
Incendie: rupture brûlante au camping des Grangettes de Noville
–
Les juges écartent la piste de l'amant incendiaire au camping
Des flammes ont ravagé plusieurs caravanes en été 2024 aux Grangettes, à Noville. Le prévenu a été acquitté.
Noémie Desarzens
Après une rupture amoureuse, le prévenu aurait bouté le feu à la caravane de son ex-compagne (image d'illustration). Mais il a été libéré de cette accusation.
Vanessa Cardoso – 24 heures
Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk
En bref : L'incendie d'un camping à Noville a détruit deux mobile homes en juillet 2024.
Le principal suspect était poursuivi après la découverte de son ex-compagne avec un autre.
L'ami du prévenu est retourné en France pendant l'enquête judiciaire.
Le tribunal libère l'accusé au bénéfice du doute avec compensation financière.
«Les accusations d'incendie reposent sur la thèse du «cocu pyromane», c'est bien trop expéditif.» L'avocat de la défense, Albert Habib, donne le ton à l'ouverture de ce procès en ce lundi matin. Il demande alors de nouvelles réquisitions de preuves, notamment l'avis d'un expert sur la thermodynamique et une nouvelle audition de l'ex-compagne de Julien*, qui a depuis retiré sa plainte. Des demandes rejetées par la présidente de la Cour.
Les faits reprochés à ce ressortissant français de 26 ans remontent à l'été 2024. Lors de la nuit du 6 au 7 juillet, le camping des Grangettes à Noville s'est alors fait réveiller par le bruit d'explosions et de flammes. Visible loin à la ronde, l'incendie au bord du Léman a marqué les riverains et les habitants de la région.
Ce brasier a réduit en cendre deux mobile homes et en a endommagé au moins neuf autres. «Les caravanes sur ce site sont très proches les unes des autres, détaille la procureure Sophie Rodieux. C'est un miracle qu'il n'y ait eu aucune victime.»
La thèse de l'amant jaloux au camping
Le prévenu, Julien, est accusé d'avoir intentionnellement bouté le feu à la caravane de son ex-compagne Aurélie*. Un acte ayant entraîné des dommages collatéraux conséquents aux emplacements voisins.
À l'origine de ce sinistre, il y aurait une histoire de vengeance. Celle de Julien, qui, très tôt le 6 juillet 2024, après une soirée bien arrosée, surprend sa copine Aurélie en train d'embrasser un autre homme dans leur mobile home. Une altercation éclate alors entre les trois protagonistes, tous très alcoolisés, provoquant l'intervention de la police aux aurores. Une dispute menant à la rupture entre Julien et Aurélie. «J'étais triste et en colère, mais je ne cherchais pas à me venger», précise encore aujourd'hui l'accusé.
Ce dernier décide ensuite de s'établir dans le camping-car de son ami Marc*, faisant plusieurs allers-retours dans la caravane de son ex-compagne durant cette même journée, afin de récupérer ses affaires. En fin d'après-midi, les deux amis se rendent au Club Aphrodite de Roche. Le flou demeure à ce stade quant aux faits suivant leur retour au camping, aux alentours de 22 heures. Ce qui est certain, c'est que la caravane d'Aurélie prend feu vers minuit.
Julien est réveillé brutalement par la police deux heures plus tard, qui l'arrête manu militari pour le placer en détention.
Le père du prévenu: «Mon fils n'est pas un pyromane»
Quant à son meilleur ami, Marc a quitté la Suisse pour retourner en France, sur conseil de la mère du prévenu. «Quand on a vu qu'innocent ou non, les gens sont incarcérés en Suisse, on lui a dit de rentrer, glisse son père, présent au procès. Mon fils n'est pas un pyromane. Il est innocent, les faits parlent pour lui. Pourquoi serait-il resté sur place s'il était coupable?»
Plusieurs témoins, résidant au camping, dépeignent une relation toxique entre les deux amants, et la mauvaise influence de son ami Marc. En filigrane de cette affaire, il y a donc ce meilleur ami absent. «Soit il est l'auteur de ce sinistre, soit il est au courant des faits, déclare l'avocat de la défense lors de sa plaidoirie. Sa fuite n'est en tout cas pas anodine.»
Selon lui, plus que la présomption d'innocence, il est crucial d'effectuer une recherche illimitée de la vérité: «Or, ici, la vérité est compromise par la destruction totale de la caravane d'Aurélie et par les rumeurs propagées au sein du camping, qui nuisent à l'image du prévenu.»
Pour le Parquet, Julien a déclenché un incendie dans la caravane de son amie, sans l'ombre d'un doute. «Les témoignages se recoupent et convergent vers la culpabilité du prévenu», poursuit la procureure.
Le verdict est tombé ce mardi: le prévenu est libéré avec effet immédiat, au bénéfice du doute. À ces mots de la présidente, Julien s'effondre en larmes. Si le Parquet va faire appel, le jeune homme retrouve sa liberté dès ce mardi soir. Ayant déjà effectué plus d'une année derrière les barreaux, il sera dédommagé à hauteur de 20'000 francs pour ses jours passés en prison. «Compte tenu du verdict, la défense avait raison de dire qu'il s'agit d'une relation passionnelle, mais pas d'un incendie passionnel», conclut l'avocat de la défense Albert Habib.
Newsletter
«La semaine vaudoise»
Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail.
Autres newsletters
Se connecter
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


24 Heures
2 hours ago
- 24 Heures
Aude: Le plus gros incendie de l'été en France reste incontrôlé
Accueil | Monde | Faits divers | Déjà 16'000 hectares brûlés, un mort et deux blessés graves dans ce qui devient le plus grand incendie français depuis 2006. Publié aujourd'hui à 23h40 Mis à jour il y a 1 minute Un hélicoptère Airbus H225 de la Sécurité civile française déverse de l'eau sur un incendie à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, le 6 août 2025. AFP Le plus gros incendie de l'été en France, toujours incontrôlable malgré de gros moyens engagés, a parcouru 16'000 hectares de végétation en 24 heures dans l'Aude, où il a fait un mort et deux blessés graves, «une catastrophe d'une ampleur inédite», selon le Premier ministre. À la tombée de la nuit mercredi, les communes restent «sur le qui-vive, parce qu'on est entourés de pins et puis que tout a brûlé, tout autour du village, c'est la catastrophe», déplore Bruno Zubieta, premier-adjoint à la mairie de Villesèque-des-Corbières, au sud de Narbonne. Si l'incendie est «toujours actif», sa progression qui était auparavant «de 1000 hectares à l'heure globalement», «diminue d'intensité», a indiqué à l'AFP Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne. Lors d'une visite à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, village le plus touché des 15 communes affectées par l'incendie, François Bayrou a évoqué un «plan de sauvegarde et d'avenir» dont «les Corbières pourraient être le laboratoire». 2500 pompiers Au poste de commandement des pompiers, le colonel Christophe Magny, patron du Service d'incendies et de secours de l'Aude, a expliqué au Premier ministre, accompagné du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, l'action sans relâche de 2500 pompiers sur les 90 kilomètres de lisières, avec des flammes de 10 à 15 mètres de haut au plus fort de la propagation. Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur se sont ensuite rendus au centre national de coordination avancé de Sécurité civile à l'aéroport de Nîmes-Garons, pour «rendre hommage» aux moyens aériens engagés dans la lutte contre l'incendie «dont l'ampleur dépasse tout ce qu'on avait connu depuis plus de 60 ans», selon François Bayrou. Parti peu après 16 h 00 mardi du village de Ribaute, entre Carcassonne et Narbonne, le feu s'était d'abord dirigé vers le sud-est et le littoral méditerranéen. Or, le vent a changé de direction à la mi-journée «et pousse l'incendie à revenir vers son point de départ», a déclaré à l'AFP la secrétaire générale de la préfecture Lucie Roesch, ajoutant que l'incendie va désormais «vers des zones boisées assez inaccessibles». «L'arrière du feu est devenu l'avant du feu», a ajouté le colonel Magny, soulignant qu'un millier de personnes avaient été évacuées des villages sinistrés. «Plus que la commune de Paris» Le feu a parcouru 16'000 hectares de garrigue et de résineux, «plus que la commune de Paris», selon le colonel Magny. Il a aussi détruit ou endommagé 25 habitations et brûlé 35 véhicules. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du feu, encore inconnues. Aucune hypothèse n'est pour l'heure privilégiée. À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où une dame de 65 ans a été retrouvée morte dans sa maison, une odeur âcre de brûlé se dégage des hectares carbonisés à proximité, a constaté un journaliste de l'AFP. David Cerdan, 51 ans, habite à une centaine de mètres de l'endroit où est décédée la sexagénaire qui avait refusé de quitter sa maison mardi soir. L'habitation de la défunte est dévastée, comme plusieurs autres près de chez lui. «Avec les gendarmes, nous sommes allés chez elle pour lui dire d'évacuer, mais elle n'a pas voulu partir, pensant qu'elle ne risquait rien», a déclaré à l'AFP le maire, Xavier de Volontat. La préfecture a comptabilisé 13 blessés: deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et onze sapeurs-pompiers, dont un souffrant d'un traumatisme crânien, a précisé Bruno Retailleau. Une personne portée disparue a été retrouvée en vie. L'UE prête à mobiliser des moyens Dans le ciel des Corbières, tous les moyens aériens nationaux ont été mobilisés. L'Union européenne a annoncé se tenir «prête à mobiliser» des moyens. «L'Europe se tient aux côtés de la France alors que les pires feux de forêt de son histoire récente font rage dans l'Aude», a déclaré sur X Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Un dispositif «colossal», selon le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio, précisant que les 2500 pompiers venus de toute la France sont appuyés par 500 engins au sol. Il s'agit à ce stade du plus gros incendie de l'été en France. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15'000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen. C'est aussi le plus important en France depuis au moins 2006, soit le début des enregistrements, et depuis les années 1970 pour la zone méditerranéenne, selon la base de données sur les incendies de forêt (BDIFF) du gouvernement (qui recense les feux depuis 1972 pour les départements méditerranéens et 2006 pour la France.) La tramontane, un vent sec et chaud qui renforce le feu, a été supplantée mercredi après-midi par un vent marin qui soufflera encore jeudi, et «va apporter de l'air plus humide qu'avant, ce qui est moins favorable à la propagation du feu», a déclaré à l'AFP François Gourand, prévisionniste Météo-France. Mais il est trop tôt pour les centaines d'habitants évacués mardi soir pour regagner leur domicile, a prévenu la préfecture. Les autorités ont réitéré leurs consignes de sécurité à la population, appelant à «rester confinés sauf ordre d'évacuation donné par les sapeurs-pompiers» et à ne pas encombrer le réseau routier pour ne pas gêner les secours. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
8 hours ago
- 24 Heures
Cette route du Lavaux se pare de couleurs pour ralentir le trafic
Des marquages inspirés des murs de vigne et une limitation à 60 km/h visent à pacifier la circulation. Le dispositif pourrait s'étendre dans le canton. Publié aujourd'hui à 18h06 Des marquages colorés, associés à une vitesse réduite, visent à améliorer la sécurité routière sur la Petite-Corniche à Lavaux. Canton de Vaud/DR Un projet pilote de sensibilisation au partage de la route est déployé en Lavaux dès ce mois d'août. Cette initiative vise à améliorer la cohabitation entre les différents usagers et à renforcer la sécurité sur la route cantonale de la Petite-Corniche, entre les villages d'Aran, de Grandvaux et le «carrefour du Nez». Face à la diversité croissante des modes de déplacement sur les routes vaudoises (piétons, vélos, voitures, motos, trottinettes), le Canton de Vaud cherche à encourager le respect mutuel et à apaiser la circulation, particulièrement dans les zones où l'espace est contraint. «Cette initiative s'inscrit dans la Stratégie cantonale vélo 2035, qui promeut la mobilité cyclable par la planification d'infrastructures mieux séparées du trafic motorisé», précise l'État dans un communiqué diffusé ce mercredi 6 août. «Ayez du nez, levez le pied!» Des marquages au sol colorés, inspirés des murs de vigne, seront appliqués à treize endroits stratégiques du tracé (belvédères, carrefours, débouchés de chemins pédestres). Ces aménagements, réalisés dans le cadre de récents travaux d'entretien routier, seront complétés par un abaissement de la vitesse à 60 km/h pour modérer le trafic et préserver la qualité de vie des riverains. La campagne de sensibilisation, dont le slogan est «Ayez du nez, levez le pied!», s'adresse à tous les publics: randonneurs, cyclistes et conducteurs de véhicules motorisés. Elle s'appuie sur une dizaine de messages faisant référence au contexte local, appelant à la vigilance, à la courtoisie et au respect mutuel. Un monitorage sera mis en place sous forme de comptages, d'interviews et d'un questionnaire en ligne pour évaluer l'efficacité de ces mesures. Les résultats permettront d'envisager une éventuelle pérennisation du dispositif et son déploiement sur d'autres axes similaires du réseau routier cantonal. Ce projet est mené par le Canton de Vaud, en collaboration avec les communes de Bourg-en-Lavaux et de Lutry, ainsi que l'association Lavaux Patrimoine mondial et Police Lavaux. La circulation dans Lavaux Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
9 hours ago
- 24 Heures
Enterrer son animal avec soi? Un droit qui inquiète les défenseurs des animaux
Berne veut permettre l'inhumation commune des humains et de leurs animaux. Une décision qui fait craindre des euthanasies abusives. Publié aujourd'hui à 17h26 Dans la ville de Berne, les cendres d'animaux domestiques pourraient à l'avenir être inhumées avec des humains en tant qu'offrandes funéraires. Thierry Gachon/Keystone Dans l'Égypte antique , non seulement les humains, mais aussi les chats et les chiens étaient momifiés et déposés dans les tombes. À l'avenir, cela pourra également être possible dans la ville de Berne. Toutefois, les animaux devront être incinérés plutôt que momifiés, et le volume de leurs cendres ne pourra pas dépasser 5 litres. Sur le plan juridique, les animaux ou leurs cendres sont considérés comme des offrandes funéraires. L'organisation bernoise de protection animale, Tier im Fokus , exprime des sentiments partagés face à la révision totale envisagée du règlement sur les cimetières. «Sur le fond, nous saluons le fait que Berne veuille permettre l'inhumation commune de l'homme et de l'animal», déclare le porte-parole de l'association, Tobias Sennhauser, qui siège également au Conseil municipal de Berne depuis le début de l'année. Mais la nouvelle loi comporte aussi des risques: «Nous craignons que des animaux en bonne santé soient tués.» Le conseiller municipal et militant pour les droits des animaux Tobias Sennhauser craint que des animaux en bonne santé ne soient tués. Raphael Moser/Tamedia D'après Tobias Sennhauser, la possibilité d'enterrements communs pourrait, sans le vouloir, encourager l'euthanasie prématurée d'animaux en bonne santé pour garantir une inhumation conjointe. Il rapporte un cas concret: «Une personne a fait euthanasier ses chats pour les faire enterrer avec elle.» La Ville de Berne ne doit en aucun cas encourager l'abattage d'animaux en bonne santé, affirme Tobias Sennhauser. C'est pourquoi l'organisation Tier im Fokus demande l'introduction d'une clause explicite dans le règlement des cimetières, excluant de la sépulture les animaux euthanasiés uniquement dans le but d'une inhumation conjointe. Au cimetière de Nordheim à Zurich, il existe depuis 2021 une offre de sépulture collective. Andrea Zahler Interrogé sur les modalités de contrôle, Tobias Sennhauser explique qu'une solution pragmatique existe. Lorsque des personnes réservent une tombe pour elles-mêmes et leur animal de compagnie, elles doivent signer une déclaration sur l'honneur attestant que leur animal n'a pas été euthanasié spécialement pour une inhumation conjointe. Par ailleurs, à la suite de la révision du règlement, tous les vétérinaires seront informés que les animaux euthanasiés uniquement en vue d'une inhumation commune ne seront pas admis dans les cimetières communaux. Ils seront ainsi encouragés à ne pas procéder à ce type d'euthanasie. Les euthanasies d'animaux en bonne santé sont légales En principe, la loi autorise l'euthanasie d'animaux domestiques en bonne santé, même sans raison valable. Le Conseil national a récemment rejeté une proposition d'interdiction dans ce sens. Le risque de telles mises à mort prématurées demeure toutefois incertain. Il est impossible de vérifier si le cas mentionné précédemment, dans lequel une personne aurait fait abattre son chat avant sa propre inhumation, s'est réellement produit. «Malheureusement, la source ne peut pas être divulguée», explique Tobias Sennhauser. Animaux défunts Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Andres Marti est journaliste basé à Berne. Il a étudié l'histoire ainsi que la langue et la littérature allemande à Berne et à Berlin. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.