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Trump somme les sans-abri de partir « loin » de Washington

Trump somme les sans-abri de partir « loin » de Washington

La Presse2 days ago
« Les sans-abri doivent partir, IMMÉDIATEMENT. Nous vous donnerons des endroits où dormir, mais LOIN de la capitale », a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social.
(Washington) Donald Trump a exhorté dimanche les sans-abri à partir « immédiatement » de Washington, assurant que le gouvernement leur fournirait un hébergement, mais que celui-ci serait « loin » de la capitale américaine.
Agence France-Presse
Le président américain doit donner une conférence de presse lundi sur son projet pour rendre la ville « plus sûre et plus belle qu'elle ne l'a jamais été ».
« Les sans-abri doivent partir, IMMÉDIATEMENT. Nous vous donnerons des endroits où dormir, mais LOIN de la capitale », a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social, avant de s'adresser aux « criminels ».
« Vous, vous n'avez pas besoin de partir. Nous allons vous mettre en prison, là où vous devriez vous trouver », a lancé le républicain.
Selon le rapport annuel du département du Logement, Washington se classait en 2024 au 15e rang des grandes villes américaines comptant le plus de sans-abri, avec plus de 5600 personnes recensées.
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a menacé à plusieurs reprises de replacer Washington sous le contrôle des autorités fédérales.
La ville possède en effet un statut particulier aux États-Unis. Établie après la guerre d'Indépendance pour servir de capitale, elle n'est rattachée à aucun État américain, et la Constitution prévoit que le Congrès ait compétence sur ses affaires. Depuis une loi de 1973, les habitants peuvent cependant élire un conseil municipal, même si ses décisions sont toujours contrôlées par le Congrès.
Fin février, le milliardaire républicain avait assuré qu'il soutenait un projet législatif visant à revenir sur cette loi, notamment pour améliorer la lutte contre la criminalité.
« Avec force »
« Il y a trop de crime, de graffitis, trop de tentes [de sans-abri, NDLR] sur les pelouses, ces magnifiques pelouses », avait-il alors déclaré à la presse, en insistant sur l'importance de l'apparence de la capitale américaine où viennent régulièrement de hauts dignitaires étrangers.
Et fin mars, il avait signé un décret pour accroître la supervision de son gouvernement sur la municipalité, notamment en matière de lutte contre l'immigration clandestine.
Washington vote historiquement démocrate, et la rivale de Donald Trump lors de l'élection de novembre, Kamala Harris, y avait récolté plus de 90 % des voix.
La mairesse de Washington, Muriel Bowser, a adopté une stratégie de conciliation avec Donald Trump.
PHOTO JOSE LUIS MAGANA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
La mairesse de Washington, Muriel Bowser
L'édile démocrate a notamment décidé en mars d'effacer une fresque peinte en 2020 aux couleurs du mouvement antiraciste Black Lives Matter, et qui se trouvait dans le viseur des républicains depuis.
Interrogée sur la chaîne MSNBC, avant les déclarations de Donald Trump, la mairesse a affirmé dimanche que la conférence de presse du président le lendemain porterait probablement sur « un afflux des forces de l'ordre fédérales » dans la ville.
Muriel Bowser a également démenti une hausse de la criminalité à Washington, soulignant que les statistiques montraient « des tendances dans la bonne direction pour chaque catégorie. »
Le département de la Justice avait annoncé début janvier que les faits de criminalité violente à Washington avaient atteint en 2024 leur niveau le plus bas en plus de 30 ans.
« Toute comparaison avec un pays ravagé par la guerre est exagérée et erronée », a-t-elle ajouté, répondant à Stephen Miller, proche conseiller de Donald Trump à la Maison-Blanche, qui avait affirmé jeudi que Washington était « plus violente que Bagdad ».
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Washington déplore la « détérioration » des droits de la personne en Europe
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time23 minutes ago

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Washington déplore la « détérioration » des droits de la personne en Europe

Washington déplore la « détérioration » des droits de la personne en Europe (Washington) Les États-Unis déplorent la « détérioration » des droits de la personne dans de nombreux pays en Europe visant notamment les restrictions à la liberté d'expression, selon un rapport annuel très attendu du département d'État rendu public mardi. Léon BRUNEAU Agence France-Presse En Allemagne, au Royaume-Uni ou en France, le département d'État souligne que « la situation des droits de la personne s'est détériorée au cours de l'année » passée, selon ce rapport sur les droits de la personne dans le monde en 2024 qui est censé refléter les nouvelles priorités de politique étrangère du président américain Donald Trump. S'agissant de la France, le rapport cible notamment « des informations crédibles faisant état de restrictions graves à la liberté d'expression ». Il y dénonce également une recrudescence des actes d'antisémitisme. Au Royaume-Uni, Washington s'inquiète d'une nouvelle loi sur la sécurité en ligne, qui doit servir à mieux protéger les enfants, qui avait suscité les vives critiques du réseau social X d'Elon Musk. Un haut responsable américain avait indiqué la semaine dernière, sous le couvert de l'anonymat, que le gouvernement américain entendait avoir des « discussions franches avec nos partenaires et alliés sur ce que nous considérons comme de la censure ou défavorisant certaines voix, qu'elles soient politiques ou religieuses ». PHOTO JULIA DEMAREE NIKHINSON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Le vice-président J.D. Vance Le vice-président américain J.D. Vance avait consterné les Allemands et, plus généralement, les Européens, lors d'un discours à Munich en février dans lequel il avait affirmé que la liberté d'expression « reculait » en Europe, et épousé les vues des partis comme l'AfD, récemment classé « extrémiste de droite » par les renseignements intérieurs allemands. Brossant un tableau de la situation des droits de la personne dans le monde, pays par pays, le rapport annuel du département d'État, qui heurte bien souvent nombre de gouvernements, est généralement publié au printemps. Mandaté par le Congrès américain, il est considéré par les experts comme faisant référence. Mais il a été en partie rédigé sous la précédente administration du démocrate Joe Biden, amenant le département d'État à l'amender et le restructurer afin d'y intégrer les priorités de l'administration Trump, par exemple contre les politiques favorisant les programmes de diversité ou encore l'avortement. « Les rapports de cette année ont été simplifiés afin d'être plus utiles et accessibles sur le terrain et par les partenaires, et afin de mieux répondre au mandat législatif sous-jacent et de s'aligner sur les décrets de l'administration », peut-on y lire. Des élus de l'opposition démocrate, ainsi que des ONG, se sont inquiétés que le rapport s'aligne sur la politique de Donald Trump et ne dresse pas un tableau sincère des violations des droits de la personne dans le monde. « Les mesures prises par l'administration Trump pour édulcorer et politiser ces rapports compromettent leur objectif même et nuisent à la crédibilité du département d'État lui-même », a fustigé la semaine dernière le sénateur démocrate Chris Van Hollen, selon un communiqué. Pas d'abus au Salvador Ainsi, s'agissant du Salvador, proche allié de l'administration Trump, le département d'État assure n'avoir « pas d'informations crédibles faisant état d'abus significatifs des droits de la personne ». Le Salvador est notamment pris à partie par nombre d'ONG pour sa guerre sans merci contre les « maras », les gangs qui terrorisaient la population, ainsi que le Centre de confinement du terrorisme (Cecot). Les États-Unis avaient expulsé vers le Salvador plus tôt cette année des centaines de Vénézuéliens, détenus dans cette prison de haute sécurité et qui y ont fait part d'abus. À l'inverse, le gouvernement américain tire à boulets rouges sur deux pays avec qui il entretient des relations très tendues, l'Afrique du Sud et le Brésil. « La situation des droits humains en Afrique du Sud s'est considérablement détériorée au cours de l'année », relève Washington, qui estime que Pretoria « a franchi une étape très inquiétante vers l'expropriation des Afrikaners et de nouvelles violations des droits des minorités raciales dans le pays ». Le président américain a dénoncé avec virulence cette récente loi qui vise à faciliter la redistribution des terres, héritée de l'apartheid, l'ex-régime de la minorité blanche. Quant au Brésil, le département d'État y dénonce le fait que les tribunaux « ont pris des mesures excessives et disproportionnées pour porter atteinte à la liberté d'expression […] et au débat démocratique en restreignant l'accès aux contenus en ligne jugés 'nuisibles à la démocratie' », selon le rapport. Le juge de la Cour suprême brésilienne, Alexandre de Moraes, est visé par de multiples sanctions américaines.

La prise de contrôle de Washington s'amorce avec l'arrivée de la Garde nationale
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Des membres de la Garde nationale marchent du quartier général des forces interarmées de Washington D.C. jusqu'à l'armurerie de Washington, le 12 août 2025. (Washington) Une partie des 800 membres de la Garde nationale américaine déployés par le président Donald Trump ont commencé à arriver à Washington mardi, intensifiant leurs efforts après que la Maison-Blanche a ordonné aux forces fédérales de prendre le contrôle du service de police de la ville et de réduire la criminalité dans ce que le président a qualifié – sans justification – de ville sans loi. Ashraf Khalil Associated Press Cet afflux est survenu le lendemain de l'annonce par le président de l'activation des membres de la garde et de la prise de contrôle du service. Il a évoqué une urgence criminelle, mais a fait référence à la même criminalité qui, selon les autorités municipales, est déjà en baisse sensible. Le président a le droit légal de prendre de telles mesures, jusqu'à un certain point. On ignore encore, au fil de la semaine, dans quelle mesure la présence de forces de l'ordre fédérale à Washington serait visible et agressive, comment elle pourrait se dérouler, qui serait ciblé et combien de temps elle pourrait durer. La mairesse de Washington, Muriel Bowser, a déclaré lundi que le projet récemment annoncé par le président de prendre la main sur la police métropolitaine et de faire appel à la Garde nationale n'était pas constructif. Elle a calmement exposé les arguments de la ville, affirmant que la criminalité était en baisse constante, et a déclaré que l'état d'urgence perçu par Donald Trump ne correspondait tout simplement pas aux chiffres. PHOTO JULIA DEMAREE NIKHINSON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS La mairesse de Washington, Muriel Bowser Elle a également affirmé sans ambages que la capitale avait les mains liées et que son administration n'avait d'autre choix que de s'y conformer. « On pourrait contester cela », a-t-elle dit à propos de la définition de l'urgence criminelle donnée par le locataire de la Maison-Blanche, « mais son autorité est assez large. » La mairesse a fait référence à la « soi-disant urgence » de M. Trump et a conclu : « Je vais travailler chaque jour pour que ce ne soit pas un désastre total. » Des relations houleuses entre la ville et Trump Alors que le président américain invoque son plan en déclarant que « nous allons reprendre notre capitale », Mme Bowser et la police métropolitaine affirment que la criminalité violente à Washington a globalement diminué pour atteindre son plus bas niveau en 30 ans, après une forte hausse en 2023. La piraterie routière, par exemple, a chuté d'environ 50 % en 2024 et est à nouveau en baisse cette année. Cependant, plus de la moitié des personnes arrêtées sont des mineurs et la sévérité de ces sanctions est un sujet de discorde pour l'administration Trump. Muriel Bowser, une démocrate, a passé une grande partie du premier mandat de Donald Trump à s'opposer ouvertement au président républicain. Elle a repoussé son projet initial de défilé militaire dans les rues et s'est publiquement opposée lorsqu'il a fait appel à une force de police fédérale multiagences pour faire face aux manifestants contre les violences policières à l'été 2020. Elle a ensuite fait peindre les mots « Black Lives Matter » (les vies des noirs comptent, en français) en lettres jaunes géantes dans la rue, à environ un pâté de maisons de la Maison-Blanche. Durant le second mandat du milliardaire, fort du contrôle républicain des deux chambres du Congrès, Mme Bowser a marché sur une corde raide pendant des mois, mettant l'accent sur les points communs avec l'administration Trump sur des questions telles que le retour réussi de l'équipe de football des Washington Commanders dans le District de Columbia. Elle a observé avec une inquiétude manifeste les rues de la ville lorsque Donald Trump a enfin eu droit à son défilé militaire cet été. La décision du président de démanteler la Black Lives Matter Plaza plus tôt cette année a parfaitement illustré l'évolution du rapport de force entre les deux dirigeants. Cette relation tendue entre en territoire inconnu, le président ayant mis à exécution des menaces que de nombreux responsables de Washington espéraient être des menaces creuses pendant des mois. Ce nouveau bras de fer a donné à la mairesse de la capitale une image favorable, même auprès de ses détracteurs de longue date. « C'est un jeu de pouvoir et nous sommes une cible facile », a déclaré Clinique Chapman, PDG du D.C. Justice Lab. Critique fréquente de Mme Bowser, qu'elle accuse de « sur-surveiller notre jeunesse » avec les récents élargissements du couvre-feu imposé aux jeunes à Washington, Mme Chapman a déclaré que la dernière initiative de M. Trump « ne vise pas à créer un Washington D.C. plus sûr. C'est simplement une question de pouvoir ». Où réside réellement le pouvoir ? Mme Bowser soutient que tout le pouvoir appartient à Donald Trump et que son administration ne peut guère faire autre chose que se conformer et en tirer le meilleur parti. Elle a consacré une grande partie de la conférence de presse de lundi à lier la prise de pouvoir du président à la question plus large du statut d'État du District de Columbia. Tant que Washington restera une enclave fédérale dotée d'une autonomie limitée en vertu de la Loi sur l'autonomie locale de 1973, a-t-elle déclaré, le territoire restera vulnérable à de telles prises de pouvoir. « Nous savons que l'accès à notre démocratie est précaire, a déclaré Muriel Bowser. C'est pourquoi vous m'avez entendue, ainsi que de nombreux Washingtoniens avant moi, plaider en faveur du statut d'État à part entière du District de Columbia. » PHOTO JIM WATSON, AGENCE FRANCE-PRESSE Des membres de la Garde nationale arrivent à l'armurerie de Washington, le 12 août 2025. L'article 740 de la Loi sur l'autonomie locale autorise le président à prendre en charge la police de Washington pendant 48 heures, avec possibilité de prolongation jusqu'à 30 jours, en cas d'urgence. Aucun président ne l'a fait auparavant, a rappelé Monica Hopkins, directrice générale de la section de Washington de l'Union américaine pour les libertés civiles. « Cela devrait alarmer tout le monde, a-t-elle insisté, pas seulement à Washington. » Pour Donald Trump, cette tentative de prise en charge de la sécurité publique à Washington reflète une intensification de son approche agressive en matière de maintien de l'ordre. Le statut du District de Columbia, district fédéral établi par le Congrès, lui offre une occasion unique de promouvoir son programme de lutte contre la criminalité, bien qu'il n'ait proposé aucune solution aux causes profondes du sans-abrisme ni de la criminalité. Lindsay Whitehurst, journaliste à l'Associated Press, a contribué à cette dépêche.

La CSN veut deux nouveaux ministres à l'éducation
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La Presse

time3 hours ago

  • La Presse

La CSN veut deux nouveaux ministres à l'éducation

À l'approche de la rentrée scolaire – et d'un remaniement ministériel à Québec –, le premier ministre François Legault doit impérativement confier les commandes d'un réseau de l'éducation plongé dans un « chaos total » à deux nouveaux ministres, réclame la Confédération des syndicats nationaux (CSN). « On est passés de l'instabilité au chaos total dans le réseau de l'éducation », a laissé tomber en conférence de presse la vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre. La situation actuelle, a-t-elle aussi dénoncé, est « pire que l'austérité » de l'époque libérale. Ainsi la rentrée s'annonce-t-elle « excessivement difficile dans l'ensemble du réseau », a prédit la dirigeante syndicale. Et il faudra aux commandes des ministres « capables d'aller au bat pour nos réseaux », a plaidé à ses côtés Ryan W. Moon, vice-président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN). Ces ministres ne sont pas Bernard Drainville (Éducation) et Pascale Déry (Enseignement supérieur), a-t-on déterminé à la CSN. En mai dernier, la centrale syndicale avait déjà exigé le départ de la première, mais la voici qui ajoute le second à son tableau de chasse. PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE Bernard Drainville « Vivement un remaniement ministériel », a laissé tomber Katia Lelièvre dans sa déclaration d'ouverture. Car même si on a poussé un soupir de soulagement en apprenant l'annulation partielle des compressions de 570 millions annoncées en juin dernier, les services aux élèves seront néanmoins affectés, a insisté Katia Lelièvre. « Même après sa volte-face, ce sont encore des compressions de 30 à 40 millions qui vont être subies par les jeunes du primaire et du secondaire cette année, a-t-elle noté. Ce réseau requiert des investissements massifs, et le gouvernement fait plutôt des coupes. » Et c'est sans oublier que dans le réseau collégial, on s'attend à un manque à gagner de 151 millions. La syndicaliste n'a pas manqué de rappeler la déconfiture du candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ) à l'élection partielle d'Arthabaska : « Le résultat de l'élection d'hier [lundi] n'est pas surprenant, considérant à quel point la population en a ras le bol de ne pas être écoutée ». La date du remaniement ministériel que François Legault a annoncé en juin dernier n'a pas été dévoilée, pas plus que le sort qui attend les deux ministres que la CSN voudrait voir partir.

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