
De hauts dignitaires chrétiens à Gaza après les tirs israéliens meurtriers sur l'église de la Sainte famille
après des tirs israéliens meurtriers sur une église catholique
dans le territoire palestinien, qui ont provoqué des condamnations internationales.
Cette visite dans la bande de Gaza ravagée par plus de 21 mois de guerre entre Israël et le Hamas, intervient au lendemain des « profonds »
regrets exprimés par le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou
, après selon lui un « tir indirect » qui a touché l'église de la Sainte famille à Gaza ville.
C'est la seule église catholique de la bande de Gaza, où la guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Israël contrôle strictement l'accès à la bande de Gaza assiégée, où la Défense civile a fait état d'au moins 33 morts dans de nouveaux bombardements israéliens, notamment à Khan Younès.
Dans cette ville du sud, des habitants ont fouillé à mains nues les décombres à la recherche de survivants. « Des familles entières sont ensevelies sous les gravats », a déclaré à l'AFP Louai Abou Sahloul, un proche des victimes. « Les gens sont comme des morts-vivants, épuisés par la faim, la douleur et la destruction », a-t-il ajouté.
Interrogée à propos de la frappe à Khan Younès, l'armée israélienne a déclaré à l'AFP avoir frappé une « infrastructure terroriste appartenant au Hamas » et assuré avoir pris des mesures pour limiter les risques pour les civils.
Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a en outre fait état de la mort de 10 personnes en quête d'aide humanitaire, dont neuf près d'un centre d'aide américain, tués selon lui par des tirs israéliens près de Rafah, dans le sud du territoire.
Dans la ville de Gaza, le patriarche latin catholique de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa,
qui fut un « papabile »
et son homologue grec orthodoxe, Théophilos III, ont visité l'église de la Sainte Famille.
« Les patriarches ont rencontré des familles ayant trouvé refuge sur place. Ils ont présenté leurs condoléances (…) ont constaté personnellement les dégâts subis par l'église lors de la récente frappe », a indiqué le Patriarcat latin de Jérusalem. Ils ont également récité des prières et allumé des bougies dans l'église grecque orthodoxe Saint-Porphyre.
Le patriarcat latin de Jérusalem avait plus tôt exprimé « la préoccupation des églises de la Terre Sainte pour la communauté de Gaza ».
Les deux responsables religieux ont déclaré que des agences humanitaires avaient facilité leur visite qui a par ailleurs permis la livraison de vivres et de matériel médical d'urgence à la population civile au bord de la famine selon l'ONU.
« Nous alertons sur le fait que des centaines de personnes, dont le corps est complètement décharné, sont désormais en danger de mort imminente », a déclaré vendredi le médecin Sohaib al-Hums, directeur de l'hôpital de campagne koweïtien situé dans la zone d'Al-Mawassi, à Khan Younès.
Vendredi, le pape Léon XIV, lors d'une conversation téléphonique avec Benyamin Netanyahou, a appelé à « redynamiser les négociations » en vue d'un cessez-le-feu et exprimé « sa préoccupation face à la situation humanitaire dramatique » à Gaza.
Mais les négociations indirectes entre le Hamas et Israël sont dans l'impasse, la branche armée du Hamas
accusant Israël de les bloquer
.
Jeudi, le patriarcat latin avait affirmé qu'une « frappe de l'armée israélienne » avait touché le complexe de l'église, où sont réfugiées des centaines de déplacés palestiniens, faisant trois morts et 10 blessés parmi lesquels le père Gabriel Romanelli.
« Israël regrette profondément qu'un tir indirect ait atteint l'église de la Sainte Famille », avait réagi Benyamin Netanyahou jeudi. L'armée israélienne a suggéré « que des éclats d'un obus tiré lors d'une opération dans le secteur ont touché par erreur l'église ».
Pour le patriarcat latin, « viser un site sacré qui abrite environ 600 déplacés, en majorité des enfants, est une violation flagrante (…) du caractère sacré des sites religieux, supposés fournir un abri sûr en temps de guerre ».
Jeudi, Pierbattista Pizzaballa a déclaré à Vatican News : « ce que nous savons avec certitude, c'est qu'un char a frappé directement l'église ».
Gaza compte environ un millier de chrétiens, sur une population de plus de deux millions de personnes. La plupart des chrétiens sont des orthodoxes mais, selon le patriarcat, environ 135 catholiques vivent dans le territoire palestinien.
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