
Affaire Epstein : Donald Trump hausse le ton face aux républicains « stupides » qui font gonfler la polémique
s'en prend désormais à son propre camp. Le président américain est passé à l'offensive, ce mercredi, en s'en prenant aux « idiots » de républicains
qui remettent en cause la gestion par son gouvernement du dossier Jeffrey Epstein
, mort avant d'être jugé pour exploitation sexuelle de mineures.
Un récent rapport de son administration sur l'affaire Epstein a fait gonfler la polémique ces derniers jours,
une partie de sa base partisane lui reprochant de manquer de transparence
. « Tout ça est une vaste fumisterie, c'est orchestré par les démocrates. Et quelques républicains stupides et idiots tombent dans le panneau et font le jeu des démocrates », a-t-il attaqué, mercredi, interrogé sur l'affaire Epstein dans le Bureau ovale.
Donald Trump fait face à la plus sérieuse division dans son socle de fidèles partisans depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, sur fond de soupçons que son administration couvre des éléments du dossier de
Jeffrey Epstein
pour protéger riches et puissantes personnalités.
La mort du financier américain,
retrouvé pendu dans sa cellule à New York en 2019
- au cours du premier mandat de Donald Trump - avant d'être jugé, a alimenté nombre de théories non vérifiées selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations impliquant des personnalités de premier plan, agitées en particulier par une frange de la droite américaine.
Des figures proches du mouvement « Make America Great Again » de Donald Trump militent depuis des années pour la publication d'une supposée liste secrète de clients de Jeffrey Epstein. Ces soutiens trumpistes espéraient des réponses à leurs questions avec le retour au pouvoir du milliardaire new-yorkais - son administration s'étant engagée à « lever le voile » sur cette affaire « répugnante ».
Mais il y a une dizaine de jours, le ministère de la Justice et la police fédérale, le FBI, ont établi dans un rapport commun qu'il n'existait pas de preuve de l'existence d'une telle liste ou d'un chantage envers certaines personnalités. Ils ont également écarté la thèse de l'assassinat de Jeffrey Epstein et confirmé son suicide. Ils ont enfin indiqué qu'ils ne communiqueraient pas d'informations supplémentaires sur l'enquête, compte tenu de ces éléments.
Des annonces qui ont entraîné un déferlement de messages furieux venant
de comptes « MAGA » sur les réseaux sociaux
. Aux républicains qui remettent en cause la ligne de la Maison Blanche, Donald Trump a lancé mercredi matin qu'ils étaient d'« ANCIENS partisans qui ont tout gobé à ces conneries » sur sa plateforme Truth Social. « Laissez ces mauviettes faire le jeu des démocrates (…) parce que je ne veux plus de leur soutien ! », a-t-il cinglé.
« Ils sont stupides », a insisté le président républicain à la mi-journée depuis le Bureau ovale. Puis il a dévié la conversation en se lançant dans une énumération de ce qu'il considère comme ses réussites économiques et diplomatiques depuis six mois, et s'est plaint qu'au lieu de ça, les gens « parlent d'un type qui avait manifestement de très sérieux problèmes et qui est mort il y a trois ou quatre ans ». Désavoue-t-il ceux qu'il qualifie d'« anciens » partisans ? « Non, mais j'ai grandement perdu la foi en certaines personnes », a-t-il répondu.
Avant sa victoire électorale en novembre, Donald Trump - une des nombreuses célébrités qui ont été amies avec Epstein, mais qui nie s'être rendu dans sa résidence caribéenne des îles vierges - avait assuré n'avoir « aucun problème » à ce que son dossier soit publié. Il a répété mercredi que sa ministre de la Justice Pam Bondi
pouvait en rendre public « tout ce qui est crédible »
. Sans faire taire la gronde de certains de ses proches alliés.
« Je dis depuis longtemps qu'on devrait tout publier », a fait observer le sénateur républicain du Texas Ted Cruz. « La question n'est PAS Epstein ou la gauche. Il s'agit de crimes commis contre des ENFANTS », a souligné l'ancien général Michael Flynn, ex-conseiller à la sécurité nationale sous le premier mandat de Donald Trump - qui avait démissionné pour avoir menti au FBI à propos de contacts avec la Russie - et adepte des théories complotistes.
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