
Les fabricants d'armes déboutés par la Cour d'appel de l'État de New York
(New York) Une loi de l'État de New York tenant les fabricants d'armes potentiellement responsables lorsque leurs armes sont utilisées dans des fusillades mortelles a été validée jeudi par une cour d'appel fédérale.
Larry Neumeister
Associated Press
La décision rendue par la cour d'appel des États-Unis pour le deuxième circuit à Manhattan a validé la décision d'un juge d'Albany.
Un comité de trois juges a statué que la loi de l'État de New York de 2021 n'était ni inconstitutionnelle ni vague. L'avis rédigé par la juge Eunice C. Lee a déclaré qu'une action en justice visant à empêcher l'application de la loi n'a pas démontré que la loi était « inapplicable dans toutes ses applications ».
La loi oblige l'industrie des armes à feu à mettre en place des contrôles raisonnables pour empêcher la possession, l'utilisation, la commercialisation ou la vente illégales de ses produits à New York. Elle permet de poursuivre l'industrie pour des actes illégaux créant ou contribuant à des menaces pour la santé ou la sécurité publiques.
La National Shooting Sports Foundation, une association professionnelle de fabricants d'armes à feu qui expédie des armes à feu à New York, avait intenté une action en justice contre cette loi, affirmant qu'elle était préemptée par la loi fédérale de 2005 sur la protection du commerce légal des armes, qui interdit les litiges susceptibles de détruire l'industrie des armes à feu.
En mai 2022, la juge Mae A. D'Agostino a rejeté la plainte, refusant les arguments selon lesquels le libellé de la loi n'expliquait pas correctement ce qui était interdit. Elle a déclaré que la loi suivait étroitement le libellé de la loi générale de l'État de New York sur les nuisances publiques, qui est « une bonne loi depuis 1965 ».
Les avocats des fabricants d'armes n'ont pas répondu aux demandes de commentaires dans l'immédiat.
Eric Tirschwell, directeur exécutif de l'association à but non lucratif Everytown Law, a salué la décision. Il a souligné que la loi crée « une nouvelle voie pour les victimes et leurs familles afin de tenir les acteurs malveillants de l'industrie des armes à feu responsables de leur rôle dans l'épidémie de violence armée qui ravage les communautés de l'Empire State (New York) ».
Everytown Law et le Giffords Law Center to Prevent Gun Violence figuraient parmi les groupes de protection contre la violence armée ayant déposé un mémoire d'amicus curiae dans cette affaire, arguant que la nouvelle loi « ne crée tout simplement pas la mêlée générale » prédite par les fabricants d'armes.
Le juge Dennis Jacobs a souscrit à la décision, malgré quelques réserves. Il a écrit que l'État de New York avait « élaboré une loi générale sur les nuisances publiques, qui s'applique uniquement aux 'membres de l'industrie des armes' et est applicable par une multitude d'acteurs publics et privés ».
Et il a ajouté : « L'intention du Congrès, lorsqu'il ferme une porte, n'est pas que les États forcent ainsi une fenêtre. »
Le juge Jacobs, citant une récente décision de la Cour suprême, a déclaré qu'il partageait l'avis des deux autres juges du comité selon lequel la loi pouvait être appliquée conformément à la loi fédérale et à la Constitution américaine.
Mais il a également argué que la loi new-yorkaise sur les armes à feu n'était « rien de moins qu'une tentative de contourner » la loi fédérale, soulignant que le gouverneur de l'époque, Andrew Cuomo a déclaré, lors de sa signature, que cette loi « réparerait les torts » causés par la loi fédérale.
« Cette loi a une portée légitime, ce qui nous permet de confirmer le rejet de cette contestation. Il faudra attendre les prochaines affaires pour déterminer dans quelle mesure cette portée est limitée », a déclaré le juge Jacobs.
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5 hours ago
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9 hours ago
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Un juge rejette la demande de publication de documents concernant Ghislaine Maxwell
(New York) Un juge fédéral américain a rejeté lundi la demande du département de la Justice de rendre publics certains documents de la procédure pénale à l'encontre de Ghislaine Maxwell, complice de Jeffrey Epstein, estimant qu'il n'y avait rien de nouveau à en tirer. Agence France-Presse Les documents en question concernent les témoignages qui avaient été recueillis dans cette affaire devant un grand jury, en amont du procès au terme duquel Ghislaine Maxwell avait été condamnée en 2022 pour avoir recruté des jeunes femmes mineures afin qu'Epstein les exploite sexuellement. Selon le juge de New York Paul Engelmayer, une levée du secret sur les éléments recueillis à l'époque devant le grand jury « n'apporterait aucune information nouvelle d'importance ». « Les documents n'identifient aucune personne autre qu'Epstein et Maxwell comme ayant eu des contacts sexuels avec un mineur. Ils ne mentionnent ou n'identifient aucun client d'Epstein ou de Maxwell », poursuit le magistrat. Donald Trump multiplie les initiatives pour tenter d'éteindre la polémique, qui enflamme une partie de sa base électorale, laquelle l'accuse de manquer de transparence dans le dossier Epstein, financier retrouvé mort pendu en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels. Après avoir pendant des mois promis à ses partisans des révélations fracassantes dans cette affaire au centre de plusieurs théories complotistes, le président américain subit un retour de flamme depuis que son gouvernement a annoncé début juillet n'avoir découvert aucun élément nouveau qui justifierait la publication de documents supplémentaires. C'est dans ce cadre qu'avait été réclamée une levée du secret sur les éléments amassés par le grand jury, collectif de citoyens qui intervient au cours de l'enquête et passe en revue preuves et témoignages pour décider d'une éventuelle mise en accusation. Un autre juge devra juger d'une demande du même type concernant le grand jury composé dans la procédure visant Epstein. Ghislaine Maxwell, 63 ans, purge actuellement une peine de 20 ans de prison et a récemment été transférée dans un établissement pénitentiaire au régime de sécurité moins strict. Le numéro deux du département de la Justice, Todd Blanche – qui est également l'ancien avocat personnel de Donald Trump – a récemment longuement interrogé l'ancienne complice de Jeffrey Epstein, mais n'a pas révélé la nature de leur discussion.


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11 hours ago
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Peines adaptées pour condamnés racisés
L'avocate et professeure Karine Millaire réagit à la chronique « Un rapport vaguement ésotérique » de Patrick Lagacé1 et donne son point de vue sur un récent jugement 2 tenant compte de facteurs systémiques pour les condamnés racisés, une première québécoise. Karine Millaire Avocate et professeure, faculté de droit, Université de Montréal La prise en compte d'un rapport sur les réalités des condamnés racisés soulève de vives réactions. Elle met également en lumière des mythes persistants à défaire sur la justice pour les personnes noires et autochtones au pays. Une évaluation de l'incidence de l'origine ethnique et culturelle (EIOEC) est un rapport analysant les barrières systémiques ayant pu influencer le parcours d'un condamné racisé comme Frank Paris. Celui-ci a reçu une peine de 24 mois d'emprisonnement pour trafic de cannabis et de haschisch. Certains ont relevé avec exactitude que le rapport produit détaille « des moments précis de discrimination raciale subis par l'accusé 2 ». D'autres voient dans le rapport produit pour le cas Paris « de la bullshit » « ésotérique »1. Même le ministre Christopher Skeete, responsable de la Lutte contre le racisme, affirme qu'il s'agit d'une « triste première 3 »… alors que la Cour suprême du Canada vient de confirmer le 18 juillet dernier qu'il est pertinent de considérer le racisme anti-Noir pour déterminer une peine 4. Analyse de quelques mythes à déboulonner. 1. Les rapports présententiels considérant le racisme systémique créeraient une injustice Au contraire, les données probantes démontrent que c'est le système actuel qui n'est pas équitable. Après les Autochtones, les personnes noires sont les plus surreprésentées dans le système carcéral et judiciaire. Elles sont victimes de profilage racial sans motif reconnu par les tribunaux 5, une action collective ayant même été autorisée récemment contre neuf corps de police québécois 6. Elles sont plus susceptibles d'être accusées alors qu'elles ne sont pas coupables. Et lorsqu'elles sont déclarées coupables, elles reçoivent des peines plus sévères pour un même crime. La preuve du racisme systémique est si claire que la Cour d'appel de l'Ontario a conclu que les tribunaux devaient en avoir une connaissance d'office 7 – de la même manière qu'on sait qu'une semaine compte sept jours. Les EIOEC visent d'abord à corriger ces inégalités présentes dans le système de justice. Elles visent aussi à considérer que le racisme systémique peut faire en sorte qu'un accusé ait grandi dans un contexte socioéconomique moins favorable, qu'il ait subi de la violence ou encore qu'il n'ait pas eu les mêmes chances en matière d'éducation et d'emploi, par exemple. La gravité du crime demeure inchangée, mais la culpabilité morale de l'accusé peut être moindre. 2. La décision de la juge serait une première inusitée Depuis plus de 25 ans, le Code criminel (par son article article 718.2) exige que des rapports présententiels prenant en compte le contexte systémique des condamnés autochtones (« rapports Gladue9 ») soient considérés. Le processus soutient une meilleure réhabilitation des délinquants et donc une meilleure protection du public. Les tribunaux ont commencé à appliquer une logique similaire aux personnes racisées. Les cours d'appel de l'Ontario et de la Nouvelle-Écosse ont conclu en 202 110 qu'il est pertinent de considérer les EIOEC dans la détermination de la peine. La Cour suprême vient de confirmer cette conclusion générale. La décision de la juge s'inscrit donc dans une tendance claire. 3. Les EIOEC mèneraient forcément à ce qu'un accusé soit jugé « moins sévèrement » ou de façon « arbitraire » Le ministre Skeete affirme même que ces rapports présententiels remettent en cause le caractère « impartial » du processus. Or, dans tous les cas, le tribunal a le pouvoir discrétionnaire (et non « arbitraire ») de considérer tous les facteurs pertinents pour déterminer la peine appropriée. La seule différence est qu'ici des facteurs systémiques sont ajoutés aux facteurs individuels. De plus, la peine imposée n'est pas moindre du seul fait qu'elle ne correspond pas à ce qui est demandé par la poursuite. Les juges s'écartent fréquemment des suggestions de la Couronne. Ce n'est pas non plus parce qu'une preuve est produite qu'elle sera déterminante. La Cour suprême a conclu qu'il était pertinent de considérer le racisme anti-Noir subi par l'accusé dans l'affaire R. c. S.B., 2025 CSC 24 pour déterminer si un adolescent de 16 ans devait recevoir une peine pour adulte. Elle a toutefois confirmé la peine la plus sévère vu le contexte. De même, les supposées imperfections anecdotiques rapportées par Patrick Lagacé quant au rapport produit dans le cas de Frank Paris ne nous renseignent en rien sur les éléments retenus par la juge. Des faits accessoires ou non pertinents sont présentés tous les jours devant les tribunaux, les juges faisant la part des choses. Le gouvernement Legault persiste à nier le constat scientifique de l'existence du racisme systémique, ce qui alimente les divisions sociales et l'incompréhension du public quant aux mesures devant être prises pour rendre le système plus égalitaire. Les tribunaux s'appuient au contraire sur les faits pour développer des approches permettant d'analyser de façon juste et mesurée les peines appropriées. Lancer comme un pavé dans la mare qu'il s'agit de « bullshit » n'aide en rien à la démarche. Il nous faut plutôt miser sur la reconnaissance claire des EIOEC pour déterminer la peine de condamnés racisés, à l'instar des rapports Gladue pour les Autochtones, et encourager la formation et l'embauche de rédacteurs experts produisant la meilleure preuve possible à l'attention des tribunaux. 1. Lisez « Première peine adaptée aux criminels racisés : un rapport vaguement ésotérique » 2. Lisez « Sentence réduite d'un an : une première peine adaptée aux criminels racisés au Québec » 3. Lisez « Peines adaptées pour criminels racisés : 'Une triste première', selon le gouvernement Legault » 4. R. c. S. B., 2025 CSC 24 5. Lisez « Profilage racial : la Cour d'appel valide l'interdiction des interceptions routières sans motif » 6. Lisez « La Cour supérieure autorise une action collective sur le profilage racial » 7. Consultez le jugement R. v. Morris, 2021 ONCA 680 (en anglais) 8. R. c. Gladue, [1999] 1 R.C.S. 688 9. Consultez le jugement de la Cour d'appel de la Nouvelle-Écosse (en anglais) Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue