
Après l'évasion rocambolesque dans un sac à linge, le détenu lyonnais et son complice présumé présentés à un juge
Retour à la case justice après quelques heures de liberté. L'homme évadé de la prison de Lyon-Corbas dans un sac à linge et son codétenu complice présumé, qui ont été interpellés lundi, seront présentés mercredi à un juge en vue de leur mise en examen, a annoncé le parquet de Lyon. Les deux hommes «seront présentés dans la journée à un magistrat instructeur» dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour «évasion en bande organisée» et «participation à une association de malfaiteurs», précise dans un communiqué le parquet, qui va demander leur placement en détention provisoire.
L'homme de 20 ans qui s'était évadé vendredi a été interpellé lundi matin à Sathonay-Camp, dans le nord de Lyon, et son co-détenu complice présumé a été arrêté plus tard dans la journée à la gare de Marseille. Le jeune évadé, natif de Mayotte, était en détention provisoire à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, suspecté du «meurtre en bande organisée» d'un trafiquant de drogue et d'«infraction à la législation sur les armes», dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris.
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Évadé au nez et à la barbe des surveillants
Selon le directeur de l'administration pénitentiaire, il a pu s'évader en se cachant dans un gros sac à linge emporté par son codétenu complice présumé qui était libérable. Il s'agit d'un procédé «extrêmement rare, que nous n'avons jamais connu dans cette administration», a commenté à BFMTV Sébastien Cauwel, directeur de l'administration pénitentiaire.
«Ils étaient trois en cellule, l'un de ses cocellulaires était libérable vendredi matin et il a profité de la complicité de ce cocellulaire pour se cacher dans un gros sac de linge», et sortir en même temps que ce complice, aux yeux et à la barbe des surveillants, a-t-il précisé. Son absence n'a été constatée que samedi matin.
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Il y a eu «manifestement toute une série de dysfonctionnements» «graves» et «inadmissibles», a estimé M. Cauwel, précisant avoir lancé une enquête interne et l'ouverture d'une inspection de l'inspection générale de la justice demandée par le garde des Sceaux.

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« Je défends la voix de la liberté » : qui est Éléonore Pattery, l'étudiante à l'origine de la pétition contre la loi Duplomb ?
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