
Sommet Trump-Poutine : pourquoi le président russe ne risque pas d'être arrêté en Alaska malgré un mandat international
Pourquoi sur ce territoire vendu par Moscou à Washington au XIXe siècle ? Pour des raisons géographiques, selon le Kremlin, le 49e État américain n'étant séparé de la Russie que par le détroit de Bering. Outre les enjeux économiques, le choix de cet endroit revêt aussi une importance majeure et personnelle pour Vladimir Poutine, sous le coup d'un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale dès mars 2023 pour la « déportation » de milliers d'enfants ukrainiens vers la Russie.
125 pays membres mais pas les États-Unis
Car en Alaska, le président russe ne risque rien. En effet, ni les États-Unis ni la Russie n'ont ratifié le Statut de Rome de la Cour Pénale internationale, dont « 125 pays sont États parties ». Washington n'est donc pas soumis à l'article 86 de ce traité qui oblige les membres à « coopérer pleinement » avec la CPI y compris en matière d'arrestation de chefs d'États.
Vladimir Poutine n'a donc rien à craindre en posant le pied sur le sol américain. D'autant plus qu'en pratique, l'instance basée à La Haye (Pays-Bas) ne dispose d'aucun moyen coercitif pour pousser un pays à remplir ses obligations. Le président russe s'était par exemple rendu en septembre 2024 en Mongolie sans être inquiété, ce pays étant pourtant membre de la CPI. Comme elle l'écrit sur son site, l'instance est forcée de compter « sur la coopération » des différents États pour exécuter ses décisions.
VidéoSommet Trump-Poutine en Alaska : une victoire diplomatique pour Moscou
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