
Rédoine Faïd : la justice ordonne d'assouplir les conditions de détention du braqueur, « contraires à la dignité humaine »
braqueur multirécidiviste de 52 ans
, qu'elle juge « contraires à la dignité humaine ». Ce lundi, une ordonnance en ce sens, révélée par
RTL
et que nous avons pu consulter, a été rendue par l'une des juges d'applications des peines du tribunal judiciaire de Béthune (
Pas-de-Calais
).
Le numéro d'écrou 1016, qui est
à l'isolement depuis 2011
, avait déposé le 17 juin dernier une troisième requête pour dénoncer ses conditions de détention, « indignes » selon lui. La justice accède donc à cette demande et donne à l'administration pénitentiaire jusqu'au 28 juillet prochain pour procéder à des aménagements.
Depuis plusieurs années, le détenu réclamait des parloirs « normaux » sans hygiaphone, ainsi que l'unité de vie familiale. Lors de son audition par la magistrate, en compagnie de la procureure et d'un greffier, au
centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil
, il a également dénoncé les conséquences physiques de son isolement, se plaignant notamment
d'insomnies
.
Il évoque aussi le manque de luminosité dans sa cellule suite à la pose d'une plaque de métal sur sa fenêtre, rendant difficile le passage de la lumière du jour.
Le roi de la belle
déplore encore les passages des surveillants dans sa cellule, qui allument la lumière « quatre fois par nuit », ainsi que l'absence d'activités supplémentaires, excepté celle d'art-thérapie, « contrairement à ce qui avait été annoncé par l'administration pénitentiaire ».
« Ces conditions ont un impact réel sur la santé mentale et psychique du détenu, qui nécessite un traitement au long cours et qui génère une dégradation de son état, dont les conséquences peuvent devenir irrémédiables », synthétise l'ordonnance. La magistrate précise que l'experte psychiatrique réalisée dernièrement relève que ces conditions « créent un risque d'aggravation de la dangerosité du détenu, contre lui-même ou contre autrui ».
Le 10 décembre 2024, Rédoine Faïd avait entamé
une grève de la faim
pour contester le refus de lever son isolement en prison qu'il considérait comme injuste. Sa grève de la faim avait cessé cinq jours plus tard. « Aucun détenu n'a subi un traitement pareil », nous avait confié
le prisonnier en novembre 2023 alors que nous lui avions rendu visite
à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis.
Rédoine Faïd avait été condamné en octobre 2023 à 14 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Paris, pour une
spectaculaire évasion par hélicoptère
. Il purgeait déjà des peines pour des braquages, dont l'un en 2010 a coûté la vie à la mère de famille Aurélie Fouquet, et une précédente évasion en 2013.
Avant sa dernière condamnation, sa fin de peine était prévue en 2046. La confusion de peines n'existant par pour les évasions, elle pourrait être prolongée à 2060, hors remise de peine.
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