
Le Versailles de Donald Trump
Or, bien avant cette soirée, le 44e président et ses conseillers ont laissé passer une première chance de prévenir le saut du promoteur immobilier dans l'arène politique. Ils auraient peut-être ainsi évité, entre autres bouleversements, la transformation de la Maison-Blanche en un Mar-a-Lago ou un Versailles sur le Potomac.
David Axelrod raconte l'histoire dans ses mémoires, intitulés Believer et publiés en 2015. Un jour de 2010, le conseiller de Barack Obama reçoit un coup de fil de Donald Trump, qui tient alors la vedette de l'émission de téléréalité The Apprentice. Ce dernier, après avoir vitupéré contre les tentes installées à l'extérieur de la Maison-Blanche pour un dîner d'État récent, fait une offre inattendue à son interlocuteur.
« Laissez-moi vous construire une salle de bal que vous pourrez monter et démonter. Faites-moi confiance. Elle aura fière allure », dit le futur président à David Axelrod.
En février 2015, le porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest, confirme l'offre de Trump, en donnant à entendre que le président et ses conseillers ne l'ont pas prise au sérieux. « Je ne suis pas sûr qu'il soit approprié d'avoir une enseigne en or brillant sur quelque partie que ce soit de la Maison-Blanche », dit-il avec ironie.
Dix ans plus tard, David Axelrod regrette la façon cavalière dont cette offre a été traitée. De fait, Donald Trump ne l'a jamais digérée. À l'entendre, elle l'a blessée davantage que les moqueries de Barack Obama.
« J'ai proposé de construire une salle de bal. Ils ont refusé », a-t-il rappelé sur un ton amer en 2016 lors d'un rassemblement en Ohio. « J'allais mettre 100 millions de dollars pour construire une salle de bal à la Maison-Blanche, parce qu'une tente, ce n'est pas terrible. »
Lustres et chandeliers dorés
Le successeur de Barack Obama exagérait sans doute en disant qu'il était prêt à investir autant d'argent dans ce projet en 2010. Mais l'homme a un certain nombre d'idées fixes. Et, le 31 juillet dernier, la Maison-Blanche a annoncé la construction d'une salle de bal que les présidents « souhaitent ardemment depuis 150 ans », peut-on lire dans une déclaration officielle, mais probablement inexacte.
Les dimensions de « la salle de bal d'État de la Maison-Blanche », qui empiétera sur l'aile Est de la Maison-Blanche, sont à couper le souffle : 8400 m2, soit près du double de la taille de la résidence présidentielle actuelle, avec une capacité d'environ 650 personnes.
IMAGE FOURNIE PAR LA MAISON-BLANCHE
Image conceptuelle de l'intérieur de la salle de bal
À en juger par les visuels diffusés par la Maison-Blanche, l'espace aura un air familier pour les habitués de la salle de bal de Mar-a-Lago, club privé de Donald Trump à Palm Beach : fenêtres cintrées, lustres et chandeliers dorés, colonnes cannelées et plafonds dotés de moulures symétriques… et dorées.
Coût du projet : 200 millions de dollars, qui seront déboursés par Donald Trump et des donateurs privés, selon la Maison-Blanche. Fin prévue de la construction : « bien avant 2029 », a dit la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt.
Cette salle de bal s'ajoutera aux efforts déjà déployés par Donald Trump pour laisser sa marque indélébile sur l'un des édifices les plus célèbres au monde, inauguré le 1er novembre 1800 sous John Adams, deuxième président. La semaine dernière, le 47e président a dévoilé avec fierté le nouveau patio qui recouvre désormais la pelouse de la Roseraie de la Maison-Blanche. Patio qui ressemble aussi à celui de Mar-a-Lago avec ses chaises blanches et ses parasols jaunes.
Un mois plus tôt, Donald Trump avait supervisé l'installation, sur les pelouses Nord et Sud de la Maison-Blanche, de deux mâts de 27 mètres au sommet desquels flottent désormais d'immenses drapeaux américains.
Et il semble ajouter chaque jour de nouvelles dorures au décor rococo du bureau Ovale.
De Louis XIV à Marie-Antoinette
Or, contrairement à ces ajouts et ornements, la salle de bal, si elle est construite selon les dimensions dévoilées, pourra difficilement être enlevée ou retirée par un des successeurs de Donald Trump. D'où les réserves des puristes, dont Martha Joynt Kumar, professeure émérite de sciences politiques à l'Université de Towson et spécialiste de la présidence.
« Lorsque l'aile Ouest [où se trouve le bureau Ovale] a été construite sous l'administration de Theodore Roosevelt, l'architecte Charles McKim, peut-être le plus célèbre de son époque, s'est donné beaucoup de mal pour s'assurer qu'elle n'aurait pas d'impact sur la vue. Elle ne dominait en aucune façon le bâtiment original. Dans le cas de la salle de bal proposée, c'est une question d'harmonie et d'équilibre. C'est une addition très importante », dit la politologue retraitée, qui se garde cependant de porter un jugement définitif avant d'avoir vu les plans finaux de Jim McCrery, l'architecte embauché par Donald Trump.
Idem pour Stewart McLaurin, président de l'Association historique de la Maison-Blanche. « Le portique Sud, le portique Nord, l'aile Est et l'aile Ouest, ainsi que le balcon Truman, ont tous suscité des inquiétudes à l'époque, mais aujourd'hui, nous ne pouvons pas imaginer la Maison-Blanche sans ces éléments emblématiques », affirme-t-il par voie de communiqué.
Les internautes sont moins circonspects. Depuis le dévoilement du projet de construction d'une vaste salle de bal dorée à la Maison-Blanche, ils multiplient les mèmes comparant Donald Trump à Louis XIV ou le présentant sous les atours de Marie-Antoinette.
Le dernier mot reviendra peut-être à Robert Wellington, historien et théoricien de l'art. Ce spécialiste de la cour du Roi-Soleil fera paraître en octobre un livre intitulé Versailles Mirrored : Power of Luxury, Louis XIV to Donald Trump (Versailles reflété : le pouvoir du luxe, de Louis XIV à Donald Trump).
Dans cet ouvrage, l'auteur expliquera que les symboles de pouvoir, de magnificence et de réussite dont Donald Trump aime s'entourer, de Mar-a-Lago à la Maison-Blanche, ne sont que mystification, au même titre que Versailles.
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