
«L'année a été chaotique» : l'Assemblée, «une chambre complètement dysfonctionnelle» qui paie encore la dissolution au prix fort
RÉCIT - Faute de majorité, le Palais Bourbon rencontre d'énormes difficultés à légiférer et voit la résignation se répandre à la vitesse grand V sur les bancs.
De l'hommage émouvant et unanime à la bataille violente et générale, il peut parfois n'y avoir qu'un tout petit pas. Scène rare, ce mardi 8 juillet : les députés respectent, tous bancs confondus, une minute de silence endeuillée, en mémoire de leur collègue Olivier Marleix après sa brutale disparition. Le moment est grave, bouleversant. Mais de courte durée. Quelques minutes plus tard seulement, l'Hémicycle s'enflamme avant le vote de la loi Duplomb, qui ouvre notamment la voie à la réintroduction dérogatoire de plusieurs insecticides pourtant interdits depuis quelques années, comme l'acétamipride, un produit de la famille des néonicotinoïdes. Invectives, cris et fortes tensions. Comme un retour à la « normale », tant l'année écoulée a été marquée par des coups de billard et des coups de sang en série, dans une Assemblée survoltée.
Car depuis juillet 2024 et le résultat des législatives anticipées, le Palais Bourbon est sens dessus dessous. Il y a d'abord eu la difficile recherche…
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Et si pour Orange, la prochaine grande acquisition n'était pas française, avec SFR, mais espagnole ?
Réservé aux abonnés CONFIDENTIEL BOURSE - Chaque semaine, Le Figaro Patrimoine et Bourse relaie des informations confidentielles repérées dans les notes d'analystes pour vous aider dans vos décisions d'investissement. «Orange compte toujours parmi nos valeurs préférées des télécoms» : voilà l'avis exprimé par deux analystes d'UBS, Ondrej Cabejsek et Oba Agboola, de retour de rencontres avec des investisseurs internationaux. À découvrir Suivez Le Figaro Bourse sur WhatsApp Une acquisition majeure en Europe, oui. Mais où ? Le premier argument concerne les fusions-acquisitions, mais… en Espagne : «les investisseurs que nous avons rencontrés sont unanimement convaincus qu'Orange va vouloir détenir 100% de sa cofiliale espagnole», MasOrange, indiquent les analystes. Les autres actionnaires de cette société non cotée, des fonds comme KKR et Cinven, sont sur le départ, et grâce à son bilan, Orange pourrait ainsi profiter de la revalorisation de MasOrange. Et en France ? SFR est à vendre, mais le prix évoqué a déjà baissé de 30 milliards d'euros à 23 milliards d'euros. «Orange est trop gros pour participer à la consolidation de la téléphonie fixe, estiment les investisseurs, mais dans le mobile, sa part de marché est d'environ 30%, avec 23% pour SFR», souligne UBS. C'est à ce niveau qu'Orange…


Le Figaro
3 hours ago
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«Humainement, c'est extraordinaire» : ces Français ont décidé d'investir dans le vignoble bordelais pour le préserver
Face à la crise viticole, certains Français ont décidé d'agir en investissant dans un vignoble français en échange d'une rétrocession en bouteilles. Un engagement au service du patrimoine viticole porté par la société à mission Terra Hominis, qui fait déjà des heureux en Gironde. Quand elle a entendu parler de Terra Hominis (en latin, la Terre des Hommes, NDLR) pour la première fois, Caroline Comin a d'abord eu peur. La vigneronne, qui exploite avec son époux les 40 hectares du château Jaron à Landerrouat (Gironde), ne voyait pas en quoi vendre quelques hectares de vignes à plus d'une centaine d'associés lui rendrait service. «Ma crainte, c'était que ce projet de vignoble en copropriété m'oblige à m'adapter aux associés, qu'ils veuillent changer mes vins ou mes étiquettes», se remémore-t-elle. Quelle fut donc sa surprise en découvrant que la société à mission fondée par Ludovic Aventin prône l'exact inverse. Son idée ? Proposer à des particuliers triés sur le volet et validés par le vigneron concerné d'acheter des parts de parcelles de vignes moyennant un investissement entre 1600 et 3000 euros. Les terres alors acquises sont confiées en fermage au vigneron, qui les exploite via un groupement foncier viticole - dont il demeure le plus souvent le propriétaire majoritaire. En échange de ces liquidités, le viticulteur rétrocède à ses partenaires des bouteilles de vin en fonction de la récolte. «Ce n'est pas un investissement financier, c'est un soutien de passionnés de vin à des vignerons afin que cet héritage se transmette à leur enfant et qu'eux aussi fassent la fête pour les vendanges le temps venu. Vous avez trois enfants, prenez trois ou six parts», explique Ludovic Aventin. Publicité Construire en dépit des banques Rassurés par ce discours, Caroline et Philippe Comin ont d'abord vendu 4,5 hectares aux associés de Terra Hominis pour bâtir une extension de leur chai que les banques refusaient de financer. L'enveloppe leur a également permis d'acheter 18 amphores et de doubler leur capacité de production. Puis en juin 2024, à l'heure où le vignoble bordelais en crise arrachait ses vignes, le couple a préservé ses vignes centenaires en vendant 4,5 hectares supplémentaires. Le recrutement de ces nouveaux associés leur a permis de financer la plantation de nouveaux cépages. «C'est intéressant financièrement [pour le vigneron, NDLR], mais la vraie richesse est humaine. Enfin ! Nous ne sommes plus tous seuls. Nos associés nous soutiennent parce qu'ils nous ont choisis pour le projet que nous leur avons proposé», analyse Caroline Comin. Philippe Delaunay, l'un de ses associés qui réside à Noirmoutier, abonde avec fierté : «Il s'agit d'aider des vignerons à conserver leur domaine sans emprunt bancaire. Financièrement, on n'y gagne rien sauf des bouteilles ; mais j'ai découvert le bon sens des vignerons, l'importance du savoir faire et du terroir.» Cadre dans une grande entreprise aéronautique, Audrey Bernard, 45 ans, a investi dans quatre vignobles bordelais depuis 2019. Aux yeux de cette passionnée de la gastronomie française et des accords mets / vins, il s'agit d'un devoir : «C'est un acte citoyen et un plaisir, une façon saine et simple de prendre notre part. Nous sommes tous concernés car le vin fait partie du patrimoine français.» Cette mère de famille a été plusieurs fois révoltée par des générations de vignerons forcés de vendre leurs terres pour une bouchée de pain face à un acheteur, souvent étranger. Alors c'est aussi pour son fils de douze ans qu'elle agit. «Je l'embarque avec moi à la fête du vignoble, il est fou de joie à l'idée de savoir que mes parts seront à lui un jour. Investir chez Terra Hominis, c'est œuvrer à la transmission entre les générations.» Ambassadeurs Pour les vignerons qui embarquent dans l'aventure, les assemblées générales sont devenues l'occasion de dégustation, de fête et de faire bonne chère. Quant aux bouteilles rétrocédées, il s'agit peut-être de leurs meilleurs investissements tant leurs associés en sont fiers. «Nos vignerons deviennent des amis. On peut aller chez eux pour faire les vendanges et on devient les ambassadeurs de leur production», se félicite Pierre Sarrat. Ce septuagénaire, président de l'antenne du Secours populaire de Colomiers où il réside, a acheté des parts dans trois domaines viticoles français, dont un Bordelais. Une pour chacun de ses fils. «Chaque associé a le numéro de portable de son vigneron et quand, par abus de langage, l'associé commence à dire que c'est son vin en le posant sur sa table familiale... C'est gagné», complète Ludovic Aventin, le fondateur de Terra Hominis. Des témoignages que Marion Reculet, la viticultrice du château Complat à Saint-Mariens confirme. «Terra Hominis m'a permis de trouver un réseau, dont j'avais besoin, auprès de passionnés de vin qui sont autant des ambassadeurs que des clients. Ils connaissent tous un caviste ou un restaurateur et ils sont plus crédibles que moi quand ils disent que mon vin est bon», explique-t-elle. Vigneronne pour la 2e génération, elle a reçu le soutien de son père lorsqu'elle a décidé de vendre 4 hectares. «Je pense que rare sont ceux qui mesurent l'ampleur de la crise qui frappe la viticulture française. Mais un viticulteur reste un terrien, c'est difficile de vendre les vignes que l'on exploite», précise-t-elle. Malgré le véritable coup de pouce qu'est pour elle Terra Hominis, elle n'envisage donc pas de vendre d'autres parties de son domaine. Publicité Quant aux associés, à en croire ceux qui se sont pressés pour partager leurs valeurs au Figaro, le ticket d'entrée est largement rentabilisé. «Humainement, c'est extraordinaire. Ce que l'on reçoit n'est pas monétisable, mais cela a un prix inestimable, insiste Jean-Marc Jay, autrefois banquier. Chez Terra Hominis, la préservation des valeurs humaines est encore plus précieuse que la contribution en vin qui nous est versé.» Quatorze ans après sa fondation officielle en 2011, la première société à mission du secteur viticole rassemble ainsi 3600 associés et amoureux du vignoble français.


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Menace de droits de douane, fermeture du marché chinois... Une semaine de vérité pour les géants du CAC 40
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Le contexte n'a jamais été aussi incertain pour ces groupes qui publient leurs résultats semestriels d'ici fin juillet. Une hirondelle ne fait pas forcément le printemps. Publicis, le seul des 40 plus grands groupes français à avoir publié ses résultats semestriels, a certes agréablement surpris, jeudi dernier. Grâce à une moisson de nouveaux contrats, le leader mondial de la publicité a affiché une forte hausse de son chiffre d'affaires et de sa marge. Mieux, il a relevé ses prévisions de croissance pour l'ensemble de l'année. Mais il n'est pas certain que tous les fleurons du CAC 40, qui dévoileront leurs comptes d'ici la fin du mois, se montrent si performants et si optimistes. Cette semaine, Edenred et Thales ouvriront le bal mercredi ; le lendemain, ce sera au tour de LVMH, TotalEnergies, BNP Paribas, Carrefour, Michelin et Valeo. Autant de publications et de conférences téléphoniques que les investisseurs suivront avec la plus grande attention. À lire aussi Guerres, tensions commerciales... Pourquoi le CAC 40 résiste aux tempêtes de 2025 Il faut dire que le contexte géopolitique et macroéconomique n'a jamais été aussi incertain pour les géants français de l'industrie, des services et de la finance…