
Infidélité à un spectacle de Coldplay
La responsabilité accrue d'un PDG
Tous les gérants d'estrade ont leur opinion sur l'intelligence stratégique de l'ex-PDG d'Astronomer Andy Byron et le niveau de jugement de la vice-présidente des ressources humaines Kristin Cabot, qui doit faire respecter les politiques d'entreprise, notamment celles au sujet de l'amour au bureau.
Alors qu'ils assistaient au spectacle de Coldplay au Gillette Stadium à Boston, le 16 juillet, la foule – puis le monde entier – a vu M. Byron enlaçant Mme Cabot. Plutôt que de rester impassible en se voyant sur grand écran, la vice-présidente s'est vite caché le visage et le PDG a quitté le cadre. Un comportement louche, qui a enflammé les réseaux sociaux.
Selon les experts en gouvernance et en ressources humaines consultés par La Presse, la démission du PDG pris en flagrant délit d'adultère avec sa subalterne était inévitable. Même de vraies excuses publiques – une fausse lettre a circulé sur les réseaux sociaux – n'auraient servi à rien.
« Le fait que ce soit un PDG, il a une responsabilité encore plus grande de respecter les règles de l'entreprise et de montrer l'exemple », affirme Sylvie St-Onge, chercheuse à CIRANO et professeure titulaire au département de management à HEC Montréal.
« Aux États-Unis, c'est mal perçu d'avoir une relation avec un subordonné », poursuit-elle.
C'est ce qu'a indiqué entre les lignes l'entreprise sur LinkedIn en annonçant la démission de son PDG. « On s'attend à ce que nos dirigeants établissent la norme en matière de conduite et de reddition de comptes, et récemment, cette norme n'a pas été respectée », a écrit Astronomer.
« Le PDG avait sans doute peu d'options réalistes s'il souhaitait éviter d'entraîner l'entreprise dans une crise prolongée », soutient de son côté Amélie Dubois, consultante en ressources humaines, qui souligne que dans les circonstances, la démission peut être vue comme un geste de responsabilité.
Des comptes à rendre, adultère ou non
S'ils avaient tous deux été célibataires, ils auraient eu des comptes à rendre tout de même.
Certaines entreprises au Canada et aux États-Unis ont des politiques claires au sujet des relations amoureuses au bureau alors que d'autres se contentent de règles informelles, mais les amoureux doivent déclarer leur liaison.
Les entreprises sont plus prudentes lorsqu'un supérieur hiérarchique ou un professionnel en relation d'aide est impliqué.
Car au-delà de l'abus d'autorité du PDG, qui a un pouvoir sur la rémunération et l'évaluation du rendement de sa vice-présidente des ressources humaines, il y a aussi le climat de travail teinté de favoritisme – réel ou pas – qui est à risque, de même que les dossiers confidentiels discutés sur l'oreiller. L'apparence de conflit d'intérêts est flagrante.
« À des niveaux inférieurs, lorsqu'il y a une situation d'autorité, on va transférer l'un des membres en romance dans un autre département. Mais c'est quasiment impossible au niveau de la direction », soutient Sylvie St-Onge.
Annie Boilard, présidente du Réseau Annie RH, est d'avis que si l'histoire s'était déroulée au Québec, le PDG aurait pu poser des actions avant l'épisode au spectacle de Coldplay pour éviter d'avoir à démissionner.
« Il aurait pu dévoiler sa relation à une personne en autorité, comme au conseil d'administration, explique Annie Boilard. Impliquer une tierce personne pour évaluer la performance et gérer les aspects de la rémunération de la responsable des RH. Il aurait pu aussi s'engager à respecter les politiques de l'entreprise, notamment pour la prévention du harcèlement, et respecter son obligation de loyauté envers l'employeur afin de préserver la réputation et l'image de l'entreprise. »
La vice-présidente des RH doit-elle démissionner ?
La vice-présidente des RH était toujours en poste au moment où ces lignes étaient écrites. Haute responsable de l'éthique organisationnelle et du climat de travail, elle n'est pas obligée de quitter l'entreprise, mais comme elle a entravé ses propres politiques, sa crédibilité risque d'être au point mort. Pourra-t-elle la réanimer ?
« Même si la romance ne sera plus au sein de l'entreprise, va-t-elle encore pouvoir assumer son rôle vis-à-vis le personnel, ses collègues, la direction et le nouveau président ?, demande Sylvie St-Onge. C'est une situation quasi impossible pour elle d'oublier tout ça et d'appliquer une politique sur la romance au bureau. »
« Ce n'est pas nécessairement la relation elle-même qui pose un problème, mais bien le contexte, les fonctions occupées, et la perte potentielle de confiance », soutient Amélie Dubois, consultante en ressources humaines.
Le C.A. doit jouer son rôle
Le conseil d'administration ne peut pas rester les bras croisés dans une crise de la sorte, affirme Alexandra Langelier, vice-présidente exécutive de l'Institut sur la gouvernance d'organisations privées et publiques (IGOPP). Les membres doivent se rencontrer rapidement, explique-t-elle, et afficher publiquement les actions qui sont mises en place.
« Le C.A. doit montrer rapidement qu'il est conscient de l'enjeu de réputation pour l'entreprise, voire de sa pérennité.
« Ça peut même être dangereux pour l'entreprise, parce qu'il y a beaucoup de réactions en ce moment, il y a des moqueries, de la frustration, les employés réagissent, il en va vraiment de la réputation de l'entreprise. »
Dans son rôle habituel, le C.A. doit s'assurer qu'il y ait des politiques qui encadrent les relations intimes, amoureuses ou de proximité entre différents employés ou dans une situation de hiérarchie et un plan d'action précis, explique-t-elle.
« Le C.A. ne fait pas de passe-droit même s'il s'agit du PDG et de la vice-présidente des ressources humaines. »
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La Presse
3 days ago
- La Presse
Au tour de l'argent de briller
Après des années à faire damner les détenteurs de pièces et de lingots en argent, le prix du métal précieux a finalement repris de la vigueur récemment. « L'or du pauvre », comme on surnomme l'argent dans le monde des métaux précieux, est finalement sorti de sa torpeur. L'once troy a franchi la barre des 39 $ US (53 $ CAN) comme prix au comptant le 21 juillet dernier. Après des années à faire damner les détenteurs de pièces et de lingots en argent, le prix du métal précieux a finalement repris de la vigueur récemment. Il est en hausse de 35 % depuis le 1er janvier, mieux que l'or, dont la valeur a crû de 30 % au cours de la même période. L'appréciation du prix du premier est particulièrement notable depuis avril. Contrairement à l'or, l'argent est toutefois loin d'avoir battu son sommet historique vieux de 45 ans à près de 50 $ US l'once le 18 janvier 1980. Le premier ministre du Canada s'appelait alors Joe Clark et Jacqueline Gareau allait remporter le marathon de Boston en avril. Ratio or-argent À la différence du métal jaune, l'argent a une utilité industrielle importante. Environ 60 % de la demande mondiale est alimentée par l'industrie, pour les panneaux solaires par exemple, et la photographie. Historiquement, l'argent est considéré comme une monnaie, tout comme l'or. La popularité de ce dernier repose beaucoup sur les achats de lingots par les banques centrales comme monnaie de réserve en lieu et place des obligations américaines. Or, les banques centrales n'achètent pas d'argent, sauf peut-être la Russie. Conséquence : l'argent accuse un retard dans l'appréciation de sa valeur par rapport à l'or. Une façon de l'illustrer est de suivre le ratio or-argent, lequel mesure la quantité d'onces d'argent que l'on peut acheter avec une once d'or. De 1972, année de l'abandon de la convertibilité du dollar américain en or, à 2020, la moyenne historique du ratio or-argent s'est élevée à 65, a calculé le Groupe CPM, une référence dans l'industrie des métaux précieux. Avec l'or au-dessus des 3200 $ US, le ratio s'est élevé au-dessus de 100 il y a quelques semaines, ce qui est considéré comme un puissant signal d'achat, soutient l'investisseur E. B. Tucker dans son livre Why Gold ? Why Now ?. Avec la remontée de l'argent des dernières semaines, le ratio or-argent redescend rapidement. Il s'établissait à 87 le 21 juillet, ce qui reste au-dessus de sa moyenne historique. Si le ratio revient à sa moyenne de 65 et que l'or reste à son prix actuel, l'argent a de bonnes chances de dépasser le cap des 50 $ US l'once. Quand on regarde le rapport entre la disponibilité des deux métaux, le ratio historique a varié entre 12 et 15. Aujourd'hui il est plutôt de 7, ce qui veut dire qu'il s'extrait des mines 7 fois plus d'argent que d'or chaque année, environ 819,7 millions d'onces d'argent en 2024 comparativement à 117,7 millions d'onces d'or. « De façon générale, quand l'or connaît une hausse de prix durable, l'argent suit, mais avec un décalage dans le temps », explique François Riverin, journaliste retraité et coauteur du livre Investir dans l'or. Sur une lancée Outre l'effet de rattrapage, comment expliquer ce regain de popularité de l'argent ? On en revient au déséquilibre entre l'offre et la demande d'argent, indique Hugo Bonenfant, gestionnaire de portefeuille à Valeurs mobilières Desjardins, Équipe Bonenfant Bougie. Il est l'un des rares gestionnaires à conseiller à ses clients d'investir une partie de leurs avoirs dans les métaux précieux. Ça fait cinq ans qu'on a un déficit d'offre sur l'argent, c'est vraiment ça, le problème. Hugo Bonenfant, gestionnaire de portefeuille à Valeurs mobilières Desjardins, Équipe Bonenfant Bougie « Les données sont rares, mais depuis que la Russie a révélé un plan à la fin de l'année dernière pour ajouter de l'argent pour la première fois à son fonds des réserves d'État, la hausse du prix de l'argent a surpassé celle du prix de l'or », a avancé le journaliste australien Tim Treadgold sur le site de Forbes le 15 juillet dernier. PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE Benoit La Salle, PDG de la minière Aya or et argent Selon Benoit La Salle, PDG de la minière Aya or et argent, ce sont les investisseurs de détail de l'Inde et de l'Asie qui ont contribué à la récente embellie. « Ils achètent des pièces, des lingots, des bijoux en argent, plus abordables que l'or », souligne-t-il dans un entretien téléphonique. L'entreprise québécoise exploite une mine argentifère au Maroc. L'Inde, de fait, a acheté des niveaux record d'argent physique et de FNB d'argent au cours du premier semestre 2025, rapporte la firme d'investissement Sprott dans son rapport de mi-année consacré à l'argent. Au cours de la même période, les FNB d'argent physique ont enregistré des entrées nettes totalisant 95 millions d'onces, portant les avoirs mondiaux totaux à 1,13 milliard d'onces – seulement 7 % en dessous du niveau record de 1,21 milliard d'onces atteint en février 2021, selon les données compilées par The Silver Institute. M. La Salle s'attend à ce que le prix de l'argent poursuive sa lancée pour atteindre une fourchette entre 60 et 80 $ US d'ici deux ans.


La Presse
22-07-2025
- La Presse
Infidélité à un spectacle de Coldplay
Les romances au bureau suscitent la fascination, surtout quand elles sont extraconjugales et filmées en direct. Est-ce que l'adultère consentant d'un président et d'une vice-présidente des ressources humaines filmés à un spectacle de Coldplay doit absolument être puni ? Jusqu'à coûter son emploi au grand patron ? Des spécialistes se prononcent. La responsabilité accrue d'un PDG Tous les gérants d'estrade ont leur opinion sur l'intelligence stratégique de l'ex-PDG d'Astronomer Andy Byron et le niveau de jugement de la vice-présidente des ressources humaines Kristin Cabot, qui doit faire respecter les politiques d'entreprise, notamment celles au sujet de l'amour au bureau. Alors qu'ils assistaient au spectacle de Coldplay au Gillette Stadium à Boston, le 16 juillet, la foule – puis le monde entier – a vu M. Byron enlaçant Mme Cabot. Plutôt que de rester impassible en se voyant sur grand écran, la vice-présidente s'est vite caché le visage et le PDG a quitté le cadre. Un comportement louche, qui a enflammé les réseaux sociaux. Selon les experts en gouvernance et en ressources humaines consultés par La Presse, la démission du PDG pris en flagrant délit d'adultère avec sa subalterne était inévitable. Même de vraies excuses publiques – une fausse lettre a circulé sur les réseaux sociaux – n'auraient servi à rien. « Le fait que ce soit un PDG, il a une responsabilité encore plus grande de respecter les règles de l'entreprise et de montrer l'exemple », affirme Sylvie St-Onge, chercheuse à CIRANO et professeure titulaire au département de management à HEC Montréal. « Aux États-Unis, c'est mal perçu d'avoir une relation avec un subordonné », poursuit-elle. C'est ce qu'a indiqué entre les lignes l'entreprise sur LinkedIn en annonçant la démission de son PDG. « On s'attend à ce que nos dirigeants établissent la norme en matière de conduite et de reddition de comptes, et récemment, cette norme n'a pas été respectée », a écrit Astronomer. « Le PDG avait sans doute peu d'options réalistes s'il souhaitait éviter d'entraîner l'entreprise dans une crise prolongée », soutient de son côté Amélie Dubois, consultante en ressources humaines, qui souligne que dans les circonstances, la démission peut être vue comme un geste de responsabilité. Des comptes à rendre, adultère ou non S'ils avaient tous deux été célibataires, ils auraient eu des comptes à rendre tout de même. Certaines entreprises au Canada et aux États-Unis ont des politiques claires au sujet des relations amoureuses au bureau alors que d'autres se contentent de règles informelles, mais les amoureux doivent déclarer leur liaison. Les entreprises sont plus prudentes lorsqu'un supérieur hiérarchique ou un professionnel en relation d'aide est impliqué. Car au-delà de l'abus d'autorité du PDG, qui a un pouvoir sur la rémunération et l'évaluation du rendement de sa vice-présidente des ressources humaines, il y a aussi le climat de travail teinté de favoritisme – réel ou pas – qui est à risque, de même que les dossiers confidentiels discutés sur l'oreiller. L'apparence de conflit d'intérêts est flagrante. « À des niveaux inférieurs, lorsqu'il y a une situation d'autorité, on va transférer l'un des membres en romance dans un autre département. Mais c'est quasiment impossible au niveau de la direction », soutient Sylvie St-Onge. Annie Boilard, présidente du Réseau Annie RH, est d'avis que si l'histoire s'était déroulée au Québec, le PDG aurait pu poser des actions avant l'épisode au spectacle de Coldplay pour éviter d'avoir à démissionner. « Il aurait pu dévoiler sa relation à une personne en autorité, comme au conseil d'administration, explique Annie Boilard. Impliquer une tierce personne pour évaluer la performance et gérer les aspects de la rémunération de la responsable des RH. Il aurait pu aussi s'engager à respecter les politiques de l'entreprise, notamment pour la prévention du harcèlement, et respecter son obligation de loyauté envers l'employeur afin de préserver la réputation et l'image de l'entreprise. » La vice-présidente des RH doit-elle démissionner ? La vice-présidente des RH était toujours en poste au moment où ces lignes étaient écrites. Haute responsable de l'éthique organisationnelle et du climat de travail, elle n'est pas obligée de quitter l'entreprise, mais comme elle a entravé ses propres politiques, sa crédibilité risque d'être au point mort. Pourra-t-elle la réanimer ? « Même si la romance ne sera plus au sein de l'entreprise, va-t-elle encore pouvoir assumer son rôle vis-à-vis le personnel, ses collègues, la direction et le nouveau président ?, demande Sylvie St-Onge. C'est une situation quasi impossible pour elle d'oublier tout ça et d'appliquer une politique sur la romance au bureau. » « Ce n'est pas nécessairement la relation elle-même qui pose un problème, mais bien le contexte, les fonctions occupées, et la perte potentielle de confiance », soutient Amélie Dubois, consultante en ressources humaines. Le C.A. doit jouer son rôle Le conseil d'administration ne peut pas rester les bras croisés dans une crise de la sorte, affirme Alexandra Langelier, vice-présidente exécutive de l'Institut sur la gouvernance d'organisations privées et publiques (IGOPP). Les membres doivent se rencontrer rapidement, explique-t-elle, et afficher publiquement les actions qui sont mises en place. « Le C.A. doit montrer rapidement qu'il est conscient de l'enjeu de réputation pour l'entreprise, voire de sa pérennité. « Ça peut même être dangereux pour l'entreprise, parce qu'il y a beaucoup de réactions en ce moment, il y a des moqueries, de la frustration, les employés réagissent, il en va vraiment de la réputation de l'entreprise. » Dans son rôle habituel, le C.A. doit s'assurer qu'il y ait des politiques qui encadrent les relations intimes, amoureuses ou de proximité entre différents employés ou dans une situation de hiérarchie et un plan d'action précis, explique-t-elle. « Le C.A. ne fait pas de passe-droit même s'il s'agit du PDG et de la vice-présidente des ressources humaines. »


La Presse
21-07-2025
- La Presse
Le gouvernement maintient la pression sur la Fed
(Washington) Le gouvernement américain a maintenu lundi la pression sur la Réserve fédérale (Fed) et son président, Jerome Powell, le secrétaire au Trésor Scott Bessent estimant qu'il était nécessaire de s'assurer que l'institution « a été efficace ». Agence France-Presse « Je pense que ce que nous devons faire, c'est examiner l'institution Fed dans son ensemble et nous assurer qu'elle a été efficace », a déclaré M. Bessent sur CNBC, « ce que nous devons nous demander c'est : est-ce que l'organisation a réussi à mener sa mission ? » Comparant la Fed à d'autres agences gouvernementales, notamment la FAA, l'agence responsable de la sécurité aérienne, Scott Bessent a estimé que « si une autre agence avait fait autant d'erreurs, nous nous demanderions tous ce qui se passe ». La banque centrale américaine, dont la prochaine réunion est prévue les 29 et 30 juillet, et particulièrement son patron, Jerome Powell, sont la cible d'attaques régulières du président américain, Donald Trump, qui l'accuse de ne pas agir suffisamment et trop tard, le surnommant d'ailleurs « Trop Tard » Powell. Selon Donald Trump, la Fed devrait avoir abaissé ses taux de trois points de pourcentage d'ores et déjà, afin de soutenir l'économie américaine, estimant qu'un tel mouvement permettrait d'économiser « 1000 milliards de dollars » en intérêts sur la dette publique, sans préciser sur quelle période. Mais la Fed a jusqu'ici résisté, soutenant que l'inflation, qui avait fortement augmenté après la pandémie de COVID-19, n'était toujours pas revenue à son objectif de 2 % sur le long terme, prévu par son mandat, et que les droits de douane voulus par M. Trump avaient au contraire tiré de nouveau les prix vers le haut. L'indice CPI, sur lequel sont indexées les retraites des Américains, est en effet remonté à 2,7 % sur un an au mois de juin, contre 2,4 % en mai. La Fed préfère se baser sur l'indice PCE pour sa politique monétaire, dont la composition est sensiblement différente. Il sera publié le 31 juillet. Donald Trump a menacé la semaine dernière de licencier Jerome Powell, avant de sembler finalement y renoncer. Selon le quotidien Wall Street Journal, ce recul serait intervenu après une conversation avec M. Bessent, qui a cherché à dissuader le président américain, une information démentie lundi par le secrétaire au Trésor sur CNBC.