
Swiss made sous pression à Washington – Et si tout se jouait sur la pharma ?
C'était il y a trois mois. Ou peut-être une éternité. Le 9 mai , la présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter (au centre) et le conseiller fédéral chargé de l'Économie, Guy Parmelin (à g.), tentaient de s'entendre sur un projet d'accord commercial rapide avec les États-Unis, à l'occasion du passage à Genève du secrétaire au Trésor, Scott Bessent (à dr.)
AFP
En bref:
Mardi dans la soirée, alors que la présidente de la Confédération et le ministre de l'Économie atterrissaient à Washington, les économistes et les stratèges au sein des banques continuaient d'affiner les scénarios élaborés depuis le choc du 1er août .
Une poursuite des négociations avec l'administration américaine «jusqu'au jeudi 7 août, voire au-delà» est déjà esquissée depuis le début de la semaine au sein de Lombard Odier. En particulier sur le secteur de la pharma – le seul qui semble compter aux yeux du président Trump. Nannette Hechler-Fayd'herbe, responsable de la stratégie d'investissement au sein de la banque genevoise, et l'économiste Filippo Pallotti privilégient un accord sur des surtaxes douanières «plus proche des 15% imposés à l'Union européenne ou au Japon». Que proposer de plus à Washington?
Mais moyennant «des concessions potentiellement contraignantes». Que proposer de plus? Responsable de la stratégie d'investissement au sein de la banque Cité Gestion, John Plassard évoque les commandes d'équipements américains par les centres hospitaliers, «une manière concrète d'offrir un retour économique immédiat». Et, évidemment, cette commande pour 8 milliards d'avions de chasse F-35, «qui pourrait être complétée par une coopération plus large dans la maintenance, la formation ou l'équipement».
La principale concession devra probablement venir de cette «big pharma», dont Donald Trump a déjà conspué à maintes reprises les prix pratiqués sur leur débouché le plus rentable. Au-delà de sa remarque cruelle sur «cette dame sympathique qu'[il] ne connaissait pas», son interview sur CNBC mardi a surtout marqué sa volonté de surtaxer jusqu'à 250% les importations pharmaceutiques – qui représentent plus de la moitié des ventes de produits suisses en Amérique. La pharma, bien sûr
Des traitements qui ne sont pas directement concernés par les discussions sur la surtaxe générale de 39%. Ils dépendent de mesures spécifiques – la «section 232» – qui relèvent de la Maison-Blanche.
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«Le fait que l'Union européenne ait pu obtenir [le 27 juillet] une visibilité sur les tarifs pharmaceutiques dans le cadre de son accord commercial – indépendamment de cette section 232 – pourrait signaler une certaine ouverture des États-Unis à accorder des dérogations», veulent croire les spécialistes de Lombard Odier. Conjoncture pour le commerce suisse revue à la baisse
Les économistes commencent à faire les calculs du pire. Sur les produits à forte valeur ajoutée – montres, machines-outils, dispositifs médicaux – «les importateurs américains pourraient, dans de nombreux cas, répercuter la majeure partie des droits de douane sur leurs clients sans baisse significative de la demande», estiment les stratèges de la banque genevoise.
Cependant, «pour la grande majorité des exportations, cette logique a ses limites – si les entreprises supportent des droits de douane de 10 à 15% sans érosion majeure de leurs marges, ni perte de demande, une taxe de 39% place la barre beaucoup plus haut», préviennent-ils. De fait ces derniers revoient déjà à la baisse – de 1,1% à 0,9% – leur prévision de croissance économique en Suisse cette année.
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Pierre-Alexandre Sallier est journaliste à la rubrique Économie depuis 2014. Auparavant il a travaillé pour Le Temps , ainsi que pour le quotidien La Tribune , à Paris. Plus d'infos
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La Suisse poursuit les négociations tout en refusant des concessions excessives. Ils avaient une mine des mauvais jours. Et on comprend bien pourquoi. Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin viennent d'avaler 13'000 kilomètres en à peine trois jours… pour des prunes. La présidente et le vice-président de la Confédération n'ont pas réussi à décrocher un «deal» de dernière minute avec Donald Trump lors de leur voyage express à Washington. Une dure réalité s'applique désormais. Quelque 60% des exportations suisses sont frappées de droits de douane additionnels de 39%. Le coup de massue risque bien de plomber le chiffre d'affaires de nombreuses entreprises, notamment celles actives dans l'horlogerie, les machines-outils, les appareils médicaux et les produits alimentaires, comme le fromage et le chocolat. Les secteurs de la pharma, la chimie et l'or sont exemptés pour le moment. Chômage partiel de 24 mois? Pour faire face à ce scénario qualifié de catastrophique par les milieux économiques, le Conseil fédéral a tenu jeudi une séance extraordinaire. Objectif: trouver un plan B. Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin l'ont relayé en fin d'après-midi devant les médias. Il s'agit principalement de soulager les entreprises. Et sans surprise, le Conseil fédéral mise surtout sur la réduction de l'horaire de travail, autrement dit le chômage partiel. Normalement d'une durée de douze mois, le chômage partiel a déjà été étendu à dix-huit mois. Il pourrait encore être prolongé à vingt-quatre mois. Les deux commissions compétentes du parlement ont validé un projet en ce sens. Elles veulent même en faire une loi urgente. Guy Parmelin s'est dit favorable. «Le Conseil fédéral va certainement y donner suite.» Le ministre de l'Économie précise même que des travaux préparatoires ont déjà été lancés pour que tous les instruments soient à disposition rapidement. «Le chômage partiel donnera une certaine souplesse et flexibilité aux entreprises pour passer le cap, précise le Vaudois. Il permettra d'amortir temporairement l'impact des droits de douane et de préserver les emplois.» Tout une série d'autres mesures est également en train d'être examinée. Ça va de l'allègement des charges pour les entreprises à la promotion des exportations. «On n'exclut rien.» La présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, et le ministre de l'Économie, Guy Parmelin, ont présenté le plan B du gouvernement devant les médias. AFP Rien à voir avec la crise du Covid On sent toutefois le spectre des programmes d'économie planer. Le Conseil fédéral ne semble pas prêt à ouvrir toutes les vannes pour soutenir les yeux fermés les entreprises. «Chaque mesure a son revers. L'argent ne tombe pas du ciel», a pointé Guy Parmelin à propos notamment de la prolongation du chômage partiel. C'est pourquoi le gouvernement examinera chaque option attentivement. D'autant plus qu'une crise macroéconomique comparable à la pandémie ne devrait pas pointer le bout de son nez, a relevé le conseiller fédéral, appelant le numéro du Secrétariat d'État à l'économie, Eric Scheidegger, à partager «ses lumières» sur la question. «Pendant la pandémie, des dizaines de milliers d'entreprises ont dû fermer, a rappelé l'ambassadeur. Elles n'avaient plus le droit de produire. C'était quand même une autre forme de crise. Le PIB a alors chuté de plus de 2%.» Un scénario, calculé en juin avec des droits de douane de 31% pour la plupart des exportations, de 25% pour la pharma et une escalade de la guerre commerciale au niveau international, prédisait une croissance plus faible du PIB que prévu initialement. «Mais on tablait quand même sur une croissance positive de 0,8% pour cette année et de 0,2% pour la suivante. Avec la situation actuelle, on prévoit une croissance économique entre 0,5% et 1%.» La crise n'est-elle donc pas si grave? «Globalement, on n'est pas dans un scénario du style Covid, reprend Guy Parmelin. Mais pour certaines entreprises, qui exportent jusqu'à 50% vers les États-Unis, la période va être extrêmement difficile.» Excès de confiance du gouvernement Reste que certains secteurs de l'économie, notamment dans l'arc jurassien, vont au-devant d'une période difficile. Peut-on parler d'un fiasco du Conseil fédéral dans ses négociations avec Trump? Quand on pose frontalement la question au gouvernement ce jeudi après-midi, ce n'est pas la présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, qui répond, mais son vice-président, Guy Parmelin. Ce dernier va d'ailleurs à plusieurs reprises, lors de la conférence de presse, «protéger» sa présidente en disant notamment des phrases comme: «Le Conseil fédéral gagne ensemble et perd ensemble.» Alors fiasco de l'Exécutif dans ces négociations? Guy Parmelin esquive en reconnaissant seulement un «fiasco des 39%». Et d'ajouter: «Bien sûr, on est toujours plus intelligent après. Mais nous avions toutes les assurances des différents départements américains que notre proposition était bonne. Alors, certes, ils nous ont bien dit que le président Trump trancherait au final. Peut-être avons-nous sous-estimé ce point. 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Auparavant, elle a travaillé pendant sept ans pour l'agence de presse nationale (Keystone-ATS) au sein des rubriques internationale, nationale et politique. Plus d'infos Arthur Grosjean est correspondant politique au Palais fédéral depuis août 2011. Il exerce la profession de journaliste depuis plus de 35 ans. Il a occupé diverses fonctions comme chef de rubrique (Suisse, Genève) et rédacteur en chef adjoint de la Tribune de Genève. Il a commencé sa carrière comme responsable des communes genevoises avant de s'occuper successivement de la politique de la Ville de Genève et celle du canton de Genève. Il écrit pour la Tribune de Genève, 24 Heures et le Matin Dimanche. Plus d'infos @arthurflash Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.