
«Des crapules finies» : Donald Trump se réjouit d'une enquête policière visant deux anciens chefs du FBI et de la CIA
Tout au long de son premier mandat, Donald Trump a traîné le soupçon d'une collusion avec la Russie lors de l'élection présidentielle américaine de 2016. En mars 2019, après plus de 22 mois d'enquête et tout autant de commentaires dans la presse, le procureur spécial Robert Mueller concluait à une absence de «conspiration» avec la Russie et «l'insuffisance de preuves» d'un délit d'entrave à la justice. C'était une victoire pour Donald Trump, qui dénonçait sans relâche une «chasse aux sorcières».
L'ancien directeur de la CIA de 2013 à 2017, John Brennan, ainsi que l'ancien directeur du FBI, James Comey, sont aujourd'hui visés par une enquête de la police fédérale pour des «agissements répréhensibles» dans le cadre de l'enquête russe ainsi que pour des fausses déclarations au Congrès, a révélé cette semaine Fox News. Le ministère de la Justice «ne commente pas les enquêtes en cours», a déclaré mercredi une porte-parole du ministère.
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John Brennan pourrait notamment être mis en cause dans son rôle joué autour de la rédaction de l'évaluation du renseignement (ICA), a notamment expliqué Fox News. Cette évaluation, rendue en janvier 2017, est un rapport des différentes agences de renseignement qui établissait l'existence d'une ingérence russe en faveur de Donald Trump sans toutefois accuser le candidat républicain d'une quelconque collaboration.
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«Je ne sais rien de plus que ce que j'ai lu aujourd'hui»
Selon le média américain, John Brennan serait soupçonné d'avoir cherché à inclure dans l'ICA le «dossier Steele», un rapport controversé d'un ex-espion britannique aujourd'hui poursuivi en justice par Donald Trump, Christopher Steele. Celui-ci avait été mandaté par le camp démocrate pendant la campagne pour l'élection américaine de 2016 pour recueillir des informations liant le candidat républicain à la Russie. Le dossier s'est révélé par la suite truffé d'informations non vérifiées.
En cause, en autres, une des sources de Christopher Steele, un analyste russe, inculpé aujourd'hui de faux témoignages aux États-Unis, et accusé d'avoir menti à des enquêteurs fédéraux travaillant sur l'affaire. «Je ne sais rien de plus que ce que j'ai lu aujourd'hui», a déclaré de son côté Donald Trump mercredi, en réponse à une question d'un journaliste à la Maison Blanche qui lui demandait s'il souhaitait voir les deux hommes derrière les barreaux.
«Mais ce que je peux vous dire, c'est que ce sont deux personnes très malhonnêtes. Je pense que ce sont des crapules finies et peut-être qu'ils devront en payer le prix», a-t-il aussi dit. Après son entrée en fonction lors de son premier mandat, Donald Trump avait limogé James Comey en 2017 alors que le FBI enquêtait sur d'éventuelles ingérences russes dans la campagne de 2016. Il avait ensuite révoqué l'habilitation secret-défense de John Brennan, directeur de la CIA pendant le mandat de Barack Obama.
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