
Dossiers Epstein : pour aider Trump, le « speaker » Mike Johnson a bloqué un vote gênant avec une stratégie radicale
Par cette décision annoncée en dernière minute, Mike Johnson espère noyer les polémiques sur la sulfureuse affaire Epstein, qui met en difficulté son allié Donald Trump depuis plusieurs semaines. Le président américain est la cible des critiques des démocrates, mais aussi d'une partie des républicains et des militants MAGA (« Make America Great Again »), qui lui reprochent son manque de transparence sur ce dossier sensible de trafic sexuel qui fascine les complotistes.
Comme le relève la BBC, la manœuvre radicale de Mike Johnson reporte à septembre les discussions sur la déclassification des dossiers Epstein, mais aussi sur l'audition de Ghislaine Maxwell, l'associée du financier au cœur de l'affaire. Le « speaker » a défendu sa décision en accusant les démocrates de jouer à des « jeux politiques ».
D'après le HuffPost américain, l'opposition était parvenue lundi soir à mettre fin prématurément à une audition de la commission du règlement de la Chambre. Leur objectif était de la forcer à voter sur un projet de loi bipartisan pour contraindre le ministère de la Justice à divulguer tous ses dossiers sur Jeffrey Epstein. La commission, contrôlée directement par Mike Johnson, a alors mis fin à sa réunion et n'a jamais repris le travail.
Les trumpistes confrontés à des républicains réfractaires
« La meilleure façon de servir le peuple américain est de mettre un terme aux manigances des démocrates », a assumé le « speaker » lors d'une conférence de presse. « C'est ce que nous faisons en n'autorisant pas la commission du règlement à poursuivre cette absurdité cette semaine », a-t-il poursuivi, assurant que les républicains n'ont pas à « recevoir de leçons sur la transparence ».
Pour tenter de se justifier sur la non-publication – pour le moment – de nouvelles informations sur Jeffrey Epstein, Mike Johnson s'est dit préoccupé par le fait de « protéger ses victimes innocentes ». « Nous devons faire preuve de discernement et de prudence pour protéger les innocents », a-t-il insisté, considérant que la déclassification pourrait nuire aux victimes.
Ces arguments ne suffiront sans doute pas à convaincre la poignée de républicains opposés aux trumpistes sur la question Epstein et déterminés à obtenir la déclassification. Selon le HuffPost américain, le projet de loi bipartisan sur le sujet a été signé par douze républicains dont certains étaient pourtant connus pour leur soutien inconditionnel à Donald Trump, à l'image de l'élue de Géorgie Marjorie Taylor Green.
Parmi ces républicains réfractaires, l'élu du Kentucky Thomas Massie se montrait optimiste mardi. « Nous pourrons bientôt commencer à recueillir les signatures nécessaires pour contraindre la Chambre à un vote public », avait-il affirmé dans un message sur X partageant la liste des signataires du projet de loi bipartisan et invitant les citoyens à vérifier si leur représentant y figurait.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
3 hours ago
- Le Figaro
L'université Columbia, sous pression de Trump, annonce un accord financier avec le gouvernement
L'université américaine Columbia a annoncé mercredi 23 juillet un accord de 221 millions de dollars «pour mettre fin aux enquêtes menées» par l'administration de Donald Trump, en guerre contre plusieurs établissements accusés de «wokisme» et d'avoir toléré les manifestations contre la guerre menée par Israël à Gaza. En vertu de l'accord, «la grande majorité des subventions fédérales qui ont été supprimées ou suspendues en mars 2025 seront rétablies», a précisé la prestigieuse université, dont les compromis avec le président américain ont été vivement critiqués par des professeurs et étudiants.


Le Parisien
5 hours ago
- Le Parisien
« Tu es diabolique » : le doctorant en criminologie qui n'a jamais expliqué son quadruple meurtre condamné à la perpétuité
L'histoire avait fasciné l'Amérique. Un étudiant en criminologie, qui a choqué les États-Unis en assassinant quatre étudiants sans jamais révéler ses motivations , a été condamné mercredi à la perpétuité incompressible. Après deux ans et demi de silence, Bryan Kohberger, 30 ans, a plaidé coupable pour ce quadruple meurtre commis en novembre 2022, qui avait terrorisé la petite ville de Moscow, en Idaho. Une décision qui lui a permis d'éviter la peine de mort. Les corps de Kaylee Goncalves, Madison Mogen — toutes deux 21 ans —, Xana Kernodle et Ethan Chapin — 20 ans chacun et en couple — avaient été découverts dans une maison , lardés de coups de couteau. Ces étudiants sans histoire ont été tués dans leur sommeil, sans que cela ne réveille leurs deux autres colocataires. L'enquête avait patiné pendant deux mois, avant que la police n'arrête Bryan Kohberger le 30 décembre 2022, à des milliers de kilomètres de la scène de crime, chez ses parents en Pennsylvanie. Le meurtrier étudiait au moment des faits à l'Université de l'État de Washington, avec l'ambition de passer un doctorat en criminologie. Il a été confondu par son ADN sur un étui de couteau récupéré sur les lieux du crime. Une vidéo montre également une voiture similaire à la sienne circulant dans le quartier des victimes au moment des meurtres. Mais outre ces éléments, l'enquête n'a jamais pu établir un mobile et il a toujours gardé le silence. Un comportement qui a visiblement exaspéré le juge Steven Hippler, qui l'a dépeint mercredi comme un « lâche » recherchant l'attention. « Plus nous nous efforçons de chercher une explication à l'inexplicable, plus nous essayons d'extraire une raison, plus nous lui donnons de pouvoir et de contrôle », a estimé le magistrat, en estimant qu'il « est temps de mettre fin aux 15 minutes de gloire de M. Kohberger ». « Il est temps qu'il soit condamné à l'ignominie et à l'isolement d'une incarcération perpétuelle », a-t-il insisté, en appelant à ne pas décliner cette affaire en livre ou documentaire. « J'espère sincèrement que personne ne s'abaissera à lui offrir cette notoriété qu'il désire », a-t-il conclu. L'accord de plaider coupable avait été vivement contesté par certaines familles de victimes, notamment celle de Kaylee Goncalves. Les proches de la jeune femme réclamaient la peine de mort, et ont poussé en faveur d'une loi promulguée au printemps en Idaho, qui prévoit que les condamnés à mort soient tués par un peloton d'exécution. À la barre mercredi, les familles ont évoqué le souvenir des victimes avec émotion et ont parfois espéré un châtiment divin pour l'accusé. « Tu vas aller en enfer », lui a lancé Randy Davis, le beau-père de Xana Kernodle, tremblant de rage. « Tu es diabolique. Il n'y a pas de place pour toi au paradis. Tu as pris nos enfants. Tu vas souffrir. » Mercredi, Donald Trump a tenu à faire part de son soutien aux familles, par la voix de sa porte-parole à la Maison Blanche, Karoline Leavitt. « Notre nation pleure avec vous, et nous n'oublierons jamais les âmes précieuses qui ont été perdues dans cet acte horrible et maléfique », a-t-elle déclaré lors d'un point presse. « Si cela ne tenait qu'au président, il aurait forcé ce monstre à expliquer publiquement pourquoi il a choisi de voler ces âmes innocentes. »


Le Figaro
7 hours ago
- Le Figaro
États-Unis : un étudiant en criminologie condamné à la perpétuité incompressible pour un quadruple assassinat
Un étudiant en criminologie américain qui a choqué les États-Unis, en assassinant quatre étudiants sans jamais révéler ses motivations, a été condamné mercredi à la perpétuité incompressible. Après deux ans et demi de silence, Bryan Kohberger, 30 ans, a plaidé coupable pour ce quadruple meurtre commis en novembre 2022, qui avait terrorisé la petite ville de Moscow, en Idaho (nord-ouest). Une décision qui lui a permis d'éviter la peine de mort. L'histoire avait fasciné l'Amérique : les corps de Kaylee Goncalves, Madison Mogen, toutes deux 21 ans, Xana Kernodle et Ethan Chapin, 20 ans chacun et en couple, avaient été découverts dans une maison, lardés de coups de couteau. Ces étudiants sans histoire ont été tués dans leur sommeil, sans que cela ne réveille leurs deux autres colocataires. L'enquête avait patiné pendant deux mois, avant que la police n'arrête M. Kohberger le 30 décembre 2022, à des milliers de kilomètres de la scène de crime, chez ses parents en Pennsylvanie. Le meurtrier étudiait au moment des faits à l'Université de l'État de Washington, avec l'ambition de passer un doctorat en criminologie. Il a été confondu par son ADN sur un étui de couteau récupéré sur les lieux du crime. Une vidéo montre également une voiture similaire à la sienne circulant dans le quartier des victimes au moment des meurtres. Publicité Absence de mobile Mais outre ces éléments, l'enquête n'a jamais pu établir un mobile et il a toujours gardé le silence. Un comportement qui a visiblement exaspéré le juge Steven Hippler, qui l'a dépeint mercredi comme un «lâche» recherchant l'attention. «Plus nous nous efforçons de chercher une explication à l'inexplicable, plus nous essayons d'extraire une raison, plus nous lui donnons de pouvoir et de contrôle», a estimé le magistrat, en estimant qu'il «est temps de mettre fin aux 15 minutes de gloire de M. Kohberger». «Il est temps qu'il soit condamné à l'ignominie et à l'isolement d'une incarcération perpétuelle», a-t-il insisté, en appelant à ne pas décliner cette affaire en livre ou documentaire. «J'espère sincèrement que personne ne s'abaissera à lui offrir cette notoriété qu'il désire», a-t-il conclu. L'accord de plaider coupable avait été vivement contesté par certaines familles de victimes, notamment celle de Kaylee Goncalves. Les proches de la jeune femme réclamaient la peine de mort, et ont poussé en faveur d'une loi promulguée au printemps en Idaho, qui prévoit que les condamnés à mort soient tués par un peloton d'exécution. À la barre mercredi, les familles ont évoqué le souvenir des victimes avec émotion et ont parfois espéré un châtiment divin pour l'accusé. «Tu vas aller en enfer», lui a lancé Randy Davis, le beau-père de Xana Kernodle, tremblant de rage. «Tu es diabolique. Il n'y a pas de place pour toi au paradis. Tu as pris nos enfants. Tu vas souffrir.»