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Sous-payées malgré leurs compétences? Près de la moitié des femmes le pensent

Sous-payées malgré leurs compétences? Près de la moitié des femmes le pensent

24 Heures10-07-2025
La plupart des Suisses jugent leur revenu satisfaisant, mais ce sentiment est bien plus répandu chez les hommes. Publié aujourd'hui à 17h01
Les femmes sont plus nombreuses à estimer ne pas être payées à la hauteur de leurs compétences.
Unsplash
Ne pas être assez payé pour le travail qu'on fournit? C'est ce qu'estiment plus d'un tiers des Suisses (36%), selon une enquête de «Blick» en collaboration avec le MIS Trend. Ce sondage, réalisé entre le 10 et le 19 juin 2025, indique que la majorité (64%) des actifs sont satisfaits de leur rémunération… mais le diable se cache dans les détails.
L'analyse des résultats révèle des inégalités importantes, surtout en fonction du genre. Les femmes sont plus nombreuses à se dire insatisfaites que leurs homologues masculins: 43% jugent leur salaire inadéquat, contre seulement 28% des hommes. Les femmes parmi les plus précaires
En Suisse, les femmes représentent 60 à 70% des personnes gagnant moins de 4000 francs par mois, selon l'Office fédéral de la statistique . Cette surreprésentation dans les bas salaires explique en partie pourquoi les femmes sont plus nombreuses à se sentir sous-payées: les deux catégories les plus insatisfaites – les bas salaires et les femmes – se chevauchent largement. Trop de gains pour toucher des aides
Autre constat: ceux qui gagnent entre 3000 et 4000 francs sont souvent plus mécontents que ceux qui touchent moins de 3000 francs. Paradoxal? Pas vraiment, note «Blick»: ces salariés dépassent souvent (de justesse) les seuils pour toucher des aides sociales ou des allègements fiscaux, ce qui nourrit un sentiment d'injustice.
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Nathalie Fontanet tempère la peur d'un exil fiscal à Genève
Nathalie Fontanet tempère la peur d'un exil fiscal à Genève

24 Heures

time21 hours ago

  • 24 Heures

Nathalie Fontanet tempère la peur d'un exil fiscal à Genève

Nathalie Fontanet réagit à l'annonce de départ d'un gros contribuable genevois. La conseillère d'État estime que l'initiative des Jeunes socialistes suisses crée une incertitude fiscale dangereuse. Publié aujourd'hui à 13h00 Nathalie Fontanet, conseillère d'État genevoise chargée du Département des finances. LUCIEN FORTUNATI En bref: L'affaire a fait grand bruit au bout du lac cette semaine. L'annonce par «Le Matin Dimanche» du départ de Renaud de Planta, ex-associé de la banque Pictet, pour l'Italie, où il paiera moins d'impôts (en principe un forfait annuel de 200'000 euros), a suscité de vives critiques. L'exil fiscal de l'ancien banquier privé, à l'origine de la Fondation pour l'attractivité de Genève et membre du conseil de la Banque nationale suisse, choque. Interpellée, Nathalie Fontanet, la conseillère d'État genevoise chargée du Département des finances, réagit. Nathalie Fontanet, après l'annonce du départ de Renaud de Planta, «24 heures» et la «Tribune de Genève» ont encore annoncé le départ de deux gros contribuables genevois en Italie, où ils bénéficient d'un régime fiscal plus favorable. Quelle est votre réaction? Je ne peux ni confirmer ni infirmer ces départs en tant que cheffe du Département des finances mais, de manière générale, chaque départ interpelle, surtout s'il s'agit, le cas échéant, de personnes qui se sont engagées pour le canton et ont manifesté leur attachement à Genève. De telles décisions doivent nous faire réfléchir. Au niveau factuel, il y a toujours eu des départs et des arrivées à Genève. Ce que je peux affirmer, c'est que nous n'avons pas aujourd'hui de départs massifs de contribuables fortunés. Nous sommes dans une situation habituelle. En revanche, des contribuables me font part de leur inquiétude à cause de l'initiative des Jeunes socialistes, l'initiative «Pour l'avenir» , sur laquelle le peuple sera amené à voter en novembre prochain. Le texte propose de prélever un impôt de succession pour les héritiers en ligne directe de 50% sur les fortunes de plus de 50 millions de francs. En matière fiscale, deux conditions sont essentielles: la stabilité et la prévisibilité. Or cette initiative met à mal ces deux conditions et menace l'attractivité de notre pays. La Suisse joue à se faire peur avec ce genre de texte. Mais la votation n'aura lieu que le 30 novembre. Cela explique-t-il ces départs? Cette initiative est dangereuse. Les contribuables fortunés ne vont pas attendre que l'initiative soit acceptée pour partir. Une fortune qui dépasse 50 millions peut paraître gigantesque, mais si vous êtes à la tête d'une grosse entreprise ou que vous êtes propriétaire de nombreux biens, vous pouvez arriver à ce genre de montant. L'inquiétude ne s'exprime pas seulement à Genève mais également dans les autres cantons. Le message du Conseil fédéral est très clair: une acceptation de l'initiative pourrait, en raison des départs des contribuables visés, entraîner une baisse entre 2,8 et 3,5 milliards des recettes issues de l'impôt sur le revenu et sur les bénéfices. Une analyse du professeur Marius Brülhart de l'Université de Lausanne estime, quant à elle, que la Suisse devrait faire face à une fuite de 77 à 95% du substrat fiscal si cette initiative était acceptée. Les forfaits accordés par plusieurs pays d'Europe, dont l'Italie, semblent séduire les Genevois fortunés. Est-ce la réponse du berger à la bergère, la Suisse elle-même étant un paradis fiscal pour les étrangers? La concurrence fiscale entre les pays a toujours existé. En Suisse, nous accordons des forfaits aux étrangers fortunés. Dans le canton de Genève, le seuil minimum est de 400'000 francs par an. Quelque 500 forfaits sont accordés à Genève actuellement. Un contribuable peut s'installer dans un pays où la fiscalité est moins lourde, mais il faut prendre en compte la qualité des prestations offertes. On se souvient de la manière dont certains pays ont géré la crise du Covid, la prise en charge médicale a été meilleure en Suisse et la population a été laissée plus libre. On a vu des personnes revenir de leur exil fiscal après le Covid. La qualité des infrastructures et la stabilité politique sont aussi des éléments qui doivent être intégrés dans la décision. Quelles sont les incidences du départ de tels contribuables pour la fiscalité genevoise? Les conséquences sont importantes en raison de la structure de notre pyramide fiscale. Concernant l'impôt sur la fortune, 1,3% des contribuables paient près de 78% de l'impôt, soit, en 2024, 1,156 milliard de francs. Pour celui du revenu, 4,4% des contribuables paient 53% des recettes, soit 4 milliards en 2024. Cela signifie qu'un nombre très restreint de personnes s'acquittent de la moitié de l'impôt sur le revenu. Pour les personnes morales, le phénomène est encore plus marqué. Seules 0,3% des entreprises paient le 85% des impôts sur les bénéfices. Ces constats interpellent. Notre canton est doté d'infrastructures de qualité, université, écoles, hôpital universitaire, aéroport international. Il offre énormément de prestations à la population, au niveau social et de la qualité des soins. Si de nombreux contribuables fortunés venaient à quitter Genève, il deviendrait difficile d'assumer toutes ces charges. On entend souvent dire que 36% des Genevois ne paient pas d'impôt sur le revenu? Est-ce correct? Ou s'acquittent-ils tout de même d'un montant symbolique? Chaque habitant paie une taxe personnelle de 25 francs, quelle que soit sa situation financière. Parmi les 36% qui ne paient pas d'impôt sur le revenu, certains contribuables s'acquittent de l'impôt sur la fortune, comme le fait un couple de retraités qui dispose d'un bien immobilier. Est-ce que les impôts ont augmenté pour les plus fortunés en vingt ans? Non, l'impôt n'est pas plus lourd qu'avant pour les gros contribuables. En revanche, les charges du Canton de Genève liées aux prestations sociales ont augmenté de 81% entre 2014 et 2024. En comparaison, les recettes fiscales ont évolué de manière moins importante (+56%). Cette évolution significative des charges sociales (+81% en dix ans) de notre Canton s'explique notamment par la hausse du nombre de personnes bénéficiant de subsides LAMal, qui est passé d'environ 106'000 à près de 197'000 durant cette période, ainsi que du nombre de bénéficiaires de l'Hospice général, qui a augmenté d'environ 18'000 à près de 27'000 personnes. Selon notre enquête, 71,5% serait le pourcentage payé par les contribuables fortunés entre les impôts sur le revenu et la fortune, est-ce avéré? Compte tenu de la charge maximale applicable à Genève, si l'on additionne les impôts sur le revenu et la fortune au niveau communal et cantonal, l'imposition totale ne peut excéder 60% du revenu net imposable. Pour ce calcul, le rendement net de la fortune est fixé au moins à 1%. Ainsi, si l'on ajoute l'impôt fédéral direct maximum de 11,5%, l'imposition totale peut s'élever à 71,5% du revenu. Cette imposition très importante est notamment liée au fait que Genève est le canton qui impose le plus fortement la fortune. Jusqu'au 1er janvier 2025, le taux était de 1%. Depuis cette date, à la suite d'une votation populaire, il a été réduit de 15% et s'élève désormais à 0,85%. Nous restons toutefois le canton avec le taux le plus élevé. Une nouvelle baisse pour rejoindre la moyenne suisse permettrait à Genève d'être plus attractif. Que pensez-vous de la réaction de Mauro Poggia , qui se dit choqué du départ de grands banquiers qui ont fait fortune à Genève, grâce à Genève, sur les ondes de la RTS? C'est la liberté individuelle de chacun de s'établir ailleurs. J'estime dangereux de vouloir, comme le suggère Mauro Poggia, taxer une personne de manière rétroactive si elle souhaite revenir. Ce n'est juridiquement pas souhaitable et contraire à l'État de droit et à la bonne foi. Ces personnes ont payé des impôts, elles se sont acquittées de leur dû à Genève. Il n'y a pas de faute, même si le politique peut s'interroger sur la raison de ces départs. Nous devons être attentifs à maintenir des conditions-cadres attractives. Peu de cantons ont la chance d'avoir près de 11 milliards de revenus, il s'agit de maintenir ce niveau. Fiscalité genevoise et départ en Italie Newsletter «La semaine genevoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Genève, chaque semaine dans votre boîte mail. Autres newsletters Judith Monfrini est journaliste à la rubrique locale. De formation juridique, elle a obtenu son diplôme au Centre de formation au Journalisme et aux Médias (CFJM) en 2015. Elle a travaillé plus de dix ans pour le groupe Médiaone. (Radio Lac, One fm) Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Pourquoi les Vaudois ne sont pas près de voter sur les baisses fiscales de sitôt?
Pourquoi les Vaudois ne sont pas près de voter sur les baisses fiscales de sitôt?

24 Heures

time3 days ago

  • 24 Heures

Pourquoi les Vaudois ne sont pas près de voter sur les baisses fiscales de sitôt?

L'initiative populaire dite des 12% ne sera pas soumise au peuple cette année. Les autorités attendent toujours une décision de justice pour convoquer les électeurs. Publié aujourd'hui à 18h04 Florian Cella En bref: La date de la votation sur l'initiative pour une baisse de 12% de l'impôt cantonal sur le revenu et la fortune s'éloigne de jour en jour. Des questions de délais rendent improbable un vote cette année, alors que les options budgétaires de l'État de Vaud dépendent du résultat de ce scrutin. En principe, lorsqu'une initiative populaire a abouti, elle est soumise au peuple dans un délai de deux ans . Le texte des organisations économiques a été déposé en avril 2023… Mais en matière de fiscalité, c'est toujours un peu compliqué dans le canton de Vaud. En décembre dernier, lors du traitement du budget, le Grand Conseil a décidé de conditionner l'entrée en vigueur de la réforme du bouclier fiscal au refus de l'initiative dite des 12% de baisse des impôts. Le 9 janvier, les initiants ont déposé un recours auprès de la Cour de droit administratif et public (CDAP) contre cette «clause guillotine». «Nous sommes dépendants de la justice» Depuis, la décision de la CDAP se fait attendre. «Nous sommes dépendants de la justice, affirme Christelle Luisier (PLR), présidente du gouvernement. En attendant sa décision, avec des recours possibles, le Conseil d'État ne va pas fixer de date de votation sans que les questions d'ordre formel autour de la clause guillotine soient réglées par la justice.» Selon la loi, le Conseil d'État doit fixer la date et les objets soumis au vote de la population douze semaines avant l'échéance. Trois mois auxquels il faut encore ajouter trente jours de délai de recours à la décision de la CDAP. Même si cette dernière tombe très rapidement – et qu'il n'y a pas de recours – cela va être ric-rac pour organiser un vote avant la fin de l'année. Un vote deux jours avant le budget? La dernière fenêtre de tir pour 2025 est le scrutin fédéral prévu le 30 novembre. Mais cette date paraît déjà hors délai. Et comme le rappelle la présidente: «Logistiquement, il serait compliqué de voter sur cette initiative deux jours avant le début du traitement du budget 2026 par le Grand Conseil.» En effet, le texte de l'initiative prévoit l'entrée en vigueur de la baisse fiscale au 1er janvier de l'année suivant son adoption en votation. Selon le Conseil d'État, l'initiative coûterait 450 millions aux caisses du Canton, si elle est acceptée. Beaucoup moins selon les initiants, qui parlent plutôt de 250 millions. Quel que soit le montant, le projet de budget 2026 n'intègre pas de baisse de revenu. Le renvoi à une date ultérieure n'est donc pas franchement gênant pour le Conseil d'État, qui doit déjà trouver 300 à 400 millions d'économies dans le prochain exercice budgétaire afin de répondre aux contraintes de l'article constitutionnel sur l'assainissement des finances. Le flou autour du bouclier fiscal En revanche, cette situation est «regrettable» pour les initiants. «Le report très probable de la votation en 2026 n'est pas anodin pour les contribuables vaudois. Car l'entrée en vigueur des baisses d'impôts ne se fera pas avant 2027, en cas d'acceptation de l'initiative», relève Philippe Miauton, directeur de la Chambre vaudoise de commerce et de l'industrie. Celui qui est également député PLR note encore que «les contribuables au bouclier fiscal restent dans le flou jusqu'à ce que la justice prenne une décision». En cas de refus de l'initiative, la modification du bouclier devait entrer en vigueur le 1er juillet 2025, selon l'amendement voté par le Grand Conseil. Pour le moment, les contribuables concernés par ce dispositif de plafonnement de l'impôt sont toujours dans l'expectative. Après, il y a les élections Les Vaudois devraient enfin pouvoir se prononcer sur cette initiative l'an prochain. Mais quand? La première date de votation en 2026 est le 8 mars, jour des élections communales. Cela aurait le mérite d'attirer du monde aux urnes. Mais il n'est pas sûr que les autorités souhaitent prendre le risque de jumeler une votation aussi explosive avec des élections. Le 14 juin sera peut-être jugé comme une date plus propice. Mais si l'une des parties fait recours contre la décision de la CDAP au Tribunal fédéral, il sera à nouveau compliqué de respecter les délais juridiques. Ensuite, on s'approche dangereusement des élections cantonales, dont le premier tour est fixé au 28 février 2027. Pouvoir d'achat et initiative fiscale Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Renaud Bournoud est journaliste à la rubrique vaudoise de «24 heures» depuis 2012. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Comment vos impôts anticipés pourrait devenir une astuce fiscale?
Comment vos impôts anticipés pourrait devenir une astuce fiscale?

24 Heures

time3 days ago

  • 24 Heures

Comment vos impôts anticipés pourrait devenir une astuce fiscale?

Pascal Broulis propose de réduire le délai pour les remboursements. But: limiter l'insécurité que la manœuvre fait peser sur les finances fédérales. Publié aujourd'hui à 17h04 Le sénateur PLR Pascal Broulis est l'ancien ministre des Finances du canton de Vaud. Yvain Genevay/Tamedia En bref: De 2015 et à 2022 , la Banque nationale suisse (BNS) a introduit des taux d'intérêt négatifs. Son objectif était de dissuader l'afflux de capitaux étrangers et lutter ainsi contre le franc fort. Mais la mesure a aussi impacté les épargnants, qui ont vu leurs comptes rapporter très peu, voire rien. Voilà pour la théorie, car en pratique, une parade existe pour que vos avoirs continuent d'être avantageux: profiter des rémunérations offertes par la Confédération en jouant sur les délais de remboursement de l'impôt anticipé. Une astuce qui peut toutefois poser des problèmes d'insécurité aux finances fédérales, comme l'évoque le sénateur Pascal Broulis (PLR/VD) dans un postulat . Mais avant de se pencher sur ce cas, reprenons la démonstration depuis le début. L'impôt anticipé, c'est quoi? L'impôt anticipé est une spécificité helvétique. Il s'agit d'un impôt à la source qui vise à prévenir l'évasion fiscale et à garantir que les revenus sont bien déclarés. Ce dernier est remboursable si la personne ou l'entreprise compile correctement sa déclaration fiscale. Le délai légal est de trois ans. Passé ce cap, l'argent part dans les caisses publiques. Les personnes physiques doivent faire la démarche auprès de leur canton; les personnes morales, auprès de la Confédération, via l'Administration fédérale des contributions (AFC). Pour demander le remboursement en cas de domicile ou de siège à l'étranger, il est nécessaire qu'une convention de double imposition ou accord international le prévoit. C'est donc en jouant sur ce délai de trois ans qu'il est possible de contrer les taux d'intérêt négatifs. «Certaines sociétés ou investisseurs attendent le plus longtemps possible pour demander le remboursement de l'impôt anticipé pour bénéficier du taux plus avantageux proposé par la Confédération», détaille Pascal Broulis, qui précise qu'actuellement près de 29,6 milliards sont portés en provision à cet effet dans les comptes de la Confédération (au 31.12.2024). Une somme à mettre en rapport avec le budget fédéral qui est d'environ 85 milliards. Un problème d'impôt anticipé déjà évoqué par Ueli Maurer Cette astuce est-elle souvent utilisée? Difficile à dire. Mais en 2018 , alors que l'ancien ministre des Finances Ueli Maurer présentait des comptes beaucoup plus noirs que prévu, cette question avait retenu l'attention. Ce problème lié à l'impôt anticipé avait déjà été évoqué en marge de la présentation des comptes 2018 par le ministre des Finances de l'époque, Ueli Maurer. Tamedia AG Nous étions alors en pleine période de taux négatif. L'impôt anticipé avait – en 2017 – rapporté 8,2 milliards et non 6,2, comme prévu. Le Département fédéral des finances expliquait alors que les rentrées avaient été plus fortes que prévu. Au même moment, les remboursements avaient baissé. «On suppute que les entreprises, vu le contexte des intérêts négatifs, attendent au maximum avant de réclamer leur argent au fisc», peut-on lire dans les comptes rendus de l'époque . Pour Pascal Broulis, de tels comportements peuvent prétériter les finances fédérales. «Ces milliards en attente représentent une insécurité pour la Confédération qui ne sait pas si ces montants seront récupérés ou si elle pourra les allouer à d'autres tâches.» Il faut dire que les sommes sont parfois colossales. Fin juin, «Blick» révélait le cas d'un contribuable allemand qui réclamait 2,4 milliards. Si le remboursement ne s'est finalement pas fait en raison de lacune dans la documentation, le montant avait été provisionné par l'AFC. Dans son postulat, Pascal Broulis aimerait savoir s'il est possible de raccourcir ce délai du droit au remboursement de l'impôt anticipé. Il demande aussi d'examiner si d'autres délais prévus par les lois fiscales pourraient être réduits afin d'augmenter la sécurité du budget fédéral . Selon Pascal Broulis, raccourcir le délai de remboursement permettrait d'améliorer la sécurité des finances fédérales. Yvain Genevay/Tamedia Le sénateur veut encore savoir si cette réduction pourrait avoir des incidences sur les besoins des entreprises en lien avec leurs obligations liées à la tenue des comptes. Il suggère enfin de prévoir qu'en cas de taux d'intérêt négatifs, les intérêts rémunératoires proposés par la Confédération soient également négatifs. En Suisse, depuis le début de cette année, le taux d'intérêt rémunératoire a été fixé à 0,75%, alors que celui de la BNS est de 0% . Plus sur l'impôt anticipé, les taux d'intérêt négatifs et les finances fédérales Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Florent Quiquerez est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2015. Spécialisé en politique, il couvre avant tout l'actualité fédérale. Auparavant, il a travaillé comme correspondant parlementaire pour les Radios Régionales Romandes. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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