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Retrait des Marines américains déployés à Los Angeles

Retrait des Marines américains déployés à Los Angeles

La Presse21-07-2025
Une manifestante fait face à un Marine à Los Angeles le 4 juillet.
(Washington) Le ministère américain de la Défense a annoncé lundi le retrait des 700 Marines déployé à Los Angeles durant les manifestations du mois dernier contre la politique migratoire du président Donald Trump.
Agence France-Presse
Le président américain avait ordonné en juin la mobilisation de 700 Marines, corps d'active des forces armées d'ordinaire déployées à l'étranger, face aux manifestations contre des arrestations d'immigrés par la police fédérale de l'immigration (ICE).
Ils venaient en renfort de militaires de la Garde nationale également déployés, contre l'avis des autorités californiennes, durant ces manifestations largement pacifiques, mais dont certaines ont dégénéré.
Le ministre de la Défense, Pete Hegseth a ordonné « le redéploiement des 700 Marines dont la présence avait envoyé un message clair : le non-respect de la loi ne sera pas toléré », a déclaré Sean Parnell, le porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.
« Leur réponse rapide, discipline implacable et présence indéniable ont contribué à rétablir l'ordre et faire respecter l'État de droit », a-t-il ajouté.
La situation s'est depuis largement calmée dans la deuxième ville du pays, où le couvre-feu nocturne a notamment été levé le 17 juin.
La maire de Los Angeles, Karen Bass s'est félicitée de ce retrait dans une publication sur le réseau social X, le qualifiant de « nouvelle victoire » pour la ville.
Le Pentagone avait déjà annoncé la semaine dernière le retrait d'environ la moitié des quelque 4000 militaires de la Garde nationale déployés à Los Angeles.
Le déploiement de la Garde nationale sans l'approbation du gouverneur de l'État – qui a aussi autorité sur ce corps militaire de réserve – était une première depuis 1965 aux États-Unis.
Los Angeles est dans le collimateur de Donald Trump, qu'il accuse de protéger les migrants sans statut légal de l'intervention de la police fédérale de l'immigration.
Le président américain a fait de la lutte contre l'immigration clandestine une priorité absolue, évoquant une « invasion » des États-Unis par des « criminels venus de l'étranger » et communiquant abondamment sur les expulsions d'immigrés.
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Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que notre air devient un danger pour la santé. » Calvin Callahan s'est joint à d'autres législateurs républicains de l'Iowa, du Minnesota et du Dakota du Nord pour déposer une plainte officielle contre le Canada auprès de Lee Zeldin, administrateur de l'Agence américaine de protection de l'environnement, et de la Commission mixte internationale, une organisation binationale qui résout les différends relatifs à la qualité de l'eau et de l'air. Les législateurs républicains ont demandé une enquête sur les pratiques canadiennes de gestion des incendies de forêt et des recours potentiels en vertu du droit international. Calvin Callahan rejoint un groupe de politiciens républicains d'autres ordres de gouvernement qui ont exprimé leurs inquiétudes concernant les incendies de forêt au Canada. Le représentant du Michigan, Jack Bergman, a envoyé lundi une lettre au sénateur canadien Michael MacDonald pour réclamer des politiques de gestion forestière plus strictes et une plus grande responsabilisation des responsables canadiens. Tous deux sont membres du Groupe interparlementaire Canada–États-Unis. « Il est essentiel que la gestion des forêts et l'atténuation des incendies de forêt soient traitées comme une priorité bilatérale en matière d'environnement et de santé publique », indique la lettre. Le représentant du Michigan, John James, a envoyé une lettre au premier ministre Mark Carney la semaine dernière, affirmant que ses électeurs s'étouffent sous la fumée toxique des incendies de forêt. Citant une lettre envoyée en juillet par d'autres membres républicains du Congrès à l'ambassadrice du Canada aux États-Unis, Kirsten Hillman, M. James a affirmé que « depuis lors, plutôt que des progrès, nous avons assisté à une escalade ». M. James a indiqué que la déclaration d'un deuxième état d'urgence dans le Manitoba par le premier ministre, Wab Kinew, « a confirmé ce que de nombreux Américains craignaient : que le Canada ne fasse pas assez pour arrêter ces incendies avant qu'ils ne se déclarent ». Le législateur américain a également critiqué les commentaires de M. Kinew en réponse à la lettre initiale. « C'est ce qui détourne les gens de la politique », avait répondu M. Kinew en juillet. « Lorsqu'un groupe de membres du Congrès tente de banaliser et de tirer profit d'une saison des incendies de forêt qui a coûté la vie à notre province, cela n'a pas sa place en politique », avait ajouté le premier ministre. Escalade de tensions Un couple a été tué par un incendie de forêt rapide au nord-est de Winnipeg en mai, et des milliers de personnes ont été évacuées de leurs communautés. Selon M. James, les commentaires du premier ministre Kinew minimisent les effets sanitaires de la fumée des incendies de forêt sur les États voisins. Le républicain a soutenu que la fumée constitue une urgence de santé publique « et qu'elle nuit activement aux relations entre les États-Unis et le Canada ». La pression croissante des républicains survient alors que les relations bilatérales entre les deux pays restent tendues. Le 1er août, le président américain, Donald Trump, a augmenté les droits de douane sur les produits canadiens à 35 %, après qu'un nouvel accord de sécurité et d'économie n'a pas été conclu avant la date limite fixée par le président. Les droits de douane ne s'appliquent pas aux marchandises conformes à l'Accord commercial Canada–États-Unis–Mexique. Le Canada est également touché par les droits de douane imposés par M. Trump sur l'acier, l'aluminium, le cuivre et les automobiles. 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Dans la foulée d'une visite jugée « productive » de son émissaire spécial Steve Witkoff à Moscou, le président américain a jugé mercredi qu'il y avait « une bonne chance qu'il y ait une réunion très bientôt », sans donner de précisions de date ou de lieu. Il répondait à une question sur une possible rencontre avec le président russe ainsi qu'avec le chef d'État ukrainien, Volodymyr Zelensky, pendant un échange avec la presse dans le bureau Ovale. Mais c'est bien entendu la perspective d'une réunion en chair et en os avec le maître du Kremlin qui retient le plus l'attention, à l'heure où la tension entre Washington et Moscou connaît une nette poussée. Selon la presse américaine, Donald Trump envisagerait de rencontrer le président russe en personne dès la semaine prochaine, avant une réunion à trois avec Volodymyr Zelensky. Le dernier sommet en bonne et due forme entre Russie et États-Unis remonte à juin 2021, quand Joe Biden avait rencontré son homologue russe à Genève. 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Legault et Ford ont fait ces commentaires après que les premiers ministres des provinces et le premier ministre Mark Carney se soient rencontrés en privé, mercredi, de façon virtuelle. « J'ai mentionné que ce qui freine l'économie, ce ne sont pas seulement les tarifs, c'est l'incertitude, qui amène les entreprises à retarder leurs investissements. Et cette incertitude va persister jusqu'à ce que l'Accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique soit renégocié. Il faut amorcer cette renégociation le plus tôt possible », a affirmé M. Legault. Le premier ministre du Québec a ajouté que, dans l'intervalle, les gouvernements ne doivent « pas rester passifs ». « Il faut accélérer la diversification de notre économie et soutenir les investissements publics et privés. Il faut aussi s'assurer que les dépenses du gouvernement fédéral en matière de défense soutiennent notre secteur manufacturier, en partenariat avec la France et l'Europe », a-t-il écrit sur le réseau X. Il s'agissait de la première rencontre des premiers ministres depuis que Donald Trump a intensifié sa guerre commerciale en imposant au Canada des droits de douane de base de 35 % la semaine dernière. Ces nouveaux droits, entrés en vigueur vendredi après que les deux pays n'ont pas respecté l'échéance du 1er août pour conclure un nouvel accord commercial, ne s'appliquent qu'aux marchandises non couvertes par l'Accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique, mieux connu sous l'acronyme ACEUM. M. Ford a fait valoir que Donald Trump n'attendrait probablement pas la révision prévue de l'accord l'année prochaine. PHOTO CHRIS YOUNG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford « Il n'attend pas 2026. À tout moment, le président Trump – même s'il ne respecte pas les règles de toute façon – peut nous couper l'herbe sous le pied sur l'ACEUM d'une seule signature », a déclaré M. 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Le bureau de la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a indiqué qu'elle ne ferait aucune déclaration avant la réunion. M. Ford aimerait que davantage d'efforts soient déployés pour stimuler l'économie. Il a appelé Ottawa à réduire les impôts et a déclaré que la Banque du Canada devrait baisser son taux d'intérêt. « Nous devons demander au gouverneur de la Banque du Canada d'abaisser ces satanés taux d'intérêt de 2,75, a-t-il déclaré. Abaissez-les. Renforcez la confiance. » « Travaillons ensemble pour éliminer la TVH pour les acheteurs de maisons, et pas seulement pour ceux qui achètent leur première maison. Stimulons le marché et nous suivrons l'exemple du gouvernement fédéral s'il le fait. » « Une bonne conversation » Le premier ministre ontarien a raconté mercredi avoir eu une « bonne conversation » avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, mardi, qui s'est avérée « positive », et il estime que le « premier ministre fait tout ce qui est en son pouvoir pour conclure un accord commercial équitable avec les États-Unis ». Mardi, lors d'une conférence de presse en Colombie-Britannique, M. Carney a révélé qu'il n'a pas parlé à M. Trump ces derniers jours. Il compte toutefois discuter avec lui lorsque cela sera opportun. PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre du Canada, Mark Carney Le premier ministre a ajouté qu'environ 85 % des échanges commerciaux avec les États-Unis restent exempts de droits de douane, puisqu'ils sont couverts par l'ACEUM. Des droits de douane sectoriels, dont ceux de 50 % sur l'acier, l'aluminium et le cuivre, restent en vigueur. La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, et le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, étaient à Mexico mercredi, dans le cadre d'une mission de deux jours visant à rencontrer des représentants et des entreprises mexicains au sujet du commerce. Avec les informations de Lisa Johnson à Edmonton, en Alberta, et d'Allison Jones à Thornhill, en Ontario, La Presse Canadienne

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