
États-Unis : de faux messages de Marco Rubio générés par l'IA envoyés à des ministres étrangers
Signal
du prétendu secrétaire d'État américain,
Marco Rubio
.
Mais l'ancien sénateur de Floride n'y est pour rien. Les textes avaient été de surcroît générés par l'intelligence artificielle (IA), rapporte mardi le
Washington Post
.
D'après le journal, un câble émis par le bureau du chef de la diplomatie assure qu'un individu non identifié a probablement cherché à manipuler de hauts responsables « dans le but d'accéder à des informations et des comptes (personnels) ».
À la mi-juin, l'imposteur a créé un compte sur Signal avec, comme nom d'utilisateur, « Marco.Rubio@state.gov ». Il a « envoyé des messages vocaux à au moins deux personnes visées », selon le câble. Les contenus des messages restent inconnus.
Selon le document, l'identité d'autres employés du département d'État a également été usurpée à l'aide d'adresses mail.
Le département d'État a déclaré au Washington Post qu'il « mènerait une enquête approfondie et continuerait à mettre en œuvre des mesures de protection pour éviter que cela ne se reproduise à l'avenir ».
Le FBI, la police fédérale, a de son côté mis en garde contre des « acteurs malveillants » qui, depuis avril, usurpent l'identité de hauts fonctionnaires américains pour cibler leurs contacts, notamment d'anciens ou d'actuels agents fédéraux.
« Les acteurs malveillants ont envoyé des SMS et des messages vocaux générés par l'IA - techniques connues sous le nom de
smishing
et
vishing
- qui prétendent provenir d'un haut fonctionnaire américain dans le but d'établir un premier contact avant d'accéder à des comptes personnels », a déclaré le FBI en mai.
En mai, le président Donald Trump avait révélé que le téléphone de
Susie Wiles,
cheffe de cabinet de la Maison Blanche, avait été infiltré. Et selon le Wall Street Journal, des sénateurs, des gouverneurs et des chefs d'entreprise américains avaient alors reçu des messages et des appels de la part d'une personne se faisant passer pour
Susie Wiles
.
Si cela a conduit à une investigation du FBI et de la Maison Blanche, le président américain a toutefois minimisé la menace, assurant que Susie Wiles était « une femme incroyable », qui pouvait « gérer » la situation.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
3 hours ago
- Le Figaro
Moteur de recherche, correcteur, traducteur... Trois ans après l'arrivée de ChatGPT, quatre Français sur dix utilisent l'IA chaque jour
Réservé aux abonnés EXCLUSIF - Dans la sphère publique ou professionnelle les Français ont recours aux outils d'intelligence artificielle générative. Huit jeunes sur dix en sont des adeptes réguliers. ChatGPT et ses concurrents suscitent cependant de l'inquiétude. La vague de l'IA emporte la France. Bientôt trois ans après le lancement de ChatGPT, le célèbre robot conversationnel déployé par OpenAI en novembre 2022, l'adoption des outils d'intelligence artificielle générative continue d'accélérer de façon soutenue dans le pays. Un sondage réalisé par l'observatoire Hexagone, dont Le Figaro publie les résultats en exclusivité, montre que 90 % des Français ont désormais entendu parler de l'IA, et plus de la moitié disent savoir de quoi il s'agit. Plus de quatre Français sur dix utilisent les outils d'intelligence artificielle générative dans leur vie quotidienne, une proportion qui explose à 83 % chez les 18-24 ans. Un rythme de pénétration inédit. Il dépasse de très loin ce qu'a connu le pays au moment de l'arrivée d'internet à la fin des années 1990 ou des réseaux sociaux au milieu des années 2000. À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech À lire aussi «Shadow AI» : L'usage clandestin de l'IA, un vrai défi pour les entreprises Les taux d'équipement des ménages français, qui dépassent les 90 % pour l'ordinateur ou le smartphone, ainsi que la généralisation de l'accès à internet…


Le Figaro
7 hours ago
- Le Figaro
Trump demande la démission du patron du géant américain Intel
Le patron de l'entreprise américaine de semi-conducteurs et processeurs, nommé en mars dernier, a été mis en cause hier par un sénateur pour ses liens avec des entreprises chinoises. «Il n'y a pas d'autre solution au problème» a tranché Donald Trump sur son compte Truth Social. Le président américain a appelé jeudi à la démission «immédiate» du nouveau patron de l'entreprise américaine de semi-conducteurs et processeurs Intel, un jour après qu'un sénateur républicain a soulevé des inquiétudes sur des liens avec des entreprises chinoises, un danger, selon lui, pour la sécurité nationale. À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech «Le directeur général d'Intel fait face à un grave conflit d'intérêts et doit démissionner immédiatement. Il n'y a pas d'autre solution à ce problème», a fustigé le président américain sur sa plateforme Truth Social, alors que Lip-Bu Tan a pris la tête d'Intel mi-mars. Publicité Le sénateur de l'Arkansas (centre) Tom Cotton a adressé mercredi un courrier au président du groupe, Frank Yeary, afin d'exprimer son «inquiétude» concernant d'éventuels liens entre Lip-Bu Tan, qui a pris ses fonctions en mars dernier, et des entreprises qui «ont des liens avec le Parti communiste chinois et l'Armée de libération du peuple». «Lip-Bu Tan contrôlerait des dizaines d'entreprises chinoises et détient des parts dans des entreprises chinoises de semi-conducteurs et d'industrie avancée», a accusé Tom Cotton dans sa lettre, «au moins huit de ces entreprises auraient des liens avec l'armée chinoise». Le sénateur américain a également souligné que l'ancienne entreprise du patron d'Intel, Cadence Design Systems, avait «plaidé coupable pour avoir vendu illégalement» des produits «à l'Université de l'armée chinoise et avoir transféré sa technologie à une entreprise chinoise sans avoir obtenu de licence». Américain né en Malaisie, Lip-Bu Tan, 65 ans, a commencé sa carrière dans le nucléaire avant de lancer son propre fonds d'investissement, spécialisé dans le numérique, particulièrement en Asie. Il a pris la tête du spécialiste des microprocesseurs et semi-conducteurs en mars dernier, alors que l'entreprise, autrefois leader dans le domaine, n'a pas su prendre à temps le virage de l'intelligence artificielle (IA), accusant désormais un retard certains sur ses concurrents tels que Nvidia. Intel a fini l'année 2024 avec des résultats meilleurs qu'escomptés, mais des perspectives jugées trop faibles par le marché.


Le Figaro
7 hours ago
- Le Figaro
À l'origine de la menace de Trump d'une «prise de contrôle» de Washington, l'agression d'un ex-membre du DOGE
L'attaque d'un jeune ingénieur dimanche matin a poussé le président américain à renouveler sa menace de prise de contrôle fédéral de Washington, en proie, selon lui à une délinquance explosive. Après avoir envoyé la garde nationale à Los Angeles lors des émeutes, Donald Trump serait tenté de récidiver... mais cette fois à Washington, la capitale. Selon lui, la délinquance est telle que «la prise de contrôle» par l'État fédéral de cette ville, qu'il qualifie d'«horrible», deviendra bientôt incontournable. Ce qui a déclenché cette nouvelle déclaration n'est autre qu'une agression survenue ce dimanche matin, dont a été victime un membre éminent du Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), à moins de 3 kilomètres de la Maison-Blanche. Ce lundi 5 août, Donald Trump a publié sur Truth Social une photo d'un jeune homme blond, torse nu, allongé dans la rue en sang. Il dénonce en légende les attaques aléatoires commises par des bandes de jeunes sur d'«innocentes victimes». S'il ne précise pas les circonstances de l'incident, un rapport de police qui a été rendu public, raconte que cet homme nommé Edward Coristine était en compagnie de sa compagne près de sa voiture, lorsque dix jeunes se sont approchés d'eux. Le jeune homme aurait incité sa petite amie à entrer dans le véhicule, alors que le groupe commençait à l'encercler. Il aurait ensuite été violemment attaqué. Publicité Les autorités ont affirmé que des policiers, en patrouille dans ce quartier de Logan Circle, ont interrompu l'agression. Ils en ont profité pour arrêter deux suspects mineurs de 15 ans, un garçon et une fille, originaires du Maryland. Ces derniers ont été inculpés pour vol de voiture, non armé. Les autres personnes impliquées sont toujours recherchées par la police. Des liens étroits avec Elon Musk Selon plusieurs médias américains, la victime, Edward Coristine est un ingénieur logiciel de 19 ans, connu sous son surnom en ligne, «Big Balls», et, pendant un temps, membre du Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE). Il aurait notamment œuvré au démantèlement de l'agence américaine de développement USAID en ce début d'année. Après avoir exercé diverses fonctions au sein du gouvernement fédéral, le journal affirme que le jeune homme travaille désormais à la Sécurité sociale. Elon Musk a relaté cette agression sur son compte X, affirmant que le jeune homme a été «sévèrement battu au point de subir une commotion cérébrale». En mai dernier, Coristine était apparu à ses côtés dans une émission de Fox News, faisant intervenir plusieurs employés de DOGE. Malgré ses liens étroits avec le propriétaire de Tesla, ayant occupé une place importante au sein du gouvernement Trump avant de claquer la porte avec un maigre bilan, Edward Coristine n'aurait pas été attaqué pour cette raison. Il n'existe à ce stade aucune preuve que le groupe connaissait ses fonctions. Toutefois, c'est certainement en raison de sa relative notoriété, que Donald Trump a réagi, utilisant cet événement pour dénoncer la délinquance galopante dans la capitale américaine. Selon lui, le taux de criminalité y est désormais «hors de contrôle», en grande partie causé par «de jeunes locaux et des membres de gangs, de 14, 15 ou 16 ans pour certains». «Il est temps de fédéraliser Washington DC» Le président américain n'a pas tardé à tirer des conclusions de cette affaire. «Si DC ne se ressaisit pas rapidement, nous n'aurons pas d'autre choix que de prendre le contrôle fédéral de la ville», a-t-il déclaré sur Truth Social. Elon Musk s'est exprimé dans le même sens sur X. «Il est temps de fédéraliser Washington DC», a-t-il écrit. Cette menace d'une «prise de contrôle» de la métropole est une antienne trumpiste. Il l'avait évoqué dès les premières semaines de son mandat et a même déjà pris quelques mesures pour restreindre l'autonomie de Washington. En mars dernier, le président a en effet signé un décret baptisé «DC Safe and Beautiful» (Pour rendre DC sûre et magnifique), visant à renforcer l'application de la loi fédérale à Washington. De son côté, la maire démocrate de la capitale, Muriel E. Bowser subit des pressions de la part du gouvernement. Pour conserver son financement fédéral, la mairie a ordonné la démolition d'une place Black Lives Matter, peinte en hommage au meurtre de George Floyd en 2020. La capitale américaine bénéficie d'une autonomie fragile, que lui confère une loi de 1973. En vertu de cette loi sur l'autonomie locale, la ville conserve son propre gouvernement local avec un maire et un conseil municipal. Toutefois, le Congrès conserve l'autorité suprême et peut annuler les lois locales. Il pourrait même théoriquement décider de l'abrogation de cette autonomie de la ville, datant de 52 ans.