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Washington exige d'Israël une enquête après la mort d'un Américain en Cisjordanie

Washington exige d'Israël une enquête après la mort d'un Américain en Cisjordanie

Le Figaro6 days ago
Les États-Unis ont exigé d'Israël mardi 16 juillet une enquête «approfondie» après le décès la semaine dernière d'un Américano-Palestinien, battu à mort par des colons israéliens en Cisjordanie occupée selon l'Autorité palestinienne. «J'ai demandé à Israël de mener une enquête approfondie sur le meurtre de Saif Musalat, un citoyen américain qui rendait visite à sa famille à Sinjil lorsqu'il a été battu à mort», a écrit l'ambassadeur des États-Unis à Jérusalem, Mike Huckabee, sur le réseau X. «Il faut que les responsables de cet acte criminel et terroriste rendent des comptes. Saif n'avait que 20 ans», a-t-il ajouté dans une rare manifestation publique de pressions des États-Unis sur leur allié israélien.
Saif al-Din Musalat habitait en Floride, où il était né, et s'était rendu début juin en Cisjordanie «pour passer du temps avec ses proches», selon sa famille. Le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne a annoncé vendredi dernier qu'il était mort «après avoir été violemment battu, sur l'ensemble du corps, par des colons» dans le village de Sinjil, au nord de Ramallah. Le département d'État avait confirmé samedi qu'un citoyen américain était décédé en Cisjordanie, et renvoyé toute question relative à une enquête vers «le gouvernement israélien».
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«Une blessure par balle à la poitrine»
Les autorités palestiniennes ont annoncé qu'un deuxième Palestinien de 23 ans, Mohammed Rizq Hussein al-Shalabi, était mort au cours de ces mêmes affrontements «des suites d'une blessure par balle à la poitrine». Les violences ont flambé en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par Israël, depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Hakeem Jeffries, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, a également exigé une enquête de la part d'Israël, tout en appelant l'administration Trump à se montrer plus ferme à l'égard des violences en Cisjordanie. «L'administration Trump ne peut pas continuer à fermer les yeux sur ce qui se passe en Cisjordanie si elle est vraiment déterminée à trouver une paix juste et durable entre Israël et le peuple palestinien», a-t-il affirmé mardi dans un communiqué.
La précédente administration américaine sous Joe Biden a condamné l'action des colons israéliens, sanctionnant plusieurs d'entre eux, mais le président Donald Trump a levé ces mesures dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche. Figure de la droite chrétienne conservatrice, l'ambassadeur américain Mike Huckabee est proche des milieux israéliens pro colonisation.
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L'administration Trump publie des archives sur l'assassinat de Martin Luther King
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L'administration Trump publie des archives sur l'assassinat de Martin Luther King

Le gouvernement de Donald Trump a rendu publiques lundi 21 juillet «plus de 230.000 pages» d'archives classifiées sur l'assassinat de Martin Luther King en 1968, malgré les inquiétudes exprimées par la famille du leader des droits civiques. Le président américain a ordonné le 23 janvier par décret la déclassification des archives gouvernementales sur l'assassinat du président John F. Kennedy en 1963, ainsi que sur ceux de son frère Robert F. Kennedy, dit Bobby, et de Martin Luther King Jr en 1968. En mars, les Archives nationales ont rendu publics de nouveaux documents classifiés sur l'assassinat du président John F. Kennedy qui a bouleversé les États-Unis et le monde, donnant lieu à de nombreuses théories et spéculations. Elles ont fait de même en avril pour celui de Bobby Kennedy, père de l'actuel ministre de la Santé de l'administration Trump, Robert Kennedy Jr, et ministre de la Justice du président démocrate assassiné. Les 230.000 pages publiées lundi portent notamment sur l'enquête du FBI, la police fédérale, sur la traque internationale de l'assassin présumé de Martin Luther King, ou encore sur le témoignage d'un de ses codétenus, selon un communiqué de la directrice du Renseignement national américain, Tulsi Gabbard, à l'origine de l'annonce. Les États-Unis «assurent une complète transparence sur cet événement tragique et décisif dans l'Histoire du pays», déclare-t-elle. Publicité Mais dans un communiqué, les enfants du célèbre défenseur des droits civiques s'inquiètent d'un possible détournement de la publication de ces documents afin «d'attaquer sa postérité ou les réalisations du mouvement». De son vivant, Martin Luther King était visé par une «campagne de désinformation et de surveillance» orchestrée par le directeur du FBI de l'époque, le puissant J. Edgar Hoover, destinée à «discréditer sa réputation et plus généralement celle du mouvement pour les droits civiques», rappellent-ils. Ils réaffirment par ailleurs ne pas croire à la culpabilité de James Earl Ray, un ségrégationniste blanc condamné pour cet assassinat, perpétré le 4 avril 1968 sur le balcon d'un motel de Memphis (sud), où Martin Luther King était venu soutenir des éboueurs en grève. James Earl Ray est mort en prison en 1998.

Guerre à Gaza : les journalistes de l'AFP refusent de « voir mourir » leurs confrères dans l'enclave palestinienne
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Guerre à Gaza : les journalistes de l'AFP refusent de « voir mourir » leurs confrères dans l'enclave palestinienne

MEDIAS - « Aucun de nous n'a le souvenir d'avoir vu un collaborateur mourir de faim. » Dans un rare communiqué, publié ce lundi 21 juillet, la Société des journalistes de l'AFP alerte sur les conditions dans lesquelles travaillent et survivent les reporters de l'Agence France-Presse présents à Gaza. L'enclave palestinienne est bombardée par l'armée israélienne quasi quotidiennement depuis plus de deux ans, après l'attaque meurtrière du Hamas, le 7 octobre 2022. Elle est par ailleurs confrontée à un blocus israélien empêchant vivres et médicaments d'entrer dans le territoire. Dans ce texte, les journalistes de l'AFP détaillent la souffrance endurée par leurs collègues. « Une pigiste texte, trois photographes et six pigistes vidéo » travaillent actuellement pour l'agence et sont pratiquement « les seuls à rapporter ce qu'il se passe dans la bande de Gaza. » La presse internationale n'étant pas autorisée à entrer sur le territoire. « Mon corps est maigre et je ne peux plus travailler » Les signataires de ce texte racontent notamment la vie de Bashar, collaborant depuis plusieurs années en tant que fixeur, puis comme photographe, pour l'AFP. Samedi 19 juillet, sur son compte Facebook, il a écrit ces mots glaçants : « Je n'ai plus la force de travailler pour les médias. Mon corps est maigre et je ne peux plus travailler. » « Bashar vit depuis février dans les ruines de sa maison de Gaza City avec sa mère, ses quatre frères et sœurs et la famille d'un de ses frères », relatent encore les journalistes, ajoutant que son frère est « tombé, à cause de la faim ». Bashar appelle à l'aide auprès de ses collègues : « Je souhaiterais que M. Macron puisse m'aider à sortir de cet enfer » Des appels au secours « quotidiens » Le communiqué précise que malgré le salaire mensuel que l'AFP verse à ses journalistes à Gaza, ils ne peuvent rien acheter, à cause des prix exorbitants et des pénuries. Les reporters se déplacent « à pied ou en charrette tirée par un âne », faute de voiture (pas d'essence, et trop de risque d'être ciblés par l'aviation israélienne). « Nous voyons leur situation empirer. Ils sont jeunes et leur force les quitte. La plupart n'ont plus la capacité physique de parcourir l'enclave pour faire leur métier. Leurs appels au secours, déchirants, sont désormais quotidiens », poursuit ce communiqué. Alors que l'AFP, fondée en août 1944, n'a jamais perdu un collègue à cause de la faim même pendant les conflits, l'agence conclut :

«Une initiative irresponsable» : Jean-Noël Barrot fustige le départ de deux députées LFI vers Gaza
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«Une initiative irresponsable» : Jean-Noël Barrot fustige le départ de deux députées LFI vers Gaza

Le ministre des Affaires étrangères a dénoncé l'expédition des élues insoumises aux côtés d'autres militants propalestiniens à bord du navire Handala, qui «ne peut contribuer en rien à résoudre la catastrophe humanitaire en cours». Le patron du Quai d'Orsay ne mâche pas ses mots. Après l'embarquement, ce dimanche, de deux élues LFI - l'eurodéputée Emma Fourreau et la députée Gabrielle Cathala - à bord du Handala, un navire affrété par la «Coalition de la flottille pour la liberté», mouvement international en soutien aux Palestiniens, en direction de Gaza, Jean-Noël Barrot a fustigé une «initiative irresponsable». Pis, selon lui, elle «ne peut contribuer en rien à résoudre la catastrophe humanitaire en cours». Une prise de position d'autant plus ferme pour la diplomatie française que ce bateau n'est pas le premier à tenter de rallier l'enclave palestinienne, territoire en proie à une situation humanitaire critique. Plus d'un mois après l'interception par Tsahal du voilier Madleen, où se trouvaient la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et l'eurodéputée LFI Rima Hassan, le ministre des Affaires étrangères a tenu à rappeler que «les conseils aux voyageurs s'appliquent à tous, y compris aux députés LFI.» «Se rendre à Gaza est dangereux, strictement déconseillé, et ne peut contribuer en rien à résoudre la catastrophe humanitaire en cours sur place», a insisté la figure du Modem, en référence à l'arraisonnement du Madleen à environ 185 kilomètres de la côte de Gaza, puis son acheminement vers le port israélien d'Ashdod. Les douze activistes présents à bord avaient ensuite brièvement détenus avant été expulsés par l'État hébreu dans leurs pays respectifs. Publicité En réponse à l'appel de l'Insoumise Gabrielle Cathala, qui a invité ce dimanche ses soutiens à interpeller Emmanuel Macron, Jean-Noël Barrot ainsi que le ministre des Armées Sébastien Lecornu afin qu'ils garantissent sa sécurité face au risque de voir un scénario similaire se reproduire, Jean-Noël Barrot a indiqué que ses services, «déjà très mobilisés», «assureront comme toujours leur mission consulaire pour gérer au mieux les conséquences de cette initiative irresponsable.» Plus d'un an et demi de guerre menée par l'État hébreu contre le Hamas, en réponse aux attaques terroristes du 7 octobre 2023, ce deuxième bateau veut, comme son prédécesseur, «briser le blocus» qu'Israël impose sur Gaza pour des raisons invoquées comme sécuritaires, le territoire étant contrôlé par le Hamas. Objectif : y «apporter de la solidarité humaine, internationale, à la population palestinienne». Le Handala doit encore naviguer pendant environ une semaine en mer Méditerranée avant de s'approcher de sa destination.

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