
« Un rôle quasi criminel » : quatre ans de prison pour un trafic de stupéfiants entre l'Oise, l'Espagne et le Maroc
Le 7 juillet dernier, Sofiane H. est finalement interpellé. Son domicile, ainsi que celui de sa mère, situé dans une commune proche, sont perquisitionnés. Au grand dam des enquêteurs, de faibles quantités de produits stupéfiants sont découvertes : 50 g d'ecstasy et 60 g de cannabis, une balance et des munitions d'armes à feu.
Jugé lundi 4 août par le tribunal de Compiègne, Sofiane H., minimise et explique qu'il achète l'herbe pour sa consommation personnelle. « Il m'arrive de vendre quelques fois », reconnaît-il toutefois, mais à un « cercle restreint », deux à trois amis tout au plus.
Des trajets suspects en Espagne et au Maroc
Le juge, perplexe, l'interroge alors sur ses multiples trajets, dont des endroits très isolés, dans l'Oise et en région parisienne, mais surtout ses allers-retours suspects vers le Maroc et l'Espagne. Lui se définit comme un « vadrouilleur », toujours chez des amis ou en voyage.
S'il nie toute participation active dans un quelconque trafic d'ampleur, l'exploitation de son téléphone va dévoiler un tout autre visage du jeune homme. Sur des vidéos tournées depuis l'Espagne, on le voit apparaître à côté d'importantes quantités de cannabis. D'autres messages indiquent qu'il est notamment chargé du conditionnement de ses sacs avoisinant les 100 kg d'herbe.
« Il a une responsabilité importante dans ce trafic. Les photos, vidéos et les conversations montrent qu'il a un rôle quasi criminel dans l'organisation », fait valoir le procureur. « Il y a des sonorisations plus inquiétantes avec des histoires de représailles. Il n'est pas juste un trafiquant, c'est quelqu'un qui a été condamné à de multiples reprises pour des violences », ajoute le magistrat.
Finalement, Sofiane H. est condamné à une peine de 4 ans de prison avec maintien en détention et à une amende délictuelle de 5 000 euros. Celui qui était déjà tombé en 2022 pour trafic d'héroïne, prophétisait déjà le dénouement de l'histoire en avril dernier. « Je ne veux pas de cette vie, se lamentait-il à un proche lors d'une conversation mise au jour par les policiers. Je sais comment ça va finir : soit je vais me faire fumer, soit je vais avoir un gros problème avec les keufs… »

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