
«Il est trop stupide» : Donald Trump insulte à nouveau le patron de la Fed, Jerome Powell
La Maison Blanche tempête à nouveau contre la banque centrale américaine. Sur son réseau Truth Social, ce jeudi, le président des États-Unis a une fois de plus haussé le ton contre le patron de la prestigieuse institution, accusée d'en faire trop peu à son goût contre l'inflation. Jerome Powell «a encore frappé» et est «stupide», a ainsi vociféré Donald Trump.
«Il est trop en retard, et, en vérité, trop énervé, trop stupide et trop politique pour occuper le poste de président de la Fed», a écrit l'occupant de la Maison Blanche, accusant le principal intéressé de «coûter à [son] pays des billions de dollars». Et de traiter le Républicain de «nul complet».
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Donald Trump a également de nouveau accusé Jerome Powell de réaliser des travaux coûteux sur les bâtiments de la Réserve fédérale, le tançant pour «l'une des rénovations de bâtiments les plus incompétentes, ou corrompues, de l'histoire de la construction». Une critique déjà formulée il y a quelques jours : alors qu'il visitait le chantier de la Fed, le président américain a chiffré les travaux à 3,1 milliards de dollars. Un montant jugé surestimé par le banquier central, qui a souligné que le républicain avait ajouté dans son estimation un «troisième bâtiment».
Ces noms d'oiseaux interviennent alors que la Réserve fédérale a choisi de maintenir ses taux inchangés, ce mercredi, pour la cinquième fois de suite. Une décision qui n'a pas fait consensus au sein de l'institution. Les taux sont jugés trop élevés par Donald Trump, qui ne cesse de faire pression sur la Fed, et plus précisément sur son président, «Trop tard» Powell, selon le surnom choisi par le chef de l'État. «Les gens n'arrivent pas à acheter de maison parce que ce gars est un nigaud. Il maintient des taux trop élevés et il le fait sans doute pour des raisons politiques», s'est par exemple offusqué Donald Trump, mi-juillet.
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Le Parisien
a day ago
- Le Parisien
Économiste du travail, nommée par Joe Biden… Qui est Erika McEntarfer, cheffe de la statistique de l'emploi virée par Trump ?
Après la publication de chiffres de l'emploi - montrant une nette dégradation des conditions sur le marché du travail ces derniers mois -, la responsable des statistiques Erika McEntarfer s'est attiré les foudres de Donald Trump. Mécontent, le président des États-Unis l'a accusé - rappelant aussi qu'elle avait été nommée par Joe Biden - d'avoir manipulé les résultats, notamment « avant l'élection pour augmenter les chances de victoire de Kamala ». Il indique avoir demandé son renvoi « IMMÉDIATEMENT ». Sans avancer la moindre preuve, il a jugé que les chiffres avaient été « truqués pour donner une mauvaise image des républicains » et de lui-même. Dans le viseur du chef d'État américain, Erika McEntarfer est la commissaire du Bureau fédéral des statistiques. Cet organisme publie les chiffres de référence sur l'emploi, la productivité et les prix aux États-Unis. Cette économiste est devenue la 16e commissaire aux statistiques du travail le 29 janvier 2024. Sa nomination a été faite par le président Joe Biden le 12 juillet 2023 et confirmée par le Sénat américain le 11 janvier 2024. Selon Associated Press , parmi les sénateurs républicains, qui ont voté en faveur de sa nomination, figuraient le sénateur J.D. Vance de l'Ohio et le sénateur Marco Rubio de Floride. Erika McEntarfer est une économiste du travail qui a travaillé, comme elle l'indique sur son LinkedIn , pendant plus de 20 ans « sur des questions liées à la mesure économique et aux innovations en matière de données sur la main-d'œuvre », au sein du gouvernement fédéral. Elle a occupé des postes au Bureau du recensement des États-Unis, au cabinet du Président et au Département du Trésor. Sa biographie sur le site du Bureau fédéral des statistiques indique qu'avant de rejoindre l'organisme, elle a été économiste principale au Conseil des conseillers économiques de la Maison-Blanche, « où elle conseillait les responsables de la Maison-Blanche sur la reprise du marché du travail après la pandémie de Covid-19 ». Son licenciement a donc fait réagir, à commencer par son prédécesseur William Beach, qui avait officié pendant le précédent mandat de Donald Trump. « Le renvoi totalement infondé d'Erika McEntarfer, qui m'a succédé, est un précédent dangereux et sape la mission du Bureau », a-t-il critiqué sur X. De son côté, la fédération américaine d'économistes NABE a « fermement condamné » ce renvoi. « Les révisions importantes des chiffres de l'emploi ces dernières années ne reflètent pas une manipulation, mais plutôt la diminution des ressources allouées aux agences statistiques », a-t-elle indiqué dans un communiqué.


Le HuffPost France
2 days ago
- Le HuffPost France
Donald Trump veut virer la cheffe des statistiques car elle aurait « truqué les chiffres de l'emploi » pour le dénigrer
ÉTATS-UNIS - Un coup de sang de plus. Donald Trump a demandé ce vendredi 1er août le renvoi de la cheffe de la principale agence de statistiques économiques des États-Unis après la publication de mauvais chiffres de l'emploi, une annonce qui a stupéfié certains économistes et scandalisé ses opposants. « Je viens d'apprendre que les 'chiffres de l'emploi' de notre pays sont réalisés par une personne nommée par Joe Biden, Dr. Erika McEntarfer, (...) qui a truqué les chiffres de l'emploi avant l'élection pour augmenter les chances de victoire de Kamala » (Harris, sa rivale à la dernière élection présidentielle), a affirmé le chef de l'État sur sa plateforme Truth Social vendredi 1er août. « J'ai demandé à mon équipe de renvoyer cette personne (...), IMMÉDIATEMENT. Elle sera remplacée par quelqu'un de beaucoup plus compétent et qualifié », a-t-il ajouté. Puis, dans un deuxième message, Donald Trump a dénoncé des chiffres, selon lui, « TRUQUÉS pour donner une mauvaise image des républicains et de MOI-MÊME », sans avancer de preuves de cette manipulation. Avant d'affirmer la même chose de vive voix lors d'un échange avec la presse, où il a de nouveau accusé Erika McEntarfer d'avoir gonflé les chiffres dans le passé au profit de l'administration Biden. « Un précédent dangereux » Erika McEntarfer est la commissaire du Bureau fédéral des statistiques, un organisme qui publie les chiffres de référence sur l'emploi, la productivité et les prix aux États-Unis. « Le renvoi totalement infondé d'Erika McEntarfer, qui m'a succédé, est un précédent dangereux et sape la mission du Bureau », a critiqué son prédécesseur à ce poste, William Beach, sur X, qui avait officié pendant le précédent mandat de Donald Trump. « Renvoyer la responsable d'une agence gouvernementale stratégique parce que vous n'aimez pas les chiffres qu'elle produit (...) c'est ce qui arrive dans des pays autoritaires, pas dans des pays démocratiques », a dénoncé Larry Summers, ancien ministre des Finances du président démocrate Bill Clinton puis conseiller de Barack Obama, sur la même plateforme. « Il nous faut des économistes sérieux dans ces positions, pas des laquais qui vous diront ce que vous voulez entendre », a protesté le sénateur de gauche Bernie Sanders à l'attention de Donald Trump, également sur X. La fédération américaine d'économistes NABE a quant à elle « fermement condamné » ce renvoi. « Les révisions importantes des chiffres de l'emploi ces dernières années ne reflètent pas une manipulation, mais plutôt la diminution des ressources allouées aux agences statistiques », a-t-elle indiqué dans un communiqué. « Le marché du travail se détériore » Vendredi matin, le rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis a surpris en peignant un tableau plus sombre qu'attendu de l'état du marché du travail, à l'heure où les experts prédisent un ralentissement sous l'effet de l'offensive douanière du président américain. En particulier, le nombre d'emplois censés avoir été créés pendant les mois de mai et de juin a été fortement révisé à la baisse. Les chiffres corrigés (19 000 en mai et 14 000 en juin) s'affichent ainsi au plus bas depuis la pandémie de Covid-19. Les corrections sont « bien supérieures à la normale », est-il relevé dans le rapport. Ce sont 258 000 créations d'emplois qui se sont évaporées des statistiques sur ces deux mois. Ce rapport « change la donne » en montrant que « le marché du travail se détériore rapidement », selon l'économiste de la banque Navy Federal Credit Union, Heather Long. Démission à la Fed Les chiffres viennent mettre à mal le discours triomphaliste de Donald Trump sur l'économie américaine, alors que plusieurs sondages font état d'une baisse de sa cote de confiance. Il ne cesse d'affirmer que l'économie est rugissante, tout en appelant avec insistance la banque centrale des États-Unis (Fed) à la soutenir davantage en diminuant les taux d'intérêt. Plus tôt dans la semaine, la Réserve fédérale a encore préféré laisser ses taux inchangés pour la cinquième fois de suite, une décision marquée par la rare opposition de deux gouverneurs. Une autre gouverneure, Adriana Kugler, a quant à elle annoncé sa démission vendredi, et le président américain s'est dit « très heureux » de pouvoir ainsi faire entrer une nouvelle personne au comité fixant les taux d'intérêt, pendant un échange avec des journalistes. Il a ensuite écrit sur son réseau Truth Social que le patron de la Fed Jerome Powell, qu'il n'a de cesse d'accabler, « devrait démissionner » lui aussi. Bienvenue dans les États-Unis de Donald Trump.


Le Parisien
2 days ago
- Le Parisien
« Elle a truqué les chiffres » : Donald Trump veut limoger la responsable des statistiques de l'emploi
Le président des États-Unis continue de faire le ménage dans l'administration précédente. Donald Trump a demandé ce vendredi 1er août le renvoi d'une responsable des statistiques, après la publication de chiffres de l'emploi montrant une nette dégradation des conditions sur le marché du travail ces derniers mois. « Je viens d'apprendre que les chiffres de l'emploi de notre pays sont réalisés par une personne nommée par Joe Biden, Dr Erika McEntarfer, (…) qui a truqué les chiffres de l'emploi avant l'élection pour augmenter les chances de victoire de Kamala » (Harris, sa rivale à la dernière élection présidentielle), affirme le chef de l'État sur sa plate-forme Truth Social. « J'ai demandé à mon équipe de renvoyer cette personne nommée par Biden, IMMÉDIATEMENT. Elle sera remplacée par quelqu'un de beaucoup plus compétent et qualifié », a-t-il ajouté. Il enchaîne en affirmant que « des chiffres à ce point importants doivent être justes et exacts, ils ne peuvent pas être manipulés à des fins politiques ». Vendredi matin, le rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis a surpris en peignant un tableau plus sombre qu'attendu de l'état du marché du travail, à l'heure où les experts prédisent un ralentissement sous l'effet de l'offensive douanière de Donald Trump. La première économie mondiale a créé 73 000 emplois en juillet, selon le document publié par le ministère du Travail. « Un choc ! » a commenté Donald Trump dans son message. Surtout, le nombre d'emplois censés avoir été créés pendant les mois de mai et de juin a été fortement révisé à la baisse. Les chiffres corrigés (19 000 en mai et 14 000 en juin) s'affichent ainsi au plus bas depuis la pandémie de Covid-19. Les corrections sont « bien supérieures à la normale », est-il relevé dans le rapport. Ce sont 258 000 créations d'emplois qui se sont évaporées des statistiques sur ces deux mois. Le taux de chômage a légèrement progressé à 4,2 %, contre 4,1 % en juin. L'exécutif américain ne cesse d'affirmer que l'économie est rugissante, tout en appelant avec insistance la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale des États-Unis, à la soutenir davantage en diminuant les taux d'intérêt. « L'économie PETE LE FEU sous Trump malgré la Fed qui joue aussi un jeu, cette fois avec les taux d'intérêt », dénonce encore Donald Trump vendredi. Plus tôt dans la semaine, la Réserve fédérale a encore préféré laisser ses taux inchangés. C'était la cinquième fois de suite, en autant de réunions depuis le retour au pouvoir de Donald Trump. La décision a été marquée par la rare opposition de deux gouverneurs, qui plaidaient pour des diminutions de taux pour soutenir l'activité et le marché du travail. Ils ont publié des communiqués exposant leur position vendredi, juste avant la publication des chiffres de l'emploi. Une baisse des taux aurait « protégé de manière préventive » l'économie et le marché du travail, y argumente la gouverneure Michelle Bowman. Son collègue Christopher Waller considère de son côté que l'approche attentiste de la Fed est « excessivement prudente ». Les analystes ont été surpris par l'ampleur des corrections dans le rapport sur l'emploi, sans pour autant mettre en doute la réalité des nouveaux chiffres. Ce rapport « change la donne » en montrant que « le marché du travail se détériore rapidement », selon l'économiste de la banque Navy Federal Credit Union, Heather Long. Les États-Unis n'ont « créé en moyenne que 35 000 emplois au cours des trois derniers mois », souligne-t-elle, ajoutant que la Réserve fédérale devait « sérieusement envisager une baisse des taux en septembre » pour soutenir l'économie. Les projections des investisseurs sur le niveau futur des taux directeurs de la banque centrale ont immédiatement changé après la publication du rapport. Ils sont plus nombreux à miser sur une baisse des taux lors de la réunion de septembre, ce qui a fait baisser les taux d'emprunt de l'État fédéral et le dollar. Heather Long considère qu'il devient urgent de lever les incertitudes entourant l'offensive protectionniste du gouvernement : « Plus cette instabilité tarifaire durera, plus ce contexte de faible recrutement risque de se transformer en licenciements. » Selon Jamie Cox, du groupe Harris Financial, le président de la Fed Jerome « Powell va regretter d'avoir laissé les taux inchangés cette semaine ». La Fed, ajoute-t-il, « devra baisser les taux en septembre et cela pourrait être d'un demi-point d'un coup pour rattraper le temps perdu ».