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Israël frappe la Syrie, les États-Unis espèrent une « désescalade »

Israël frappe la Syrie, les États-Unis espèrent une « désescalade »

La Presse5 days ago
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(Damas) Israël a bombardé mercredi le QG de l'armée à Damas et menacé d'intensifier ses frappes contre les forces syriennes si elles ne quittaient pas la région méridionale à majorité druze de Soueida où les violences ont fait en trois jours plus de 300 morts.
Acil TABBARA, avec Bakr ALKASEM à Soueida et Delphine MATTHIEUSSENT à Jérusalem
Agence France-Presse
Les autorités syriennes ont annoncé un nouveau cessez-le-feu à Soueida. Et le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a dit espérer une « désescalade » dans le sud de la Syrie dans les « prochaines heures », parlant d'un « malentendu » entre Israël et la Syrie voisine.
Un premier cessez-le-feu proclamé mardi est resté sans effet, alors que les affrontements se sont poursuivis dans la journée à Soueida, ville à majorité druze, une minorité ésotérique issue de l'islam, selon des témoins.
Les combats entre des tribus bédouines locales et des combattants druzes ont éclaté dimanche dans la province de Soueida et la ville éponyme après l'enlèvement d'un marchand de légumes druze, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les forces gouvernementales et leurs alliés se sont déployés mardi dans la ville de Soueida, jusque-là tenue par des combattants druzes. Mais selon l'OSDH et des témoins, ils ont combattu au côté des tribus bédouines et ont été accusés d'exécutions sommaires de civils et de pillages.
Mercredi, l'armée israélienne a mené de nouvelles frappes à Damas, visant l'entrée du QG de l'armée syrienne et une « cible militaire » dans la zone du palais présidentiel. Les autorités syriennes ont fait état d'un mort et de 18 blessés.
Une frappe de drones israélienne a aussi visé Soueida, selon l'agence syrienne Sana.
Israël, qui assure vouloir protéger la communauté druze, affirme qu'il ne permettra pas une présence militaire dans le sud de la Syrie, près de sa frontière et considère avec méfiance le pouvoir syrien islamiste.
« Je suis mort ! »
Le ministre de la Défense, Israël Katz, a promis mercredi au pouvoir d'Ahmad al-Chareh des « coups douloureux ». Il a assuré que l'armée frapperait « avec force » à Soueida « pour éliminer les forces qui ont attaqué les druzes, jusqu'à leur retrait complet » et exigé du pouvoir syrien qu'il « laisse tranquilles » les druzes.
Un responsable militaire israélien a déclaré à l'AFP que des troupes stationnées à Gaza seraient redéployées à la frontière avec la Syrie.
PHOTO JALAA MAREY, AGENCE FRANCE-PRESSE
Les troupes israéliennes montent la garde sur la ligne de démarcation entre le plateau du Golan annexé par Israël et la partie syrienne.
L'armée israélienne a en outre indiqué avoir identifié des « dizaines de suspects » tentant de franchir la frontière depuis la Syrie.
Des dizaines de druzes ont traversé la frontière dans les deux sens, sous les gaz lacrymogènes des forces israéliennes, selon un correspondant de l'AFP sur place.
Israël, qui occupe une partie du plateau syrien du Golan depuis 1967, affirme qu'il ne permettra pas de présence militaire dans le sud de la Syrie, près de sa frontière.
À Soueida, des colonnes de fumée s'élèvent de plusieurs quartiers.
PHOTO BAKR ALKASEM, AGENCE FRANCE-PRESSE
Les forces gouvernementales syriennes et leurs alliés se sont déployés mardi dans la ville jusque-là tenue par des combattants druzes locaux.
« Je suis au cœur de la ville de Soueida, à côté du bâtiment du gouvernorat […] Il n'y a aucune possibilité de fuir », a affirmé à l'AFP un habitant joint par téléphone, qui n'a pas dévoilé son identité. « S'ils arrivent ici, je suis mort. Des exécutions sommaires ont lieu dans les rues. »
Un correspondant de l'AFP a vu le matin une trentaine de corps gisant par terre, certains de membres des forces gouvernementales et d'autres de combattants en civil.
Le ministère de la Défense a affirmé que « des groupes hors-la-loi avaient recommencé à attaquer les forces de l'armée et de la sécurité intérieure dans la ville » et que l'armée continuait de « répondre » à ces tirs.
« Sauvez Soueida »
Selon l'OSDH, plus de 300 personnes ont été tuées depuis le début des combats dimanche, en majorité des combattants des deux bords ainsi que 28 civils druzes, dont « 21 exécutés sommairement » par les forces gouvernementales.
La présidence syrienne s'est engagée à « punir » les auteurs d'exactions.
Mercredi, l'un des plus influents chefs religieux druzes, cheikh Hikmat al-Hejri, a lancé un appel au président américain, Donald Trump, au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, « et à tous ceux qui ont une influence dans le monde ».
PHOTO OMAR HAJ KADOUR, AGENCE FRANCE-PRESSE
Un membre des forces de sécurité syriennes tire avec une arme à l'épaule lors d'affrontements dans la ville de Soueida.
« Sauvez Soueida », a-t-il dit. « Notre peuple est tué de sang-froid. »
Cette province abrite la plus importante communauté druze du pays, une communauté qui comptait quelque 700 000 membres en Syrie avant la guerre civile, et est aussi implantée au Liban et en Israël.
Ces violences illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir Chareh depuis qu'il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles islamistes sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.
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Le cessez-le-feu tient, des civils évacués de Soueïda
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time3 hours ago

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Le cessez-le-feu tient, des civils évacués de Soueïda

Les forces de sécurité du gouvernement syrien se tiennent près d'une barrière lors de leur déploiement à Busra al-Harir, en Syrie, le 21 juillet 2025. (Soueida) Les autorités syriennes ont évacué lundi des familles bédouines de la ville à majorité druze de Soueïda, à la faveur d'un cessez-le-feu qui a mis un terme à des affrontements intercommunautaires ayant fait plus de 1100 morts en une semaine, selon une ONG. Bakr KASSEM et Shadi AL DUBAISI, avec Acil TABBARA à Damas Agence France-Presse Ces violences, survenues après des massacres de centaines de membres de la communauté alaouite en mars, fragilisent encore plus le pouvoir islamiste d'Ahmad al-Chareh qui s'est pourtant engagé à protéger les minorités, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. Le cessez-le-feu annoncé samedi par les autorités est entré en vigueur dimanche, après le retrait des combattants bédouins et des tribus sunnites d'une partie de la ville de Soueïda, dont les groupes druzes ont repris le contrôle. La trêve était globalement respectée lundi, hormis des tirs signalés dans des localités au nord de Soueïda, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Un correspondant de l'AFP posté aux abords de Soueïda a vu des civils, dont des femmes et des enfants, évacués de la ville à bord d'autocars affrétés par les autorités et de véhicules privés. Selon l'agence officielle SANA, 1500 personnes de tribus bédouines doivent être évacuées. Les forces de sécurité ont érigé des barricades de sable aux entrées ouest et sud de la ville, selon le correspondant de l'AFP. Derrière ces barricades, des membres des forces de sécurité circulent, alors que des combattants des tribus sunnites, équipés de mitraillettes, sont assis sous les arbres bordant la route. Corps non identifiés PHOTO MALEK KHATTAB, ASSOCIATED PRESS Des familles bédouines syriennes montent à l'arrière de camions transportant leurs biens, dans un convoi conduit par des véhicules du Croissant-Rouge, après avoir été évacuées de Soueïda à la suite de plus d'une semaine d'affrontements violents, le 21 juillet 2025. Les affrontements ont éclaté le 13 juillet entre des groupes druzes et des Bédouins sunnites, avant l'intervention des forces de sécurité et de combattants de tribus venus d'autres régions syriennes qui ont pris le parti des Bédouins, selon des ONG et des témoins. Les deux parties ont été accusées par des ONG et des témoins d'exactions massives, dont des exécutions sommaires, qui ont touché principalement des Druzes. Au principal hôpital de Soueïda, où flotte une odeur de mort, des dizaines de cadavres attendaient lundi d'être identifiés pendant que des corps étaient encore collectés dans les rues et les maisons de la ville. « Nous avons remis 361 corps à des membres de leur famille, mais nous en avons 97 autres non identifiés », a déclaré un responsable de la morgue à l'AFP. Dimanche, un premier convoi d'aide humanitaire, chargé de vivres, de matériel médical, de carburant et de sacs mortuaires, était entré dans la ville de quelque 150 000 habitants, privée d'eau et d'électricité et où la nourriture commençait à manquer. 128 000 déplacés Samedi, des combattants tribaux étaient entrés dans la partie ouest de la ville, où un correspondant de l'AFP a vu des dizaines de maisons et de voitures brûlées et des hommes armés mettre le feu à des magasins après les avoir pillés. « Porcs de Druzes », « Nous venons vous égorger », affirment des graffitis laissés sur les murs. L'annonce du cessez-le-feu est intervenue quelques heures après une déclaration de Washington affirmant avoir négocié une trêve entre la Syrie et Israël, qui assure vouloir protéger les Druzes. Cet accord a permis le déploiement des forces gouvernementales dans la province, mais pas dans la ville même de Soueïda, ce que refusait jusqu'alors Israël. Israël, qui abrite une minorité druze, avait bombardé la semaine dernière le palais présidentiel et le quartier général de l'armée syrienne à Damas, ainsi que des positions des forces gouvernementales à Soueïda, pour les contraindre à quitter la région. Les violences ont fait plus de 1100 morts, selon l'OSDH, parmi lesquels 427 combattants et 298 civils druzes, dont 194 « exécutés sommairement » par les forces gouvernementales. Dans l'autre camp, 354 membres des forces gouvernementales et 21 Bédouins ont été tués. Près de 128 000 personnes ont été déplacées par les violences, d'après l'Organisation internationale pour les migrations. Présente principalement à Soueïda, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700 000 personnes. Mais en raison de la vague d'émigration massive provoquée par la guerre, ils ne seraient plus que 600 000 aujourd'hui.

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Le pape Léon XIV renouvelle son appel à un cessez-le-feu à Gaza (Castel Gandolfo) Le pape Léon XIV a renouvelé dimanche son appel à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, demandant à la communauté internationale de respecter le droit international et l'obligation de protéger les civils. Associated Press Associated Press « Je demande à nouveau que cesse immédiatement la barbarie de la guerre et que l'on parvienne à une résolution pacifique du conflit », a déclaré le souverain pontife à la fin de sa prière de l'Angélus dominical depuis sa résidence d'été à Castel Gandolfo. Le pape a également exprimé sa « douleur profonde » à la suite de l'attaque israélienne contre la seule église catholique de la bande de Gaza jeudi, qui a fait trois morts et dix blessés, dont le curé. « J'appelle la communauté internationale à respecter le droit humanitaire et à respecter l'obligation de protéger les civils, ainsi que l'interdiction des punitions collectives, de l'usage indiscriminé de la force et du déplacement forcé de la population », a ajouté le pape. Le bombardement de l'église catholique de la Sainte-Famille à Gaza a également endommagé l'enceinte de l'église, où des centaines de Palestiniens se sont réfugiés pour fuir la guerre entre Israël et le Hamas, qui dure depuis 21 mois. Israël a exprimé ses regrets pour ce qu'il a qualifié d'accident et a annoncé l'ouverture d'une enquête. « Nous devons dialoguer et abandonner les armes », a mentionné le pape plus tôt dimanche, après avoir présidé la messe à la cathédrale voisine d'Albano. « Le monde ne tolère plus la guerre », a soutenu Léon XIV aux journalistes qui l'attendaient devant la cathédrale. Interrogé sur sa conversation téléphonique de vendredi avec le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, Léon XIV a indiqué qu'ils ont « insisté sur la nécessité de protéger les lieux sacrés de toutes les religions. » Le pape restera à Castel Gandolfo jusqu'à mardi soir, date à laquelle il regagnera sa résidence du Vatican, a déclaré dimanche un porte-parole du Vatican.

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Un premier convoi d'aide entre à Soueida

Des membres des forces de sécurité intérieure montent la garde à un poste de contrôle pour empêcher les combattants bédouins d'avancer vers Soueida, en Syrie, le 20 juillet 2025 à Walgha. (Soueida) Un premier convoi d'aide humanitaire est entré dimanche dans la ville dévastée de Soueida dans le sud de la Syrie, où un cessez-le-feu est entré en vigueur après une semaine d'affrontements intercommunautaires qui ont fait plus de 1000 morts selon une ONG. Omar HAJ KADDOUR et Shadi AL DUBAISI, avec Acil TABBARA à Damas Agence France-Presse Ces violences, qui interviennent après des massacres de centaines de membres de la communauté alaouite en mars sur le littoral, fragilisent encore plus le pouvoir islamiste d'Ahmad al-Chareh qui s'est pourtant engagé à protéger les minorités, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. Les affrontements ont éclaté le 13 juillet entre des groupes druzes et des bédouins sunnites, aux relations tendues depuis des décennies, avant l'intervention des forces de sécurité et de combattants de tribus arabes venus d'autres régions syriennes, qui ont tous pris le parti des bédouins selon des ONG et des témoins. Dimanche, les journalistes de l'AFP présents à la périphérie de Soueida ont fait état d'une matinée sans affrontements. Un premier convoi d'aide humanitaire est entré dans la ville sinistrée, privée d'eau et d'électricité et où les vivres commencent à manquer. Soueida compte quelque 150 000 habitants. PHOTO OMAR HAJ KADOUR, AGENCE FRANCE-PRESSE Le convoi du Croissant-Rouge est formé de 32 véhicules chargés de vivres, de matériel médical, de carburant et de sacs mortuaires. Le convoi est formé de 32 véhicules chargés de vivres, de matériel médical, de carburant et de sacs mortuaires, a indiqué à l'AFP Omar al-Maliki, porte-parole du Croissant-Rouge syrien. La morgue de l'hôpital gouvernemental de Soueida est pleine et des corps jonchent le sol à l'extérieur de l'établissement, a constaté dimanche un photographe de l'AFP. Échange de prisonniers Les autorités avaient annoncé dans la nuit la fin des combats dans la ville à majorité druze, précisant que celle-ci avait été évacuée par les combattants tribaux. PHOTO KARAM ALMASRI, REUTERS Des combattants bédouins à Soueida, le 20 juillet 2025 Un porte-parole du Conseil syrien des tribus et clans a confirmé à la chaîne Al-Jazeera que les combattants avaient quitté la ville « en réponse à l'appel de la présidence et aux termes de l'accord » de cessez-le-feu. Samedi, des combattants tribaux étaient entrés dans la partie ouest de la ville, où un correspondant de l'AFP a vu des dizaines de maisons et de voitures brûlées et des hommes armés mettre le feu à des magasins après les avoir pillés. Sur les murs de maisons de la ville, dans un quartier qui a connu de violents affrontements, les assaillants ont laissé leurs marques : « Porcs de Druzes », « Nous venons vous égorger », affirment des graffitis, selon un photographe de l'AFP. Un échange de prisonniers entre groupes druzes et bédouins était prévu samedi soir dans un village de la province de Soueida. L'émissaire spécial des États-Unis pour la Syrie, Tom Barrack, a affirmé sur X que le prochain pas vers « une désescalade durable est un échange complet d'otages et de détenus, dont la logistique est en cours ». L'annonce du cessez-le-feu par Damas est intervenue quelques heures après une déclaration de Washington affirmant avoir négocié une trêve entre Israël et la Syrie. PHOTO OMAR SANADIKI, ASSOCIATED PRESS Un convoi de véhicules chargés de nourriture et d'autres produits est en route vers Soueida, le 20 juillet 2025. Cet accord a permis le déploiement des forces gouvernementales dans la province – mais pas dans la ville même de Soueida – ce que refusait jusqu'alors Israël. Israël qui abrite une minorité druze et affirme vouloir protéger cette communauté avait bombardé des positions gouvernementales à Soueida et à Damas plus tôt dans la semaine, pour contraindre les forces gouvernementales de se retirer de la région. 128 000 déplacés Les violences ont fait plus de 1000 morts en une semaine, selon un nouveau bilan fourni par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Selon l'OSDH, ce bilan inclut 336 combattants druzes et 298 civils druzes, dont 194 « exécutés sommairement par des membres des ministères de la Défense et de l'Intérieur ». Figurent également parmi les morts 342 membres des forces de sécurité gouvernementales et 21 Bédouins. Près de 128 000 personnes ont été déplacées par les violences, d'après l'Organisation internationale pour les migrations. Des affrontements avaient opposé en avril des combattants druzes aux forces de sécurité près de Damas et à Soueida, faisant plus de 100 morts. En mars, des massacres avaient fait plus de 1700 morts, essentiellement des membres de la communauté alaouite dont est issu l'ex-président Bachar al-Assad, après des affrontements dans l'ouest du pays, selon un bilan de l'OSDH. Dimanche, la présidence a annoncé qu'une commission d'enquête sur ces massacres avait remis son rapport à M. Chareh, sans en révéler la teneur. Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700 000 personnes. Cette minorité est aussi implantée au Liban et en Israël.

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