
Sommet en Alaska: Le sort de l'Ukraine entre les mains de Donald Trump et de Vladimir Poutine
Adrien Jaulmes Publié aujourd'hui à 05h00
Donald Trump et Vladimir Poutine s'étaient rencontrés à plusieurs reprises durant le premier mandat du président américain, comme ici à Helsinki en 2018.
AFP
En bref:
Rarement la diplomatie américaine aura été menée de façon aussi personnelle. Depuis son retour au pouvoir, Trump a déjà imposé aux États-Unis une volte-face stratégique vis-à-vis de la Russie. Alors qu'une majorité d'Américains et d'élus au Congrès demeure favorable à l'Ukraine, il s'est éloigné de ce pays pour se rapprocher de la position russe. Si l'abandon de Kiev n'a pas encore été complet, les espoirs des analystes, des Européens et des partisans de l'Ukraine de voir Trump comprendre que Poutine veut la victoire plus que la paix ont été déçus.
Trump n'a pas complètement rompu avec l'Ukraine en faisant des ouvertures à Moscou. Mais il n'a pas montré la moindre intention de reprendre l'aide militaire à Kiev, pas plus qu'il n'a jusqu'à présent pris une seule mesure de rétorsion directe contre la Russie, se contentant d'exprimer son mécontentement. Sommet en tête-à-tête
À l'approche de l'une des dates annoncées par Trump pour imposer des sanctions plus dures, Poutine a joué magistralement en faisant mine d'accorder au président américain un sommet en tête-à-tête. Trump a annoncé de son côté que la rencontre en Alaska répondait à la demande de Poutine. «Il s'agit d'une réunion pour tâter le terrain», a-t-il expliqué lundi. Il a déclaré qu'il saurait dès les premières minutes si Poutine est prêt ou non à accepter un cessez-le-feu, et qu'il en informerait Volodymyr Zelensky et les Européens, qui ne participent pas au sommet. «Je dirai peut-être: bonne chance, continuez à vous battre. Ou bien peut-être: nous pouvons conclure un accord», a dit Trump. Mercredi, il a déclaré vouloir organiser une rencontre entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et lui-même «presque immédiatement» en fonction de la teneur de son tête-à-tête et a averti que la Russie ferait face à des «conséquences très graves» si elle n'acceptait pas de mettre fin à la guerre, sans pour autant qu'il ne rentre dans les détails.
Si les présidents américains disposent d'une grande latitude en ce qui concerne la politique étrangère, Trump bénéficie d'une marge de manœuvre encore plus grande que celle de la plupart de ses prédécesseurs. Il s'est affranchi du pouvoir du Congrès, dont les présidents américains doivent traditionnellement tenir compte. Même si une majorité d'élus républicains demeurent favorables à l'aide à l'Ukraine, ils se sont abstenus de critiquer les ouvertures faites à la Russie. Le sénateur républicain de Caroline du Sud Lindsey Graham, auteur d'un projet de sanctions massives contre les importateurs de pétrole russe pour forcer Poutine à négocier, n'a pas poussé plus loin son texte. «J'ai toute confiance dans le président pour aller rencontrer Poutine en position de force, a-t-il commenté sur son compte X. Il est temps de mettre fin à cette guerre de manière honorable… Je suis convaincu que le président Trump obtiendra un accord favorable pour tous.» Une guerre absurde
Trump a aussi écarté les experts, conseillers, militaires ou diplomates, spécialistes de la Russie, qui l'entouraient au cours de son premier mandat et avaient à plusieurs reprises dissuadé Trump de prendre des décisions qu'ils estimaient contraires aux intérêts américains. James Mattis, son secrétaire à la Défense, son premier secrétaire d'État, Rex Tillerson, ou son successeur, Mike Pompeo, ou encore le conseiller à la Sécurité nationale John Bolton, qui mettaient Trump en garde contre les menées de Poutine, ne sont plus là. Marco Rubio, qui occupe à la fois le poste de secrétaire d'État et de conseiller à la Sécurité nationale, lui-même ancien faucon, et qui aurait pu jouer ce rôle, a mis en sourdine ses positions. Les experts du Conseil de sécurité nationale ont été purgés. Et, surtout, Trump n'accorde aucune confiance à ses diplomates ou à ses agences de renseignement.
Les négociations avec la Russie ont été menées depuis le début par Steve Witkoff, ami personnel de Trump, et lui aussi issu du monde de l'immobilier. Sans expérience de la diplomatie, Witkoff a rencontré à plusieurs reprises Poutine sans être entouré par les professionnels du Pentagone ou du Département d'État, qui ont été effarés de l'entendre reprendre à son compte des arguments du Kremlin ou bien oublier les noms des cinq provinces ukrainiennes occupées ou revendiquées par Moscou.
Trump a enfin semé le doute dans l'opinion américaine. Relativement simple comparée à d'autres crises internationales, l'invasion de l'Ukraine par la Russie est présentée par Trump comme une guerre absurde, une tuerie dont les deux camps sont les victimes, et dont la principale responsabilité revient à l'imprudence de Joe Biden et aux provocations de Zelensky. «Je m'entends bien avec Zelensky. Mais, vous savez, je ne suis pas d'accord avec ce qu'il a fait», a remarqué Trump après que le président ukrainien a refusé par avance de céder son territoire.
Le courant incarné par le vice-président JD Vance, le fils de Trump Don Junior, et le podcaster Tucker Carlson avance toutes sortes d'arguments pour justifier l'abandon de l'Ukraine par les États-Unis et l'imposition d'une paix carthaginoise à Kiev. Ils se réclament de ce qu'ils appellent le «réalisme», reprenant les arguments de l'historien John Mearsheimer: l'Ukraine ne peut pas gagner la guerre, sa défense est donc inutile, et l'aide américaine un coûteux gâchis. Ils invoquent parfois aussi le pacifisme: il est temps d'arrêter un massacre dépourvu de sens, et qui risque d'entraîner une escalade nucléaire avec la Russie. D'autres enfin justifient l'abandon de l'Ukraine pour se focaliser sur la rivalité avec la Chine, comme si la guerre se déroulait dans un autre espace-temps. Débarrassé des contre-pouvoirs
Mais Trump ne dépend pas non plus de cette mouvance isolationniste, à laquelle il a déjà imposé ses vues en décidant de rejoindre Israël dans sa campagne aérienne contre l'Iran en juin dernier. Trump avait alors fait taire les critiques, expliquant qu'il était le seul habilité à interpréter la doctrine America First, puisqu'il l'avait lui-même créée.
Débarrassé des contre-pouvoirs qui entravent ou paralysent régulièrement les décisions des présidents américains, affranchis des avis contradictoires des experts, des rivalités entre les militaires et les diplomates, sans opposition parlementaire, entre des démocrates déboussolés et inaudibles et des Républicains soumis, Trump est libre de traiter comme il l'entend avec Vladimir Poutine.
Mais ces atouts s'accompagnent de plusieurs faiblesses. Le peu d'intérêt de Trump pour le détail des dossiers, son goût pour les solutions simples le rendent vulnérable aux manipulations et aux distorsions, face à un Vladimir Poutine qui connaît intimement le terrain comme les enjeux.
Trump est aussi impatient. Désireux d'en finir avec une guerre à laquelle il a promis de mettre fin, ignorant les racines d'un conflit ancien et existentiel pour les belligérants, il se prive de l'une des armes essentielles de la diplomatie en recherchant un accord à tout prix. Le président américain, qui lorgne le Prix Nobel de la paix, accordé de façon peu justifiée à Obama dès son élection, veut parvenir à un cessez-le-feu, qui lui permettrait de proclamer une victoire diplomatique.
La personnalisation extrême de la diplomatie trumpienne lui fait confondre ses inclinations personnelles avec les intérêts de son pays. Son aversion pour Zelensky, qui remonte au coup de téléphone qui lui a valu sa première destitution en 2019, ainsi que son inclination pour Poutine, seul dirigeant qu'il ne critique quasi jamais et dont il semble constamment rechercher l'approbation, introduit une variable inconnue. Un partage du territoire ukrainien, inacceptable pour l'Ukraine et pour l'Europe, mais qui aurait pour effet de faire apparaître aux yeux de Trump Zelensky comme la source du blocage, serait une victoire pour Poutine.
Trump a fait d'avance taire les critiques: «Les médias sont très injustes à propos de ma rencontre avec Poutine», a-t-il écrit mercredi sur son réseau Truth Social. «Ils citent des incapables qui se sont fait licencier et des gens vraiment stupides, comme John Bolton, qui vient de déclarer que, même si la rencontre a lieu sur le sol américain, «Poutine a déjà gagné.» Si j'obtenais la libération de Moscou et de Leningrad dans le cadre de l'accord avec la Russie, les fake news diraient que j'ai conclu un mauvais accord! Mais cela n'a pas d'importance, car nous gagnons sur tous les fronts!!!» a dit Trump, utilisant le nom donné par les Soviétiques à Saint-Pétersbourg.
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Et je ne veux pas utiliser le terme 'se partager les choses', mais d'une certaine manière, ce n'est pas un mauvais terme. Il y aura du donnant donnant en ce qui concerne les frontières, les territoires», a-t-il précisé. Le président républicain a également estimé à «25%» le risque d'échec de sa rencontre vendredi avec Vladimir Poutine, auquel cas, a-t-il dit, il retournerait s'occuper de diriger les Etats-Unis. La veille, Donald Trump avait averti la Russie de «conséquences très graves» si elle n'acceptait pas de mettre un terme à la guerre en Ukraine. Hier, 16h27 Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a dit jeudi avoir «bon espoir» en vue du sommet vendredi en Alaska entre les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine, jugeant «crucial» d'obtenir un cessez-le-feu dans la guerre en Ukraine. «Pour parvenir à la paix, je pense que nous reconnaissons tous qu'il faudra discuter des garanties de sécurité», a-t-il également affirmé à des journalistes. Hier, 12h11 Vladimir Poutine et Donald Trump discuteront vendredi en Alaska du conflit en Ukraine et plus globalement de la sécurité internationale, a annoncé jeudi le Kremlin, précisant que ce sommet débutera vers 19h30 GMT (21h30 heure Suisse) et donnera lieu à une conférence de presse commune. «L'ordre du jour portera principalement sur le règlement de la crise ukrainienne», a déclaré aux journalistes le conseiller diplomatique de M. Poutine, Iouri Ouchakov, évoquant aussi les thèmes de la «paix» et de la «sécurité», les «questions internationales d'importance» et «la coopération bilatérale». Selon lui, les préparatifs sont «entrés dans leur phase décisive» en vue de ce sommet, première rencontre en personne entre les deux dirigeants depuis le retour de M. Trump au pouvoir en janvier. 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Starmer, qui a évoqué mercredi une chance réelle de parvenir à un cessez-le-feu grâce à la médiation du président américain, doit recevoir le dirigeant ukrainien à 10h30 (8h30 GMT) à Downing Street, a-t-on précisé de même source. 13.08.2025, 18h54 Donald Trump a déclaré mercredi vouloir organiser une rencontre entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et lui-même «presque immédiatement» après son sommet avec le président russe vendredi en Alaska. «Certaines grandes choses peuvent être acquises lors de la première rencontre – cela sera une rencontre très importante – mais elle prépare le terrain pour une deuxième réunion», a déclaré le président américain lors d'une conférence de presse, évoquant également un «très bon appel» plus tôt avec des dirigeants européens, dont Volodymyr Zelensky. 13.08.2025, 18h48 Donald Trump a menacé mercredi la Russie de Vladimir Poutine de «conséquences très graves» si elle ne met pas fin à la guerre en Ukraine. «Il y aura des conséquences très graves», a affirmé le président américain en conférence de presse, sans donner de détails, à deux jours de sa rencontre vendredi en Alaska avec le président russe. AFP 13.08.2025, 17h24 «La volonté américaine» est d'«obtenir un cessez-le-feu» en Ukraine, a assuré mercredi Emmanuel Macron à l'issue d'un échange avec Donald Trump, deux jours avant la rencontre entre le président américain et son homologue russe Vladimir Poutine en Alaska. «Les questions territoriales qui relèvent de l'Ukraine ne peuvent être négociées, ne seront négociées que par le président ukrainien», Volodymyr Zelensky, a ajouté le président français, qui s'exprimait depuis sa résidence d'été du Fort de Brégançon (Var), au côté du président du Conseil européen, António Costa. «Il n'y a pas aujourd'hui, de manière sérieuse, des schémas d'échanges territoriaux qui sont sur la table», a-t-il ajouté. France's President Emmanuel Macron looks on as he waits for the arrival of Austria's Chancellor prior to their meeting at the Elysee Presidential Palace in Paris on July 18, 2025. (Photo by Ludovic MARIN / AFP) AFP Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a confirmé un peu plus tard que l'obtention d'un cessez-le-feu «immédiat» en Ukraine devait être le «thème central» de la rencontre prévue vendredi en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine, appelant à des sanctions si la Russie le refusait. «Nous espérons que le thème central de la réunion sera un cessez-le-feu. Un cessez-le-feu immédiat», a déclaré Volodymyr Zelensky, qui ne participera a priori pas à la rencontre entre les présidents américain et russe. «Des sanctions doivent être mises en place et renforcées si la Russie n'accepte pas un cessez-le-feu en Alaska», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse. 13.08.2025, 16h56 Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé mercredi que l'obtention d'un cessez-le-feu «immédiat» en Ukraine devait être le «thème central» de la rencontre prévue vendredi en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine, appelant à des sanctions si la Russie le refusait. «Nous espérons que le thème central de la réunion sera un cessez-le-feu. Un cessez-le-feu immédiat», a déclaré Volodymyr Zelensky, qui ne participera a priori pas à la rencontre entre les présidents américain et russe. «Des sanctions doivent être mises en place et renforcées si la Russie n'accepte pas un cessez-le-feu en Alaska», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse. 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