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«L'ancrage du pain dans les repas est moins fort» : quand les jeunes se détournent des boulangeries traditionnelles

«L'ancrage du pain dans les repas est moins fort» : quand les jeunes se détournent des boulangeries traditionnelles

Le Figaro17-07-2025
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DÉCRYPTAGE - La consommation de pain poursuit sa lente érosion en France. Moins attachés au rituel de la boulangerie, les jeunes privilégient le pain de mie industriel, moins cher et plus pratique. Les artisans pâtissent de ces nouvelles habitudes.
Le pain quotidien n'est plus forcément du goût de tout le monde. Symbole de la culture française, la baguette a perdu de son aura, en particulier auprès des jeunes. Les chiffres sont édifiants : la consommation de pain ne cesse de reculer depuis des décennies, passant de 900 grammes par jour dans les années 1950 à moins de 90 grammes aujourd'hui. Une tendance encore plus marquée chez les moins de 30 ans, pour qui l'achat chez le boulanger ne va plus de soi.
«L'ancrage du pain dans les repas est beaucoup moins fort chez les jeunes générations, observe Frank Rosenthal, expert en stratégies du commerce. Seuls 57% des moins de 24 ans prennent un petit-déjeuner, contre 83% des 55-65 ans. Cela réduit mécaniquement les occasions de manger de pain.» Une tendance confirmée par Florian Oltra, boulanger-pâtissier au Lavandou (Var) : «Les trentenaires ou les jeunes d'une vingtaine d'années ne veulent pas s'embêter. Ils vont au plus simple, et n'ont parfois pas encore la maturité d'apprécier la différence entre un pain industriel et un pain de boulangerie.»
Les raisons de ce désamour ?…
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Cela faisait 30 ans que les Allemands n'avaient jamais bu aussi peu de bière. Alors qu'elle s'ajoute à la crainte des droits de douane américains, cette crise de consommation s'explique notamment par «des raisons démographiques». La consommation de bière en Allemagne a connu son pire semestre depuis 30 ans, selon des chiffres parus vendredi, de quoi donner des maux de tête aux brasseurs qui redoutent aussi l'effet des droits de douane américains. Entre janvier et juin, les Allemands ont ingurgité 3,9 milliards de litres de bière, soit une diminution de 6,3% sur un an selon l'office fédéral de statistiques Destatis. C'est la première fois depuis 1993 que le volume semestriel tombe sous la barre des quatre milliards de litres, dans un marché en recul depuis plusieurs années. À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 Cela s'explique par «des raisons démographiques», dans un pays vieillissant et «la réticence massive des consommateurs à dépenser», explique Holger Eichele, directeur de la Fédération des brasseurs allemands, dans un communiqué. Malgré le reflux de l'inflation, la consommation des ménages peine à repartir en Allemagne, condition sine qua non pour le retour de la croissance après deux années de récession. En parallèle, les quelque 1.500 brasseries du pays se débattent avec des coûts des matières premières et de l'énergie élevés, à l'image d'autres pans de l'industrie nationale en crise. Publicité Le succès des bières sans alcool Cette hausse des coûts de production «n'a été que partiellement répercutée sur les prix au cours des 4 dernières années», relativement bas par rapport aux autres pays européens, indique une étude du cabinet Roland Berger publiée en juillet. Par ailleurs, les brasseurs tremblent face «aux risques géopolitiques» touchant leurs marchés d'exportation, qui représentent 18% des ventes au premier semestre. Les 15% de surtaxes sur les exportations européennes vers les États-Unis, deuxième importateur de bière allemande derrière l'Italie, «devraient accroître considérablement la pression» sur le secteur. À lire aussi «Des consommateurs inquiets» : quand la politique anti-immigration de Trump fait chuter les ventes de bières aux États-Unis La fédération réclame d'abaisser rapidement la TVA dans les restaurants de 19% à 7%, une promesse controversée du chancelier conservateur Friedrich Merz. Les brasseurs peuvent toutefois se raccrocher au dynamisme des bières sans alcool, qui affichent une croissance de 8% au premier semestre. «Bientôt, une bière sur dix brassée en Allemagne sera sans alcool», félicite M. Eichele, qui affirme que l'Allemagne est «leader mondial» de ce segment. D'après l'agrégateur de données Reportlinker, l'Allemagne était troisième consommatrice de bière dans le monde en 2023 (8 milliards de litres), derrière la Chine (36 milliards) et les États-Unis (25 milliards) mais devant les deux puissances en termes de litre par habitant.

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