
Coca-Cola change la recette de sa boisson originale aux États-Unis
Publié aujourd'hui à 14h26
Aux États-Unis, le Coca-Cola ne sera plus fait à base de sirop de maïs, mais de sucre de canne.
KEYSTONE/DPA/ULI DECK
Coca-Cola a accepté de modifier sa production aux États-Unis pour passer au bon vieux sucre de canne, délaissant le sirop de maïs, a annoncé mercredi le président américain Donald Trump, lui-même grand consommateur de la plus célèbre des boissons gazeuses.
Alors que le géant de l'agroalimentaire utilise du saccharose classique en Europe, les consommateurs américains avalent à travers les bulles du sirop de maïs à haute teneur en fructose (SGHF).
«J'ai discuté avec Coca-Cola de l'utilisation du VRAI sucre de canne dans le Coca aux États-Unis, et ils ont accepté», a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social . «J'aimerais remercier tous les responsables de Coca-Cola. Ce sera une très bonne décision de leur part – vous verrez. C'est tout simplement mieux!», s'est-il réjoui. «Nous apprécions l'enthousiasme du président Trump pour notre marque emblématique», a brièvement réagi l'entreprise américaine sur son site. Succès du sirop de maïs
Le SGHF s'est répandu aux États-Unis dans les années 1970 grâce aux subventions gouvernementales accordées aux producteurs de maïs et à des droits de douane élevés sur le sucre de canne. La décision de Coca-Cola pourrait affecter les producteurs de maïs de la «Corn Belt», une région du Midwest qui représente pourtant un important vivier d'électeurs de Donald Trump.
Le SGHF et le saccharose, plus couramment appelé «sucre de table», sont tous deux composés de fructose et de glucose. Mais leur structure diffère: le SGHF contient du fructose et du glucose libres (non liés) dans des proportions variables tandis que, dans le saccharose, ces deux sucres sont liés chimiquement. Les sucres sont dits «libres» en fonction de leur pouvoir sucrant.
Ces différences structurelles ne semblent toutefois pas avoir d'incidence significative sur la santé. En 2022, des études cliniques ont permis de constater l'absence de différence majeure entre le SGHF et le saccharose en termes de prise de poids ou de santé cardiaque. Seule différence notable: une augmentation d'un marqueur d'inflammation chez les personnes consommant du SGHF. Coca-cola mexicain
Les consommateurs américains ont parfois accès au Coca-Cola mexicain, déjà produit avec du sucre de canne, vendu plus cher dans certains magasins car jugé meilleur en termes de saveur.
Donald Trump est lui un buveur invétéré de Coca-Cola light, édulcoré à l'aspartame, un composé considéré comme «peut-être cancérogène» par les experts de l'Organisation mondiale de la santé.
Coca-Cola en Suisse et dans le monde Newsletter
«Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres newsletters
AFP
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


24 Heures
6 hours ago
- 24 Heures
DIRECT – Droits de douane: Les taxes américaines s'appliquent aussi à l'or suisse
10h18 Nouveau coup dur pour la Suisse: les États-Unis imposent désormais des droits de douane sur les lingots d'or d'un kilo, selon le Financial Times. Les raffineries suisses prévoyaient pourtant des exemptions pour les grandes barres d'or. IMAGO/Alexander Limbach Dans une lettre datée du 31 juillet, les autorités douanières américaines ont informé les raffineries suisses que les lingots d'or de 1 kilo et de 100 onces devaient être classés et soumis à un droit de douane de 39%, écrit le quotidien américain. L'industrie suisse avait jusqu'alors supposé que ces lingots seraient exemptés de droits de douane. Selon l'article, le lingot de 1 kilo est l'unité d'or la plus fréquemment négociée sur le New York Commodities Exchange (Comex), la plus grande bourse de métaux précieux dans le monde. Ce lingot représente également la majorité des exportations d'or suisses vers les Etats-Unis. «Cette décision tarifaire porte un nouveau coup dur au commerce de l'or entre la Suisse et les États-Unis», a déclaré au Financial Times Christoph Wild, président de l'Association suisse des fabricants et commerçants de métaux précieux (ASFCMP). M. Wild a ajouté que les droits de douane sur l'or rendraient difficile la satisfaction de la demande en métal jaune. Plus de 60 milliards La Suisse a exporté 61,5 milliards de dollars d'or vers les États-Unis entre juin 2024 et juin 2025. Ce même volume serait désormais soumis à des droits de douane supplémentaires de 24 milliards de dollars, en vertu du taux de 39% appliqué pour la Suisse, entré en vigueur jeudi. «L'opinion dominante était que les métaux précieux refondus par les raffineries suisses et exportés vers les Etats-Unis pourraient être expédiés libres de droits de douane», a regretté le président de l'ASFCMP. Selon lui, cependant, la classification douanière des différents produits aurifères n'est pas toujours précise. Plusieurs raffineries d'or suisses ont déclaré avoir passé des mois avec des avocats pour déterminer quels types de produits aurifères pourraient être exonérés ou non. Deux raffineries ont indiqué au Financial Times avoir temporairement réduit ou interrompu leurs expéditions vers les États-Unis en raison de cette incertitude.


24 Heures
a day ago
- 24 Heures
À Neuchâtel, on compte sur les stocks aux USA pour affronter la crise
Felco et Swatch Group ont anticipé l'arrivée de la surtaxe en exportant plus. Neuchâtel est le deuxième canton exportateur vers les États-Unis. Publié aujourd'hui à 06h29 Felco, fabricant de sécateurs haut de gamme, a renforcé son stock aux États-Unis en prévision d'une hausse des taxes américaines. FELCO SA En bref: Au petit jeu de Donald Trump sur les droits de douane, les Neuchâtelois sont les Romands qui ont plus à perdre. Le 1er août, jour même de l'annonce de l'instauration d'une surtaxe de 39% sur les produits suisses, le Conseil d'État neuchâtelois se fendait d' un communiqué exprimant «sa consternation», qualifiant la décision américaine de «très mauvaise nouvelle pour l'économie». Et de rappeler, chiffres à l'appui, la très forte dépendance envers le marché étasunien, son premier partenaire commercial: Neuchâtel est le deuxième canton suisse qui exporte le plus aux États-Unis – après Bâle-Ville et sa pharma – pour un montant atteignant 5,4 milliards de francs en 2024. «Les exportations neuchâteloises vers les États-Unis représentent 37% des exportations totales du canton», soulignent les autorités, espérant «vivement» qu'une meilleure issue puisse être négociée par le Conseil fédéral. Chez Felco, on garde la tête froide Les États-Unis représentent le premier marché du fabricant de sécateurs haut de gamme Felco, qui y exporte un quart de sa production. «Si on décidait de répercuter la surtaxe douanière de 39% sur le prix de vente final aux USA, cela représenterait une augmentation de 20 à 25%. Ça ne passe pas! expose Nabil Francis, le directeur, tout juste rentré d'un voyage d'affaires chez l'Oncle Sam. Si ce scénario Armageddon se confirme, on peut s'attendre à d'énormes pertes de part de marché. Du pain bénit pour nos concurrents européens, moins taxés…» L'entrepreneur se veut cependant rassurant à court terme pour l'emploi de ses 150 à 200 salariés, en fonction de la saison de taille. «On garde la tête froide. On a des carnets de commandes, des conteneurs sur l'eau qui ne seront pas taxés et plusieurs mois de stock sur place. De plus, notre succursale Felco US crée de la valeur ajoutée commerciale et de distribution», avise Nabil Francis. S'il dit faire confiance au Conseil fédéral pour trouver un accord plus favorable, une pointe d'inquiétude reste de mise: «J'espère que les PME suisses, qui font rayonner notre pays dans le monde, ne seront pas les sacrifiées sur l'autel de la négociation face à la pharma.» D'autant que les secteurs suisses des machines et de l'outillage sont à la peine ces dernières années en raison de la cherté du franc et de la main-d'œuvre helvétique. «La dépréciation du dollar est énorme. Cela représente déjà un renchérissement de 12% du prix de départ usine et de 20% sur le prix de vente final», illustre le patron de Felco. L'entreprise Felco, aux Geneveys-sur-Coffrane (NE), emploie entre 150 et 200 personnes. FELCO SA «Une crise de plus» pour l'économie du canton de Neuchâtel «C'est une crise de plus pour l'économie de l'arc jurassien et celle de Neuchâtel en particulier, confirme Matthieu Aubert, le chef du Service de l'économie du Canton. Le marché américain est depuis deux ans le moteur de croissance le plus porteur dans de nombreux domaines, alors que les ventes de l'horlogerie ralentissent en Chine. C'est ce qui rend la situation très délicate. À Neuchâtel, le taux de chômage a déjà beaucoup augmenté (ndlr: 4,3% en juin contre 3,3% un an plus tôt) et les demandes de RHT (ndlr: réduction de l'horaire de travail) sont importantes.» Un risque sérieux pèse sur les entreprises helvétiques: se faire doubler par d'autres nations. «Cette décision renchérit les produits suisses aux USA, et fait perdre de la compétitivité à notre pays par rapport aux pays avec des droits de douane américains plus bas (par exemple, Europe: 15%, Royaume-Uni: 10%)», s'inquiète la Chambre neuchâteloise de commerce et d'industrie. Dans le canton de Neuchâtel, les produits pharmaceutiques sont en première ligne des barrières tarifaires, suivis par ceux des secteurs de l'horlogerie, de la machine-outil et des instruments de précision. De quoi faire planer la menace sur les 32'000 emplois du secteur secondaire, estime la ministre neuchâteloise de l'Économie, Florence Nater, interviewée par «Watson». Stocks aux États-Unis au plus haut pour Swatch Group Premier employeur privé du canton, le géant biennois Swatch Group – il compterait plus de 4000 salariés à Neuchâtel (montres Tissot, mouvements ETA, etc.) sur ses 16'000 employés en Suisse – a vu les ventes de ses différentes marques fortement progresser aux USA récemment. Mais l'impact d'une hausse des taxes ne devrait pas se faire ressentir dans l'immédiat. «Je suis très heureux que nous ayons déjà transféré beaucoup de stocks au cours des six premiers mois de cette année, lorsque l'histoire des tarifs douaniers a commencé», a déclaré son CEO, Nick Hayek, à l'agence Reuters. Ces réserves devraient permettre de maintenir les prix entre trois et six mois. Pour la suite, l'héritier au cigare estime que les Américains «continuent d'acheter, même quand vous devez augmenter les prix». Mais pas avec 39% supplémentaires. La marque neuchâteloise Tissot, basée au Locle, fait partie de Swatch Group. Keystone Metalor entre les gouttes de la surtaxe Une autre entreprise neuchâteloise exportatrice, et non des moindres, devrait passer entre les gouttes: le groupe Metalor, qui emploie environ 300 personnes à Marin-Épagnier. «L'or bancaire n'est tout simplement pas soumis à cette taxe aux États-Unis. Il s'agit d'une matière stratégique. Metalor ne subira donc pas les conséquences d'une envolée des tarifs douaniers américains», certifie son directeur général, Nicolas Carrera, sans pour autant mentionner l'0r à usage industriel ou d'investissement. L'or raffiné en Suisse est un élément grandissant de la controverse sur la façon dont Washington calcule sa balance commerciale avec la Confédération. En raison de l'incertitude géopolitique actuelle, la demande américaine en métal précieux transformé chez nous s'était envolée entre décembre et mars derniers. Les 39 milliards de francs exportés au premier semestre pèsent ainsi très lourd, faisant doubler l'excédent commercial suisse vis-à-vis des USA. Pour le moment, il n'y a pas de mouvement de panique au sein du tissu économique neuchâtelois. Aucune nouvelle entreprise n'a ouvert de dossier de chômage partiel – ce que le Canton conseille – auprès du Service de l'emploi depuis le choc du 1er août. Signe qu'elles sont soit dans l'expectative du 7 août, date de l'entrée en vigueur des nouvelles taxes, soit tout simplement encore en vacances horlogères. La guerre commerciale des États-Unis Newsletter «La semaine neuchâteloise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Neuchâtel, chaque vendredi. Autres newsletters Fabien Lapierre est journaliste à 24 heures depuis 2022. Basé à Yverdon-les Bains, il couvre principalement l'actualité du Nord vaudois, ainsi que de Neuchâtel. Diplômé de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille en 2010, il a travaillé pour la télévision, derrière et devant la caméra, notamment à Canal Alpha. Plus d'infos @fabienlapierre Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
4 days ago
- 24 Heures
Pourquoi UBS solde un dossier aux USA pour 300 millions de dollars
La banque aux trois clés devra payer au département américain de la Justice pour clôturer un cas de Credit Suisse sur des crédits hypothécaires. Publié aujourd'hui à 07h38 UBS solde un cas de Credit Suisse en lien avec des crédits hypothécaires (subprimes). Keystone La banque UBS a convenu de s'acquitter d'une ardoise de 300 millions de dollars (241 millions de francs) au département de la Justice des Etats-Unis (DoJ) pour solder un cas résiduel de Credit Suisse dans le dossier des produits financiers adossés à des crédits hypothécaires (subprimes). La manœuvre aura réglé les derniers reliquats de ce dossier, après un accord initial passé par feu la banque aux deux voiles avec la justice américaine en 2017, souligne sa repreneuse dans un communiqué lundi. L'établissement aux trois clés se dit «ravi» d'avoir soldé un dossier supplémentaire hérité de la reprise de Credit Suisse et laisse augurer un impact positif sur sa banque de défaisance de la dissolution d'une provision afférente. UBS face à l'après-Credit Suisse Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters ATS Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.