
«Mimo», les tontons et le conteneur de cocaïne : dans les coulisses du scandale de l'Office anti-stupéfiants de Marseille
RÉCIT - Trois policiers ainsi que leur patronne et son adjoint ont été mis en examen par la justice après la disparition d'un chargement de 400 kilos de cocaïne importé de Colombie. L'affaire, tentaculaire, fait trembler la police judiciaire marseillaise.
Dans les couloirs de l'Évêché, siège historique de la police judiciaire marseillaise qui a vu défiler les plus grands malfrats de la cité phocéenne, un mot revient régulièrement pour décrire les conséquences de l'opération «Trident» et la disparition d'un chargement de près de 400 kilos de cocaïne : «défaillance». Un euphémisme, tant ce fiasco est aujourd'hui à l'origine de la chute d'une partie de la hiérarchie de l'Office anti-stupéfiants (Ofast) de Marseille, désormais embourbée dans une affaire mêlant cocaïne, informateurs véreux et policiers suspectés de corruption.
Deux enquêteurs chevronnés chargés de suivre l'acheminement d'un conteneur bourré de poudre blanche importé tout droit d'Amérique du Sud en 2023 et finalement «perdu de vue» ont été mis en examen et placés en détention provisoire début avril dernier par la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) du parquet de Paris, notamment pour de graves faits d'importation et de trafic de stupéfiants…

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Le Figaro
27 minutes ago
- Le Figaro
Des cours contre la misogynie seront obligatoires pour les collégiens et lycéens britanniques dès la rentrée 2026
À partir de 2026, au Royaume-Uni, les collégiens et lycéens devront suivre des cours pour lutter contre la misogynie. Selon les nouvelles directives pédagogiques publiées mardi 15 juillet par le ministère de l'Éducation au Royaume-Uni, des cours pour lutter contre la misogynie seront obligatoires dans les collèges et lycées britanniques dès septembre 2026. Il s'agit d'une nouvelle version du guide d'éducation aux relations, à la sexualité et à la santé (RSHE), déjà mis en place dans les établissements scolaires. Ces directives visent à sensibiliser les garçons face à la propagation croissante de contenus sexistes en ligne, portés par des influenceurs masculinistes comme Andrew Tate. Le ministère insiste sur l'importance de ne pas «stigmatiser» ces jeunes, mais de les aider à trouver des modèles masculins positifs. Les cours enseignés aborderont plusieurs thèmes : la haine en ligne comme la mouvance «incel», qui s'illustre par des hommes célibataires qui reprochent aux femmes d'être responsables de leur situation, mais aussi une sensibilisation aux risques liés à l'intelligence artificielle et aux «deepfakes», ainsi qu'aux liens entre pornographie et misogynie. À lire aussi Xavier Pommereau, psychiatre spécialiste de l'adolescence : «Les propos extrêmes, même 'pour rire', doivent alerter» Réduire les violences faites aux femmes C'était un des points forts de la campagne travailliste, menée par Keir Starmer en 2024 : réduire de moitié les violences faites aux femmes et aux filles en dix ans. En effet, selon le ministère de l'Éducation, 54% des 10-11 ans au Royaume-Uni déclarent avoir été témoins de commentaires sexistes. En plus de mettre en place ces nouvelles directives dans les établissements scolaires, le Premier ministre a annoncé cette année que la série Netflix Adolescence, qui parle des ravages des contenus masculinistes des réseaux sociaux sur les plus jeunes, sera diffusée dans les écoles. Une autre façon de sensibiliser les adolescents et de lutter contre la misogynie. Il a plus largement appelé à un débat sur les moyens d'«empêcher que les jeunes garçons soient entraînés dans un tourbillon de haine et de misogynie». De l'autre côté de la Manche, la ministre de l'Éducation, Élisabeth Borne, avait annoncé début juin que ce même programme Netflix serait proposée comme support pédagogique au collège.


Le Parisien
27 minutes ago
- Le Parisien
À 23 et 24 ans, ces deux étudiants représentent la jeunesse auprès des dirigeants du G7 et G20
Mi-juin, au Canada, les dirigeants des pays du G7 se sont réunis pour échanger sur les enjeux que traverse le monde « tels que la paix et la sécurité, la stabilité et la croissance économiques, ainsi que la transition numérique ». En marge de ce sommet a eu lieu le Y7, une déclinaison jeunesse du sommet des dirigeants. En fin d'année 2025, c'est au tour des pays du G20 de se réunir et des jeunes représentants du Y20 de leur suggérer des propositions à défendre. Parmi les représentants français, encouragés et formé par l' institut Open diplomacy . Amelia, 23 ans, qui participe au Y7 est originaire de Marseille où elle a étudié pendant toute son adolescence. Après une classe prépa littéraire au lycée Thiers à Marseille, elle intègre le programme grande école à la Montpellier Business School . En alternance depuis deux ans chez Thalès à La Ciotat, elle termine cette année son master 2, spécialité finances. Mahir, lui, a 24 ans et représentera la France au Y20 qui aura lieu en août prochain. Celui qui se destine à être expert comptable ou commissaire aux comptes étudie à la Burgundy School of Business , une autre école partenaire d'Open diplomacy, en filière audit, expertise et conseil. LE PARISIEN. C'était une évidence de participer à ce programme ? MAHIR. Pour moi, non. Ma formation n'a rien à voir avec le monde diplomatique ou les affaires publiques ! Mais les jeunes en général, et moi en particulier, ont envie de jouer un rôle, pas de rester spectateur avec tout ce que le monde a pu traverser, entre les guerres qui se multiplient et le Covid. J'ai beaucoup hésité avant de postuler, mais mon prof m'a poussé à m'y inscrire. Je pensais que ce n'était pas pour moi : quand on vient de province, on n'a peut-être pas fait les études qu'il faut, on n'a pas fait Science Po. Donc on a un peu le syndrome de l'imposteur ! Et on va se dire « pourquoi ils nous choisiraient ? ». AMELIA. En cybersécurité, la géopolitique joue un rôle majeur, et on travaille avec des clients dans le monde entier. Et même si je suis en école de commerce , je suis quand même l'actualité internationale, donc je ne suis pas vraiment éloignée de ça, même si contrairement à un élève de Sciences-po, oui, je n'ai pas forcément les mêmes connaissances. Mais même en école de commerce, on peut s'investir dans des activités comme celles-ci ! MAHIR. Aussi, je me suis demandé si j'avais de la légitimité, si j'allais avoir du poids, si j'allais être soutenu dans mes idées. On en a discuté avec mon prof et il m'a rassuré dans ma démarche. Et il a bien fait ! Mon syndrome de l'imposteur s'est vite dissipé et j'ai rédigé ma candidature. Le process était compliqué pour vous ? MAHIR. Il fallait qu'on fasse une proposition concrète en anglais, sur une page, qu'on pourrait présenter lors d'un sommet. Et qu'elle soit réaliste. À ça, on devait simplement ajouter un CV. J'avais choisi un CV vidéo et je crois que j'ai été le seul à faire ça. Ensuite on est reçu en entretien et challengés sur nos propositions par d'anciens délégués. Je stressais un peu même s'ils étaient bienveillants. C'est sans doute l'entretien le plus difficile de ma vie pour le moment, car j'allais vers quelque chose que je n'ai pas l'habitude de voir, ni de faire : les questions étaient pertinentes, mais il fallait défendre notre position en français et en anglais devant deux personnes qui avait déjà participé aux sommets ! Nous ne sommes pas seulement jugés sur la proposition, mais aussi sur notre posture, comment on défend notre position, etc. Justement, quelle était votre proposition ? MAHIR. J'ai défendu l'accessibilité aux femmes des produits d'hygiène menstruelle, gratuitement et librement, dans l'espace public, mais aussi dans les écoles, les organismes. C'est une proposition qui est née des discussions avec ma copine, ma sœur et ma mère. C'est ce qu'on fait pour nos propositions ensuite : on sollicite beaucoup la société civile car nos recommandations doivent toucher un maximum de gens. Je l'ai retravaillée et reproposée à mon entourage, qui l'a plutôt bien accueillie, c'est là que je l'ai présentée à Open diplomacy. AMELIA. De mon côté, j'avais le thème de l'intelligence artificielle et les technologies digitales. Comme je travaille chez Thalès, avec les équipes de cybersécurité, j'ai pu parler avec de nombreux experts et continuer à me former. Je savais que ça allait me demander beaucoup d'efforts, mais on a été beaucoup en meeting et en séminaire, ce qui a demandé beaucoup plus d'investissements que prévu ! C'est le jeu et je suis vraiment très contente. À quoi vous ont principalement servi les séminaires ? AMELIA. Ils ont pour but de nous donner des cours sur comment négocier dans un contexte international. On a donc rencontré de nombreux experts, des anciens ambassadeurs ou des personnalités politiques qui ont agi sur la scène internationale. Ça nous a permis de leur poser des questions, de se former et d'avoir une idée de comment se déroulent des sommets internationaux, même si la jeunesse ce n'est pas forcément un G7. On a aussi pu négocier en anglais et améliorer notre culture générale et notre connaissance de la géopolitique. Notre annonce de participation aux sommets Y7 et Y20 a eu lieu alors que Donald Trump s'installait à la Maison Blanche, donc il y avait un peu d'action intense au niveau géopolitique ! MAHIR. Aussi, tout au long des séminaires, d'anciens délégués viennent nous faire part de leurs retours, de leurs expériences, de comment ils ont négocié ou ont poussé certaines négociations. Lors de ces séminaires, nous avons pu avoir des moments d'échanges informels pour affiner notre proposition. On doit travailler en amont des séminaires, mais aussi avant les grandes échéances. Par exemple, il faut être prêt pour présenter la proposition au sous-sherpa du Président de la République ! Car l'idée c'est que nos propositions influencent le vrai G7 et le vrai G20. Au-delà, il faut aussi les défendre face aux autres nations du G7 et G20. Il y a beaucoup de négociations virtuelles avant le sommet lui-même. S'il y a beaucoup de choses qui m'ont intéressé, j'en retiens une plus que les autres : de pouvoir échanger avec des gens qui viennent de tout horizon, qui ont des cultures différentes, qui pensent différemment. Vraiment s'imprégner de ça et voir ce qu'il se passe de l'autre côté de l'océan, c'est ce qui nous enrichit ! AMELIA. Ce multiculturalisme est assez important, parce que c'est vrai, je m'en suis rendue compte, négocier en anglais avec des personnes qui viennent d'autres pays est totalement différent que de négocier en langue française ! Ces séminaires m'ont appris à adapter ma posture en fonction des personnes avec qui tu négocies. En quoi la négociation est plus complexe ? AMELIA. Ce n'est pas la même chose de négocier avec un Américain ou un Japonais ! Avant, je n'avais jamais vraiment parlé avec d'autres personnes qui venaient d'autres pays. Les postures sont différentes. Au niveau européen, donc France, Allemagne ou Italie, on partage à peu près les mêmes visions, notre vision, celle de l'Union européenne. Mais ce n'est pas pareil aux États-Unis. Le but de ce Y7, c'est de formuler un communiqué final, de 100 mots avec 9 propositions. Ce communiqué est ensuite transmis aux dirigeants du G7 pour qu'ils discutent de nos recommandations lors du sommet international. Pour terminer d'écrire ce communiqué, je suis partie au Canada. On avait quand même commencé à négocier, en visio, pendant trois mois. La thématique de mes recommandations était la désinformation et la protection des données personnelles. Comment préserver la démocratie à l'ère de l'IA ? Et même si nous étions alignés sur pas mal de recommandations, quand j'ai proposé ma recommandation sur l'open source, un sujet plutôt européen et partagé par la France et l'Allemagne notamment, la posture de la déléguée américaine a été de, directement, dire non ! C'est là que ça montre que négocier avec des Américains, ce n'est pas négocier avec des pays dont nous sommes proches ! Nous avons finalement réussi à avancer, et à trouver une formulation qui convient car, le but des négociations, c'est quand même de trouver un consensus. Ça m'a permis de grandir et ce sont des choses que j'utiliserai ensuite dans ma vie professionnelle. C'est une compétence que je vais continuer à développer. Votre aventure a changé votre façon de voir les choses ? Quelle est la suite pour vous ? AMELIA. Je suis l'une des quatre Français à représenter la France au Y7 ! C'est une vraie fierté personnelle ! Je pense que je m'en souviendrai pendant très longtemps et c'est vraiment une super expérience. À court terme, j'aimerais trouver une opportunité à l'international avec Thalès. À plus long terme, je me vois au croisement du public et du privé, si possible travailler au sein d'une organisation internationale et porter la voix de la jeunesse. MAHIR. Je pense aussi qu'on peut s'investir dans notre ville à une petite échelle. Avant ça, j'étais dans une association de soutien scolaire, quelque chose de très classique : j'en avais bénéficié, je voulais en faire bénéficier ensuite. Mon engagement n'est pas dû au hasard, mais c'est un concours de circonstances. En revanche c'est quelque chose que j'avais avant, qui ne s'était pas encore révélé.


Le HuffPost France
27 minutes ago
- Le HuffPost France
Des cours contre la « misogynie » obligatoires dans les collèges et lycées britanniques à la rentrée
ÉDUCATION - Aider les jeunes à trouver des modèles masculins positifs. C'est l'un des objectifs des cours pour lutter contre la misogynie, qui seront obligatoires dans les collèges et lycées britanniques dès septembre 2026, conformément aux nouvelles directives pédagogiques publiées mardi 15 juillet par le ministère de l'Éducation. Il s'agit d'une nouvelle version du guide d'éducation aux relations, à la sexualité et à la santé (RSHE), qui vise notamment à sensibiliser les garçons face à la propagation croissante de contenus sexistes en ligne, portés par des influenceurs masculinistes comme Andrew Tate. Le ministère insiste sur l'importance de ne pas « stigmatiser » ces jeunes. En plus de cours sur la haine en ligne comme la mouvance « incel » (des hommes célibataires qui reprochent aux femmes d'être responsables de leur situation), les établissements devront sensibiliser leurs élèves aux risques liés à l'intelligence artificielle et aux « deepfakes », ainsi qu'aux liens entre pornographie et misogynie. « Un tourbillon de haine et de misogynie » Le gouvernement britannique invite collèges et lycées à intégrer ces nouvelles directives dès la rentrée prochaine, en vue de s'y conformer totalement d'ici septembre 2026. Environ 54 % des 11-19 ans au Royaume-Uni déclarent avoir été témoins de commentaires sexistes, selon le ministère de l'Éducation. Le Parti travailliste avait promis, lors de sa campagne victorieuse de 2024, de réduire de moitié les violences faites aux femmes et aux filles en dix ans. Plus tôt cette année, le Premier ministre Keir Starmer a annoncé que la série Netflix « Adolescence », qui traite des ravages des contenus masculinistes des réseaux sociaux sur les plus jeunes, sera diffusée dans les écoles. Il a plus largement appelé à un débat sur les moyens d' « empêcher que les jeunes garçons soient entraînés dans un tourbillon de haine et de misogynie ». En France, la ministre de l'Éducation, Élisabeth Borne, a également annoncé début juin que la série sera proposée comme support pédagogique au collège. Obligatoire en France depuis 2001, l'éducation à la vie affective et à la sexualité est dans les faits peu enseignée, au grand dam de ses défenseurs qui y voient un outil crucial de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.