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Tidjane Thiam, l'ancien patron de Credit Suisse sort du silence: «La justice suisse est raciste»

Tidjane Thiam, l'ancien patron de Credit Suisse sort du silence: «La justice suisse est raciste»

24 Heuresa day ago
Cinq ans après son départ à la tête de Credit Suisse, le célèbre banquier ivoirien s'exprime. Sa prise de parole est vivement critiquée en Suisse. Publié aujourd'hui à 08h00
Tidjane Thiam, qui a dirigé la défunte Credit Suisse, de juillet 2015 à février 2020, a plusieurs griefs contre la Suisse.
KEYSTONE/Walter Bieri
«Je ne peux pas obtenir de procès équitable en Suisse. Parce que la Suisse est convaincue que si leur banque a sauté , c'est la faute du Noir qui l'a gérée pendant cinq ans.» Ces propos viennent de Tidjane Thiam, ancien directeur de Credit Suisse.
Le 27 juillet dernier, le financier désormais candidat à la présidentielle ivoirienne était l'invité d' AFO Média , une plateforme basée en France, largement suivie en Afrique, mais peu connue du grand public occidental. L'entretien portait initialement sur l'éviction des principaux challengers comme Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé et Tidjane Thiam lui-même, de la course à la présidence face au président sortant Alassane Ouattara . Mais à la 43e minute, la Suisse s'est invitée dans le débat. Et pas de la plus tendre des manières.
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En cause, la justice zurichoise a débouté, en juillet, Tidjane Thiam dans l'affaire l'opposant à son ancienne gouvernante, accusée de tentative de contrainte. Après avoir été licenciée en 2021, cette dernière lui avait réclamé 587'000 francs pour des heures supplémentaires non payées, menaçant, en cas de refus, d'alerter les syndicats. Un précédent litige, lié au droit du travail, s'était soldé par la condamnation de l'ancien banquier à verser environ 200'000 francs à son ex-gouvernante.
Cela suffit à Tidjane Thiam pour affirmer qu'en Suisse, même avec des dossiers solides, il perd systématiquement ses procès, au point de laisser ses avocats stupéfaits. À propos du verdict, il se dit victime d'un vol, convaincu que son ex-gouvernante bénéficie de protections et de complicités. Ces revers le conduisent à une conclusion: «Je ne peux pas et je n'ai pas gagné un seul procès en Suisse. La justice suisse, pour moi, est raciste.» «Nous rejetons ces allégations»
C'est l'une des rares, sinon la toute première prise de position publique de Tidjane Thiam évoquant le racisme, depuis son départ de la direction de Credit Suisse en février 2020, dans le sillage du scandale des filatures d'employés .
Jusqu'ici, le « New York Times » fut le premier à lever un coin de voile sur la question de sa couleur de peau. Dans son édition du 3 octobre 2020, le quotidien américain écrivait noir sur blanc que Thiam «n'a jamais cessé d'être perçu en Suisse comme un marginal».
Sous le titre «La courte durée et l'éviction brutale du seul PDG noir du secteur bancaire», le «New York Times» relatait un épisode peu flatteur. Lors d'un anniversaire d'Urs Rohner, alors président de Credit Suisse, un spectacle a mis en scène un homme noir, déguisé en concierge, dansait en nettoyant le sol. Unique invité de couleur, Thiam avait quitté la salle, choqué, avant de découvrir à son retour plusieurs invités de marque dansant sur scène avec des perruques afros. La banque, aujourd'hui disparue, avait présenté des excuses.
La justice suisse est-elle raciste comme l'affirme Thiam? À ce sujet, nous avons approché la Commission fédérale contre le racisme (CFR). Sa responsable suppléante, Giulia Reimann, répond sans hésitation. «Il n'est pas possible d'affirmer de manière générale que la justice suisse est raciste.» Néanmoins, sa commission reçoit parfois des signalements de personnes qui se sentent victimes de discrimination raciale dans des procédures judiciaires.
Son rapport 2024 recense 33 cas relevant de la justice et du système carcéral. La CFR souligne que les autorités judiciaires doivent davantage être formées aux questions liées au racisme et à la discrimination raciale. «Souvent, nous constatons un manque de la sensibilité nécessaire.» «Parole contre parole»
Du son côté, le Tribunal de Zurich indique qu'il ne commente généralement pas ses décisions. Cependant, concernant l'affaire Thiam, sa porte-parole Sabina Motta déclare avec force: «Nous rejetons ces allégations, les jugeant infondées.»
Au-delà du système judiciaire, le secteur bancaire suisse serait-il gangrené par le racisme, au point d'associer les origines africaines de Tidjane Thiam à la débâcle de Credit Suisse? Là non plus, pas facile de le déterminer: «Une situation de racisme n'est pas toujours facile à évaluer. Il s'agit souvent de parole contre parole», rappelle Giulia Reimann. Et d'ajouter: «Lors de nos consultations à la Commission fédérale contre le racisme, nous partons du principe que le ressenti de la personne concernée doit être pris au sérieux.»
Le ton est plus tranché du côté de l'Association suisse des banquiers. «Nous n'avons connaissance d'aucun cas concret de racisme et n'avons reçu aucune plainte générale concernant le racisme dans le système bancaire», déclare Renate Meier. Pour la porte-parole de la faîtière qui représente 265 établissements bancaires, «la Constitution et la législation interdisent toute discrimination fondée sur la race en Suisse. Ces règles s'appliquent également aux banques helvétiques.»
Si Tidjane Thiam assure avoir laissé Credit Suisse «avec ses meilleurs résultats sur dix ans», ses griefs ne se limitent pas à la justice et au secteur bancaire. La couverture faite par la presse helvétique du décès de son fils Bilal semble l'avoir profondément marqué. «Je ne suis pas le seul CEO dont le fils meurt»
«Quand mon fils est mort du cancer, ils l'ont mis dans un tabloïd avec sa photo en disant le fils du CEO de Credit Suisse est mort, déplore-t-il, la voix chargée d'émotions. Je ne suis pas le seul CEO dont le fils meurt.» Lorsque le journaliste a voulu en savoir davantage, Thiam a enfoncé le clou: «C'est du racisme.»
Le célèbre banquier, qui a récemment renoncé à sa nationalité française pour se présenter à la présidentielle ivoirienne du 25 octobre, avant d'être recalé, vit aujourd'hui en France, muni d'un simple titre de séjour. Il affirme craindre pour sa sécurité s'il devait retourner en Côte d'Ivoire.
Avec une pointe d'humour, il propose une réforme institutionnelle pour mettre fin à la manipulation des constitutions, permettant des mandats renouvelables ad aeternam en Afrique. «Au cours d'une vie, de la naissance à la mort, aucun être humain ne devrait faire plus de deux mandats. Et si jamais il y a résurrection, il faudra la faire constater par un médecin. »
En attendant, Tidjane Thiam n'a visiblement pas dit son dernier mot sur son passage en terre helvétique. Il affirme qu'il a encore des choses à «dire sur la Suisse» et prévient: «Mon livre sort bientôt. On va en reparler.»
Tidjane Thiam, du sommet de la finance aux revers judiciaires Newsletter
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Etonam Ahianyo est journaliste au sein de la rédaction numérique des médias payants. Auparavant, il a travaillé à «20 minutes», «NewsExpress» et comme correspondant en Afrique de l'Ouest pour plusieurs médias internationaux. Plus d'infos
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Autres newsletters Chloé Din est journaliste à la rubrique Vaud & Régions depuis 2015. Elle couvre en particulier le district de l'Ouest lausannois ainsi que les thématiques religieuses et spirituelles. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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