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Avalanche de talent pour les États-Unis

Avalanche de talent pour les États-Unis

La Pressea day ago
Vous avez bien lu. Les États-Unis sont devenus un modèle. Depuis janvier, cette phrase a été très peu écrite, lue, prononcée et entendue de ce côté-ci de la frontière. Au tennis, toutefois, aucune nation n'excelle davantage que les États-Unis. À Montréal, cinq des huit premières têtes de série ont un passeport américain. La Presse a donc sondé les trois meilleures joueuses de la bannière étoilée pour tenter de comprendre ce qui a provoqué cette soudaine avalanche de talent.
Coco Gauff avait 15 ans lorsqu'on l'a découverte à Wimbledon, en 2019. Depuis, elle a gagné deux titres majeurs, le plus récent acquis il y a moins de deux mois à Roland-Garros.
La deuxième joueuse au classement mondial illustre parfaitement ce vent de renouveau qui souffle sur le tennis américain, surtout du côté féminin. Avec sa fougue, son charisme et sa manière de s'impliquer dans diverses causes sociales, Gauff pourrait être pendant longtemps l'ambassadrice par excellence de son pays sur la scène mondiale. Comme l'ont été ses idoles avant elle.
« On peut reculer plus loin, avec les sœurs Williams », estime Gauff lorsqu'on lui demande pourquoi le bassin de joueuses américaines sur le circuit de la WTA est sans doute meilleur qu'il ne l'a jamais été.
PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE
En 2014, Serena et Venus Williams se sont affrontées à Montréal en demi-finale de la Coupe Rogers. Venus avait battu sa cadette.
« Elles ont rendu ce sport populaire et elles ont donné envie aux Américaines de jouer au tennis. Nous avons aussi eu des légendes, comme Chris Evert et Lindsey Davenport. Je pense que de manière plus générale, le tennis est devenu un sport plus populaire chez les femmes. »
La joueuse d'Atlanta a même poussé la réflexion un peu plus loin, en supposant que les meilleures athlètes choisissent le tennis puisque les perspectives y sont plus avantageuses pour gagner leur vie. « Nos meilleurs athlètes décident de jouer au tennis. Alors que les hommes choisissent plus le basketball et le football. »
Au basketball, puisqu'il en a été question, la joueuse la mieux rémunérée de la WNBA est Kelsey Mitchell, avec un salaire moyen de 249 244 $ par saison. Au tennis, depuis janvier, 22 joueuses ont déjà amassé un cachet plus volumineux. Et il y a fort à parier que l'amateur de tennis moyen n'a jamais entendu parler de la moitié de ces athlètes.
À l'échelle mondiale, le constat est le même. Selon le magazine spécialisé Sportico, 9 des 15 sportives les mieux rémunérées au monde, commanditaires inclus, sont des joueuses de tennis.
La profondeur d'une nation
Jessica Pegula n'a pas quitté le top 10 depuis le 23 mai 2022. La double championne en titre de l'Omnium Banque Nationale s'impose comme l'une des joueuses les plus constantes du circuit. Toutefois, il manque toujours un titre de tournoi du Grand Chelem à son palmarès.
Pourtant, dans l'histoire récente du tennis, les Américaines ont la réputation de briller dans les grands moments. Au moins une joueuse américaine a tenté sa chance dans chacune des trois finales de tournois du Grand Chelem disputées cette saison. Madison Keys, en Australie, et Gauff, à Paris, ont remporté les grands honneurs. Amanda Anisimova a raté son rendez-vous avec l'histoire à Wimbledon.
PHOTO DAVID KIROUAC, IMAGN IMAGES
L'Américaine Amanda Ansisimova affrontera la Britannique Emma Raducanu ce vendredi.
La saison actuelle est la première depuis 2017 au cours de laquelle au moins deux Américaines remportent un titre majeur. Serena Williams avait gagné à Melbourne et Sloane Stephens à New York. Et si on recule encore plus loin, c'était aussi arrivé en 2008, grâce aux sœurs Williams.
Selon Pegula, native de Buffalo, il faut s'attendre à ce que ce phénomène se produise de plus en plus souvent dans un avenir à court, moyen et long terme.
« C'est assez chouette de voir comment le tennis américain se développe et comment les joueurs performent. Il y a eu un boom au cours des dernières années, surtout du côté féminin. Il y a beaucoup d'Américaines au sein du top 10, du top 50 et même du top 100. Il y a une belle profondeur. »
PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE
Jessica Pegula après sa victoire contre la Grecque Maria Sakkari, mercredi
Très exactement, il y a 4 Américaines dans le top 10, 9 dans le top 50 et 15 dans le top 100. Plus que n'importe quelle autre nation. La Russie, au deuxième rang, a 12 représentantes parmi les 100 meilleures au monde.
« Je ne sais pas trop pourquoi, a avoué Pegula. Je pense que ça a beaucoup à voir avec la manière dont nous nous soutenons entre nous. Quand tu vois des joueuses avec qui tu as grandi avoir du succès, c'est sûr que ça te pousse à te dépasser. »
L'avantage du nombre
En février dernier, l'Association américaine de tennis (USTA) a publié son rapport annuel sur la participation. Selon ses données, 25,7 millions d'Américains pratiquent le tennis de manière régulière ou occasionnelle, une augmentation de 8 % par rapport à l'année 2024. De ce nombre, 43 % sont des femmes. On recense donc 11 millions de joueuses de tennis chez nos voisins du Sud, soit 1 femme sur 16.
« Je pense qu'au départ, ça aide que nous venions d'un aussi grand pays », estime Madison Keys, huitième raquette mondiale.
Keys, de Rock Island en Illinois, précise également : « Fondamentalement, nous avons une bonne base d'entraînement. Beaucoup d'entre nous ont grandi ensemble. Et nous sommes en mesure de nous pousser entre nous. »
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
Madison Keys
Nous avons toujours un groupe de 5 à 10 très bonnes joueuses chez les juniors. Et elles s'affrontent tout le temps.
Madison Keys
Selon le classement de la Fédération internationale de tennis (ITF), la meilleure joueuse d'âge junior au monde est américaine. Julieta Pareja, 16 ans, a gagné trois titres cette saison. Au total, 5 joueuses des États-Unis font partie du top 50.
« Évoluer dans un milieu compétitif et avoir des personnes de ton entourage à qui tu peux te mesurer et qui peuvent aussi te pousser vers le sommet, je pense que ça te force à toujours être meilleure. Et c'est aussi important de voir que les autres ont de bons résultats, parce que ça te donne la confiance que tu peux réussir, toi aussi », conclut Keys.
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time40 minutes ago

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Félicia Roy tente de ravir le ballon à une adversaire. Charlotte Bilbault aurait pu faire la moue. La jeune Félicia Roy, après tout, est l'un de ces projets des Roses de Montréal qui a le potentiel de déloger Bilbault de son poste de titulaire. Celle-ci aurait pu projeter une attitude différente, « moins bonne ». Mais le contraire s'est produit. Roy, une milieu de terrain québécoise de 19 ans, s'impose depuis quelques matchs dans le schéma tactique de Robert Rositoiu. Elle a profité d'une absence de Bilbault, vétérane de 35 ans, au poste de numéro 6 pour obtenir deux titularisations consécutives. Si bien qu'elle s'est vu attribuer le titre de recrue de la semaine en Super Ligue du Nord (SLN) après la dernière victoire des Roses à domicile. « Ce qu'elle fait en ce moment, c'est très bien, a assuré Bilbault devant La Presse, mercredi, après la séance d'entraînement. Je lui ai dit qu'il faut qu'elle saisisse sa chance. Quand des joueuses ne sont pas là, c'est le moment de se montrer. Et après, forcément, d'y rester le plus longtemps possible. C'est son objectif à Félicia, je pense. Charlotte Bilbault, milieu de terrain des Roses de Montréal Les exemples sont nombreux, dans le monde du sport professionnel, où des athlètes au crépuscule de leur carrière n'ont pas fait preuve de cette ouverture à l'endroit des jeunes pousses visant à prendre leur place. Mais pour Bilbault, ça va de soi. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE Charlotte Bilbault, milieu de terrain des Roses de Montréal « C'est la fille de demain, dit-elle. Comme je l'ai dit plusieurs fois, je ne suis pas venue ici pour finir dernière, ou juste pour marquer mon nom. J'ai envie de faire quelque chose avec cette équipe et avec ce club. […] Si on y arrive ensemble, c'est parce que tout le monde aura mis sa patte à l'édifice. Moi, je veux que tout le monde soit épanoui. Et qu'à la fin, on atteigne notre objectif. » Pour la directrice sportive Marinette Pichon, ce développement des jeunes, « ce sont des messages forts qu'on envoie pour le futur ». « Mais ce sont aussi des messages qu'on reçoit de façon très positive de la part de nos propriétaires, dans la volonté de former les jeunes talents québécois. » Émulation Félicia Roy a senti dès la présaison qu'elle avait en Bilbault une mentore prête à partager son expérience. Et, surtout, qui accueillait la concurrence à son poste à bras ouverts. C'est le cas aussi d'Allie Hess, Américaine de 29 ans qui figure dans le onze de Rositoiu depuis le début de la saison. « Charlotte nous a toujours dit qu'elle veut avoir cette compétition-là au milieu de terrain, a indiqué l'ancienne de l'Académie du CF Montréal. Leur place n'est jamais acquise. Mara [Bouchard] et moi, on essaie de pousser ces deux joueuses-là qui ont vraiment beaucoup d'expérience. 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Dès que tu as pris l'info d'avance, tu sais jouer plus vite, tu sais à qui jouer la balle directement. » C'est là l'aspect sur lequel elle s'est le plus améliorée, croit-elle. Mais elle a encore « beaucoup de travail » devant elle, souligne son entraîneur. « C'est normal quand on est jeune, il y a des hauts et des bas dans une saison », estime Rositoiu. Jamais deux sans trois ? Maintenant que Charlotte Bilbault est de retour en santé, laquelle des deux obtiendra le départ, ce samedi, à Halifax ? Voilà l'une des questions que l'on se pose en vue de cet affrontement en Nouvelle-Écosse. Et sinon, on se demande bien si les Tides feront le coup une troisième fois aux Roses cette saison. 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PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE L'ancien ambassadeur du Canada à Pékin, Guy Saint-Jacques « Encourageant » et « un peu surprenant », ajoute-t-il. « C'est clair qu'il n'y aurait pas d'équipe conjointe dans des évènements comme les Jeux olympiques. Mais ça montre qu'il y a moyen d'avoir des relations cordiales de chaque côté du détroit de Taïwan », poursuit celui qui est aussi fellow à l'Institut des études internationales de Montréal. Chan et Jiang ne forment pas la première union sino-taïwanaise du tennis. Jiang elle-même faisait équipe avec la Taïwanaise Wu Fang-hsien jusqu'à tout récemment. Et trois fois, un tandem sino-taïwanais a remporté un tournoi du Grand Chelem : les trois fois, c'était la Taïwanaise Hsieh Su-wei, d'abord avec Peng Shuai (Wimbledon 2013, Roland-Garros 2014), puis avec Wang Xinyu (Roland-Garros 2023). Il reste que ces duos sont rares. Wu et Jiang formaient le seul duo du genre parmi les 64 à Wimbledon en juin. On avait toutefois bien compris en quoi la situation pouvait être délicate politiquement quand, en 2021, Peng avait subitement disparu, après qu'elle eut accusé l'ancien vice-premier ministre chinois Zhang Gaoli d'agression sexuelle. Questionnée par la consœur québécoise Stephanie Myles sur la disparition de sa partenaire de longue date, Hsieh Su-wei avait évité de répondre, prétextant notamment qu'elle gérait des problèmes de visa. Lisez l'article de Stephanie Myles (en anglais) La tension s'est aussi manifestée aux Jeux olympiques de 2024. Une pancarte et une serviette en soutien à Taïwan avaient été confisquées à des amateurs pendant la finale du double masculin en badminton. Il existe tout de même des échanges entre Taïwan et la Chine. Des échanges « limités », selon Guy Saint-Jacques. Limités et intéressés. « Il y a beaucoup d'échanges commerciaux, beaucoup d'investissements taïwanais en Chine, souligne-t-il. Ça fait partie de la stratégie de Pékin : créer une dépendance économique. Ils se disent : si on devient le principal marché de Taïwan, ils auront de la difficulté à résister si on met de la pression. » Impossible, évidemment, de se prononcer sur les motivations derrière le partenariat que l'on voit à l'œuvre cette semaine à Montréal. La complicité entre les deux semble authentique ; en traversant le stade IGA pour retourner au vestiaire après leur match, mercredi, elles parlaient et riaient de bon cœur. Entre les échanges, elles communiquaient et s'encourageaient comme le font les duos qui ont une dynamique saine. « On est de très bonnes amies ! », a assuré Chan. Chan et Jiang ont remporté leur match de vendredi contre la Brésilienne Luisa Stefani et la Hongroise Timea Babos, 8es têtes de série. Elles affrontent ce samedi un autre duo symbolique formé de l'Américaine Taylor Townsend et de la Chinoise Zhang Shuai, troisième favori du tournoi.

Le mauvais sort s'acharne sur le CF Montréal
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time8 hours ago

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Le mauvais sort s'acharne sur le CF Montréal

L'excuse de la malchance a trop souvent été utilisée par le CF Montréal pour expliquer ses insuccès, cette saison. Mais vendredi soir, pour sa défaite de 2-1 contre les champions du Mexique, cette notion est peut-être la seule qui sied. Sinon, comment permettre à son cerveau de comprendre ce qui s'est passé à l'heure de jeu, au New Jersey, dans ce match entre le CFM et le puissant Deportivo Toluca ? Les Mexicains menaient déjà 2-1 à ce moment dans cet affrontement de Coupe des ligues. Mais depuis quelques minutes, Montréal poussait. Et poussait fort. À la 61e, Prince Owusu est parvenu à prendre un bon tir dans la surface… qui a heurté le poteau, est resté suspendu dans les airs, juste au-dessus de la ligne, avant d'être dégagé de justesse par Toluca. Pas d'égalisation. Un instant plus tard, Montréal s'amène à nouveau vers l'avant. Les changements apportés par Marco Donadel, soit les entrées en jeu de Dante Sealy et Luca Petrasso, continuent de porter leurs fruits. Owusu parvient à marquer ! Mais on siffle plutôt une faute sur l'action menant à la réussite de l'Allemand. PHOTO VINCENT CARCHIETTA, IMAGN IMAGES FOURNIE PAR REUTERS CONNECT Le CF Montréal a perdu 2-1 contre les champions du Mexique, le 1er août 2025. Décidément, les dieux du soccer en ont voulu au CFM là-dessus. Parce qu'il faut lui donner, dans cette rencontre comme dans les précédentes, il s'est montré vaillant devant des adversaires coriaces, et dans des conditions difficiles. Les Montréalais avaient même trouvé le moyen de prendre les devants dans ce match. Mais encore là, c'est comme si le sort en avait décidé autrement, vendredi. La tour Morales Au passage de La Presse à l'entraînement du CF Montréal cette semaine, un élément sautait aux yeux : la taille et la carrure du nouveau venu Efraín Morales, défenseur de 6 pi 3 po. De fait, c'est grâce à son physique qu'il a su faire la meilleure première impression possible envers ses nouveaux partisans montréalais. À la 20e minute de son tout premier match sous le maillot Bleu-blanc-noir, Morales s'est imposé tel une tour dans la surface pour marquer le filet du 1-0, sur corner. Puis, comme ce fut le cas si souvent en 2025, une erreur individuelle est venue bousiller ce bel élan. Là-dessus, on ne parle pas de malchance. PHOTO VINCENT CARCHIETTA, IMAGN IMAGES FOURNIE PAR REUTERS CONNECT Diego Barbosa et Caden Clark Cette fois, c'est Fernando Álvarez qui a péché. Trois minutes après la réussite de Morales, Álvarez a bêtement donné le ballon aux champions mexicains près de sa boîte. Deux touches plus tard, Jesús Ricardo Angulo déjouait Sirois pour l'égalisation. La magie – ou le talent brut, c'est selon – était sur le point de se mettre en marche pour Toluca. Paulinho, ce Portugais qui enchaîne les buts en Liga MX depuis son arrivée en 2024, s'est offert une frappe magistrale, en retourné, de nulle part, pour le 2-1. Acrobatique, spectaculaire, magnifique : vous entendrez tous ces adjectifs dans les faits saillants de cette rencontre dans les prochaines heures. Malgré toute sa bonne volonté, le CF Montréal n'est pas parvenu à jeter le mauvais sort par la suite. Cette défaite signe essentiellement le glas de ses espoirs en Coupe des ligues. Tout indique qu'il disputera un match qui ne voudra rien dire pour lui à Montréal, contre Puebla, mardi prochain. Plus de détails suivront.

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