
C'est vous qui le dites 13 août: le Conseil d'État, les F-35, la SSR
Retrouvez ici votre courrier des lecteurs du 13 août.
24 heures / lecteurs Publié aujourd'hui à 07h06
En lisant «24 heures» ces dernières semaines, un triste constat s'impose. Le Conseil d'État a choisi de dépenser 40 millions pour un fatras de conseils externes, honoraires et autres expertises et de supprimer 20 millions dans les dépenses de santé.
Je doute fortement que la population vaudoise préfère jeter de l'argent par les fenêtres plutôt que de continuer à avoir des soins de qualité dans toutes les régions du canton.
Est-ce ainsi que notre Conseil d'État remercie le personnel infirmier, très engagé, mal payé et travaillant de nuit ou les week-ends? Je ne dois pas avoir compris le sens de l'initiative «Pour des soins infirmiers forts» approuvée par les Vaudoises et les Vaudois.
Un constat: les divers experts n'ont pas réussi à empêcher un combat de basse-cour dans les hautes sphères vaudoises.
Sandrine Pittolaz, Saint-Prex F-35
Oui, lorsqu'on parle du cauchemar F-35, il faut le faire au pluriel, puisqu'on parle de plusieurs mensonges et de deux gouvernements, celui de la Suisse et celui des États-Unis. «Prix fixe»; plus 1,35 milliard de non-fixe; plus un montant inconnu pour des mises à jour après livraison; plus des montants inconnus pour des adaptations d'aéroports, d'infrastructures et pour des mesures d'antiespionnage; plus des milliards inconnus pour l'exploitation sur la durée de vie de la flotte… plus la transmission obligatoire des données de chaque vol aux Américains.
Est-ce que la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui serait uniquement le résultat d'une immense incompétence? On savait qu'on dépendrait en permanence du soutien technologique des Américains. On savait que ces derniers pratiquent la loi du plus fort. On aurait pu s'informer auprès des divers autres pays qui ont examiné, acquis ou rejeté le F-35. À ce jour, nous n'avons vu aucune indication que nos «responsables» auraient repris des négociations avec d'autres fournisseurs pour disposer d'alternatives dans les tractations qui ont toutes les chances de tourner au vinaigre avec les Américains. Les problèmes sont pourtant connus depuis longtemps. Ce cauchemar n'est pas du genre à disparaître quand nous ouvrons les yeux.
Stefan Bodmer, Saint-Sulpice Médias
Une SSR moderne et indépendante
L'appel d'un lecteur à une SSR plus agile («24 heures» du 12 juillet) est légitime: nous sommes sur cette voie! Le service public audiovisuel est essentiel à la société au-delà de l'usage quotidien de chaque individu, comme les écoles ou l'armée.
Pour assurer son indépendance, la SSR est financée par une redevance et non par l'impôt: ce modèle garantit aux minorités linguistiques comme la Suisse romande un accès équitable à l'information, à la culture et au divertissement. Un système à la carte coûterait plus cher aux ménages: jusqu'à 950 francs/an contre 335 aujourd'hui, bientôt 300 (baisse qui oblige déjà la SSR à se réinventer en rationalisant l'immobilier et les effectifs, en repensant l'offre, car la publicité ne couvre que 15% du budget). Notre pays est petit, sans masse critique pour financer des programmes à la carte avant d'en connaître la consommation.
Le service public est utile aux médias privés, car il soutient un écosystème de prestataires dont ils ont aussi besoin. Il génère 1,67 milliard de francs de valeur ajoutée, soit 10'500 emplois.
La SSR a économisé 100 millions entre 2018 et 2022 tout en innovant et en gardant une confiance élevée du public. En Suisse romande, la RTS touche chaque semaine huit personnes sur dix et atteint deux jeunes sur trois (aussi via les réseaux sociaux). Elle forme 6000 élèves par an à détecter les fake news et se transforme avec sa plateforme Play RTS afin de répondre aux nouveaux usages. C'est cela, un service public moderne.
Des soirées de dialogue avec le public (panel RTS) ont lieu régulièrement: toute personne peut s'y inscrire, votre avis sera le bienvenu.
Marco Ferrara, porte-parole de la RTS
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Unesco: le futur ambassadeur de la Suisse en visite en Lavaux
La voix suisse à l'Unesco – «On défend d'autant mieux ce que l'on connaît et apprécie» Benedikt Wechsler, futur ambassadeur de la Suisse à l'Unesco, parcourt actuellement le pays. Ce mercredi, il s'est arrêté au cœur des vignobles de Lavaux. Julie Collet Grandvaux, le 13 août 2025. Benedikt Wechsler, futur ambassadeur de la Suisse à l'Unesco, en visite dans les vignobles de Lavaux. Yvain Genevay/Tamedia Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Avant d'entrer en fonction à l'Unesco le 1 er septembre, l'ambassadeur Benedikt Wechsler sillonne la Suisse. septembre, l'ambassadeur Benedikt Wechsler sillonne la Suisse. Le diplomate visite huit sites patrimoniaux pour mieux comprendre les enjeux locaux. La Suisse brigue un siège au Comité du Patrimoine mondial pour 2025-2029. L'éducation et les nouvelles technologies seront prioritaires dans sa mission à Paris. Avant de prendre ses fonctions d'ambassadeur de Suisse à l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) à Paris le 1er septembre, Benedikt Wechsler sillonne les routes du pays, de Saint-Gall à Genève, à bord de sa Microlino, une minuscule voiture électrique d'un rouge pétant. Un road trip insolite qui lui permet de s'imprégner des paysages et du patrimoine helvétiques, qu'il aura pour mission de défendre sur la scène internationale. Ce mercredi 13 août, il faisait halte en Lavaux, accueilli par l'Association Lavaux Patrimoine mondial (LPm). Un programme riche, marqué entre autres par une dégustation au Clos de la République avec le vigneron-encaveur Xavier Fonjallaz, la visite du Musée de la Confrérie des Vignerons et une balade à la Villa «Le Lac», conçue par Le Corbusier. Quel a été votre parcours avant cette nomination? J'ai suivi le parcours classique d'un diplomate. J'ai occupé plusieurs postes à New York auprès de l'ONU, à Bruxelles auprès de l'Union européenne, puis comme ambassadeur au Danemark et comme consul général à San Francisco. Par la suite, j'ai été chef de division pour la numérisation dans la politique étrangère. Le Conseil fédéral m'a aujourd'hui nommé délégué permanent de la Suisse auprès de l'Unesco et de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). Pour un Suisse alémanique, c'est un grand honneur. Pourquoi avoir choisi d'entreprendre un tour de Suisse des sites de l'Unesco? On défend d'autant mieux ce que l'on connaît et apprécie et, pour cela, il faut l'avoir vu de ses propres yeux, touché de ses mains et peut-être même goûté. De plus, les entretiens sur le terrain sont très enrichissants pour moi, car ils permettent de comprendre les besoins des gens, leurs visions et leurs perspectives, tout en prenant le temps d'échanger. 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La journée comprenait, entre autres, une dégustation au Clos de la République en compagnie du vigneron-encaveur Xavier Fonjallaz. Yvain Genevay/Tamedia À Paris, vous défendrez également la candidature de la Suisse au Comité du Patrimoine mondial de l'Unesco pour 2025-2029, sous le slogan «Un avenir durable». Que nous apportera ce poste? La Suisse souhaite promouvoir son expertise en matière de protection du patrimoine et œuvrer pour un équilibre géographique et typologique des sites inscrits. Elle mettra l'accent sur la conservation et la gestion durable des biens, ainsi que sur la prévention des risques. De plus, elle souhaite renforcer le lien entre le patrimoine culturel et naturel et les politiques inclusives. Aujourd'hui, la Suisse compte treize sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco. Faire partie de ce comité permettrait de proposer de nouveaux sites pour la Suisse, tout en veillant à préserver la haute qualité de tous les biens inscrits sur la liste. 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Même si les jeunes consomment moins d'alcool – ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi – il reste important de leur faire découvrir la joie de partager un verre de vin ainsi que l'amitié et la convivialité qui accompagnent ce moment. Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Se connecter Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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Le projet retenu promet une école aussi belle que responsable
Sur les 43 propositions, le jury a choisi un projet alliant intégration et durabilité. Toutes les candidatures seront exposées publiquement 10 jours. Publié aujourd'hui à 15h40 La ville de Martigny dévoilera le jeudi 28 août à 17 h 30 le projet lauréat du concours d'architecture pour le futur centre scolaire de La Bâtiaz, comme elle l'annonce dans un communiqué paru le 14 août 2025. Le public est invité au vernissage de l'exposition qui se tiendra à la Halle 110, rue des Finettes 110. Le jury du concours, qui s'est réuni les 11 et 13 juin derniers, a sélectionné le projet gagnant parmi 43 propositions. Le choix s'est porté sur un projet qui se distingue par sa qualité d'intégration dans le site, sa clarté fonctionnelle, sa cohérence architecturale et sa vision durable, précise la commune. Programme du vernissage et exposition Le vernissage comprendra une partie officielle avec les interventions de la présidente de la ville de Martigny, de la présidente du jury et du lauréat du concours. Un moment convivial autour d'une verrée suivra les présentations. L'exposition présentant l'ensemble des 43 projets soumis restera ouverte au public jusqu'au dimanche 7 septembre 2025. Les visiteurs pourront découvrir les différentes propositions tous les jours de 14 h 00 à 19 h 00, week-ends compris. Une présence sur place est prévue pour accompagner le public durant les visites. Le futur centre scolaire de La Bâtiaz représente un projet d'envergure pour la commune. Les infrastructures prévues comprennent une école primaire, une salle de sport et une unité d'accueil pour écoliers (UAPE). Selon le calendrier annoncé, ces nouvelles installations devraient accueillir les élèves à l'horizon 2028-2029. Ce concours d'architecture constitue une étape majeure dans la concrétisation de ce projet qui répondra aux besoins en matière d'infrastructures scolaires dans le quartier de La Bâtiaz. Sur Martigny Newsletter «La semaine valaisanne» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton du Valais, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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