
Russie : le procès de l'attentat du Crocus City Hall, qui avait fait 149 morts, s'est ouvert
Le procès des auteurs et complices présumés de l'attentat du Crocus City Hall en Russie, qui a fait 149 morts et a été revendiqué par l'État islamique (EI), s'est ouvert lundi 4 août à Moscou et se déroulera à huis clos, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le 22 mars 2024, des hommes armés avaient ouvert le feu dans cette salle de concert située à la périphérie de la capitale russe avant d'y mettre le feu, tuant 149 personnes et en blessant 609, l'une des pires attaques dans l'histoire récente de la Russie.
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Au total, 19 personnes vont comparaître devant un tribunal militaire de Moscou, dont les quatre assaillants présumés, originaires du Tadjikistan, une ex-république soviétique d'Asie centrale.
«L'acte terroriste avait été planifié et organisé par les services secrets d'un État inamical»
Les trois premières journées d'audience doivent se dérouler lundi, mardi et jeudi, selon le tribunal. La toute première audience lundi a lieu dans les locaux du tribunal municipal de Moscou, plus spacieux, où une soixantaine de journalistes sont présents, selon la correspondante de l'AFP. Peu après le début de l'audience, le juge a ordonné que le procès se déroule à huis clos, à la demande du parquet.
L'attentat avait été revendiqué par l'organisation djihadiste État islamique (EI), reconnue comme une «organisation terroriste» et interdite en Russie. L'EI avait déjà ciblé le pays à plusieurs reprises par le passé. Il avait provoqué une onde de choc en Russie, en plein conflit armé avec l'Ukraine, et les autorités russes avaient dans un premier temps assuré y voir également la main de Kiev. Les services russes n'ont toutefois jamais apporté de preuves pour étayer leurs allégations, tandis que Kiev a toujours catégoriquement rejeté toute implication.
Fin mars, le Comité d'enquête russe avait affirmé avoir «terminé l'enquête» concernant les 19 personnes impliquées. Les enquêteurs avaient conclu que «l'acte terroriste avait été planifié et organisé par les services secrets d'un État inamical», sans préciser de quel État il s'agissait.
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