, il a déclaré : « Honte au profanateur antisémite qui a dû penser que cet acte était d'un courage infini… » C'est émouvant que l'État, la mairie, les citoyens se mobilisent pour dire que ce n'est pas juste un arbre qui a été coupé, c'est une espérance qu'on a cherché à saboter Haïm Korsia, grand rabbin de France Présent à Épinay-sur-Seine après la découverte de l'olivier tronçonné, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a dit trouver « émouvant que l'État, la mairie, les citoyens se mobilisent pour dire que ce n'est pas juste un arbre qui a été coupé, c'est une espérance qu'on a cherché à saboter ». Il a ensuite prié avec d'autres membres de la communauté juive devant la stèle en hommage à Ilan Halimi. Quelque 504 actes antisémites ont été relevés en France entre janvier et mai 2025, soit une augmentation de 134 % par rapport à la même période deux ans plus tôt, selon des chiffres diffusés début juillet par le ministère de l'Intérieur. Malgré une baisse de 24 % par rapport à 2024, le niveau reste « très élevé ».


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Gaza : au moins 1760 Palestiniens tués depuis fin mai en cherchant de l'aide, selon l'ONU
Ce nouveau bilan représente un bond de plusieurs centaines de victimes en deux semaines par rapport aux derniers chiffres datant du 1er août. Au moins 1760 Palestiniens ont été tués depuis fin mai dans la bande de Gaza, la plupart par l'armée israélienne, en cherchant de l'aide humanitaire, a affirmé vendredi le Bureau des droits de l'homme de l'ONU pour le territoire. Selon un porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, 23 personnes ont par ailleurs été tuées vendredi par des frappes israéliennes dans le territoire palestinien, dont 12 qui attendaient une aide humanitaire. Entre le 27 mai et le 13 août, le Bureau de l'ONU pour les territoires palestiniens «a enregistré au moins 1760 Palestiniens tués en cherchant de l'aide : 994 à proximité des sites de la Fondation Humanitaire de Gaza (GHF, soutenue par les États-Unis et Israël) et 766 le long des itinéraires des convois d'approvisionnement», indique un communiqué. «La majorité de ces meurtres ont été commis par l'armée israélienne», estime l'agence onusienne, qui souligne être «consciente de la présence d'autres éléments armés dans les mêmes zones», mais dit «ne pas disposer d'informations indiquant leur implication dans ces meurtres». Publicité «Ciblage délibéré» de civils Ce nouveau bilan représente un bond de plusieurs centaines de victimes en deux semaines par rapport au dernier bilan donné le 1er août par le même Bureau de l'ONU, et qui faisait état d'au moins 1373 Palestiniens tués dans les mêmes circonstances. Depuis début août, ce Bureau onusien dit avoir «enregistré 11 incidents impliquant des attaques contre des Palestiniens gardant des convois dans le nord de Gaza et le centre de Gaza». Les incidents les plus récents ont eu lieu dans l'après-midi du 13 août, «lorsque des frappes aériennes israéliennes dans les zones d'As Saftawi et d'Al Karameh dans le nord de Gaza auraient tué au moins 12 Palestiniens et blessé au moins 18 autres», détaille la même source. Quelques heures plus tard, «une autre frappe aérienne israélienne sur un troisième groupe de personnel de sécurité apparent dans la zone d'At Twam, également dans le nord de Gaza, aurait tué 6 Palestiniens». «Ces attaques font partie d'un schéma récurrent, suggérant un ciblage délibéré par l'armée israélienne de ceux considérés comme des civils impliqués dans la sécurisation» de l'aide, selon le Bureau de l'ONU. Ce Bureau dit avoir comptabilisé depuis le 7 octobre 2023 «des dizaines d'incidents» de ce genre dans lesquels «l'armée israélienne a ciblé illégalement des officiers de police civile ne participant pas aux hostilités, contribuant à l'effondrement des forces de l'ordre, menant directement à des troubles autour des convois de ravitaillement (...)».