
L'un des quatre Québécois accusés de terrorisme sera libéré le temps de son procès
L'un des quatre Québécois accusés de terrorisme sera libéré le temps de son procès
L'un des quatre hommes de Québec accusé de complot terroriste sera libéré en attente de son procès. Lui et trois autres hommes, tous liés à l'armée, auraient voulu créer une milice antigouvernementale ainsi qu'une zone de non-droit au nord de Québec.
Matthew Forbes, 33 ans, est accusé de possession illégale d'armes, d'explosifs et de matériel militaire. Il sera libéré dans les prochains jours à condition de rester à domicile et de porter un GPS en tout temps, a décrété la juge Josée Lemieux lundi au palais de justice de Québec.
M. Forbes est bombardier dans le 5e Régiment d'artillerie légère, soit l'équivalent d'un caporal dans d'autres unités de l'armée. Il s'est enrôlé en 2016 et avait notamment été envoyé en mission en 2019 dans le cadre de l'opération Reassurance, qui a eu lieu en Lettonie, Roumanie, Islande et Lituanie, et l'opération Cadence, lors du Sommet du G7 dans Charlevoix, en 2018.
Les trois autres accusés dans cette affaire, Marc-Aurèle Chabot, Raphaël Lagacé et Simon Angers-Audet ont aussi comparu lundi par vidéoconférence au palais de justice de Québec.
PHOTO FOURNIE PAR LA GRC
Armes saisies par la GRC
La poursuite a demandé deux jours pour la tenue d'une enquête sur remise en liberté des trois hommes, qui comparaîtront à nouveau, cette fois, en présentiel, les 24 et 25 juillet prochains. Ils demeurent détenus entretemps.
Impassibles et polis, ils ont tous salué la juge et lui ont répondu à l'affirmative – à la manière militaire – à ses questions, dans une salle bondée du palais de justice avec des membres de la famille, quelques officiers de l'armée ainsi que plusieurs journalistes.
Les trois premiers accusés auraient voulu prendre possession par la force d'un territoire au nord de Québec, selon la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui mène l'enquête. Ils sont accusés d'avoir facilité une activité terroriste ainsi que de posséder plusieurs armes à feu et explosifs prohibés.
Ils sont détenus depuis leur arrestation le 8 juillet dernier.
Chabot, 24 ans, et Forbes, 33 ans, sont des membres actifs de l'armée et sont basés à Valcartier, dans la région de Québec. Angers-Audet, 24 ans, a été réserviste, puis soldat, de 2019 à 2022. Lagacé, 25 ans, est le seul à ne pas avoir été membre des Forces armées canadiennes. Il est un ancien instructeur civil des cadets de l'air.
« Ces individus n'ont pas exercé de fonctions militaires et n'ont pas accès à la base militaire sans escorte », a confirmé lundi le ministère de la Défense nationale, par voie de communiqué, avant d'ajouter prendre l'affaire « très au sérieux ».
Lors d'une perquisition en janvier 2024, la GRC a saisi plus de 80 armes à feu, 16 engins explosifs, plus de 10 000 munitions et 130 chargeurs. Toujours selon le ministère, ces armes, munitions et explosifs ne provenaient pas de l'armée.
Forbes comparaîtra à nouveau le 12 septembre prochain. D'ici là, il lui sera interdit de communiquer avec les trois autres accusés, porter ou posséder toute arme, même des répliques d'armes à feu. Il devra aussi remettre son passeport militaire. La mère et la conjointe se sont engagées à verser 20 000 $ chacun en dépôt. Si l'accusé ne respecte pas les conditions de sa remise en liberté, il devra payer 20 000 $.
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41 minutes ago
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Nouveau contrat de travail pour 2500 employés de VIA Rail
Parmi les employés concernés par ce nouveau contrat, il y a 1800 travailleurs représentés par le Conseil 4000 et répartis dans les services de gare, les bureaux administratifs, les centres de maintenance et à bord des trains. L'entente de principe intervenue en juin dernier entre VIA Rail et le syndicat Unifor, qui y représente 2500 travailleurs dans l'ensemble du pays, a été ratifiée. La Presse Canadienne Unifor, qui est affilié à la FTQ au Québec, en a fait l'annonce jeudi après-midi dans un communiqué. Le syndicat indique que la nouvelle convention collective comprend des augmentations salariales annuelles de 3 %. L'entente triennale prévoit aussi une meilleure couverture des avantages sociaux et des améliorations au régime de retraite avec une contrepartie de l'employeur de 100 %. « Cette entente apporte des gains significatifs à nos membres à VIA Rail. […] Nous nous sommes battus avec acharnement pour obtenir des améliorations qui comptent pour nos membres et pour protéger de bons emplois pour l'avenir », a déclaré la présidente nationale d'Unifor, Lana Payne. « La solidarité dont ont fait preuve les membres à VIA Rail tout au long de ce cycle de négociations a été essentielle. Leurs solides mandats de grève et leur détermination collective ont rendu cette entente possible », a pour sa part commenté le directeur québécois d'Unifor, Daniel Cloutier, dans le communiqué. Le syndicat énumère également d'« autres points forts de la convention » : le renforcement de la protection de l'emploi, l'amélioration de la stabilité pour les employés de la commission de réserve, les engagements relatifs à la privatisation et les plans visant à améliorer les procédures d'appel des équipages. Parmi les employés concernés par ce nouveau contrat, il y a 1800 travailleurs représentés par le Conseil 4000 et répartis dans les services de gare, les bureaux administratifs, les centres de maintenance et à bord des trains. La convention collective englobe aussi 700 employés travaillant comme mécaniciens de moteurs diesel, électriciens, techniciens de wagons et ouvriers. Ces membres sont représentés par la section locale 100.


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Les projections du rapport représenteraient près de 15 % de l'offre supplémentaire d'habitations nécessaire chaque année au cours de la prochaine décennie pour revenir aux niveaux d'abordabilité d'avant la pandémie, selon les estimations récentes de la SCHL. Le mois dernier, la SCHL a déclaré que jusqu'à 4,8 millions de nouvelles habitations devront être construites au cours de la prochaine décennie pour rétablir les niveaux d'abordabilité observés pour la dernière fois en 2019, selon la demande projetée. Cela signifierait qu'entre 430 000 et 480 000 nouvelles habitations seraient nécessaires chaque année sur les marchés de la propriété et de la location d'ici 2035, soit environ le double du rythme actuel de construction résidentielle au Canada. La SCHL prévoit une moyenne de 245 000 mises en chantier par année au cours des 10 prochaines années dans les conditions actuelles. 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