
Maxime Grousset meilleur temps des séries du 50m papillon aux Mondiaux de Singapour
Maxime Grousset n'a pas mégoté en ouverture des Mondiaux à Singapour. Versé dans la 9e des 11 séries du 50m papillon, le Néo-Calédonien a posté le meilleur chrono, égalé ensuite par le Suisse Noé Ponti (22''74). « Je ne pensais pas faire ce temps, souriait le protégé de Michel Chrétien. Facile en plus, avec une touche très longue, c'est très cool. Je me suis senti très bien. Je pense que je peux avoir encore plus d'aisance et de facilité. J'ai l'impression que je peux repartir pour un deuxième 50, c'est plutôt bon signe. Très bon point pour ce matin. Ça donne confiance. C'était assez aisé, c'est chouette. »
Le champion du monde du 100m papillon a appliqué les consignes : « Comme aux France, je pars en force, bien à plat, je reste dans ma course. Au bout de trois-quatre coups de bras, je vois que je suis en train de passer devant mes adversaires, je sens que je suis plus puissant, ça donne confiance. Il y a une forme de maîtrise, la facilité dans la maîtrise et dans la vitesse, ne pas partir dans tous les sens, rester bien capitaine de son bateau. »
La championne du monde du 400m Erika Fairweather disqualifiée
Durant cette matinée inaugurale, on attendait de voir comment Summer McIntosh allait gérer sa barque, justement, avec les séries du 200m 4 nages et du 400m à enchaîner, deux épreuves dont elle détient les records du monde. La Canadienne a préféré s'économiser : sur 200m 4 nages, elle est devancée d'un souffle par l'Australienne Tara Kinder (2'9''45 contre 2'9''46), alors que l'Américaine Alex Walsh les talonne (2'9''50) ; sur le 400m, dont la finale est prévue en soirée, elle s'est calée à la 4e place (4'3''11), derrière l'inoxydable Katie Ledecky (4'1''04), l'Australienne Lani Pallister (4'2''36) et la Chinoise Li Bongjie (4'3''11).
À noter sur ce 400m la disqualification de la Néo-Zélandaise Erika Fairweather, championne du monde en titre et médaillée de bronze en 2023. Quant à la Française Anastasiia Kirpichnikova, elle débute sa semaine avec un chrono de 4'13''92, loin des meilleures : « Je ne sais pas. J'ai pensé avoir bougé au départ et ça m'a un peu cassé la tête. C'était très dur. C'est la première course, mais j'ai un peu peur pour demain (lundi, le 1500m). On verra, c'est toujours comme ça. »
Aubry, éliminé sur 400m : « Je n'ai pas été bon »
Sur 100m papillon, victime comme une dizaine de ses compatriotes d'une gastro-entérite, lors du stage terminal des États-Unis à Phuket, la championne olympique Torri Huske a déclaré forfait pour privilégier le relais 4x100m. C'est sa compatriote Gretchen Walsh qui a surclassé les séries en 55''68. La Française Lilou Ressencourt est éliminée (58''52, 19e temps). « Je pense que la demi-finale était accessible, je suis donc assez déçue, réagissait la Niçoise. J'ai fait des erreurs qui sont un peu bêtes, il devait y avoir un peu de pression inconsciente. Ça s'est ressenti dans la course, je suis un peu crispée. Après, ça reste un temps correct pour moi, même si j'aimerais nager plus vite que ça. »
Avec un modeste 3'49''13, David Aubry n'a pas franchi le cap des séries du 400m, où l'Australien Samuel Short (3'42''07) a été plus rapide que le nouveau recordman du monde de l'exercice, l'Allemand Lukas Martens (3'43''81). « Nul, soufflait David Aubry. Vraiment, je n'ai pas été bon. Sur la première course, je ne suis pas dedans, je suis lourd dans l'eau. Bien à l'échauffement, avec de bonnes allures. Mais en course, je n'y arrive pas, je n'ai aucun jus. Le mec à côté, je n'arrive pas à me dire que je vais le fumer sur le dernier 100 mètres. C'est frustrant parce qu'aux entraînements, je suis - excusez-moi - un avion de chasse. » Il remontera sur le plot pour le 800m dans deux jours.
Ca passe pour les Bleues sur 4x100m, pas pour les Bleus
Enfin, sans Maxime Grousset, la jeune génération des sprinteurs français n'a pas su s'exprimer dans le relais 4x100m. Loin du trio de tête matinal (États-Unis, Australie, Italie), le quatuor Fante-Damers - Mazellier - Dumesnil - Le Goff a pris la 11e place en 3'12''92. À l'inverse, le relais féminin disputera la finale, 5e en 3'35''76 de séries remportées par les États-Unis en 3'33''57. « On est satisfaites, on a fait ce qu'il fallait pour rentrer en finale avec une bonne place, estimait Béryl Gastaldello, qui a lancé le relais en 54''10. Je suis fière des filles. On sait toutes qu'on a de la marge pour ce (dimanche) soir. L'objectif, c'est le record de France (3'34''65). »
Les courses à suivre aux Mondiaux de Singapour
Les autres relayeuses appréciaient tout autant. « Je n'étais pas trop stressée, j'avais vraiment envie d'y aller et de kiffer avec les filles. Chose faite. Maintenant ce sera ma première finale mondiale, trop cool », souriait Marina Jehl. « J'avais super hâte. Quand j'ai plongé, je me suis dit : "Ah ouais !" C'était trop bien », ajoutait la jeune Albane Cachot. « On a aligné notre meilleure équipe. On pense que certains pays ont une ou deux personnes de remplacement, temporisait l'expérimentée Marie Wattel. Mais on s'est fixé notre petit objectif dans le bus. Si on arrive à faire ça, on sera super contentes. Si on arrive à faire ça avec une médaille, ce sera vraiment top mais si on arrive à grappiller des places - aux Jeux, on a fait 6es - pour peut-être viser une médaille, ce serait génial. On va monter tranquillement. »
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