Le botteur des Alouettes Jose Maltos était prêt pour son moment face aux Stampeders
(Montréal) Le botteur Jose Maltos avait ajouté « Diaz » sur l'arrière de son uniforme la semaine dernière en l'honneur de sa mère, qui devait subir une opération.
Alexis Bélanger-Champagne
La Presse Canadienne
Maltos ne pensait toutefois pas à sa mère au Mexique quand il a battu un record des Alouettes de Montréal avec un placement de 58 verges, en fin de match, jeudi dernier, aidant les siens à vaincre les Stampeders de Calgary 23-21.
« J'aime ma mère et je voulais l'honorer en mettant son nom sur mon chandail, mais rendu là, j'ai fait le vide dans mon esprit et je voulais simplement réussir le botté », a raconté Maltos, une semaine plus tard, après l'entraînement des siens au stade Hébert.
Maltos n'a pas offert de détails concernant l'opération subie par sa mère, mais il a précisé qu'elle allait bien maintenant.
Le Mexicain âgé de 33 ans livre la marchandise pour les Alouettes depuis l'an dernier, quand il a remplacé David Côté, blessé. Il a réussi 33 de ses 36 tentatives de placement la saison dernière, puis affiche un rendement de 23-en-25 jusqu'ici cette saison.
Le spécialiste des longues remises des Alouettes, Louis-Philippe Bourassa, n'est pas surpris de voir Maltos connaître du succès.
« Je l'ai connu quand il est arrivé dans la LCF avec Ottawa en 2019, a raconté Bourassa. Il était derrière deux bons botteurs dans la hiérarchie de l'équipe, mais il réussissait de longs bottés déjà il y a cinq ans.
« Son éthique de travail explique ses succès, a ajouté Bourassa. Les gens le découvrent encore un peu en ce moment. Nous avons une bonne chimie, qui paraît dans notre exécution sur le terrain. Mon travail est de rendre son travail facile, en envoyant le ballon à la meilleure place pour qu'il fasse son boulot. »
L'entraîneur-chef des Oiseaux, Jason Maas, a expliqué qu'il avait une ligne en tête à partir de laquelle il pouvait envoyer Maltos sur le terrain pour tenter un placement en fin de match, face aux Stampeders. Il s'agit là d'un processus normal, et cette ligne peut d'ailleurs changer d'un match à l'autre.
« Ça se passe souvent avant le match, durant l'échauffement, a détaillé Bourassa. Nous allons tenter des bottés et regarder les conditions – le vent, la pluie, si l'air est froid, alors le ballon va moins voyager. Là, nous étions à Calgary, en altitude, et le ballon allait voyager un peu plus.
« C'est un travail d'équipe entre nous et les entraîneurs, a-t-il insisté. Nous relayons les paramètres aux entraîneurs. Mais la situation dans le match est aussi un facteur important. »
La semaine dernière, les Alouettes ne pouvaient se permettre un dégagement puisqu'il ne restait qu'un peu plus d'une minute à écouler au cadran.
« Même durant la semaine d'entraînement ici, il [Maltos] avait réussi des bottés de 60, 62 ou même 64 verges, a souligné Bourassa. 'Coach' Maas savait ce qu'il était capable de faire. Durant l'échauffement là-bas, il en avait aussi réussi des longs. C'était donc notre moment pour aller gagner notre argent. »
Les Alouettes accueilleront les Roughriders de la Saskatchewan, samedi, au stade Percival-Molson.
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