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Dossiers Epstein : pour aider Trump, le « speaker » Mike Johnson a bloqué un vote gênant avec une stratégie radicale

Dossiers Epstein : pour aider Trump, le « speaker » Mike Johnson a bloqué un vote gênant avec une stratégie radicale

ÉTATS-UNIS - Circulez, y'a rien à voir. Alors que les démocrates et une poignée de républicains se démenaient pour faire voter la Chambre des représentants sur la déclassification des dossiers Epstein, le « speaker » Mike Johnson a douché leurs espoirs. Pour clore les débats, il a annoncé mardi 22 juillet que la chambre basse qu'il préside va interrompre ses travaux parlementaires dès ce mercredi, alors que la pause estivale ne devait débuter que jeudi.
Par cette décision annoncée en dernière minute, Mike Johnson espère noyer les polémiques sur la sulfureuse affaire Epstein, qui met en difficulté son allié Donald Trump depuis plusieurs semaines. Le président américain est la cible des critiques des démocrates, mais aussi d'une partie des républicains et des militants MAGA (« Make America Great Again »), qui lui reprochent son manque de transparence sur ce dossier sensible de trafic sexuel qui fascine les complotistes.
Comme le relève la BBC, la manœuvre radicale de Mike Johnson reporte à septembre les discussions sur la déclassification des dossiers Epstein, mais aussi sur l'audition de Ghislaine Maxwell, l'associée du financier au cœur de l'affaire. Le « speaker » a défendu sa décision en accusant les démocrates de jouer à des « jeux politiques ».
D'après le HuffPost américain, l'opposition était parvenue lundi soir à mettre fin prématurément à une audition de la commission du règlement de la Chambre. Leur objectif était de la forcer à voter sur un projet de loi bipartisan pour contraindre le ministère de la Justice à divulguer tous ses dossiers sur Jeffrey Epstein. La commission, contrôlée directement par Mike Johnson, a alors mis fin à sa réunion et n'a jamais repris le travail.
Les trumpistes confrontés à des républicains réfractaires
« La meilleure façon de servir le peuple américain est de mettre un terme aux manigances des démocrates », a assumé le « speaker » lors d'une conférence de presse. « C'est ce que nous faisons en n'autorisant pas la commission du règlement à poursuivre cette absurdité cette semaine », a-t-il poursuivi, assurant que les républicains n'ont pas à « recevoir de leçons sur la transparence ».
Pour tenter de se justifier sur la non-publication – pour le moment – de nouvelles informations sur Jeffrey Epstein, Mike Johnson s'est dit préoccupé par le fait de « protéger ses victimes innocentes ». « Nous devons faire preuve de discernement et de prudence pour protéger les innocents », a-t-il insisté, considérant que la déclassification pourrait nuire aux victimes.
Ces arguments ne suffiront sans doute pas à convaincre la poignée de républicains opposés aux trumpistes sur la question Epstein et déterminés à obtenir la déclassification. Selon le HuffPost américain, le projet de loi bipartisan sur le sujet a été signé par douze républicains dont certains étaient pourtant connus pour leur soutien inconditionnel à Donald Trump, à l'image de l'élue de Géorgie Marjorie Taylor Green.
Parmi ces républicains réfractaires, l'élu du Kentucky Thomas Massie se montrait optimiste mardi. « Nous pourrons bientôt commencer à recueillir les signatures nécessaires pour contraindre la Chambre à un vote public », avait-il affirmé dans un message sur X partageant la liste des signataires du projet de loi bipartisan et invitant les citoyens à vérifier si leur représentant y figurait.
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