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Donald Trump célèbre son triomphe en commémorant l'histoire américaine

Donald Trump célèbre son triomphe en commémorant l'histoire américaine

Le Figaro04-07-2025
Le président américain a ouvert les festivités du 250e anniversaire de la fondation des États-Unis par un discours à sa propre gloire prononcé dans l'Iowa
Promesses tenues, a annoncé Donald Trump dans l'Iowa. Le président américain a choisi cet état du Midwest, le premier qu'il avait remporté aux primaires républicaines début 2024, pour célébrer dans un même discours le vote de son «beau gros budget» par le Congrès quelques heures plus tôt, et le début de l'année de célébration du 250e anniversaire de la fondation des États-Unis. «Avec ce projet de loi, toutes les promesses importantes que j'ai faites aux gens de l'Iowa en 2024 sont désormais tenues», a lancé Trump. Il a mentionné les réductions d'impôts sur les pourboires, les heures supplémentaires et les prestations de sécurité sociale, et la fin de l'«horrible invasion» que constituait l'immigration clandestine. Il a décrit ce budget comme une «déclaration d'indépendance face au déclin national».
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«Il n'y a pas de meilleur cadeau d'anniversaire pour l'Amérique que la victoire phénoménale que nous avons remportée il y a quelques heures au Congrès en adoptant cette grande et magnifique loi qui rendra à l'Amérique sa grandeur», a lancé Trump, coiffé d'une casquette rouge vif. «J'ai ici une autre casquette sur laquelle est écrit 'Donald Trump avait raison sur tout'», a continué Trump. «J'ai dit : 'Non, non, ça semble un peu trop prétentieux…' Mais il se trouve que c'est vrai.»
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Son allocution, à la veille de la fête nationale américaine du 4 juillet, devait marquer le début d'une année de festivités destinées à commémorer la Déclaration d'Indépendance des États-Unis. Mais Trump ne s'est pas trop étendu sur les références historiques. Il a plutôt prononcé un discours triomphal, jubilant. Il a félicité les membres de son cabinet, dont certains étaient présents dans l'assistance, et bien sûr attaqué ses adversaires démocrates comme s'il était toujours en campagne. «Ils n'ont pas voté la loi, uniquement parce qu'ils détestent Trump», a-t-il lancé. «Je les déteste aussi. Vraiment, je les déteste car je crois sincèrement qu'ils détestent notre pays.»
« Sous mon administration, nous rétablirons la liberté, la loi et l'ordre, et surtout, nous rétablirons le bon sens! » Donald Trump
«Nous avons vu certains membres de notre système politique tenter de renverser les principes américains et les piliers de notre liberté pour les remplacer par certaines des idées les plus néfastes de l'histoire de l'humanité», a lancé Trump. «Des membres du Congrès et même d'anciens présidents ont ouvertement embrassé des croyances ignobles telles que le socialisme, le marxisme et le communisme.» Il a directement attaqué le vainqueur des primaires démocrate à New York, Zohran Mamdani. «Ce type est un communiste et veut détruire New York. J'aime New York, et nous ne le laisserons pas faire. Les générations d'Américains qui nous ont précédés n'ont pas versé leur sang pour que nous livrions notre pays à des fous marxistes. À la veille de notre 250e anniversaire en tant que président des États-Unis, nous proclamons ici et maintenant que l'Amérique ne sera jamais communiste, sous quelque forme que ce soit», a aussi dit Trump. «Sous mon administration, nous rétablirons la liberté, la loi et l'ordre, et surtout, nous rétablirons le bon sens!»
Trump avait signé dès son retour au pouvoir en janvier dernier un décret créant une «Task Force 250» chargée d'organiser les festivités du 250e anniversaire. Il s'était lui-même nommé à la tête du comité, avec son vice-président, JD Vance, comme adjoint, et la plupart des membres de son cabinet. Chargée de «planifier, organiser et mener une célébration extraordinaire du 250e anniversaire de l'indépendance américaine», la Task force avait repris certaines des idées lancées par Trump au cours de la dernière année de son mandat, comme celle de créer un «Jardin des statues des héros américains». Trump avait évoqué cette idée dans un discours prononcé au Mont Rushmore le 4 juillet 2020, devant la falaise où sont sculptées les effigies de quatre présidents américains. Dans le sillage des émeutes suscitées par la mort de George Floyd à Minneapolis, et qui s'étaient répandues à travers tous les États-Unis, il avait annoncé la création de ce jardin commémoratif comme une réponse aux destructions de statues historiques par les manifestants. Il avait condamné cette «culture de l'annulation» qui cherche à «effacer notre histoire, diffamer nos héros, effacer nos valeurs et endoctriner nos enfants». L'emplacement de ce parc n'a pas été déterminé. Le gouverneur du Dakota du Sud a proposé un site dans la région des Black Hills, proche du Mont Rushmore, où un parlementaire a déjà suggéré d'ajouter le visage de Trump aux quatre présidents déjà représentés dans le rocher.
Une défaite électorale «providentielle»
Le programme prévoit aussi une Grande foire américaine organisée à Washington, DC autour du patrimoine national, une exposition itinérante célébrant l'ingéniosité américaine, la création d'une capsule temporelle rassemblant des objets symboliques fournis par les cinquante États de l'Union et enterrée à Philadelphie, la ville où avait été proclamée la déclaration d'Indépendance en 1776, des concerts de toutes les musiques américaines à travers le pays, et des compétitions sportives scolaires et universitaires.
Trump serait à présent convaincu que sa défaite électorale de 2020, qu'il n'a pourtant jamais cessé de nier, aurait été finalement providentielle, puisqu'elle lui permet d'être en fonctions pour le 250e anniversaire de la fondation du pays. Sa chef du protocole, Monica Crowley, a expliqué mercredi dans un podcast que le président avait à l'époque regretté la perspective de ne pas être au pouvoir pour cette commémoration historique, qui sera suivie par d'autres événements, comme la Coupe du monde de football et les Jeux olympiques de 2028, qui se dérouleront à Los Angeles.
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