
ONU: Deux pays veulent des sièges permanents au Conseil de sécurité
Publié aujourd'hui à 04h39 Mis à jour il y a 5 minutes
Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la non-prolifération et la Corée du Nord au siège des Nations Unies à New York, le 20 février 2023.
Getty Images via AFP
Le Brésil et l'Inde ont demandé mardi à pouvoir siéger en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, dans une déclaration commune pendant une visite du premier ministre indien Narendra Modi au Brésil, où il a rencontré le président Lula.
Les deux poids lourds d'Asie et d'Amérique latine se sont entretenus après leur participation dimanche et lundi à Rio à un sommet des Brics, groupe de pays émergents qui comprend également la Chine et la Russie, et entend rééquilibrer l'ordre mondial face à l'Occident.
Dans une déclaration conjointe mardi, Narendra Modi et Lula ont appelé à une «vaste réforme du Conseil de sécurité» des Nations Unies. Ce dernier compte cinq membres permanents, disposant d'un droit de veto: la France, le Royaume-Uni, la Chine, les États-Unis et la Russie. «Un potentiel extraordinaire»
Dix autres pays se succèdent de manière cyclique en tant que membres non-permanents, sans le droit de veto permettant de bloquer toute résolution de l'instance.
L'Inde et le Brésil ont réaffirmé «leur soutien mutuel» à leurs candidatures «pour occuper des sièges permanents dans un Conseil de sécurité élargi».
Les deux pays «ont un potentiel extraordinaire et c'est pour cela que nous revendiquons» un tel rôle au sein de l'ONU, a affirmé Lula, aux côtés de Narendra Modi. Il a jugé «inacceptable» que des nations «de la taille de l'Inde et du Brésil» ne soient pas des membres permanents. Un «pilier important de la stabilité et de l'équilibre» mondial
De son côté, Narendra Modi a qualifié la relation bilatérale de «pilier important de la stabilité et de l'équilibre» mondial.
Les BRICS, composés de 11 pays, ont fait part de leur volonté de réforme afin de «renforcer la voix du Sud global», selon leur déclaration en fin de sommet. D'après le texte, la Chine et la Russie appuient les candidatures de leurs deux partenaires.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a été critiqué dernièrement pour son inaction face aux guerres en Ukraine et à Gaza, provoquée par les vétos de la Russie dans le premier dossier, puis des États-Unis dans le second. Newsletter
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Pérou: Une loi d'amnistie pour les crimes du conflit armé
Le Congrès péruvien a approuvé mercredi une loi d'amnistie pour les crimes du conflit armé. Publié aujourd'hui à 06h21 Mis à jour il y a 7 minutes Une vue générale de la session plénière du Congrès péruvien à Lima, le 21 mars 2025. AFP PHOTO / PERUVIAN CONGRESS / VICTOR VASQUEZ Le Congrès péruvien a approuvé mercredi une loi d'amnistie pour les militaires, policiers et membres des comités d'autodéfense civils poursuivis ou condamnés pour leur participation au conflit armé qui a ensanglanté le Pérou entre 1980 et 2000. Le texte qui amnistie «les membres des forces armées péruviennes, de la police nationale et des comités d'autodéfense qui ont participé à la lutte contre le terrorisme entre 1980 et 2000» a été adopté, a déclaré Alejandro Cavro, troisième vice-président du Congrès péruvien. Cette loi, qui doit désormais être promulguée par la présidente Dina Boluarte, amnistie les forces de sécurité et les membres des comités d'autodéfense civils pour les crimes commis pendant le conflit qui les a opposées à la guérilla maoïste du Sentier Lumineux. «Ce texte bafouerait le droit à la justice de milliers de victimes» Lors du débat ayant précédé le vote, le député socialiste Alex Flores a dénoncé l'amnistie accordée aux militaires et aux policiers qui «ne peut servir de prétexte à l'impunité», a-t-il condamné. Le Congrès péruvien a adopté le texte avec 16 voix pour et 11 contre. L'ONG Amnesty International l'avait exhorté à rejeter ce projet de loi, estimant que «ce texte bafouerait le droit à la justice de milliers de victimes d'exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, d'actes de torture et de violences sexuelles». «Il mettrait également fin à des dizaines d'enquêtes et de poursuites, créant ainsi un précédent d'impunité», avait averti l'ONG. Des «violations graves des droits humains» Fin juin, la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH) avait également exhorté le Congrès péruvien à rejeter ce projet de loi qui amnistie des «violations graves des droits humains», avait-elle dénoncé. L'an dernier, le Pérou a promulgué une loi déclarant prescrits les crimes contre l'humanité commis avant 2002, un texte qui a bénéficié à l'ex-président Alberto Fujimori (1990-2000) emprisonné pendant 16 ans pour violations des droits humains avant d'être gracié pour raison humanitaire en décembre 2023. Il a également profité à des centaines d'autres officiers accusés d'exactions pendant le conflit interne des années 1980 et 1990, qui a fait quelque 69'000 morts et 21'000 disparus selon une commission de vérité et de réconciliation (CVR). Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.