
Censure partielle de la loi Duplomb : la gauche salue une victoire, le RN crie au scandale
«VICTOIRE pour la santé humaine et environnementale !», a communiqué le Parti socialiste ce jeudi sur X après la censure de la réintroduction de l'acétamipride par le Conseil constitutionnel. Le parti à la rose s'est félicité de son recours déposé auprès des Sages de la rue Montpensier ayant permis le désaveu partiel de la loi Duplomb, qui a fait face à une forte contestation populaire durant de mois de juillet. Olivier Faure a d'ailleurs exprimé son «soulagement» avant de lui aussi saluer «une victoire pour l'écologie, la santé, la démocratie». «Quelque chose s'est levé qui ne doit pas faiblir pour les prochains combats», a écrit le premier secrétaire du PS sur X.
Ce dernier faisait sans doute allusion à la «mobilisation populaire extraordinaire» signalée par le chef de file de La France Insoumise Manuel Bompard qui appelle à poursuivre cette démarche «jusqu'au retrait de la loi et à la censure d'un gouvernement plus que jamais dangereux pour l'environnement et la santé», a-t-il écrit sur X mercredi. Même son de cloche chez l'eurodéputé Manon Aubry qui a célébré une mobilisation «inédite» avant d'elle aussi appelé au retrait de la loi et à la censure du gouvernement.
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De nombreux scientifiques et associations et même l'Ordre des médecins s'est posé contre cette loi avançant des risques de troubles majeurs pour la santé. La Ligue contre le cancer a ainsi salué la décision du Conseil constitutionnel jeudi tout en rappelant que le texte donnait «aussi et surtout un blanc-seing à de futures dérogations pour d'autres néonicotinoïdes».
«Ingérence des juges constitutionnels»
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA a quant à lui indiqué prendre acte de la décision du Conseil constitutionnel indiquant que l'ensemble de la loi avait été validée à l'exception des articles 2 et 8. Selon lui, cette décision «marque l'abandon pur et simple de certaines filières de l'agriculture française, alors même que notre dépendance aux importations s'accentue au détriment de nos exigences sociales et environnementales». «Nous avons entendu les citoyens, dans les débats rudes et, nous le déplorons, souvent violents», a ajouté le syndicaliste agricole.
Le chef de file des députés LR, Laurent Wauquiez, a lui dénoncé «le niveau d'ingérence des juges constitutionnels» qui «devient un vrai problème pour notre démocratie», après la censure de la réintroduction du pesticide l'acétamipride, interdit depuis 2018 en France. «Difficile encore une fois de trouver normal que le Conseil constitutionnel décide à la place des élus d'interdire ce qui était autorisé il y a 5 ans», a écrit Laurent Wauquiez sur X.
Côté Rassemblement National, qui a également soutenu la loi Duplomb, le député Laurent Jacobelli a dénoncé un acte «scandaleux» avait d'ajouter que le Conseil constitutionnel avait porté «un coup de grâce à nos agriculteurs et piétine la volonté populaire».
Emmanuel Macron, lui, «a pris bonne note de la décision du Conseil constitutionnel» et «promulguera» le texte «tel (qu'il) résulte de cette décision dans les meilleurs délais», a indiqué jeudi l'Élysée.
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