
Deux mois de perturbations pour retaper un axe central du BAM
Sarah Rempe Publié aujourd'hui à 17h37
Durant deux mois, le trafic ferroviaire sera perturbé entre Bière et Morges, en raison de travaux au départ de Bussy-Chardonney (ci-dessus). Les trains vont même rester en gare du 23 juillet au 17 août et seront remplacés par des bus.
JOURNALDEMORGES/JEREMEY HOFSTETTER
En bref:
Les habitués du «petit» train BAM , entre Bière et Morges, devront être attentifs aux horaires cet été: la ligne sera bouleversée pendant deux mois. Depuis dimanche dernier et jusqu'au 17 août, des travaux conséquents sont menés sur la voie entre Bussy-Chardonney et Yens, deux sites qui ont déjà fait l'objet de récentes rénovations XXL .
La première phase de ce chantier court jusqu'au 23 juillet et ne comprend que des travaux nocturnes visant à installer un système de drainage le long des voies sur environ 1,3 km, afin d'assurer une meilleure évacuation de l'eau de pluie, en plus de la stabilité et la durabilité de la voie. Les trains sont remplacés par des bus toutes les nuits dès 21 h 30 (21 h 14 même pour le train qui part d'Apples). Un chantier essentiel pour les MBC
Dès le 23 juillet, le chantier prendra une autre ampleur: la voie vivra une réfection complète sur 1,5 km, ce qui est régulièrement le cas l'été . Du ballast à la ligne électrique, en passant par le renouvellement des aiguillages et des rails, tout sera remis à jour. Les trois passages à niveau (Etraz, Landi et Bussy) seront rénovés pour «assurer un franchissement sécurisé et confortable», expliquent les MBC.
Il y a pile un an, à l'été 2024, la gare de Yens avait fait l'objet d'une rénovation complète de ses infrastructures. C'est désormais la portion entre cette gare et celle de Bussy-Chardonney qui fait l'objet d'une intervention lourde.
Patrick Martin/24HEURES
«Ce chantier fait partie des travaux réguliers d'entretien et de modernisation du réseau. Il est nécessaire pour garantir la sécurité, le confort et la fiabilité des circulations futures», ajoute la compagnie.
Si les travaux ne concernent qu'un petit tronçon, c'est bien toute la ligne qui sera affectée. «Afin de réaliser ces interventions en toute sécurité, il est indispensable de déclencher l'alimentation électrique des lignes concernées», précisent les MBC. Voie ferrée sans électricité
L'ensemble du réseau est en effet alimenté depuis Morges, selon un système en antenne. «Cela signifie que l'électricité circule depuis Morges vers Bière et L'Isle, sans point d'alimentation intermédiaire. Lorsqu'on doit couper l'alimentation sur la portion Morges-Apples pour des raisons de sécurité, cela peut entraîner l'interruption de toutes les lignes.»
Ces mesures «indispensables pour garantir une sécurité maximale aux équipes sur le terrain» affecteront donc les usagers de la ligne. Si les travaux courent jusqu'en septembre, la dernière tranche (du 18 août au 4 septembre) n'entraînera des perturbations que pour les trains de nuit en semaine.
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Changer de caisse maladie, un réflexe plus romand qu'alémanique
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Alors que Trump surtaxe l'Europe à 30%, la Suisse retient son souffle
Bruxelles doit retourner à la table des négociations. Berne serait en train de finaliser un accord. Mais tout dépend de Donald Trump. Pierre-Alexandre Sallier , Publié aujourd'hui à 20h01 Le président Donald Trump mène les négociations avec ses partenaires comme bon lui semble. L'Union européenne et le Mexique viennent d'en faire les frais. En bref: Le président américain Donald Trump a annoncé samedi après-midi l'imposition de droits de douane de 30% pour l'Union européenne, ainsi que pour le Mexique, faisant à nouveau grimper les tensions commerciales. Ces droits de douane entreront en vigueur le 1er août. Cette annonce intervient alors que la Suisse est suspendue au résultat des négociations d'un accord commercial avec l'administration américaine. «Tout le monde est dans l'attente après cette annonce concernant l'Union européenne et spécule sur le sort de la Suisse, tout simplement parce que… tout dépend de la Maison-Blanche», réagit ce samedi après-midi Rahul Sahgal, directeur de la Swiss-American Chamber of Commerce (Swiss-AmCham). Négociations jusqu'au 1er août Début avril, le chef de l'État américain avait menacé l'UE d'infliger 20% de droits de douane aux produits européens arrivant aux États-Unis. Fin mai, frustré par le manque d'avancées dans les négociations, il avait d'abord relevé ce taux à 50%, avant de déclarer un moratoire sur sa mise en œuvre. Donald Trump a prévenu samedi qu'en cas de mesures de rétorsion européennes surtaxant les produits américains, des pénalités équivalentes seraient ajoutées aux 30% annoncés. Selon des sources diplomatiques citées par l'AFP, les discussions menées jusqu'ici se faisaient sur des droits de douane de 10%, avec plusieurs exceptions. «Si vous êtes prêts à ouvrir aux États-Unis votre marché fermé, à éliminer vos droits de douane, vos mesures protectionnistes et les obstacles aux échanges, nous envisagerons, éventuellement, des ajustements», écrit Donald Trump dans sa lettre à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Le ministre allemand de l'Économie a appelé samedi Bruxelles à négocier de «manière pragmatique» avec les États-Unis. Emmanuel Macron a exprimé la «très vive désapprobation» de la France. Le président français invite la Commission européenne à «accélérer la préparation de contre-mesures crédibles, par la mobilisation de l'ensemble des instruments à sa disposition, si aucun accord n'était trouvé d'ici au 1er août». Finalisation d'un accord avec la Suisse? Interrogé après cette annonce de Washington, le directeur de la Swiss-AmCham dit toujours croire qu'une issue «à l'anglaise» soit la plus probable pour la Suisse. Il fait référence à l'accord commercial détaillé, le Prosperity Deal, signé avec le Royaume-Uni en juin dernier. Et qui a permis à Londres de s'assurer des droits de douane américains limités à 10%. Depuis mercredi, plusieurs sources à Berne ont fait état de négociations bien avancées, avec un texte d'accord déjà rédigé. Selon ces sources, le Conseil fédéral aurait approuvé une déclaration d'intention – un accord «non juridiquement contraignant». Le représentant des entreprises américaines en Suisse veut rester optimiste, «tout simplement parce que Berne est réellement entré dans des négociations concrètes, détaillées avec l'administration américaine». Comme il le rappelle, «la Suisse a offert tout ce qu'elle pouvait – un exemple, ses droits de douane sont déjà à 0% sur la plupart des produits industriels américains». 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