Martinez Ferrada veut revoir l'ensemble du réseau cyclable
Pour cette occasion, la cheffe de la principale formation d'opposition à l'hôtel de Ville de Montréal avait convoqué les médias dans un secteur industriel de l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville, rue Port-Royal Ouest, afin de dénoncer l'implantation d'une piste cyclable qu'elle juge « dangereuse ».
« On doit s'assurer que toutes les pistes cyclables sont sécuritaires, a martelé Soraya Martinez Ferrada. Malheureusement, il y a des pistes cyclables qui ne le sont pas, comme celle-ci. »
« Tous les investissements qu'on va faire en pistes cyclables seront faits de façon concertée, a-t-elle ajouté. Aujourd'hui il y a des entreprises familiales qui sont inquiètes de leur propre vitalité économique parce qu'elles ne savent pas comment elles vont faire livrer leurs marchandises sans avoir le risque de tuer quelqu'un sur cette route. »
Mme Martinez Ferrada estime que de nombreuses pistes cyclables sont trop dangereuses, selon ce que certains cyclistes lui ont confié.
Elle a cité la piste cyclable de la rue Notre-Dame ou encore celles qu'on retrouve dans Parc-Extension. « Si on veut avoir un vrai dialogue qui est respectueux de tous les Montréalais, il faut avoir le courage de s'asseoir ensemble. »
Bien qu'aucun accident n'ait été déploré dans le secteur industriel de la rue Port-Royal, la cheffe d'Ensemble Montréal se fie aux témoignages des commerçants du secteur qui ont surtout mal digéré la décision de ne pas avoir été consultés par la Ville.
Carlo Granito dirige l'entreprise familiale Terra Café et thé, établie sur Port-Royal depuis 70 ans. Il estime que la piste cyclable aurait pu être aménagée d'un seul côté, de manière à faciliter le chargement et le déchargement de ses camions, mais aussi afin de permettre à ses clients de se stationner.
« La Ville ne nous a jamais consultés, déplore-t-il. On n'est pas complètement contre cette piste cyclable, mais si on nous avait parlé, peut-être que la Ville aurait trouvé une manière qui convient à tout le monde : aux cyclistes, aux automobilistes et aux commerçants. Là, on nous impose une façon de faire et nos camionneurs doivent vraiment faire attention, parce qu'ils ne voient pas toujours les vélos. »
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