
Sommet Trump-Poutine : l'Alaska, cette ancienne possession russe devenue le 49e État de l'Union
ANALYSE - En invitant Vladimir Poutine en Alaska pour discuter du sort de l'Ukraine, Donald Trump a involontairement rappelé le passé russe de cet État américain.
La décision de Trump de discuter du sort de l'Ukraine en Alaska a sans doute été plus motivée par la géographie que par l'histoire. Cet État américain, le plus proche de la Russie, distante de moins de 100 km de l'autre côté du détroit de Behring, a aussi la particularité d'avoir fait aussi autrefois partie de l'empire des tsars. Par un lapsus malencontreux lors de sa conférence de presse lundi dernier (« je vais en Russie »), le président américain a ravivé l'intérêt des nationalistes russes pour le passé de ce vaste état.
La vente de l'Alaska par l'Empire russe aux États-Unis, en 1867, a été l'une des plus fructueuses acquisitions territoriales de la jeune nation - avec celle de la Louisiane française. Au lendemain de la guerre de Sécession, les États-Unis ont ainsi acquis par un chèque de 7,2 millions de dollars un vaste territoire riche en ressources minérales, étendant leur souveraineté jusqu'aux confins du continent nord-américain et jusqu'à l'Arctique.
Période d'expansion
L'Alaska, où s'élèvent encore…
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