
De Gatineau à la rébellion du Congo
« Voilà le vice-gouverneur Willy Manzi qui s'avance sur le terrain », s'exclame l'annonceur maison au micro, par-dessus le bruit de la foule extatique. Le politicien se fend d'un large sourire et commence à distribuer de l'argent aux joueurs de l'équipe victorieuse. Les billets sont verts. Ce ne sont pas des francs congolais, mais de précieux dollars américains.
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
Willy Manzi serre la main de Corneille Nangaa, chef de la rébellion congolaise, en marge d'un match de soccer au stade de Goma.
« C'est la première fois que ces gens peuvent se réunir comme ça », se réjouit-il en regardant les gradins bondés.
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Willy Manzi pendant le match du 15 juin dernier
« Ils ont essayé, avant que nous chassions le gouvernement, mais quelqu'un a frappé le stade avec une roquette », raconte-t-il.
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Les gradins étaient bondés pour ce « tournoi de la paix » organisé par le M23.
Citoyen canadien fraîchement revenu en Afrique l'hiver dernier, Willy Manzi fait partie du noyau dur du M23, un groupe armé appuyé par le Rwanda qui a conquis un vaste territoire dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans leur nouveau fief de Goma, métropole de deux millions d'habitants située au pied d'un volcan fumant, les chefs comme lui se déplacent dans de rutilants VUS noirs et lancent des appels au peuple pour qu'il se joigne à sa lutte.
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Des représentants du M23 parcourent les quartiers de Goma pour haranguer la foule et recruter de nouveaux soldats.
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Des représentants du M23 parcourent les quartiers de Goma pour haranguer la foule et recruter de nouveaux soldats.
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Ils multiplient les rassemblements pour recruter des soldats dans leur armée où « tout le monde mange trois repas par jour », comme le scandent leurs recruteurs.
Déjà, impossible de se déplacer en ville sans tomber sur un de leurs innombrables agents de renseignement en civil disséminés discrètement dans les lieux publics, où ils semblent tout voir et tout entendre.
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Corneille Nangaa, dirigeant de l'Alliance fleuve Congo, une coalition politique réunie autour du M23. Le gouvernement congolais l'a condamné à mort par contumace.
À titre de vice-gouverneur de la province du Nord-Kivu, M. Manzi est au cœur de ce nouveau pouvoir qui rêve de négocier des ententes avec les grandes puissances concernant les richesses immenses du pays, dont les minerais critiques utilisés dans la fabrication de téléphones intelligents, de voitures électriques et d'ordinateurs.
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Des casques bleus de la Monusco se déplacent désormais sans armes à Goma, alors que le gros des forces multinationales qui appuyaient le gouvernement ont quitté la région.
La semaine dernière, le Rwanda et le gouvernement congolais ont signé un accord de paix parrainé par le président américain, Donald Trump, pour tenter de mettre fin aux combats et donner aux États-Unis un accès aux richesses minières de la région. Le M23 a immédiatement mentionné ne pas être lié par l'accord et avoir l'intention de poursuivre sa lutte. Il demeure un acteur incontournable, avec ses dizaines de milliers de combattants bien équipés et entraînés.
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Les combattants du M23 sont encore loin d'avoir déposé les armes.
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Les combattants du M23 sont encore loin d'avoir déposé les armes.
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Willy Manzi a pris ses aises dans la luxueuse résidence officielle du vice-gouverneur, où ses gardes fouillent minutieusement les visiteurs, confisquant les appareils électroniques avant de les laisser entrer. Pour l'instant, sa femme et ses enfants demeurent au Québec, dans la modeste maison jumelée qu'il possède à Gatineau.
Car la situation demeure volatile dans l'est de la RDC, déchiré par les conflits armés qui ont fait plus de six millions de morts et sept millions de déplacés en 30 ans.
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Bien équipée, bien entraînée, l'armée rebelle a mis en déroute les forces du gouvernement à plusieurs reprises.
« Envoyez-moi des PDG canadiens ! »
À la mi-juin, une équipe de La Presse a pu rencontrer M. Manzi à Goma pour une entrevue de plusieurs heures, en plus de le suivre dans ses activités.
Son parcours illustre le flou entourant ce que le Canada est prêt à tolérer de ses citoyens, lorsqu'il est question de renverser des gouvernements étrangers. Les autorités canadiennes sont, par exemple, intervenues récemment pour arrêter un Québécois qui fomentait un coup d'État armé en Haïti, mais elles ont laissé tranquilles les supporters de la rébellion congolaise, malgré des condamnations officielles d'Ottawa.
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Willy Manzi dans la résidence officielle du vice-gouverneur où il habite désormais.
Le Canada a plusieurs raisons de marcher avec nous.
Willy Manzi, citoyen canadien et vice-gouverneur de la province du Nord-Kivu
« Emmenez des entreprises canadiennes ici ! Envoyez-moi des PDG canadiens ! Nous pouvons leur donner des contrats ! », assure Willy Manzi. Il dit projeter un voyage au Canada pour chercher des appuis au sein du gouvernement et du milieu des affaires.
Les membres du M23 détestent que leur guerre soit présentée comme une simple lutte pour le contrôle des ressources minières. Majoritairement issus de la communauté tutsie, ils disent avoir pris les armes pour se défendre, après les persécutions dont ils ont été victimes en RDC, au Rwanda et au Burundi.
Ils montrent aussi du doigt la mauvaise gestion du pays par le gouvernement congolais établi à Kinshasa, la capitale située à 2200 kilomètres de Goma. Malgré son immense potentiel minier, agricole, hydroélectrique et forestier, la RDC fait partie des cinq pays les plus pauvres de la planète. La corruption y est rampante.
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Des pillages ont laissé des marques sur plusieurs immeubles à Goma dans la foulée de la guerre.
Assis dans sa salle à manger, Willy Manzi pose son iPhone sur la table, entre les assiettes débordantes que ses domestiques dressent pour le souper. « Dans ce téléphone, je suis convaincu qu'il y a des minerais du Congo. Nous avons des minerais partout ! Mais nous ne fabriquons rien. Nous ne sommes même pas capables de fabriquer des allumettes : nous devons les importer », déplore-t-il.
Willy Manzi a quitté la RDC dans les années 1990, à l'âge de 8 ans, pour fuir les violences interethniques. Après avoir vécu dans différents camps de réfugiés, il est arrivé au Canada en 2013 et s'est établi dans la région d'Ottawa, où il a obtenu l'asile politique et la citoyenneté. « Le premier passeport que j'ai tenu dans mes mains était canadien », se souvient-il.
Il a travaillé comme gardien de sécurité au Musée des beaux-arts du Canada et à la Banque Scotia, puis en informatique, tout en s'impliquant dans des organismes canadiens de promotion de la paix et de lutte contre la pauvreté. Sur les réseaux sociaux, il affiche sa photo avec le général à la retraite Roméo Dallaire. Il dit avoir déjà rencontré des fonctionnaires fédéraux pour les sensibiliser au sort de la communauté tutsie en RDC.
Durant tout ce temps, il affirme ne jamais s'être habitué à l'alimentation nord-américaine. « La poutine, ce n'est pas de la nourriture, c'est juste quelque chose pour te faire grossir », lance-t-il avec dépit.
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Un combattant du M23 monte la garde près de Sake, une localité du Nord-Kivu théâtre de violents combats et de bombardements l'hiver dernier.
Graduellement, il a commencé à mobiliser la diaspora en faveur du M23, qui multipliait les victoires militaires en RDC contre le gouvernement, les Casques bleus de l'ONU, ainsi qu'une force multinationale de pays africains déployée pour freiner la rébellion.
Innocent Munyemana, affecté à la mobilisation au sein du M23, affirme que Willy Manzi a joué un rôle crucial durant la dernière année.
Il nous aidait partout où il passait, jusqu'au Canada. Il rassemblait les Congolais autour de cet idéal. Il a été repéré par le mouvement, et le mouvement l'a hissé parce qu'il est compétent.
Innocent Munyemana, affecté à la mobilisation au sein du M23
Lorsque les rebelles ont capturé Goma, à la fin de janvier, leurs chefs ont demandé à M. Manzi de revenir en RDC et l'ont nommé vice-gouverneur. Il se dit aujourd'hui conscient du risque de dérive associé à sa position.
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Willy Manzi (au centre)
« Je suis une victime, et si je ne fais pas attention, je peux devenir l'oppresseur. Je ne peux pas venir ici dans un esprit de revanche », affirme-t-il.
Emprisonnés et fouettés
Plusieurs accusent toutefois les rebelles d'avoir déjà commencé à persécuter leurs opposants, ou ceux qu'ils soupçonnent de l'être.
Lors du passage de La Presse dans sa modeste église du territoire de Nyiragongo, au nord de Goma, le pasteur Gaspard Ukuzevuba célébrait un service religieux empreint de tristesse et d'anxiété.
Sur le sol de terre battue se tenaient côte à côte femmes, enfants et personnes âgées, mais presque aucun jeune homme. À 4 h du matin en ce 15 juin, des soldats du M23 avaient encerclé le hameau. Ils avaient arrêté ceux qui avaient l'âge d'avoir combattu dans les rangs des milices progouvernementales, les Wazalendos, ou « Patriotes », connues pour se financer parfois grâce à l'extorsion et aux enlèvements.
« Le M23 prend tout le monde quand il fait des enquêtes », déplore le pasteur.
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Le pasteur Gaspard Ukuzevuba célèbre un service religieux dans sa modeste église au nord de Goma.
Des gens ont été arrêtés, il y a même eu des morts, accusés d'être des Wazalendos. Pourtant, ils ne l'étaient pas ! Quand ils reviennent, ils sont timides, ils ont subi des conséquences. Des gens ont été fouettés avec des bâtons, ça devient de la torture.
Gaspard Ukuzevuba, pasteur à Nyiragongo
Les rapports accusant le M23 d'exactions se succèdent depuis un an. Amnistie internationale accuse le groupe d'avoir « tué, torturé et fait disparaître de force des détenus ». Human Rights Watch l'accuse de procéder à des transferts forcés de populations et à des exécutions sommaires de civils. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme dit, de son côté, avoir « confirmé des cas d'exécutions sommaires d'enfants par le M23 ».
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Partout à travers le Nord-Kivu, la présence de soldats lourdement armés rappelle que la guerre fait toujours rage.
En février, le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné unanimement l'avancée du groupe et exigé le démantèlement des « administrations parallèles illégitimes » qu'il a mises en place dans les régions conquises. Le Canada a aussi dénoncé l'appui fourni aux rebelles par l'armée rwandaise et imposé des mesures punitives au Rwanda en réaction aux « violations flagrantes de l'intégrité territoriale » de la RDC.
Willy Manzi rejette toutes ces critiques. « L'ONU publie ces rapports sans être redevable. Ils ignorent les actes du gouvernement de Kinshasa et nous les attribuent », peste-t-il.
Loin de reculer, il croit que le M23 va continuer d'avancer. « Nous libérerons le pays. Le monde va comprendre », martèle-t-il.
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