
En quoi consiste l'accord migratoire « d'un pour un » conclu entre la France et le Royaume-Uni
« J'ai le plaisir d'annoncer aujourd'hui notre accord sur un projet pilote inédit : pour la première fois, les migrants arrivant par petits bateaux seront arrêtés puis renvoyés rapidement en France », a déclaré le dirigeant travailliste.
Le Premier ministre britannique a ajouté qu' « en échange de chaque retour, un individu différent pourra venir via un itinéraire contrôlé et légal ». Seuls les individus « qui n'ont pas essayé d'entrer illégalement au Royaume-Uni » seront éligibles pour cet échange, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse commune avec le président français Emmanuel Macron à l'occasion de la visite d'État de ce dernier au Royaume-Uni.
Le président français Emmanuel Macron a de son côté déploré une « incitation » à traverser la Manche depuis le Brexit en 2020. « On a vendu au peuple britannique un mensonge qui est que le problème était l'Europe, mais en laissant un vide juridique, le problème est devenu le Brexit », a affirmé Emmanuel Macron. « Il n'existe pour les candidats à la traversée, ni voie d'admission légale alternative, ni dispositif de réadmission à l'issue d'une traversée, et la situation actuelle crée en réalité une incitation à réaliser la traversée », a poursuivi le chef de l'État.
21 000 traversées depuis janvier
Emmanuel Macron a également fait savoir que la France et le Royaume-Uni vont « intensifier » la « coopération conjointe vers les pays d'origine et de transit (...) pour dissuader les départs et agir sur les retours ».
Le président français et le Premier ministre britanniques étaient réunis ce jeudi pour un sommet bilatéral, aux côtés de dix ministres dont ceux de l'Intérieur et de la Défense. L'objectif était de définir les contours de cet accord sur l'immigration alors que depuis janvier, plus de 21 000 personnes ont traversé la Manche pour rejoindre l'Angleterre, un record pour cette période de l'année.
En amont de ce sommet franco-britannique, cinq pays de l'UE, dont l'Espagne, la Grèce et l'Italie, ont exprimé leur « préoccupation » dans une lettre à la Commission européenne datée du 20 juin. « Nous avons constamment plaidé pour une approche conjointe et coordonnée entre les États membres de l'UE dans leurs relations avec le Royaume-Uni », écrivent-ils.
Certains professionnels et élus de gauches mettent cependant en garde sur les risques liés à cet accord. Au micro de RTL, un sauveteur en mer dit craindre un « carnage ». « Faire intervenir les forces de l'ordre (en mer), c'est faire courir un nouveau risque à ces exilés » dit-il, précisant que ces opérations pourraient pousser les passeurs à emprunter des voies d'autant plus dangereuses. Le député insoumi Aurélien Tâché a également dénoncé un accord « stupide » et « immoral ».
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