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Rebecca Ruiz: «Il faut utiliser l'argent au bon endroit»

Rebecca Ruiz: «Il faut utiliser l'argent au bon endroit»

24 Heures22-07-2025
Coupes dans la santé vaudoise

«Garantir un service public de qualité, c'est utiliser l'argent au bon endroit»
La ministre socialiste Rebecca Ruiz justifie les coupes budgétaires dans la santé, décriées par son propre parti. Explication de chiffres.
Jérôme Cachin
,
Romaric Haddou
Lausanne, Rebecca Ruiz affronte une vague de protestations, non seulement des régions concernées, mais aussi de son parti.
24heures/Odile Meylan
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En bref : Les subventions aux Pôles santé diminuent en raison d'une baisse significative des hospitalisations.
Le financement par habitant varie considérablement entre les différentes régions du canton.
L'État assure un soutien continu aux services de base dans les zones périphériques.
Les réductions budgétaires n'affecteront pas directement les prestations aux patients.
Les finances vaudoises sont dans le rouge. La couleur est devenue subitement plus intense avec les annonces des coupes dans le monde de la santé, il y a une dizaine de jours. Cette première étape de la construction du budget 2026, avec 300 à 400 millions d'économies à faire, est lancée. Les Pôles santé, implantés dans les régions excentrées du canton, sont les plus touchés. Avec une coupe de 23%, celui du Pays-d'Enhaut est emblématique.
Cheffe du Département de la santé et de l'action sociale, la socialiste Rebecca Ruiz est ainsi en première ligne de cette cure d'austérité. Elle affronte une vague de protestations, non seulement des régions concernées, mais aussi de son parti. Si les subventions hospitalières baissent, c'est parce qu'il n'y a plus assez de patients, justifie-t-elle. L'élue assure que les coupes ne mettent pas en péril les prestations et qu'une rupture de collégialité n'est pas à l'ordre du jour.
Dans les Pôles santé, il y a pas mal d'inquiétudes, de protestations, notamment dans les deux qui sont les plus touchés, Pays-d'Enhaut et vallée de Joux. Est-ce que vous le comprenez?
Je comprends les inquiétudes, évidemment. Toutefois, je précise que des discussions avec les Pôles ont été engagées il y a de nombreux mois. La nécessité d'une évolution n'est pas un scoop. Ces institutions reçoivent un financement très élevé de l'État. En moyenne cantonale, le financement par habitant là où il y a un hôpital de la Fédération des hôpitaux vaudois (FHV) est de 216 francs. La vallée de Joux est à 908 et le Pays-d'Enhaut à 1393 francs. Pour ces deux, le soutien cantonal représente environ un tiers de leur financement. Les hospitalisations baissent, donc il devient trop important par rapport aux investissements nécessaires pour mettre les infrastructures hospitalières aux normes. Les pôles doivent donc mieux collaborer avec les hôpitaux régionaux de référence, vers lesquels les patients se dirigent davantage.
Que va-t-il rester des Pôles santé?
Ils doivent se concentrer sur leur mission de base, à savoir des soins coordonnés entre la médecine générale, les soins à domicile, les EMS et les établissements psychosociaux. Il n'est pas possible d'assurer les mêmes types de prestations partout, d'abord pour des raisons de sécurité pour les patients, car il faut une certaine taille critique et un nombre d'interventions minimum, mais aussi parce que les plateaux techniques coûtent extrêmement cher pour peu de patients. Selon moi, garantir un service public de qualité, c'est utiliser l'argent public au bon endroit.
Concrètement, y a-t-il un problème particulier au Pays-d'Enhaut?
Nous ne remettons pas en question le soutien financier pour le maintien des capacités de ce pôle, pas plus que dans les autres régions périphériques. Il s'agissait plutôt de problèmes de gouvernance. Nous avons accompagné ce pôle pour redéfinir un modèle financier viable. Cela n'a rien à voir avec la situation financière de l'État. En 2024, une aide cantonale exceptionnelle de 2,3 millions a permis d'éviter à ce pôle une fermeture brutale et immédiate. Sinon, c'était la faillite. Nous ne l'avons pas laissé tomber. J'ajoute que l'État ne gère pas les hôpitaux, même quand ils sont reconnus d'intérêt public. Chaque conseil d'administration et chaque direction doivent prendre leurs responsabilités.
Est-ce que le Pôle santé de la vallée de Joux est dans la même situation?
Pas exactement. Financièrement, sa situation est toutefois fragile et le nombre d'hospitalisations est peu élevé. En revanche, l'ambulatoire fonctionne bien.
Les réseaux de santé sont aussi touchés par des économies alors que la prévention devrait être un axe fort de la santé publique.
Nous allons continuer à en faire beaucoup dans la prévention. Simplement, il y a de grandes disparités entre les quatre réseaux. Certaines ont développé beaucoup de prestations, d'autres moins. Il faut une meilleure harmonisation. Pour certaines activités, il y aurait d'autres financements possibles. Les efforts demandés aux réseaux ne touchent pas aux prestations directes à la population, elles visent à suspendre ou étaler certains projets.
Justement, il y a une diminution de 3% pour le budget de l'Avasad, l'Association vaudoise pour les soins à domicile. Est-ce qu'il y a un risque d'affaiblir le maintien à domicile et de solliciter davantage les EMS?
Non, parce que la coupe pour l'Avasad concerne certains projets, notamment dans l'informatique, sans impact sur les prestations. Personne ne se verra refuser une prise en charge. Là aussi, il faut une meilleure coordination au sein de la structure centrale et avec ses associations ou fondations dans les régions. Je précise également que l'Avasad a des réserves financières.
Est-ce que les EMS vont aussi être touchés?
Nous sommes en train d'évaluer quelles mesures pourraient être demandées aux EMS. Dans tous les cas, les efforts ne toucheraient pas à la prise en charge des seniors, mais concerneraient davantage des travaux d'entretien ou des renouvellements d'équipements qui pourraient être différés. Aujourd'hui, les comptes d'exploitation de plus de neuf EMS sur dix sont excédentaires. Par ailleurs, le programme de construction et de modernisation des EMS ne serait pas concerné.
La suppression des subventions pour des prestations d'intérêt général, les PIG, est revendiquée par les cliniques privées, et relayée par la droite. Est-ce que l'austérité budgétaire est l'occasion d'y mettre fin?
Ce que nous disons aux hôpitaux, c'est qu'il faut progressivement diminuer les PIG qui sont dites implicites, en les rendant explicites, c'est-à-dire en précisant à quoi elles correspondent exactement comme prestation. Mais c'est totalement impossible de le faire en une année. Par exemple, s'il s'agit de trois postes d'infirmières de liaison qui font le lien entre les familles et les CMS, il faut le dire concrètement et le catégoriser dans les prestations qu'on finance pour assurer la transition entre l'hôpital et le domicile.
Le CHUV, spécialement, a été attaqué sur la question des PIG. Dans quelle proportion est-il concerné par les coupes budgétaires?
Il va être touché, mais comme pour d'autres politiques publiques, les montants ne sont pas arrêtés définitivement. Certaines tâches financées par des PIG pourraient être financées autrement. La Conférence des directeurs de la santé recommande que certaines tâches soient financées par les tarifs et non par les cantons comme les frais de traduction par exemple.
Sur les Pôles santé, votre parti, le Parti socialiste, a parlé de «risque d'effondrement du service public», affirmant qu'une «ligne rouge a été franchie». Que lui répondez-vous?
Mon parti sait très bien, par ses députés, que la situation financière du Canton est difficile et que la loi est extrêmement contraignante. À mon sens, nous nous devons d'examiner toutes les marges de manœuvre possibles. De plus, alors que le Canton n'a plus de dette, pour passer l'épaule et financer certains investissements majeurs, on devrait à nouveau faire des emprunts pendant quelques années, sans drame ni tabou. La loi a été rédigée quand le Canton était très fortement endetté dans un contexte financier critique. Aujourd'hui, c'est difficile mais différent et nous devons piloter l'État sans qu'on en vienne à saccager des prestations. À cet égard, faire croire qu'on peut baisser les impôts sans qu'il n'y ait jamais la moindre conséquence, comme le font les promoteurs de l'initiative pour une baisse de 12%, c'est une promesse qui rend les fous joyeux. Si elle devait être acceptée, cela amènerait réellement un saccage.
Lausanne, le 10 avril 2025. Rebecca Ruiz lors de la présentation des comptes de l'État pour 2024, entre ses collègues PLR Férédric Borloz et Christelle Luisier.
Yvain Genevay / Tamedia
Excluez-vous de rompre la collégialité gouvernementale?
Je n'ai jamais affiché mon avis divergent au premier désaccord venu. Ce n'est pas comme cela que je travaille. Mon devoir est d'abord d'essayer d'obtenir le maximum à l'intérieur de l'institution, que je respecte trop pour commencer à brandir publiquement des menaces de rupture de collégialité à chaque étape difficile. D'autant que le processus budgétaire ne fait que commencer.
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Jérôme Cachin est journaliste à la rubrique vaudoise depuis 2019, spécialisé en politique. Plus d'infos
Romaric Haddou est journaliste à la rubrique Vaud et régions depuis 2016. Il couvre en particulier le domaine de la santé. Plus d'infos
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