
«Ils n'engagent pas la rédaction» : la SDJ de BFMTV s'oppose aux propos du porte-parole de l'armée israélienne à son antenne
Samedi 26 juillet, sur son compte X, la Société des Journalistes de BFMTV s'est désolidarisée des propos tenus par Olivier Rafowicz, porte-parole de l'armée israélienne, à leur antenne le 25 juillet. Invité sur le plateau de «BFM Story», l'homme de 63 ans avait assuré qu'il «n'y a pas de famine à Gaza», mais «une volonté du Hamas de créer un chaos humanitaire à Gaza», selon lui. La SDJ s'insurge contre cette prise de parole.
«Ce vendredi après-midi, sur BFMTV, Olivier Rafowicz, le porte-parole de l'armée israélienne a expliqué qu''Il n'y a pas de famine à Gaza', contredisant tous les éléments factuels et documentés par les ONG et nos confrères journalistes sur place, qui sont eux-mêmes en proie à cette famine, comme l'ont rappelé nos journalistes à l'antenne», écrit la SDJ dans son communiqué.
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«Il a également tenu des propos menaçants envers nos confrères journalistes palestiniens», soulignent-ils ensuite, avant d'ajouter : «La SDJ de BFMTV tient à rappeler que ces propos n'engagent pas la rédaction. Comme il a été dit durant l'interview d'Olivier Rafowicz, le Programme alimentaire mondial (...) a alerté hier sur la situation de désespoir sans précédent à Gaza. (...) Israël interdit toujours l'accès aux médias étrangers. Depuis le début de la guerre, plus de 200 journalistes palestiniens ont été tués à Gaza.»
Lors de son entretien, le porte-parole de l'armée israélienne avait également assuré que l'ONU et le Hamas seraient ceux qui empêchent l'arrivée de nourriture à Gaza. «Il y a, messieurs et mesdames, une situation de propagande voulue par le Hamas pour créer un chaos humanitaire et accuser Israël», s'exclamait-il sur BFMTV. «Il serait temps de dire 'Ça suffit' !».
Olivier Rafowicz avait enfin accusé des journalistes, médias et agences de presse européens et français de «faire le relais de la propagande du Hamas» sans mentionner leurs noms, assurant «ne pas vouloir créer de problématique». «À un moment, ça suffit, accuser Israël tous les jours, publier des photos mensongères tous les jours», s'écriait-il. «C'est le Hamas qui est responsable !»

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