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Syrie: Des affrontements dans une ville à majorité druze font 24 morts

Syrie: Des affrontements dans une ville à majorité druze font 24 morts

24 Heures2 days ago
Il s'agit des premiers affrontements meurtriers en Syrie depuis les violences d'avril et mai, qui avaient fait plusieurs dizaines de morts.
Publié aujourd'hui à 23h43
Le président syrien Ahmad al-Chareh, le 9 mars 2025 à Damas.
AFP
Des affrontements entre tribus bédouines et combattants locaux dans la ville à majorité druze de Soueïda, dans le sud de la Syrie, ont fait 24 morts, a rapporté dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les autorités ont dépêché des renforts pour tenter d'apaiser la situation. Il s'agit des premiers affrontements meurtriers entre les deux communautés depuis les violences d'avril et mai , qui avaient opposé les forces de sécurité syriennes à des combattants druzes et fait plusieurs dizaines de morts.
Selon l'OSDH, au moins 24 personnes ont été tuées, dont 20 Druzes, y compris un enfant, et quatre Bédouins. Citant des sources médicales, le site d'information local Sweida 24 a fait état «d'affrontements armés et d'échanges de tirs d'obus dans le quartier de Maqus, à l'est de la ville». «Faire preuve de retenue»
La route reliant Damas à Soueïda a été fermée en raison des violences, selon ce média. L'agence officielle SANA a rapporté que les autorités avaient envoyé des forces dans la région pour désamorcer les tensions. Le gouverneur de Soueïda, Moustapha al-Bakur, a appelé les habitants à «faire preuve de retenue». Plusieurs notables druzes ont également appelé au calme et ont demandé une intervention des autorités.
Avec quelque 700'000 habitants, la province de Soueïda abrite la plus importante communauté druze du pays. Les tensions entre factions druzes et bédouines y sont anciennes et des violences éclatent sporadiquement entre les deux groupes. Après la chute du président Bachar al-Assad en décembre, des inquiétudes ont émergé quant au sort des minorités sous les nouvelles autorités islamistes.
Les affrontements d'avril et mai entre les nouvelles forces de sécurité et des combattants druzes avaient fait plusieurs dizaines de morts, avant que des chefs locaux et religieux ne concluent des accords destinés à contenir l'escalade et à mieux intégrer les combattants druzes dans les nouvelles structures de pouvoir.
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Israël, pays voisin qui assure vouloir défendre la communauté druze, majoritaire dans cette ville d'environ 150'000 habitants, a bombardé les forces gouvernementales après leur entrée à Soueida. La Syrie a dénoncé ces frappes. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a affirmé que 21 civils druzes avaient été «exécutés» par les forces gouvernementales, parmi lesquels douze personnes tuées après la «prise d'assaut» d'une maison d'hôtes de la ville. Exécutions, vols et pillages Une vidéo non authentifiée circulant sur les réseaux sociaux montrait au moins 10 personnes en civil couvertes de sang à l'intérieur de la maison d'hôtes, certaines allongées au sol. L'ONG a également rapporté qu'un groupe armé lié aux forces gouvernementales avait exécuté «quatre civils druzes, dont une femme», dans un village voisin, et qu'un autre groupe avait abattu trois hommes en présence de leur mère. Un correspondant de l'AFP, entré à Soueida peu après les forces gouvernementales, a vu des corps gisant au sol alors que des coups de feu résonnaient par intermittence dans la ville déserte, placée sous couvre-feu. «Je me trouve dans le centre de Soueida», a déclaré au téléphone à l'AFP un habitant terré chez lui, qui n'a pas dévoilé son identité. «Il y a des exécutions, des maisons et des magasins qui sont brûlés, des vols et des pillages». «Pratiques sauvages» «Les forces gouvernementales sont entrées dans la ville sous prétexte de rétablir la sécurité (…) mais malheureusement elles se sont livrées à des pratiques sauvages», a affirmé à l'AFP Rayan Maarouf, rédacteur en chef du site local Suwayda 24, parlant de «dizaines» de civils tués. L'émissaire américain en Syrie, Tom Barrack, a jugé «inquiétantes» ces violences et dit oeuvrer «avec toutes les parties» pour un retour au calme. Ces violences illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir intérimaire d'Ahmad al-Chareh depuis qu'il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. La province de Soueida abrite la plus importante communauté druze du pays, une minorité ésotérique issue de l'islam qui comptait quelque 700.000 membres en Syrie avant la guerre civile, et est aussi implantée au Liban et en Israël. «Second Liban» Israël, qui bombarde depuis lundi des positions des forces gouvernementales syriennes dans la région de Soueida, a affirmé qu'il ne permettrait pas de présence militaire dans le sud de la Syrie, à proximité de leur frontière commune. «Nous agissons pour empêcher le régime syrien de leur nuire (aux druzes, ndlr) et pour garantir la démilitarisation de la zone adjacente à notre frontière avec la Syrie», ont déclaré conjointement mardi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le ministre de la Défense, Israël Katz. «Nous ne permettrons pas le retour à une situation où un +second Liban+ est établi» dans cette région, a affirmé plus tard Benjamin Netanyahu, faisant référence aux conflits qui ont opposé son pays au Hezbollah libanais. 203 morts Les violences avaient éclaté dimanche entre des combattants druzes et des tribus bédouines, aux relations tendues depuis des décennies. Selon l'OSDH, ces violences ont fait 203 morts, parmi lesquels 71 druzes, dont deux femmes et deux enfants, 93 membres de forces gouvernementales et 18 bédouins, outre les 21 civils druzes exécutés. Après avoir déployé d'importants renforts et pris lundi le contrôle de plusieurs localités druzes aux abords de Soueida, les forces syriennes sont entrées mardi matin dans la ville, où des affrontements avec des combattants druzes ont éclaté. Malgré un cessez-le-feu annoncé par les autorités, la situation restait confuse dans la ville. Le ministère de l'Intérieur a annoncé dans la soirée que des affrontements se poursuivaient «dans certains quartiers» de Soueida et affirmé que les accords passés avec les chefs religieux pour rétablir le calme avaient été «violés». Après la chute de Bachar al-Assad, les violences meurtrières en mars contre la communauté alaouite, dont est issu l'ex-président, puis contre les druzes, ainsi qu'un attentat contre une église à Damas en juin, ont ébranlé la confiance dans la capacité du nouveau pouvoir syrien à protéger les minorités. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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