
Trump donne 50 jours à la Russie pour mettre fin à la guerre
Trump donne 50 jours à la Russie pour mettre fin à la guerre
(Washington) Donald Trump, qui s'est dit lundi une nouvelle fois « déçu » par son homologue russe Vladimir Poutine, a donné à la Russie 50 jours pour mettre fin à la guerre sous peine de sanctions sévères, et annoncé l'envoi prochain à travers l'OTAN d'un grand nombre d'armes à l'Ukraine.
Danny KEMP avec Victoria LUKOVENKO à Kyiv et Florent VERGNES dans l'est de l'Ukraine
Agence France-Presse
Ce faisant, le président américain a clairement montré que sa patience vis-à-vis du président russe était arrivée à bout.
« Je suis déçu du président Poutine, car je pensais que nous aurions un accord il y a deux mois, mais ça ne semble pas se concrétiser », a déclaré le président américain à la Maison-Blanche, aux côtés du secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, ajoutant que « par conséquent, nous allons mettre en place des droits de douane secondaires », c'est-à-dire sur les alliés de Moscou.
« Si nous n'avons pas un accord d'ici 50 jours, c'est très simple, [les droits de douane][ seront à 100 % et c'est comme ça », a-t-il ajouté.
Dans le même temps, l'Ukraine va recevoir une énorme quantité d'armes pour renforcer son effort de guerre contre la Russie.
« C'est une très grosse affaire que nous avons conclue. Des équipements militaires d'une valeur de plusieurs milliards de dollars vont être achetés aux États-Unis, aller à l'OTAN, etc., et seront rapidement distribués sur le champ de bataille », a dit le président américain.
PHOTO EVAN VUCCI, ASSOCIATED PRESS
Donald Trump a reçu le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte à la Maison-Blanche, le 14 juillet 2025.
« Cela signifie que l'Ukraine mettra la main sur un très grand nombre d'équipements militaires, à la fois pour la défense aérienne, mais aussi des missiles, des munitions », a renchérit le secrétaire général de l'OTAN.
Le président américain avait multiplié ces derniers temps les signaux contradictoires sur l'Ukraine.
Mais lundi, il a déploré le fait que « nous pensions avoir un accord à quatre reprises environ », mais, à chaque fois, le président russe a continué à bombarder l'Ukraine.
Vladimir Poutine refuse de mettre fin à l'invasion débutée en février 2022.
Après son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a tenté de se rapprocher de Vladimir Poutine, et de négocier avec lui une fin de la guerre.
Mais le processus diplomatique est dans l'impasse après des sessions de pourparlers peu fructueuses entre Moscou et Kyiv.
« Conversation productive »
Dans l'est de l'Ukraine, où les combats font rage, le soldat Adistron, 29 ans, s'est dit « très heureux » que son pays reçoive bientôt davantage de systèmes Patriot, efficaces selon lui pour protéger les civils, mais aussi les troupes.
« Sans eux, nous sommes démunis », a-t-il dit à l'AFP. « Donc, M. Trump, donnez-nous-en davantage, davantage de Patriot ».
Un autre militaire de 29 ans, qui se fait appeler Grizzly, juge que « mieux vaut tard que jamais ». « Grâce aux Patriot qu'ils nous donnent, nos familles seront plus en sécurité », a-t-il estimé.
Les frappes aériennes russes en Ukraine se sont intensifiées récemment. Moscou bat chaque semaine des records en nombre d'engins tirés, fournis par une industrie de défense qui tourne à plein régime.
Volodymyr Zelensky a dit lundi avoir évoqué l'aide à la défense de son pays lors d'une « conversation productive » avec l'envoyé spécial américain Keith Kellogg, en visite à Kyiv.
Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos
Le président ukrainien s'est dit « reconnaissant » envers son homologue américain pour « les importants signes de soutien et les décisions positives pour nos deux pays ».
Volodymyr Zelensky a aussi dit avoir discuté avec Keith Kellogg du renforcement des sanctions contre la Russie, que Kyiv réclame.
De nombreux élus américains, y compris dans le camp de M. Trump, poussent le président à en adopter de nouvelles. Ce à quoi il s'était jusqu'à présent refusé, disant vouloir laisser une chance à la diplomatie.
Sur le front ukrainien, l'armée de Moscou reste à l'avantage.
Le ministère russe de la Défense a encore revendiqué lundi la prise de deux petits villages ukrainiens : Maïak, dans la région orientale de Donetsk et Malynivka, dans celle de Zaporijjia (Sud).
Des attaques ont tué lundi au moins trois civils dans les régions de Kharkiv et Soumy, toutes deux frontalières de la Russie et situées dans le nord-est de l'Ukraine, selon les autorités locales.
Volodymyr Zelensky a par ailleurs proposé lundi de nommer première ministre son actuelle ministre de l'Économie, Ioulia Svyrydenko, ce qui constituerait un remaniement politique majeur pour ce pays en guerre.
L'Ukraine vit une période « cruciale », a-t-elle estimé sur les réseaux sociaux. Sa nomination doit encore être approuvée par le Parlement.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
2 hours ago
- La Presse
Kamala Harris va raconter dans un livre sa campagne de 2024
(Washington) L'ancienne vice-présidente américaine Kamala Harris a annoncé jeudi la parution en septembre d'un livre, intitulé 107 Days (107 jours), où elle doit détailler « les coulisses » de sa campagne présidentielle de 2024, menée au pas de charge et finalement perdue face à Donald Trump. Agence France-Presse « Il y a un peu plus d'un an, j'ai lancé ma campagne pour devenir présidente des États-Unis ; 107 jours à parcourir le pays, à se battre pour notre avenir – la campagne présidentielle la plus courte de l'histoire moderne » des États-Unis, explique Kamala Harris dans une vidéo sur les réseaux sociaux. Le livre, publié par les éditions Simon & Schuster, paraîtra le 23 septembre aux États-Unis. PHOTO FOURNIE PAR L'ASSOCIATED PRESS La couverture du livre 107 Days Première femme à accéder à la vice-présidence américaine en 2021, elle avait été propulsée candidate du Parti démocrate à l'élection de 2024 après l'abandon de Joe Biden en juillet. Le président, âgé alors de 81 ans, avait été contraint de renoncer à ses espoirs de réélection en raison d'inquiétudes pressantes sur son état de santé. Kamala Harris dit avoir écrit son livre « avec sincérité et introspection », et promet « un récit des coulisses de ce parcours » de campagne. L'ancienne sénatrice de Californie avait déjà annoncé mercredi qu'elle ne serait pas candidate en 2026 au poste de gouverneur de cet État, le plus peuplé du pays. Mais une nouvelle candidature à la Maison-Blanche en 2028 n'est pas à exclure, selon la presse américaine. Dans sa vidéo, elle explique qu'une « vérité » s'est imposée à elle : « Parfois, le combat prend un certain temps ». Une déclaration qui devrait alimenter la machine à rumeurs sur son avenir politique. Alors qu'elle avait quasi disparu du débat public après sa défaite face à Donald Trump, Kamala Harris marque donc son retour. La démocrate fera également jeudi soir une apparition dans le Late Show de Stephen Colbert, l'un des talk-shows phares de la télévision américaine. La chaîne CBS a récemment annoncé qu'elle déprogrammerait l'an prochain, officiellement pour raison économique, cette émission, dont l'animateur est un critique notoire de Donald Trump. Une autre figure de la Maison-Blanche sous Joe Biden, la porte-parole Karine Jean-Pierre, avait également annoncé début juin la parution à venir d'un livre, intitulé Indépendante. Elle avait aussi annoncé quitter le Parti démocrate, qu'elle accuse d'avoir « trahi » son ancien patron Joe Biden.


La Presse
2 hours ago
- La Presse
Trump annonce une prolongation de 90 jours des droits de douane actuels
Trump annonce une prolongation de 90 jours des droits de douane actuels (Washington) Donald Trump a annoncé une prolongation de 90 jours des droits de douane actuels sur les produits mexicains. Agence France-Presse Dans un message sur son réseau Truth Social, le président américain a souligné « les complexités » d'un éventuel accord avec le Mexique pour justifier ce délai. Les droits de douane de 25 % « du fentanyl » et sur les automobiles et ceux de 50 % sur l'acier, l'aluminium et le cuivre restent en vigueur. CAPTURE D'ÉCRAN DU COMPTE TRUTH SOCIAL DE DONALD TRUMP Plus de détails à venir.


La Presse
3 hours ago
- La Presse
L'envoyé de Trump en Israël, Gaza enterre ses morts par dizaines
Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. L'envoyé de Trump en Israël, Gaza enterre ses morts par dizaines (Jérusalem) L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, est arrivé jeudi en Israël pour « discuter des prochaines étapes » de la guerre à Gaza avec l'allié israélien, sous une pression internationale inédite d'un nombre croissant de pays promettant de reconnaître un État de Palestine. Hervé BAR, avec l'équipe de l'AFP à Gaza Agence France-Presse M. Witkoff a rencontré peu après son arrivée le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, selon le service de presse de ce dernier. Après 22 mois d'une guerre sans répit contre le Hamas, la bande de Gaza, sous blocus israélien, est désormais menacée d'une « famine généralisée », selon l'ONU, et totalement dépendante de l'aide humanitaire distribuée par camions ou larguée depuis les airs. Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens s'y comptent par dizaines chaque jour, dénoncent les sources palestiniennes. PHOTO JEHAD ALSHRAFI, ASSOCIATED PRESS La morgue de l'hôpital al-Chifa « Le moyen le plus rapide de mettre fin à la crise humanitaire à Gaza est que le Hamas CAPITULE ET LIBÈRE LES OTAGES ! ! ! », a déclaré le matin même le président américain Donald Trump sur le réseau X. « De plus en plus minoritaire » En début de semaine, semblant se distancer de son allié Nétanyahou, Donald Trump s'était inquiété d'une « vraie famine » sévissant à Gaza. Peu de temps avant l'arrivée de l'émissaire américain, des dizaines de mères et proches d'otages encore aux mains du Hamas ont manifesté devant le bureau du premier ministre, exigeant un « accord global » qui garantirait la libération des 49 otages encore détenus à Gaza, dont 27 ont été déclarés morts par l'armée. PHOTO MAHMOUD ILLEAN, ASSOCIATED PRESS Des dizaines de mères et proches d'otages encore aux mains du Hamas ont manifesté devant le bureau du premier ministre L'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Les représailles d'Israël ont fait au moins 60 249 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul est arrivé lui aussi jeudi à Tel-Aviv. Des entretiens avec M. Nétanyahou et le président Isaac Herzog sont ensuite prévus à Jérusalem. Ces visites interviennent près de deux semaines après l'échec de négociations indirectes, sous médiation américaine, qatarie et égyptienne, entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu. Le gouvernement israélien a annoncé dimanche une pause limitée des combats afin de permettre l'acheminement de l'aide dans le territoire, où vivent quelque 2,4 millions de Palestiniens. PHOTO HATEM KHALED, REUTERS Des avions larguent de l'aide humanitaire sur Gaza. Mardi, face à « l'incapacité persistante » d'Israël à empêcher une catastrophe humanitaire à Gaza, le Canada a annoncé son intention de reconnaître l'État de Palestine, dans la foulée de la France et du Royaume-Uni. Israël a dénoncé une « campagne de pression internationale déformée » venant « récompenser le Hamas et nuire aux efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza ». Avant de décoller pour Israël, M. Wadephul a lancé une mise en garde à ce pays, estimant qu'il est « de plus en plus en position minoritaire », alors qu'un « nombre croissant de pays, y compris européens, sont prêts à reconnaître un État palestinien sans processus de négociation préalable ». Soutien fidèle d'Israël du fait de sa responsabilité dans la Shoah, Berlin formule des critiques de plus en plus fermes sur la guerre à Gaza et la situation en Cisjordanie. Depuis son offensive militaire visant à « éradiquer » le mouvement islamiste et libérer les otages, le gouvernement israélien semble peiner à trancher sur une solution politique pour Gaza. PHOTO MENAHEM KAHANA, AGENCE FRANCE-PRESSE Des manifestants israéliens de droite se rassemblent sur une colline surplombant la bande de Gaza, sous le slogan « 20 ans plus tard, nous revenons dans la bande de Gaza », au lendemain de la déclaration du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich selon laquelle Israël devrait réoccuper Gaza plutôt que de négocier avec le Hamas. Dans ce contexte, la frange la plus radicale de la coalition gouvernementale plaide pour un retour des colonies à Gaza, évacuées en 2005 sur ordre d'Ariel Sharon. Et les incidents se multiplient en Cisjordanie, impliquant notamment des colons et des assaillants palestiniens. Retrait d'une division Jeudi matin, la Défense civile a annoncé la mort de 58 personnes, tuées la veille au soir par des tirs israéliens autour d'une distribution d'aide dans le nord du territoire, revoyant à la hausse un précédent bilan d'une trentaine de morts. L'armée israélienne a démenti, assurant « n'avoir connaissance d'aucune victime résultant de ses tirs ». Jeudi matin, plusieurs dizaines de corps gisaient empilés à la morgue de l'hôpital al-Chifa, dans le nord de Gaza, dans l'attente d'être collectés par leurs proches, dans le nord de Gaza, a constaté un correspondant de l'AFP. PHOTO BASHAR TALEB, AGENCE FRANCE-PRESSE À l'hôpital al-Chifa, les familles se rassemblaient pour retrouver les dépouilles de leurs proches. Toujours selon la Défense civile, 38 autres personnes ont été tuées depuis lors dans plusieurs opérations israéliennes. Interrogée par l'AFP, l'armée a dit se renseigner. L'armée a par ailleurs annoncé jeudi le retrait du nord de Gaza de sa 98e Division, composée d'unités parachutistes et de commandos d'élite, qui a « se prépare désormais à de nouvelles missions ». À l'occasion du premier anniversaire de la mort du chef politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, tué le 31 juillet 2024 en Iran lors d'une opération clandestine israélienne, le mouvement islamiste palestinien a publié un communiqué pour honorer la mémoire de son « martyr » et appelé à « poursuivre » son combat pour « vaincre l'occupation ».