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Trêve à Gaza: négociations attendues à Doha avant une rencontre Netanyahou-Trump

Trêve à Gaza: négociations attendues à Doha avant une rencontre Netanyahou-Trump

Le Figaro06-07-2025
Les frappes israéliennes ont continué tout le week-end, la Défense civile locale annonçant la mort de 26 Palestiniens dans de nouveaux bombardements du territoire dévasté par 21 mois de guerre.
Des négociations indirectes entre Israël et le Hamas palestinien devaient commencer dimanche à Doha pour tenter de trouver un accord sur une trêve dans la bande de Gaza et une libération d'otages, à la veille d'une rencontre entre Benjamin Netanyahu et Donald Trump.
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«Les médiateurs ont informé le Hamas qu'un nouveau cycle de négociations indirectes entre le Hamas et Israël débutera ce dimanche à Doha», a indiqué à l'AFP une source palestinienne proche des discussions. La délégation du Hamas conduite par Khalil al-Hayya, se trouve à Doha, selon elle. La télévision publique israélienne a pour sa part fait état du départ des négociateurs israéliens pour Doha. Ils «poursuivront les efforts pour récupérer nos otages sur la base de la proposition qatarie qu'Israël a acceptée», a indiqué samedi le bureau du premier ministre, Benjamin Netanyahou.
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Il a néanmoins jugé «inacceptables» les «changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition». Vendredi, le Hamas a dit être prêt à «engager immédiatement» des négociations sur la proposition de trêve parrainée par les États-Unis et transmise par les médiateurs qatari et égyptien, à laquelle il a dit avoir présenté «sa réponse», sans plus de détails.
26 morts à Gaza
Selon des sources palestiniennes, la proposition comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le mouvement relâcherait 10 otages encore en vie, ainsi que des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël. Les changements réclamés par le Hamas, d'après ces sources, portent sur les modalités du retrait des troupes israéliennes de Gaza, les garanties qu'il souhaite obtenir sur l'arrêt des hostilités après les 60 jours, et sur une reprise en main de la distribution de l'aide humanitaire par l'ONU et des organisations internationales reconnues.
Dans le même temps, la Défense civile locale a annoncé la mort de 26 Palestiniens dans de nouveaux bombardements israéliens du territoire palestinien assiégé, affamé et dévasté par 21 mois de guerre. Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël, qui a riposté par une offensive dévastatrice ayant fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza.
Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l'armée israélienne.
Le président américain, Donald Trump, a estimé qu'un accord pourrait être conclu «la semaine prochaine». M. Netanyahou, qu'il doit recevoir lundi, quittera Israël dimanche vers 17H00 locales (14H00 GMT) pour les États-Unis, selon son bureau. Le dirigeant israélien a une «mission importante» à Washington, a déclaré le président israélien, Isaac Herzog, après l'avoir rencontré dimanche: «faire avancer un accord pour ramener tous nos otages à la maison».
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Une première trêve d'une semaine en novembre 2023 puis une deuxième de deux mois début 2025, ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de Palestiniens .
Le 18 mars, faute d'accord sur la suite du cessez-le-feu, Israël a repris son offensive à Gaza, où le Hamas, considéré comme un mouvement terroriste par les États-Unis, l'Union européenne et Israël, a pris le pouvoir en 2007.
«Déchiquetés»
Dans la bande de Gaza, dont les plus de deux millions d'habitants, maintes fois déplacés, vivent dans des conditions terribles selon l'ONU et les ONG, 26 Palestiniens ont été tués dans des bombardements aériens israéliens depuis minuit, a indiqué dimanche Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile. Un bombardement a touché à 04H00 une maison dans le quartier de Cheikh Radwane à Gaza-ville (nord), faisant 10 morts et plusieurs blessés selon M. Bassal. Des habitants retiraient des décombres des corps de victimes, selon des images de l'AFP.
À l'hôpital al-Chifa, des proches pleurent près de corps enveloppés dans des linceuls en plastique posés à même le sol, dont au moins quatre préfigurant des dépouilles d'enfants. «J'ai appris que la maison de mon frère a été visée», raconte Yahya Abou Soufiane. «Je suis arrivé ici et j'ai trouvé des morts et des enfants déchiquetés».
Interrogée par l'AFP sur les faits rapportés par M. Bassal, l'armée israélienne a dit ne pas être en mesure de les commenter dans l'immédiat.
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Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès à Gaza, il est extrêmement difficile pour l'AFP de vérifier de manière indépendante les affirmations des différentes parties. L'attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.
Au moins 57.418 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
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