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«J'exige du respect» : Emmanuel Macron outré par une critique du président colombien

«J'exige du respect» : Emmanuel Macron outré par une critique du président colombien

Le Figaro4 days ago
Gustavo Petro a tancé son homologue français et les pays du Nord lundi 30 juin, à Séville, lors de la conférence internationale sur le financement du développement. En question ? Le changement climatique et la crise migratoire.
Une passe d'armes en Espagne. Lundi 30 juin, Gustavo Petro, le premier président de gauche de l'histoire moderne de la Colombie, a pris la parole à Séville lors de la conférence internationale sur le financement du développement organisée par l'ONU. Celui qui est au pouvoir à Bogota depuis août 2022 a d'abord critiqué les inégalités mondiales et cité en exemple l'accès aux médicaments et aux vaccins pendant la pandémie de Covid-19. Prenant nommément à partie Emmanuel Macron.
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«Président Macron, on peut produire deux fois plus de vaccins en Afrique du Sud , mais quand des gens mouraient du Covid-19, à quelle vitesse le vaccin a-t-il atteint un pays et un autre ? Je l'ai vu et j'en ai été témoin ; il est arrivé d'abord aux États-Unis et en Europe, a-t-il déploré, dans des propos relayés par El País . Combien de décès gratuits y a-t-il eus en Afrique ? Il y en a eu beaucoup moins en Europe que dans les pays pauvres». Première pique sévère.
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Petro a ensuite plus largement poursuivi ses attaques contre les pays du Nord. «Il y a trois ans, la crise climatique était le thème central des réunions internationales, et aujourd'hui, c'est l'immigration. On recueille des votes grâce à un discours anti-immigrés [...] Il est plus facile de gagner des voix avec des mensonges et des fétiches, en affirmant que la vie sera meilleure si l'on expulse ceux qui n'ont pas la même couleur de peau ou la même religion. »
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«Ne simplifions pas la réalité de notre vie politique»
Des propos qui ont fait bondir Emmanuel Macron. Le président français lui a largement répondu durant son discours. «J'exige du respect. Nous avons des hommes politiques en Europe qui ne sont pas obsédés par l'immigration et qui luttent avec acharnement contre l'extrême droite. Ne simplifions pas la réalité de notre vie politique, je vous en prie», a-t-il déclaré sous les applaudissements, comme l'indique toujours El País.
Avant d'enchérir : «Vous êtes le premier à cette réunion à parler d'immigration ; personne ne l'a fait auparavant, nous ne sommes donc pas obsédés par l'immigration. Il ne s'agit pas de faire la leçon à des étrangers ; vous venez du Sud, et je sais qu'il y a des gens du Nord qui ont aussi de bons discours. »
Macron a enfin invité Petro à «travailler ensemble» en s'appuyant «sur les données et la science». Un appel que le président colombien semble avoir entendu, puisqu'il a réagi sur X mercredi 3 juillet à la polémique naissante. «Macron est mon ami, il s'est bien comporté», a-t-il plaidé, tout en affirmant l'avoir «un peu déstabilisé. C'est le débat mondial».
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L'Équipe

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En préparation pour la suite de la Ligue des nations (16-20 juillet), l'équipe de France de volley, championne olympique, a ressorti les costumes de la cérémonie d'ouverture des Jeux pour un crochet par l'Elysée. Ils ont été décorés et félicités par Emmanuel Macron, onze mois après leur médaille d'or à Paris. « Quand le président aura terminé son discours, je vais vous inviter à me suivre en file indienne ». Si le chemin des podiums internationaux n'a plus de secret pour les Bleus du volley, le podium de l'Elysée valait bien un briefing des responsables du protocole lundi. Près d'un an après avoir cassé les compteurs de décibels dans l'Arena Paris Sud en finale olympique (3-0 contre la Pologne), l'équipe dirigée par Andrea Giani a quitté Tours et son stage de préparation pour une fin d'après-midi sous les dorures du palais présidentiel. Earvin Ngapeth et ses onze coéquipiers - Quentin Jouffroy, en rééducation à Capbreton (genou), était absent - étaient attendus par Emmanuel Macron, décorations en main, pour saluer leur deuxième titre olympique consécutif. Une session de rattrapage puisqu'ils étaient tous retenus par leurs clubs - sauf Trévor Clévenot - lors de la parade olympique et paralympique le 14 septembre dernier. Pour le dress code, pas besoin de retourner son dressing : le costume bleu roi de la cérémonie d'ouverture sur la Seine attendait son heure. « Ça fait du bien de le mettre sans être mouillé », glissait le réceptionneur-attaquant Yacine Louati en souvenir des trombes d'eau reçues lors du défilé en bateau-mouche amélioré. « C'est la première fois que je le remets, complète le central Barthélémy Chinenyeze. Quand on s'est préparés, on s'est dit que ça rappelait la cérémonie d'ouverture, qu'on repartait tous ensemble comme on était partis en mission à Paris. » Des mots pour chaque champion olympique Souvent potaches, les champions olympiques sont restés sages à l'Elysée. « C'est trop sérieux, tout est carré, il y a les familles, les dirigeants », confiait Chinenyeze. Assis au premier rang devant l'estrade, les douze volleyeurs ont été salués par le président dans un discours d'une vingtaine de minutes avec un préambule sur leur « génération soudée » qui a « crevé le plafond du volley français en mettant fin à 67 ans sans trophée majeur (avec l'Euro et la Ligue des nations 2015). Une incroyable séquence de victoires qui a culminé à Paris 2024. » Après la causerie collective, Emmanuel Macron est entré dans le détail avec des mots pour chaque médaillé d'or. Le pointu et benjamin Théo Faure, « la force tranquille », pour commencer. Puis le réceptionneur-attaquant star Earvin Ngapeth, « enfant terrible mais terriblement doué ». Un hommage ensuite au passeur Antoine Brizard et sa « technique signature : votre 'quéquette' (balle première main) qui a foudroyé les Russes (à 13-12 dans le tie-break en finale olympique 2021). » Dans le lot, quelques références à l'humour potache dans le vestiaire des Bleus. Au sujet du libéro Jenia Grebennikov ? « Avec vos origines kazakhes, on vous surnomme donc... l'Ouzbek. » Une bulle d'air avant la suite de la préparation Dernier récipiendaire des mots présidentiels, le 13e homme à Paris, Timothée Carle : « joker, mais bien plus que ça ». Privé de médaille puisqu'il n'était pas entré en jeu de la compétition, le réceptionneur-attaquant n'a pas reçu de décoration, tout comme Clévenot, déjà décoré le 14 septembre dernier lors de la parade. Faure (absent en 2021) et Ngapeth (*) ont été faits chevaliers de la Légion d'honneur. Le reste de l'escouade, déjà décoré du même titre après Tokyo, a reçu les insignes d'officier de l'Ordre national du mérite. « J'ai été quatre fois au palais du président italien, après mes trois titres mondiaux et une médaille olympique. C'est spécial d'être dans la même situation dans un autre pays », observait en arrière-plan Andrea Giani. Magnanime, le sélectionneur a prévu une reprise en douceur mardi matin avec une séance de musculation. « Ça nous a fait une belle coupure de quitter le stage, de venir ici se rappeler les moments extraordinaires qu'on a vécus », approuve Louati. Avec la fin de la Ligue des nations (16-20 juillet à Gdansk puis Final 8 du 30 juillet au 3 août en Chine) et le Mondial (12-28 septembre) à l'horizon, les costumes vont vite retrouver leurs cintres. « Est-ce que je vais le remettre pour des soirées ? Je trouve que ça lui enlèverait de la valeur, se marre Chinenyeze. Peut-être qu'un jour, si je suis invité quelque part... genre la Maison-Blanche. » Pas prévu au programme, à moins peut-être de signer un fabuleux triplé olympique à Los Angeles en 2028.

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