« J'ai perdu toute confiance en la réalité » : dans la tête de Julien, militaire atteint de stress post-traumatique
en opération à Kapissa, une province de l'est de l'Afghanistan
, depuis trois semaines. Ce n'est pas sa première opération extérieure : depuis qu'il a rejoint l'armée à tout juste 18 ans, un peu par hasard au détour d'un passage chez Pôle emploi, il est déjà allé en Côte d'Ivoire et au Liban. Il a tout de suite pris goût à ce milieu. La camaraderie, la cohésion, le dépassement de soi.
Personne, dans la famille très soudée originaire de Decize (Nièvre) qui compte cinq fils, n'est serein à l'idée de cette mission. « Avant mon départ, j'ai essayé de rassurer tout le monde, même si je n'étais pas spécialement convaincu », se rappelle celui qui a aujourd'hui 38 ans. Mais après tout, « vivre le feu, c'est ce pour quoi on s'entraîne ». Bien sûr, il prévoit de revenir sain et sauf, d'autant que la motivation est belle : il a demandé sa copine en mariage avant le départ.
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