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Trump propose un recensement sans les immigrés « illégaux »

Trump propose un recensement sans les immigrés « illégaux »

La Presse4 days ago
Le Pew Research Center estime ainsi qu'en retirant les immigrés sans papiers du recensement américain, plusieurs États auraient été privés en 2020 d'un siège au Congrès, comme la Californie.
(Washington) Donald Trump a demandé jeudi à son administration de procéder à un recensement ne tenant pas compte des « personnes présentes illégalement » aux États-Unis, une nouvelle manière d'obtenir davantage de sièges au Congrès, le recensement déterminant, entre autres, le nombre de sièges alloués à chaque État.
Agence France-Presse
« J'ai demandé à notre département du Commerce de commencer immédiatement à travailler sur un nouveau recensement très précis, basé sur les faits et les chiffres actuels […]. Les personnes qui se trouvent illégalement dans notre pays NE SERONT PAS PRISES EN COMPTE DANS LE RECENSEMENT », a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social.
Une façon à peine voilée de glaner plus de sièges au Congrès, le recensement servant à répartir les votes au sein du collège électoral, État par État, pour les élections présidentielles et de mi-mandat, dont les prochaines, déterminantes pour la suite de la présidence de Donald Trump, auront lieu en 2026.
CAPTURE D'ÉCRAN TIRÉE DE TRUTH SOCIAL
Le Pew Research Center estime ainsi qu'en retirant les immigrés sans papiers du recensement américain, plusieurs États auraient été privés en 2020 d'un siège au Congrès, comme la Californie.
Le président américain a annoncé que son gouvernement s'appuiera pour ce nouveau décompte sur « les résultats et informations obtenus lors de l'élection présidentielle de 2024 ».
La Constitution américaine, qui date de 1790, prévoit qu'un recensement soit effectué tous les dix ans en comptant « l'ensemble des personnes dans chaque État », dont les immigrés sans-papiers.
Le prochain doit avoir lieu en 2030, mais Donald Trump n'a pas mentionné de date.
La proposition du président américain s'inscrit dans la continuité des récentes actions des républicains pour redessiner les circonscriptions électorales en leur faveur, comme au Texas ou dans l'Ohio.
« J'ai gagné le Texas », s'est vanté mardi sur la chaîne CNBC Donald Trump, expliquant qu'avec cette avance lors de la dernière présidentielle, les républicains avaient obtenu le droit de décrocher « cinq sièges de plus » lors des élections de mi-mandat de novembre 2026.
Son vice-président J. D. Vance continuera l'offensive dans l'Indiana vendredi pour discuter avec des responsables républicains du redécoupage de cet État, tandis que les démocrates disposent d'un arsenal limité.
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Le Versailles de Donald Trump
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time8 hours ago

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Le Versailles de Donald Trump

(New York) Ah ! Si Barack Obama ne s'était pas moqué de Donald Trump lors du dîner annuel des correspondants de la Maison-Blanche, le 30 avril 2011, sa cible n'aurait peut-être pas songé à se venger de cette humiliation en briguant la présidence. Or, bien avant cette soirée, le 44e président et ses conseillers ont laissé passer une première chance de prévenir le saut du promoteur immobilier dans l'arène politique. Ils auraient peut-être ainsi évité, entre autres bouleversements, la transformation de la Maison-Blanche en un Mar-a-Lago ou un Versailles sur le Potomac. David Axelrod raconte l'histoire dans ses mémoires, intitulés Believer et publiés en 2015. Un jour de 2010, le conseiller de Barack Obama reçoit un coup de fil de Donald Trump, qui tient alors la vedette de l'émission de téléréalité The Apprentice. Ce dernier, après avoir vitupéré contre les tentes installées à l'extérieur de la Maison-Blanche pour un dîner d'État récent, fait une offre inattendue à son interlocuteur. « Laissez-moi vous construire une salle de bal que vous pourrez monter et démonter. Faites-moi confiance. Elle aura fière allure », dit le futur président à David Axelrod. En février 2015, le porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest, confirme l'offre de Trump, en donnant à entendre que le président et ses conseillers ne l'ont pas prise au sérieux. « Je ne suis pas sûr qu'il soit approprié d'avoir une enseigne en or brillant sur quelque partie que ce soit de la Maison-Blanche », dit-il avec ironie. Dix ans plus tard, David Axelrod regrette la façon cavalière dont cette offre a été traitée. De fait, Donald Trump ne l'a jamais digérée. À l'entendre, elle l'a blessée davantage que les moqueries de Barack Obama. « J'ai proposé de construire une salle de bal. Ils ont refusé », a-t-il rappelé sur un ton amer en 2016 lors d'un rassemblement en Ohio. « J'allais mettre 100 millions de dollars pour construire une salle de bal à la Maison-Blanche, parce qu'une tente, ce n'est pas terrible. » Lustres et chandeliers dorés Le successeur de Barack Obama exagérait sans doute en disant qu'il était prêt à investir autant d'argent dans ce projet en 2010. Mais l'homme a un certain nombre d'idées fixes. Et, le 31 juillet dernier, la Maison-Blanche a annoncé la construction d'une salle de bal que les présidents « souhaitent ardemment depuis 150 ans », peut-on lire dans une déclaration officielle, mais probablement inexacte. Les dimensions de « la salle de bal d'État de la Maison-Blanche », qui empiétera sur l'aile Est de la Maison-Blanche, sont à couper le souffle : 8400 m⁠2, soit près du double de la taille de la résidence présidentielle actuelle, avec une capacité d'environ 650 personnes. IMAGE FOURNIE PAR LA MAISON-BLANCHE Image conceptuelle de l'intérieur de la salle de bal À en juger par les visuels diffusés par la Maison-Blanche, l'espace aura un air familier pour les habitués de la salle de bal de Mar-a-Lago, club privé de Donald Trump à Palm Beach : fenêtres cintrées, lustres et chandeliers dorés, colonnes cannelées et plafonds dotés de moulures symétriques… et dorées. Coût du projet : 200 millions de dollars, qui seront déboursés par Donald Trump et des donateurs privés, selon la Maison-Blanche. Fin prévue de la construction : « bien avant 2029 », a dit la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt. Cette salle de bal s'ajoutera aux efforts déjà déployés par Donald Trump pour laisser sa marque indélébile sur l'un des édifices les plus célèbres au monde, inauguré le 1er novembre 1800 sous John Adams, deuxième président. 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Trump somme les sans-abri de partir « loin » de Washington
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« Les sans-abri doivent partir, IMMÉDIATEMENT. Nous vous donnerons des endroits où dormir, mais LOIN de la capitale », a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. (Washington) Donald Trump a exhorté dimanche les sans-abri à partir « immédiatement » de Washington, assurant que le gouvernement leur fournirait un hébergement, mais que celui-ci serait « loin » de la capitale américaine. Agence France-Presse Le président américain doit donner une conférence de presse lundi sur son projet pour rendre la ville « plus sûre et plus belle qu'elle ne l'a jamais été ». « Les sans-abri doivent partir, IMMÉDIATEMENT. Nous vous donnerons des endroits où dormir, mais LOIN de la capitale », a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social, avant de s'adresser aux « criminels ». « Vous, vous n'avez pas besoin de partir. Nous allons vous mettre en prison, là où vous devriez vous trouver », a lancé le républicain. Selon le rapport annuel du département du Logement, Washington se classait en 2024 au 15e rang des grandes villes américaines comptant le plus de sans-abri, avec plus de 5600 personnes recensées. Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a menacé à plusieurs reprises de replacer Washington sous le contrôle des autorités fédérales. La ville possède en effet un statut particulier aux États-Unis. Établie après la guerre d'Indépendance pour servir de capitale, elle n'est rattachée à aucun État américain, et la Constitution prévoit que le Congrès ait compétence sur ses affaires. Depuis une loi de 1973, les habitants peuvent cependant élire un conseil municipal, même si ses décisions sont toujours contrôlées par le Congrès. Fin février, le milliardaire républicain avait assuré qu'il soutenait un projet législatif visant à revenir sur cette loi, notamment pour améliorer la lutte contre la criminalité. « Avec force » « Il y a trop de crime, de graffitis, trop de tentes [de sans-abri, NDLR] sur les pelouses, ces magnifiques pelouses », avait-il alors déclaré à la presse, en insistant sur l'importance de l'apparence de la capitale américaine où viennent régulièrement de hauts dignitaires étrangers. Et fin mars, il avait signé un décret pour accroître la supervision de son gouvernement sur la municipalité, notamment en matière de lutte contre l'immigration clandestine. Washington vote historiquement démocrate, et la rivale de Donald Trump lors de l'élection de novembre, Kamala Harris, y avait récolté plus de 90 % des voix. La mairesse de Washington, Muriel Bowser, a adopté une stratégie de conciliation avec Donald Trump. PHOTO JOSE LUIS MAGANA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS La mairesse de Washington, Muriel Bowser L'édile démocrate a notamment décidé en mars d'effacer une fresque peinte en 2020 aux couleurs du mouvement antiraciste Black Lives Matter, et qui se trouvait dans le viseur des républicains depuis. Interrogée sur la chaîne MSNBC, avant les déclarations de Donald Trump, la mairesse a affirmé dimanche que la conférence de presse du président le lendemain porterait probablement sur « un afflux des forces de l'ordre fédérales » dans la ville. Muriel Bowser a également démenti une hausse de la criminalité à Washington, soulignant que les statistiques montraient « des tendances dans la bonne direction pour chaque catégorie. » Le département de la Justice avait annoncé début janvier que les faits de criminalité violente à Washington avaient atteint en 2024 leur niveau le plus bas en plus de 30 ans. « Toute comparaison avec un pays ravagé par la guerre est exagérée et erronée », a-t-elle ajouté, répondant à Stephen Miller, proche conseiller de Donald Trump à la Maison-Blanche, qui avait affirmé jeudi que Washington était « plus violente que Bagdad ».

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